[Pabelbaba] Mes critiques en 2016

[pabelbaba]

Nan mais le wxp volant c'est pas mon truc. Et +1 pour Blade or Fury plombé par ses fastforward incessants.

[pabelbaba]

Texas aka Il Prezzo del Potere de Tonino Valerii - 1968

Valerii reprend l'assassinat de Kennedy à la sauce spaghetti. Faut avouer que c'est culotté.

Globalement, côté spaghetti c'est plutôt réussi. Le score est très agréable et bien dans l'esprit du ciné de l'époque. Les décors sont dans la moyenne du genre avec une reconstitution de Dallas pas vraiment très "historique" et des extérieurs bof-bof à base de pampa espagnole sans mise en valeur particulière. On a aussi notre quota de gunfights, de trognes pas possibles et de plans chelous. D'ailleurs pour ceux-ci, il faut bien avouer que les dialogues en mode double visage sur deux plans mais avec un focus très net sur chacun est vraiment original.

Mais je trouve que l'intérêt du film s'arrête là, parce que l'intrigue est trop brouillonne et plan-plan, avec des persos trop caricaturaux (Fernando Rey...) ou très mal caractérisé comme le bras-droit du Président et surtout Giuliano Gemma et son pote, francs-tireurs sans envergure et dont le rôle est finalement complètement anecdotique. L'histoire aurait dû être prétexte à de vrais complots et pas simplement une bouillie de chantage décevante.

C'est dommage, l'idée de départ était intéressante, mais le script trop paresseux.

5/10

[pabelbaba]

Les Noces Rouges de Claude Chabrol - 1973

Et encore un drame meurtrier provincial par Chabrol...

Comme d'hab, Stéphane Audran s'emmerde dans sa province et va tromper son mari. Truc de malade! En plus Piccoli fait pareil, et avec elle, forcément, sinon ça ferait trop d'acteurs. Allez savoir pourquoi, ils décident de se débarrasser de leurs conjoints respectifs. Paf, c'est dans le boîte. A la fin, ils avouent.

Cette écriture de ouf! Des profils psychologiques de haute tenue, dépeints par un Chabrol au mieux de sa forme. On tient là un des meilleurs portrait d'amants maudits de l'histoire du ciné. Facile.

Enfin à quelques détails près. Le premier, ce serait des motivations qui tiennent la route. Parce que bon, les tourtereaux qui niquent dans des lieux publics, mais qui s'inquiètent du qu'en dira-t-on, ça tient plus du surréalisme que du romantisme. Ensuite, ça aurait été bien de pas se payer des gros clichés dans les rôles desdits conjoints. Pourtant Piéplu donne bien le change en député-maire de l'Indre, mais son rôle est un gros gâchis, qui use trop de facilités (impuissance, affaires, clientélisme...). Et là dessus on nous offre une fin ridicule avec des amants juste cons...

Heureusement, je finis là mon coffret Chabrol.

3/10

[Mark Chopper]

Je viens de mater Le Boucher, j'ai souffert.

[pabelbaba]

Ouais, il est pas terrible. A part Jean Yanne dans un rôle un peu différent, y'a pas grand chose à se mettre sous la dent. Au moins dans Que la Bête Meure il est marrant.

[pabelbaba]

Crippled Avengers aka La Vengeance des Infirmes de Chang Cheh - 1978

Je ne sais pas trop pourquoi je continue encore et toujours à donner sa chance aux films de Chang Cheh aussi tardifs...

