[Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2016

[Olrik]

Hiroki Hasegawa... j'avais pas capté que c'était cet acteur. Je vais du coup rester dans ma période drama et attendre un peu avant de voir (ou pas d'ailleurs) ce film.

[Mark Chopper]

Je ne sais pas où Sono l'a trouvé...

EDIT : C'est peut le drama I'm Mita, Your Housekeeper qui l'a lancé en fait.

[Olrik]

Je ne sais pas où il l'a trouvé et ne veux pas le savoir. Je suis pourtant vacciné à un certain type d'acteur japonais faisant dans l'excès mais là, ç'a été très éprouvant dans Why don't you ?

[Alegas]

Le Canardeur, de Michael Cimino (1974)

L'histoire : Un jeune vagabond surnommé Pied de biche sauve par hasard la vie de John Thunderbolt, un braqueur de banque qui se fait passer pour un pasteur. Tous deux tentent d'échapper aux anciens associés de Thunderbolt et entament un voyage à travers le Montana...

Le premier long-métrage de Michael Cimino, tourné sous le patronage de Clint Eastwood... Le titre français, assez ridicule, peut donner une image assez éloignée du film. Il s'agit d'un road movie au ton doux amer, qui voit le futur réalisateur de Voyage au bout de l'enfer cadrer au mieux les magnifiques paysages du Montana et lui permet de prendre son temps pour évoquer la naissance d'une amitié entre deux hommes assez différents. D'un côté, Clint Eastwood qui s'éloigne de ses facilités habituelles (on le voit sourire, ça peut surprendre) avec un rôle de vieux braqueur revenu de tout ; de l'autre, Jeff Bridges en jeune chien fou qui lui vole assez souvent la vedette... Leur amitié naissante, les changements de décor, Daisy Duke en tenue sexy (pléonasme) et l'humour subtilement dosé rendent la première heure très agréable. L'histoire bascule ensuite vers le film de braquage, mais de manière peu conventionnelle... On voit davantage cette vieille baderne de George Kennedy et Geoffrey Lewis, contraint de jouer le vendeur de glaces, permet de conserver l'humour... Les ruptures de ton ne sont pas toujours apportées avec subtilité et semblent parfois précipitées, mais au final il s'agit bel et bien d'un premier essai prometteur qui porte tout autant la marque de son jeune réalisateur que de son producteur avisé... Ce dernier a sans doute su doser la liberté du premier, ce qui n'est pas forcément un mal lorsque l'on songe aux longueurs dont souffrent certains de ses films ultérieurs (l'interminable mariage de Voyage au bout de l'enfer). En résumé : un film éminemment sympathique, américain dans le meilleur sens du terme.

Note : 7,5/10

[Jed_Trigado]

[osorojo]

Même avis, vu il y a peu, très chouette moment, le genre de bobine qui te file le smile

[Alegas]

Les Tontons flingueurs, de Georges Lautner (1963)

L'histoire : Fernand Naudin, ancien truand retiré depuis longtemps du milieu, accepte de reprendre les affaires d'un de ses vieux amis suite à son décès. Mais les associés et la fille de ce dernier vont lui donner du fil à retordre...

Un des grands classiques de la comédie française... Un film que mon père m'a fait découvrir au tout début des années 1990 et que nous revoyons souvent avec un plaisir qui ne s'érode pas. Certains diront que Lautner a fait mieux, comme Le Septième juré et Le Pacha, mais Les Tontons flingueurs ne joue pas dans la même catégorie... Ici il s'agit d'un pastiche de polar dont l'excellence réside dans les dialogues et l'interprétation. De nombreuses répliques sont passées à la postérité et il faut bien reconnaître que Michel Audiard était alors à son sommet et qu'il pouvait compter sur des acteurs on fire. Pas facile de jouer des dialogues aussi surécrits et de les rendre naturels... Mais avec des acteurs comme Lino Ventura, Francis Blanche, Robert Dalban et surtout Bernard Blier, tout fonctionne et leur alchimie impressionne. Si l'on ne cligne pas des yeux, on peut même apercevoir Paul Meurisse... Le choc des générations, entre Lino Ventura d'un côté et "sa nièce" Sabine Sinjen de l'autre, aurait pu tirer le film vers le bas, mais Claude Rich, dans le rôle du petit ami de cette dernière, maîtrise le registre du bourgeois bohème casse-couilles... De quoi offrir quelques affrontements verbaux assez savoureux entre deux règlements de comptes parodiques de gangsters. En résumé : hilarant, culte et inusable.

Note : 10/10

[Alegas]

Ah ouais 10 quand même. Perso j'ai vraiment du mal, je concède que les dialogues sont bien écrits mais jamais ça me fait décrocher plus qu'un sourire. Bon après je suppose que le passif vis à vis du film doit jouer, mais j'ai vraiment beaucoup de mal avec celui là.

Du coup, il lui manque une note pour rentrer dans le Top.

[Mark Chopper]

Je comprends qu'on n'accroche pas... Mais oui, c'est un film auquel je suis attaché depuis vingt-cinq ans environ et qui me plaît toujours autant, donc la note s'impose.

[lvri]

Je l'ai vu petit. Aucun souvenir, hormis deux trois trucs. Ça fait quelques temps que je veux le revoir du coup, mais j'ai très peur d'être déçu.

[osorojo]

J'monte pas aussi haut mais revu il y a 3 semaines, j'ai plaqué 8

Moi ça me fait marrer, franchement, la réunion des anciens à la boom des jeunes, ça me fait les abdos

[Mark Chopper]

Francis Blanche qui protège le pognon avec sa tronche de psycho : "Touche pas au grisbi, salope !"

[Val]

Comme Alegas, surpris par ta note, parcequ'on est clairement face à un ancêtre du film postmoderne.

De plus, j'ai toujours eu du mal avec Audiard, dont je reconnais que son art de la formule fait souvent mouche, mais qui justement ne dépasse rarement le stade de la petite phrase il me semble.

Mais je lui redonnerais tout de même une chance, de toute façon j'ai eu le BR offert par Gaumont.

[osorojo]

à 2:38

Sinon, c'est bon, on se tait les jeunes

[Mark Chopper]

Comme Alegas, surpris par ta note, parcequ'on est clairement face à un ancêtre du film postmoderne.

Le postmodernisme passe en parodie... C'est d'ailleurs la base du courant (Don Quichotte ou Ulysse en littérature et des auteurs américains des années 1960). Du moment que la parodie n'empêche pas de croire aux personnages (Ventura, j'y crois )...