[Hannibal] Mes critiques en 2016

[pabelbaba]

J'en ai un souvenir de correct de celui-là. Peut être l'effet salle de cinéma, mais quand même, ça m'étonne toutes ses sales notes.

[Mark Chopper]

Tu dois confondre avec un autre film

[pabelbaba]

Nan, nan. C'était le Wahlberg, je m'en souviens très bien.

[Hannibal]

je me suis bien fait chier et pourtant j'aime beaucoup la franchise...

[Mark Chopper]

C'est vraiment une merde. A part Roth et les maquillages, rien à sauver... Je me demande comment on peut aimer.

[Hannibal]

Scalp a mis 4/10
ceci dit à l'époque il croyait encore à la vie.

[Hannibal]

Machete kills

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Robert Rodriguez (2013) | 3,5/10
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Complètement vierge du personnage jusqu’ici (hors Desperado), j’ai abordé ce film en mode totale rigolade comme, je pense, Robert l’a imaginé au départ : une énorme déconnade entre potes complètement foutraque, et délirante. Si ça fonctionne plutôt pas mal au début, le concept s’essouffle malheureusement trop rapidement et ennuie sur la longueur.

On a quand même l’impression que Robert est toujours en train de se poiler avec les mêmes vannes potaches depuis 20 ans (j’ai l’impression qu’il a recyclé toutes ses idées débilos d’Une nuit en enfer en moins bien) mais on ne peut pas lui enlever le jusqu’au boutisme du truc puisque toutes les idées, même les plus débiles qu’il peut avoir se retrouvent à l’écran et pour peu qu’on est client, on peut prendre du plaisir sur certains plans. Mais sur presque 2h de film, ça lasse et le soufflet retombe presqu’aussi vite qu’il avait pris.
Les acteurs sont en total roue libre et surjouent à mort mais, encore une fois c’est le concept qui veut ça. Trejo semble tout droit sorti de la pub pour Old El Paso avec son mononeurone et subit les événements plus qu’il ne les provoque, Mel Gibson et Charlie Sheen s’en donnent à cœur joie pour cabotiner à l’extrême et les filles ne sont ici prétexte qu’à sortir des saloperies en bikini.
Un gros n’importe quoi ou Robeert qui revisite la série Z : ça peut faire sourire un moment mais ça lasse à la longue.

[Alegas]

L’armée des ombres

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Jean-Pierre Melville (1969) | 7/10
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

L’armée des ombres est indéniablement un bon film mais il ne m’a pas autant plu que ce à quoi j’aurais pu m’attendre vu sa réputation. Je trouve que le film a des problèmes de rythme dans sa première partie (trop longue à mon sens) et ne prend son envol que vers le milieu (en gros le retour de Ventura de Londres) pour proposer une fin bien plus passionnante. Avec presque 2h30 au compteur, je pense qu’il aurait gagné à être un peu moins long d’autant que certaines scènes du début n’apportent que peu à l’histoire (le long passage en prison de Ventura notamment).
Vivre le quotidien d’une équipe de résistants dans la France occupée est forcément passionnant et le fait d’avoir Melville derrière la caméra et Ventura devant font qu’il part avec des bases très solides.
A ce titre le casting est assez reluisant : Paul Meurisse en copie de Jean Moulin, Signoret en femme forte et respectée de la Résistance, Ventura implacable leader et même Reggiani dans un petit rôle sympa. Le métrage offre également quelques scènes très fortes comme la scène de l’évasion lors de l’exécution des prisonniers, la magnifique scène de fin ou le mise à mort du traitre avec tout ce que cela implique psychologiquement parlant…
Quelques choix scénaristiques se révèlent assez surprenant notamment le destin du personnage joué par Cassel. J’avoue que je n’ai pas bien saisi sa décision qui ne sert strictement à rien et défie le bon sens. Passé ces quelques défauts, il reste un bon film sur la résistance traitée de manière assez froide où on ressent toute la tension des actes et des décisions de ces personnes qui se battent pour leur liberté.

[pabelbaba]

Je ne lis pas. Tu t'es désintégré.

[osorojo]

le passage en prison de Ventura inutile ? C'est juste une séquence qui construit la carrure du personnage et insère dans le récit cette solitude qui caractérise la résistance, ô combien même elle est portée par un groupe à part entière. Chaque maillon est jetable pour la cause, ce passage en prison, c'est ventura qui survit sans se prendre d'affection pour quiconque, un passage important qui caractérise tout son personnage.

[Mr Jack]

C'est un de ces films que je trouve long sur le moment et plus il vieillit dans ma tête plus j'ai envie de le revoir. Je pense que je vais kiffer la seconde vision.

