Desierto de Jonás Cuarón
(2016)
(2016)
Après avoir acquis une certaine popularité en co-écrivant le script de Gravity, ainsi qu'en réalisant un court-métrage spin-off au film de son père, Jonás Cuarón en profite pour signer son second long-métrage, après un premier essai expérimental difficile à visionner qui serait apparemment une relecture du concept de La Jetée de Chris Marker (à savoir, une suite de photogrammes pour raconter une histoire). Pas d'ambition majeure cette fois, puisque contrairement à Gravity, avec lequel il partage une certaine affinité avec le genre du survival, Desierto se veut être un récit extrêmement simple, presque dépourvu de réel propos, et qui se contente donc de raconter son histoire de A à Z sans aucun bouts de gras. C'est à la fois la force et la faiblesse du métrage, puisque si ce dernier en devient sacrément efficace, il a peine à marquer durablement l'esprit, et risque d'offrir peu d'intérêt à une revision. Néanmoins, l'important est qu'il fasse son effet, même si c'est pour une seule et unique fois, et de ce côté là le pari est franchement réussi avec pourtant un sujet souvent traité au cinéma qui est celui de l'immigration clandestine, mais cette fois traitée toujours à hauteur d'homme et surtout, à travers le prisme du film de genre.
Clairement, l'idée de mêler un tel sujet au survival pur et dur s'avère être une idée excellente qui permet surtout de poser un personnage un peu plus complexe qu'il n'en a l'air en la personne de l'antagoniste, plus ambiguë et nuancé que les autres et qui possède l'évolution la plus intéressante (difficile de ne pas ressentir un minimum d'empathie pour lui dans l'acte final, quand bien même ses actes précédents ont été odieux). Desierto faiblit rarement en terme de rythmique, chose essentielle pour un survival mais manque néanmoins de morceaux de bravoure pour être marquant, idem pour la mise en scène qui se veut au plus proche des personnages mais à qui il manque un aspect que possède celle de Cuarón-père, à savoir de ne pas avoir peur de faire dans l'entertainment visuel. En l'état, Desierto est un petit survival efficace qui souffre un peu de son manque d'ambition, mais c'est aussi un essai particulièrement encourageant pour un jeune réalisateur qui pourrait surprendre à l'avenir.
Clairement, l'idée de mêler un tel sujet au survival pur et dur s'avère être une idée excellente qui permet surtout de poser un personnage un peu plus complexe qu'il n'en a l'air en la personne de l'antagoniste, plus ambiguë et nuancé que les autres et qui possède l'évolution la plus intéressante (difficile de ne pas ressentir un minimum d'empathie pour lui dans l'acte final, quand bien même ses actes précédents ont été odieux). Desierto faiblit rarement en terme de rythmique, chose essentielle pour un survival mais manque néanmoins de morceaux de bravoure pour être marquant, idem pour la mise en scène qui se veut au plus proche des personnages mais à qui il manque un aspect que possède celle de Cuarón-père, à savoir de ne pas avoir peur de faire dans l'entertainment visuel. En l'état, Desierto est un petit survival efficace qui souffre un peu de son manque d'ambition, mais c'est aussi un essai particulièrement encourageant pour un jeune réalisateur qui pourrait surprendre à l'avenir.
6/10