Note ton Album

[Dionycos]

Physical Graffiti ? C'est du lourd pourtant !

[pabelbaba]

Lourd c'est bien le terme.

[logan]

A part 2/3 titres y a rien qui me transporte.

[Jed_Trigado]

Physical Graffiti ? C'est du lourd pourtant !

Je parlais de America Eats its Young, je savais pas qu'il y avait un autre double EP chez Funkadelic.

[pabelbaba]

Double LP, non?

Et on parle de Led Zep aussi.

[Jed_Trigado]

Mes confuses.

[Dionycos]

Bah, on peut pas tout aimer.
Ce disque, c'est quand même The Rover, Trampled Under foot, In my Time of dying, Ten years gone, The wanton song, Kashmir !! (Et aussi des trucs un peu originaux comme Boogie with Stu.
Bref, une tuerie

[Jed_Trigado]

Sign O' The Times - Prince (1987)

Deuxième essai de double album chez Prince, Sign O' The Times est couvert d'une réputation hyper flatteuse, c'est limite son disque somme a en croire les avis que j'ai pu lire. Effectivement un disque qui étale tout le spectre musical de l'artiste, contrairement a 1999 qui restait dans une musique dancefloor et proposait surtout des morceaux longs : rock, blues, jazz, funk, électro, aucun style musical ne semble faire peur a Prince et nous le démontre avec brio, jamais je me suis pris a trouver un morceau hors-sujet par rapport au reste de l'album. Il a beau recycler des titres laissés de côté sur de précédents albums (Strange Relationship qui sonne davantage comme un morceau du début des 80's), Prince conserve son caractère de compositeur avant-gardiste et offre un disque d'une variété rare, où l'on a l'impression d'écouter un album best-of, bien qu'a la différence de Purple Rain ou de Parade, le tube immédiat se fait étrangement moins sentir.

Ce n'est pas un mal en soi, le disque reste écoutable et cohérent de bout en bout, ce qui est toujours une gageure quand on parle de double album, mais il y a forcément des déchets (sur 16 titres, il y a 3/4 trucs que je virerais manu militari, c'est un bon ratio). C'est du très bon, même si je reste plus accro au style tout électro et épique de 1999, Prince n'avait plus rien a prouver sur son talent de musicien éclectique et savait fondre sans mal des styles musicaux a priori pas faits pour s'entendre.

8/10

[Alegas]

Heureusement que Logan tient à jour le premier post.

[Jed_Trigado]

Rock Around the Bunker - Serge Gainsbourg (1975)

Voilà un disque couillu qui serait totalement impensable a notre époque, Gainsbourg dans sa frénésie créative qui le caractérise depuis la fin des 60's a toujours proposer des albums différents dans leur concepts et leurs sonorités, s'attaque au sujet le plus douloureux qui soit pour un homme de confession juive de l'après-guerre : L'Holocauste. Gainsbourg en gros provocateur roublard ne va pas faire les choses comme on l'entend et va traiter sous la forme d'un album de boogie-rock ultra-dansant aux paroles hilarantes cette question (mention spéciale pour Nazi Rock, Est-ce Est-ce si bon et J'entends des voix-off ). Très court, défoulant et incroyablement rythmé, Rock Around the Bunker est un album assez sous-estimé de sa discographie alors qu'il met en avant la grande culture de compositeur de l'Homme a la tête de chou, de la provocation oui, mais jamais au détriment de la musique.

7,5/10

[Jed_Trigado]

Si Iggy Pop est le godfather du punk pour moi, Nina Hagen en serait la godmother.

Comme lui pendant sa carrière solo, elle a toujours été "commerciale" (ou presque) et c'est quelque part son paradoxe : elle passe des aigus aux graves d'un mot a l'autre sur des instrus plaisantes, souvent arrangées par des producteurs en vogue, mais il y a un "truc" indéfinissable qui me rend sa discographie attachante et Nunsexmonkrock c'est l'équivalent de Zombie Birdhouse d'Iggy ou Pornography de The Cure, un album indéniablement fabriqué sous influence de la came (qui sont sortis la même année, comme par hasard), exploitant dans ses derniers retranchements les aspects les plus roots de l'électro pour réinventer le punk. L'impression étonnante d'avoir la tête dans le caniveau pendant plus de quarante minutes, une drôle d'expérience musicale radicale a écouter une fois au moins.

9/10

[Jed_Trigado]

Dam-Funk - Toeachizown (2009)

Une chouette découverte que je dois a l'ami Jack Spret, un pur revival de l'electro-funk 80's a la Prince notamment par l'omniprésence de boites a rythmes vintage, on alterne entre ambiances feutrées, dansantes et planantes. La production respecte a la lettre le son des 80's (merci a la légende du funk Leon Sylvers III pour ça), ce qui lui donne un charme appréciable, hélas je trouve que Dam-Funk a pêché par excès en jouant la carte du double album (pas loin de 2h20 de musique !) car malgré la qualité évidente de son style, il peine a renouveler ses atmosphères et on se prend souvent a avoir l'impression d'avoir écouté le même morceau quelques plages auparavant, limite l'album s'apprécie plus en musique de fond. Pour autant, j'apprécie la note d'intention du disque et mérite d'être défendu.