Pourtant celui-ci démarre assez bien, de façon ultra violente, avec femme et enfant qui se font déposséder de leurs membres sans trop de discussion. S'en suivent une kyrielle de mutilations en tout genre, où pour une fois, Chen Kuan Tai a le mauvais rôle, à savoir celui du potentat cruel et sanguinaire. Jusque là tout va bien. Le scénario bien bateau se déroule sans accroc, avec nos fameux Venoms, devenus infirmes, qui voudront apprendre le kung-fu afin de se venger. Sincèrement, ça sonne bien, surtout quand celui qui a les cannes coupées se fait faire de nouvelles pattes en fonte. Le potentiel nanard augmente alors de 10 points. Malheureusement, les différents handicaps ne servent pas à grand chose. Si ce n'est à justifier quelques ressorts scénaristiques un peu lourdingue, comme les cymbales et les tambours.

C'est dommage, il y avait du potentiel pour nous montrer du kung-fu innovant, avec des infirmes capables de prouesses en se complétant. Mais ce n'est pas le cas, on a en fait surtout droit à des combats à rallonge où la petite troupe nous montre davantage ses capacités d'athlète et de saltimbanque, que d'artistes martiaux. Ca saute, fait des roues sur une main, multiplie les saltos, se contorsionne dans tous les sens, mais pas au profit des combats, seulement pour la performance. Du coup on se croirait plus au cirque que dans un KFP.

Quand on voit que Robert Tai s'est occupé des chorégraphies, ça fait un peu mal. Mais malgré tout cela reste agréable à regarder, notamment en raison de la forte de présence de Philip Kwok, le héros le plus classe du monde.

5/10

[Jed_Trigado]

Je serais plus généreux que toi, c'est le meilleur film du cycle Venoms que j'ai vu pour le moment.

[pabelbaba]

Enfin c'est pas fameux en général...

[pabelbaba]

Le Cavaleur de Philippe de Broca - 1979

Compte-tenu du réalisateur et de l'acteur principal, je m'attendais à un vaudeville bien dégueu avec portes qui claquent, voix qui chevrote, paire de baffes, quiproquos et hurlements. C'est un peu le cas au début du film, où Rochefort fait n'importe quoi. Enfin son personnage, pas l'acteur, qui reste très sobre dans son interprétation, alors que les situations à la con se multiplient. Dans cette partie on retrouve le de Broca pas très intéressant, qui a le cul entre deux chaises, avec une comédie pas drôle, qui ne va jamais au bout des choses malgré des situations au potentiel loufoque très présent.

Par la suite le film se calme un peu, même si les situations aberrantes continuent à s'enchaîner, mais elles ne se chevauchent plus. Ca donne le temps aux acteurs de proposer autre chose, à savoir une rapide réflexion sur l'âge et le temps qui passe. Malheureusement, elle est très mal amenée, notamment en raison de cette bluette improbable entre Rochefort et la petite-fille d'une de ses ex, qui gâche vraiment cette partie du film.

C'est dommage, parce que Rochefort tenait le ton idéal à donner à son perso et qu'autour de lui toutes les femmes jouent juste, en particulier Nicole Garcia, rayonnante et charmante.

Au final, la partie comédie est bien faiblarde et la partie dramatique à peine mieux écrite. Ce sont les acteurs qui tiennent à bout de bras ce film où Audiard n'aurait peut être pas dû mettre son nez.

4,5/10

[Dunandan]

The Story of Ricky aka Riky-Oh de Lam Nai Choi - 1991

Pour beaucoup ce film constitue un des plus chouettes nanards qu'Hong Kong ait produit. Il faut avouer que tout est réuni pour cela. Avec un scénario complètement con, où un détenu dans une prison privée high tech, a les pouvoirs de Songoku et de Wolverine réunis, mais ne les met jamais complètement à profit. Ouais, le gars pourrait éclater tout le monde et atteindre son objectif en 15 minutes, mais non, il préfère se faire capturer 37 fois, et se libérer autant de fois grâce à sa force.

Et on ne parlera pas du motif qui l'a fait aller en taule.

