[Val] Mon journal ciné 2016

[osorojo]

Il est déjà 21H, et t'as école demain. C'est mal barré

[Jed_Trigado]

C'est pas grave, on lui fera un mot d'excuse.

[Val]

Même pas, je suis en vacances pour l'instant depuis début janvier et jusqu'à fin avril (début de mon stage).

[Val]

LA SENTINELLE DES MAUDITS
The Sentinel - Michael Winner - 1977

Ça fait toujours plaisir de tomber sur ce genre de petite pépite méconnue. Sorti en 1977 en pleine vague des films « d'appartement hanté », sous-genre alors prolifique du cinéma d'horreur, The Sentinel commence doucement avec ce couple dont on comprend qu'il sort d'une mauvaise passe, en particulier Alison qui se remet d'une tentative de suicide. Dénichant un logement dans un vieil immeuble en rénovation, elle fait bientôt la connaissance de ses nouveaux voisins qui se montrent vite envahissant. Pour couronner le tout, de mystérieux bruits se font entendre la nuit. Problème : en se renseignant auprès de l'agent immobilier, elle après que l'immeuble est vide depuis 3 ans, à l'exception d'un seul appartement occupé par un prêtre aveugle et reclus.

Les premières minutes du film ne sont pourtant pas rassurante, le couple vedette peinant à être sympathique et on a peur de se retrouver face à un énième ersatz de Rosemary's Baby ou autre Répulsion. Et pourtant, Michael Winner cache bien son jeu car son film monte en puissance au fur et à mesure. Il commence d'abord par insérer par petites doses des scènes profondément malsaines comme cette fille découvrant son partouzeur de père ou la voisine lesbienne se masturbant devant l'héroïne. La tension monte ensuite crescendo et le scénario arrive à être malin et à tenir en haleine jusqu'à ce final absolument dément où Winner se lâche totalement dans le bizarre et le malsain, bien aidé par de très bons effets visuels.

Si les deux protagonistes principaux ne sont pas forcément des plus charismatiques, il faut reconnaître que l'on finit toutefois par s'attacher à eux, les personnages s'épaississant à mesure que le mystère se dévoile. Mais c'est bien chez les seconds rôles qu'on se régale le plus notamment grâce à monsieur Eli Wallach, impeccable en flic cynique qui sent bien que quelque chose se trame derrière cette histoire. On notera aussi les apparitions d'Ava Gardner, Jeff Goldblum et Christopher Walken notamment dans ce qui se révèle être un opus très recommandable du ciné 70's !

8/10

[Jed_Trigado]

[angel.heart]

Mon film préféré du réal, avec Death Wish.

[Val]

Après avoir revu Gone Girl, je monte ma note de 0,5 point.
Et si il n'y avait pas Social Network, je monterais à 10. Même si les dernières minutes sont peut être un peu de trop (même sentiment qu'en salle), force est de constater que les Fincher version 2010's sont à chaque visions une forme d'orgasme cinématographique pour moi.

[Mr Jack]

Tu peux aussi mettre 10 aux deux, tu sais.

[Alegas]

JODOROWSKY'S DUNE
Frank Pavich - 2013

Alors qu'il rencontre le succès auprès du milieu underground américain ainsi qu'un succès plus populaire et inattendu en Europe (notamment en Italie où La Montagne Sacrée finit à la seconde place du box-office annuel derrière le nouveau cru Bondien ), Jodorowsky se voit donner carte blanche par Michel Seydoux pour un nouveau projet. Se basant uniquement sur ce que lui on rapporté des amis, le cinéaste porte son choix sur le roman de Frank Herbert, Dune. C'est que le chilien a un projet : retourner le cerveau du public à un niveau jamais atteint jusqu'alors avec cette idée de faire ressentir au spectateur une expérience équivalente à une prise de LSD. L'histoire est malheureusement bien connue. Faute de financements, le film tombe à l'eau après des mois de développement devenant au fil du temps un mythe cinéphile inspirant d'une manière parfois non avouée de nombreux cinéastes jusqu'à aujourd'hui encore.

Le film de Frank Pavich se propose donc de raconter cette épopée en revenant sur les différentes étapes du développement. On regrettera que le documentaire se révèle finalement assez pauvres en nouvelles révélations mais il faut lui reconnaître l'intérêt de mettre enfin en commun les différentes informations que l'on pouvait glaner de ci de là et de trier entre le mythe et la réalité en faisant intervenir les différents protagonistes du projet encore en vie (à l'époque du tournage). Riche en anecdotes souvent très drôle voire incroyable, à l'image du recrutement de Dali ou d'Orson Welles, le documentaire se montre passionnant en nous dévoilant une somme d'éléments sur le scénario ou la mise en scène envisagée (ce plan séquence d'ouverture qui devait traverser la galaxie !!!) grâce à des interventions de qualité (hormis celles du toujours égocentrique et définitivement incapable de parler du cinéma qu'il prétend aimer Nicolas Winding Refn) de Giger à l'improbable (et pourtant pertinente!) Amanda Lear.

Mais Jodorowsky's Dune est avant tout le portrait d'une certaine conception de la manière de faire du cinéma, de l'art et de vivre sa vie. Celle d'un homme excessif, fou furieux, dont la sincérité et la personnalité attachante illumine tout le film. C'est aussi le portrait d'une époque et de son foisonnement artistique. C'est sans doute la plus grande qualité du film, que l'on pourra trouver un peu trop de « parti pris » (on regrettera en effet qu'il se montre paradoxalement très classique dans sa construction, ainsi en opposition avec son sujet, et élude la question des éventuelles zones d'ombres de Jodo), l'impression de se retrouver embarqué dans une folle aventure créative dont finalement peu importe l'aboutissement tant le chemin aura été passionnant.

8/10

[osorojo]

En gros fan de Jodo, va vraiment falloir que je le voie ce docu !

[Val]

Ah bah c'est vraiment à conseiller si t'es fan (même si je pense que ça peut plaire au delà du cercle des aficionados de Jodo).

Perso, ça m'a foutu la banane, ça m'a rappelé mon adolescence quand j'étais dans ma période Jodorowsky avoir découvert La Montagne Sacrée qui m'avait alors donné l'impression de vivre la séance de cinéma la plus géniale de toute ma vie (ouais, on s'emballe vite ado ). A cette époque, j'aurais tout donné pour vivre dans les 70's dans les entourages de Jodo, Moebius et les autres. Ce film m'a permis de vivre ça d'une certaine manière pendant 1h20, quelques années après. C'était sympa.

[osorojo]

Perso, Jodo (et Moebius), c'est toute mon adolescence, mais en BD !

L'Incal et Alef Thau à fond les ballons notamment

Le Jodo réal, je l'ai connu bien plus tard avec Santa Sangre, puis le reste

[pabelbaba]

Je poste ça là rien que pour vous deux, en juin Jodo sort une nouvelle BD, Les Fils d'El Topo dont il n'avait pu trouver le financement pour un tournage.

[osorojo]

Ohhh la bonne nouvelle !

En espérant que ce sera un bon cru même si à première vue le dessin a l'air un peu chelou !



Dernièrement, je me suis fait Asteroide Hurlant, un recueil de nouvelles que Jodo avait écrites pour Métal Hurlant pour des jeunes dessinateurs prometteurs et je me suis bien amusé ^^

[lvri]

J'ai ce doc depuis des lustres, et toujours pas regardé. Je voulais d'abord voir l'adaptation de Dune par Lynch avant de voir ce que voulais faire Jodo.... Le problème, c'est que je suis perdu dans les blu-ray de Dune car je crois savoir qu'il y a deux montages.....