[Hannibal]

Avec Django ça va saigner

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Paolo Bianchini (1968) | 5,5/10
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Petit western sans prétention, Avec Django ça va saigner a le mérite, outre d’avoir un titre plutôt marrant, de jouer la carte de l’espionnage avec un Django, qui pour laver son honneur et une erreur judiciaire à son encontre, mène l’enquête à la recherche de l’inventeur de la Gatling et de sa destructrice invention sur fond de guerre de sécession (en gros les sudistes ont piqué le bouzin aux nordistes).
Dans le rôle titre, le pas très charismatique Robert Woods, joue du flingue et joue les jolis cœurs dans une réplique de James Bond à la sauce Ouest sauvage. En nemesis, le bien plus convaincant John Ireland qui, comble de la souplesse, tue en lançant des couteaux… avec ses pieds (si si, ça fait bizarre au début, mais ça vaut le coup d’œil).
L’enquête se laisse suivre sans ennui avec quelques rebondissements liés au fait que les méchants tentent de jouer sur tous les tableaux mais on pense quand même beaucoup plus aux Mystères de l’Ouest qu’à Il était une fois dans l’Ouest. Les scènes de combat à mains nues avec caméra portée donnent un sacré coup de vieux à l’ensemble d’autant que la musique a de forts accents seventies.
Sinon pour se référer au titre, ça saigne un peu sur la fin (et encore) mais ça reste correct et ça ne choquera pas grand monde. Blague mise à part, il reste un petit western sympa sans plus, qui vaut le coup d’œil pour l’arc narratif.

[Hannibal]

Flic ou voyou

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Georges Lautner (1979) | 6/10
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Le commissaire divisionnaire Borrowitz est envoyé à Nice pour enquêter sur la mort du commissaire Bertrand et accessoirement nettoyer la ville de la pègre locale et des flics ripoux. L’avantage est qu’il ne s’embarrasse pas du règlement et de la paperasse et use de tous les moyens à sa disposition même les plus extrêmes pour arriver à ses fins. Ce pitch est bien entendu prétexte à retrouver un Bébel plus caricatural que jamais, qui en fait des caisses sur un personnage qu’il maîtrise et qui l’a propulsé au firmament du cinéma français de cette époque.
Pour donner un peu d’épaisseur au personnage et un peu d’enjeu vu qu’il n’a peur de rien, on lui met dans les pattes un love interest en la personne d’une riche héritière (Laforêt) qui sera sa logeuse sur la côte d’azur et, pour le plus grand malheur du spectateur, une fille aussi insupportable que pète-burnes en pleine crise d’adolescence.
L’amateur de Bébel y trouvera bien évidemment son compte puisqu’il fait le show de la première à la dernière minute. Les cascades sont bien senties (scène de la tyrolienne assez impressionnante), et les scènes de bagnoles bien calibrées. Tout ce qui touche à l’enquête est sympa et retranscrit bien cette ambiance fin 70’s – début 80’s du cinéma français. Après, tout ce qui touche à la gamine est insupportable tant on a envie de lui coller des tartes dès qu’on la voit à l’écran. Les autres acteurs vont du très bon (Géret, Balmer, Brosset) au très mauvais (Kendall) en passant par notre Galabru national dans un rôle qui lui va comme un gant. Un petit mot sur le thème musical que je trouve, personnellement, très sympa.
Un Bébél plutôt moyen donc, qui en fait des caisses et qui reste juste sympathique pour un dimanche soir.

[pabelbaba]

Yaeh!

J'adore la fin où Balmer fait le fait le ménage quand tout part en couille.

[Alegas]

Le trou

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Jacques Becker (1960) | 9,5/10
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Quatre codétenus, qui en ont pris pour plusieurs années, décident de se faire la malle ; mais lorsqu’on leur adjoint un nouveau colocataire, la question de savoir s’ils stoppent tout ou s’ils l’emmènent avec eux va se poser. Sans trahir l’essence du film: après avoir examiné le nouveau venu sous toutes les coutures, ils décident de poursuivre leur entreprise d’évasion et cela va tout simplement donner l’un des meilleurs films de prison jamais réalisés, rien que ça !

Le trou est un film remarquable pour plusieurs raisons. D’abord, il dispose d’un casting impeccable avec cinq détenus à la personnalité bien définie et où chacun trouve son utilité dans le projet d’évasion. Jean Keraudy bouffe littéralement l’écran en cerveau de l’équipe, calme, posé et doté d’une ingéniosité hors du commun. On retient également Michel Constantin dans un de ses tous premiers rôles de grande brute au cœur tendre. Raymond Meunier est excellent également, et donne un peu de légèreté et de cohésion à l’ensemble.

Le film est toujours passionnant de par le soin apporté à la reconstitution et aux détails de l’entreprise d’évasion qui font du métrage un quasi documentaire. En effet, quand l’équipe creuse un trou, on les voit creuser le trou, et ça ne se fait pas en 30 secondes sans qu’on sache quel outil a été utilisé ou par des ellipses scénaristiques faciles. Ici, on est avec les détenus, on souffre avec eux, on creuse avec eux, ce qui a pour effet d’impliquer le spectateur qui est aussi content qu’eux lorsque le trou est finalement creusé.

La narration est absolument remarquable jusqu’au final qui dispose de son lot de rebondissements. Le film est une adaptation d’un livre de José Giovanni, ancien détenu et condamné à mort reconverti en écrivain et scénariste, ce qui reste un gage de qualité au vu des excellents films auxquels il a participé.
Le trou est donc une petite merveille qui permet à son réalisateur de terminer sur ce qui reste probablement son meilleur film (Becker décède dès le film terminé).