En plus de cela, on a une jolie brochette d'acteurs venus faire n'importe quoi. Le plus énorme étant Tetsuro Tamba, qui cachetonne dans un rôle tout moisi et nous montre à quel point sa mâchoire est de traviole. Et ce n'est pas tout, on a aussi Yukari Oshima dans le rôle d'un homme, mais on ne lui a pas complètement maquillé la poitrine! Plus une ribambelle de têtes connues, pas toujours à leur avantage. Notamment Fan Siu Wong, qui incarne le perso principal, avec une chevelure à géométrie variable. Tantôt façon Playmobil, tantôt Rahan, tantôt Lorenzo Lamas, c'est assez fun à voir évoluer de façon complètement anarchique.

Cependant, l'aspect le plus nanard du film c'est bien ses effets gores et craspecs. Le héros est surhumain et quand il cogne il ne fait pas des bleus, il transperce son adversaire! Du coup c'est la fête au sang en boîte et à la tripe à l'air. Ca donne tout un tas de scènes déglingos, avec en pagaille un gars qui se fait raboter le nez, un autre qui peut se servir de ses entrailles pour étrangler son adversaire, tandis que le héros peut nouer son tendon sectionné pour refaire fonctionner son bras...

Malgré tout ces effets rigolos (qui culminent dans un final où le gore explose puissance 10), j'avoue ne plus y trouver mon compte. Les trucs craspecs ce n'est pas ma tasse de thé, ça me coupe l'appétit et je déteste ça. Mais aussi parce que le délire, même s'il est très con et plutôt rythmé, est assez répétitif. Et enfin, en fan de tatane de qualitay, compte-tenu des artistes présents, c'est super faiblard.

6,5/10

[Jed_Trigado]

Mais quel radin, même Logan il est plus enthousiaste que toi sur ce film !

Notamment Fan Siu Wong, qui incarne le perso principal, avec une chevelure à géométrie variable. Tantôt façon Playmobil, tantôt Rahan, tantôt Lorenzo Lamas, c'est assez fun à voir évoluer de façon complètement anarchique.

[Alegas]

Pabel devient même aigri sur les nanars.

[Mark Chopper]

Faut le voir entres potes avec de l'alcool celui-là et pas autrement.

Pabel devient même aigri sur les nanars.

Les nanars HK en plus !

[pabelbaba]

Ouais, j'étais tout seul hier soir. Mais globalement je préfère les délires plus cons encore comme The Big Deal ou même La 7ème Malédiction.

[Alegas]

58 Minutes pour Vivre aka Die Hard 2 - Die Harder de Renny Harlin - 1990

Je l'ai enfin vu d'une traite!

L'idée de produire une suite à Piège de Cristal n'était pas mauvaise, tant le personnage de John McClane a un potentiel exploitable. Mais sans McTiernan pour se lancer dans un bigger and louder de qualité, il était facile de se prendre un gadin. Et on en n'est pas passé loin. En effet, même si le décors change radicalement, on se retrouve dans une situation quasi-identique avec une prise d'otage un peu plus maousse, avec en sus le petit twist qui va bien. Si on ajoute à cela tous les petits "trucs" du premier épisode, à savoir les journalistes, la femme de McClane, les petites mains qui offrent leurs services... Ca sent fortement le réchauffé.

Mais la sauce prend tant bien que mal. Le casting fait le job et ça fait plaisir de voir Nero même dans un rôle aussi réduit. Le script compense sa faiblesse par de nombreuses scènes d'action, pas forcément incroyables, mais mises en boîte de façon correcte. Et avec quelques idées comme le siège éjectable, les motoneiges et les avions qui explosent on a l'impression d'en avoir pour notre argent.

On aurait donc presque pu avoir une suite de bonne tenue, mais si l'action compense l'absence d'originalité, elle ne compense pas le désert de punchline. C'était une des marques de fabriques du précédent volet, et ici elles sont peu nombreuses et surtout mal écrites. Aucune ne reste en tête et elle sont souvent lourdingues.

Ce volet, coincé entre deux chef d'œuvres, reste malgré tout un film d'action sympa, mais pas au niveau.

7/10