7/10

[logan]

J'ai décidé de m'attaquer à la critique de ce qui est pour beaucoup le chef d'oeuvre de Radiohead avec Ok Computer. Disons le d'entré, Kid A est loin d'être un chef d'oeuvre à mes yeux. L'album a pour lui de s'ouvrir sur un trés bon titre "everything is in the right place" ou l'instrumental arrive à insuffler un peu de rythme à un morceau assez mélodieux, une des réussites de l'album.
Le soucis c'est qu'il est suivi par le titre éponyme de l'album, Kid A et comment dire...il est gênant ce morceau, on dirait un trisomique qu'aurait pris un micro pour chanter sur une instru des Daft Punk qu'aurait eu parkinson entre temps, bref je déteste.
Le morceau suivant "The National Anthem" n'est pas en reste non plus, beaucoup centré sur l'instru qui fait du rock pour les nuls avec Tom Yorke qui beugle comme un boeuf dans son micro, non merci et je trouve que les saxo s'accordent super mal au reste dans la seconde partie, ca fait vraiment truc de petit malin qui donne plus mal aux oreilles qu'autre chose.
Heureusement le quatrième titre est la pour réassurer le niveau, How To Disappear Completely est une vrai réussite, l'instru se calme un peu pour faire quelque chose de calme et de mélancolique, Tom Yorke se calme un peu, un des meilleurs titres du groupe.
Le suivant, Tree Fingers est un titre purement instrumental qui n'invente rien mais qui a le mérite de ne pas tomber dans les travers du groupe que j'ai pu citer plus haut. Optimistic est surement le titre le plus "classique" de l'album, du rock basique qui plaira aux fans du genre, pas le meilleur titre de l'album pour moi mais ca passe plutôt bien.
Et la tout d'un coup Tom Yorke se remet à beugler avec in lambo, titre assez énervant qui s’éternise avec toujours la même note de musique sur acide avec le même Tom Yorke qui répète inlassablement ses couplets en beuglant, non!!
Concernant Idiotheque je suis un peu partagé, d'un côté je reconnais la réussite de l'instru qui arrive à jongler avec succès entre electro et rock, mais je trouve ca super monotone, ca manque un peu de lyrisme.
Morning bell est super classique, dans la veine d'un Optimistic mais en moins bien, clairement le genre de morceau qu'on écoute d'une oreille et qui laissera une impression de "ouais c'est sympa mais pas ouf". Heureusement l'album se finit sur le merveilleux "Motion Picture Soundtrack " morceau qui a l'intelligence de durer 2m30 et qui va crescendo dans l'émotion jusqu'à finir sur un couplet juste parfait, clairement une réussite.

Top: Everything In Its Right Place, How To Disappear Completely, Motion Picture Soundtrack
Sympa: Tree Fingers, Optimistic
Mouais: Idiotheque, Morning bell
Poubelle: Kid A, The National Anthem, in lambo

6.5/10

[Dionycos]

Assez d'accord avec toi sur la globalité, même si je changerais quelques titres dans tes tops/sympa/mouais.
Idioteque est pour moi une bombe, dans le top 10 du groupe, sans hésitation. Je mettrais aussi Optimistic dans les tops.
Comme toi, je trouve Kid A (la chanson) insupportable. In Limbo et Treefinger sont des titres extrêmement chiants. Et Motion Picture Soundtrack, c'est un gros bof pour moi.

Je préfère très très largement le 2ème album du dyptique : Amnesiac.

[Jed_Trigado]

Peter Gabriel - IV (ou Security selon les marchés) (1982)

Si je ne devais garder qu'un disque de Gabriel ce serait celui-là. Conçu a une époque de pleine recherche identitaire, il affine de plus en plus son style a mi-chemin entre technologie et musique tribale, grace au prodigieux synthétiseur Fairlight qui lui permet d’échantillonner divers sons (dont des bruits d'os pour Shock The Monkey ou des dédoublements de carillons pour San Jacinto) et surtout un travail sur les rythmes qu'il ne quittera plus jamais en privilégiant les batteries (dénuées de cymbales pour le coup) au détriment des sacro-saintes guitares. C'est surtout un disque qui cultive les paradoxes, commencer sur le morceau le plus sombre de l'album avec son atmosphère très cinégénique (The rhythm of the heat) pour mieux enchainer sur le titre le plus apaisé, on sent l'artiste en plein possession de ses moyens qui n'a pas peur de surprendre son auditoire. Un disque étouffant a l'image de sa pochette intrigante, dans lequel je me perds avec une certaine forme de complaisance au même titre que le Pornography de The Cure ou le Zombie Birdhouse d'Iggy Pop, deux disques sortis la même époque, coïncidence ? Je ne crois pas.

10/10