The Fifth Element (Le Cinquième Élément) de Luc Besson
(1997)
(1997)
Revision à la baisse comme je m'y attendais. Plus le temps passe et plus l'estime que je peux avoir pour Luc Besson en tant que réalisateur tombe en flèche, et j'en arrive au point où je finis par avoir un œil plus critiques sur les rares films du bonhomme que j'appréciais. Après Jeanne d'Arc donc, c'est au tour du Cinquième Élément d'en faire les frais. Bon déjà je ne tomberais pas dans la critique facile, à savoir pointer du doigt le visuel du métrage. Pourtant, ça serait la cible idéale, tant il est aisé de conspuer cet amas de kitsch en tout genre, mais le fait est que c'est finalement le point qui sauve le film à mes yeux. C'est bien simple, ce film est un peu la preuve ultime que Besson, à une époque aujourd'hui révolue, tentait de créer un grand spectacle à la française et qui, par ses influences, se démarque de la grande machine hollywoodienne, quand bien même il en emprunte de nombreux codes (la présence de Bruce Willis en action-man étant le plus évident). A l'heure où les blockbusters se ressemblent tous, et où les rares tentatives d'originalité se soldent par des échecs financiers (Jupiter Ascending, pour ne pas le citer), il est bon de se rappeler que le film de Besson, à l'époque, avait su convaincre les foules malgré son visuel hérite de Flash Gordon et Moebius (grosso modo les mêmes influences que les Wachowski) et malgré un script qui est loin d'être le point fort du métrage. Si ce n'est la musique de Serra qui, une nouvelle fois, m'insupporte au plus haut point, la direction artistique du Cinquième Élément se révèle être la plus grande force du métrage, arrivant toujours à créer de l'originalité dans des situations pourtant loin de l'être.
Du coup, quel dommage de voir à quel point Besson ne fait quasiment aucun effort pour mettre en image correctement cet univers foisonnant. Car autant un script un peu raté peut passer dans ce genre de divertissement, autant une mauvaise mise en scène (et direction d'acteurs au passage) peut réduire à néant les qualités visuelles de ce qui est filmé. Le résultat, hélas, est franchement mitigé, car si Besson arrive à créer quelques plans qui marquent la rétine (le premier me venant en tête étant celui de Milla Jovovich tombant dans le vide), réaliser une scène d'action devient vite un calvaire (le pire étant le fight pendant l'opéra, une horreur que j'appréciais pourtant étant jeune). Enfin, un autre problème du film tient dans son humour purement bessonien, donc mauvais et au ras des pâquerettes. Les meilleurs passages comiques du flm se révèlent être des idées de montage, comme le décollage de la navette où une succession de situations se répondent entre elles. Pas un film condamnable tant l'effort de Besson à l'époque est louable, mais on est très loin du grand actioner SF que beaucoup pensent avoir vu à l'époque, moi le premier. Bon, maintenant il va falloir que je revoie Léon.
Du coup, quel dommage de voir à quel point Besson ne fait quasiment aucun effort pour mettre en image correctement cet univers foisonnant. Car autant un script un peu raté peut passer dans ce genre de divertissement, autant une mauvaise mise en scène (et direction d'acteurs au passage) peut réduire à néant les qualités visuelles de ce qui est filmé. Le résultat, hélas, est franchement mitigé, car si Besson arrive à créer quelques plans qui marquent la rétine (le premier me venant en tête étant celui de Milla Jovovich tombant dans le vide), réaliser une scène d'action devient vite un calvaire (le pire étant le fight pendant l'opéra, une horreur que j'appréciais pourtant étant jeune). Enfin, un autre problème du film tient dans son humour purement bessonien, donc mauvais et au ras des pâquerettes. Les meilleurs passages comiques du flm se révèlent être des idées de montage, comme le décollage de la navette où une succession de situations se répondent entre elles. Pas un film condamnable tant l'effort de Besson à l'époque est louable, mais on est très loin du grand actioner SF que beaucoup pensent avoir vu à l'époque, moi le premier. Bon, maintenant il va falloir que je revoie Léon.
5/10