[Alegas] Mes Critiques en 2016

[Mark Chopper]

Tu n'as pas regardé ta montre quand les filles parlent de leurs problèmes de cul et de Point Limite Zéro ? Pire scène dans un Tarantino ever.

[osorojo]

jamais le frisson ou le rebondissement captivant n'arrive

la preuve étant que Robert Rodriguez a fait mieux que lui sur l'exercice.

et qui, surtout, ne suscite quasiment aucune émotion chez le spectateur.

Juste en passant pour dire que je suis en total désaccord .
Personnellement une expérience inoubliable en salle.

+1 pour moi, et je l'ai préféré largement au Rodriguez (j'avais enquillé les 2).

Tu n'as pas regardé ta montre quand les filles parlent de leurs problèmes de cul et de Point Limite Zéro ? Pire scène dans un Tarantino ever.

La fin rattrape sans problème ce genre de petits égarements. Après, tu dis que Tarantino prend le genre de Haut et se donne des airs, la preuve que non ^^

[Mark Chopper]

Quelle preuve ?

[osorojo]

Ben il embrasse les dialogues parfois relous des films auxquels il rend hommage, qu'est-ce qu'il te faut de plus

[Mark Chopper]

Dans un slasher ? Bah des boobs et des meurtres

[maltese]

Raising Arizona (Arizona Junior) de Joel & Ethan Coen
(1987)

Dernier film des Coen qu'il me restait à découvrir dans leur filmographie, un film qui vient me rappeler quelque chose d'essentiel, à savoir que même un film mineur des frangins est une proposition de cinéma réfléchie et pertinente, quand bien même on adhère ou pas. Raising Arizona s'avère être un film à part dans leur œuvre, d'une part parce que c'est leur premier essai dans le registre de la comédie, domaine où ils excelleront de plus en plus au fil des années, mais c'est davantage le type d'humour qui intéresse ici. En effet, on est assez loin de l'humour très amer/noir des futurs films, et on est donc face à un hommage revendiqué au cartoon, avec tout les délires que cela sous-entend (le motard notamment). Forcément, on pense au cinéma de Sam Raimi, avec lequel les Coen ont toujours été plus ou moins affilié, mais dans une ambiance plus bon enfant où l'ambition ne dépasse pas l'envie de produire un spectacle attachant et drôle.

Du coup, c'est peut-être bien la comédie des Coen qui possède le fond le moins développé, mais ce n'est pas pour autant un film qui n'a rien à dire, il suffit de voir le traitement de la cellule familiale ou d'écouter certaines répliques de Hi pour s'en assurer. La grande surprise du film, outre des scènes mémorables, une très bonne écriture, une mise en scène inspirée et un score sympathique de Burwell, se tient vraiment dans l'interprétation hallucinée d'un Nicolas Cage qui trouve aisément un de ses meilleurs rôles, parfait en simplet au grand cœur. Un premier essai dans la comédie réussi qui mérite largement le coup d’œil.

7/10

Bien sympa ce Raising Arizona (le motard de l’enfer m’explose à chaque fois « mama didn’t love me » ), et c’est marrant comme le côté fun et cartoon fait complètement passer la pilule du propos assez triste et désabusé

(la dernière fois que je l’ai vu, j’avais vraiment le souvenir d’une sorte de happy-end dans laquelle le couple trouvait le bonheur, mais non, ce n’est qu’un rêve du personnage de Nicolas Cage, ils restent bien dans leurs problèmes et n’auront jamais d’enfant).

[Alegas]

Ouais cette fin douce aère est vraiment bien pour le coup. Globalement les Coen ont toujours des fins qui tuent de toute façon.

Dans un slasher ? Bah des boobs et des meurtres

Mais clair. Mary Elizabeth Winstead à poil et je mettais 8.
Sinon comme Mark, je trouve aussi que le film a le cul entre deux chaises. Soit il embrassait totalement le concept, soit il faisait quelque chose de complètement différent, mais là le mélange des deux est franchement pas bien géré.

[Alegas]

Guskō Budori no Denki (Budori, l'étrange voyage) de Gisaburō Sugii
(2012)

Un film que je n'aurais certainement jamais regardé si on ne m'avait pas prêté le Blu-ray. Déjà que certains films d'animation japonais réputés ne sont pas spécialement bons, je me méfie forcément d'un film dont je n'ai jamais entendu parler, et dans ce cas précis mes doutes ont été confirmés. Alors déjà je suis pas spécialement certain d'avoir compris de quoi ça parle de façon précise. En gros, ça se déroule dans un Japon d'antan où les personnages sont tous des chats (chose jamais justifié, genre c'est bien gratuit) et on suit un jeune garçon qui perd successivement son père et sa mère (et quand je dis perdre, je ne dis pas qu'ils sont morts, non, il les a vraiment perdus dans la forêt) et qui va se faire kidnapper par une tornade bleue qui se révèle être un autre chat (me demandez pas pourquoi) et ce, afin de l'emmener dans un lieu où les chats doivent travailler. Perdu, il tente pendant la moitié du film de revenir chez lui pour retrouver sa sœur qui se retrouve toute seule, mais au milieu du récit il abandonne totalement sa quête sans justification et se lance dans l'étude des volcans. Et le film se termine sur ça.

Alors déjà ça pose un sérieux problème, à savoir que je suppose que la cible du film est majoritairement très jeune (sinon pourquoi choisir des chats ?), mais ça raconte une histoire dont on peine à saisir l'intérêt, et hormis des vagues références à l'écologie et à Fukushima (le volcan près de l'océan) ça n'a juste rien à dire. En plus, la forme du métrage est assez particulière, à savoir que c'est un rythme très lent (japonais donc) et on sent bien que ça aurait pu se raconter en une demi-heure de moins facile, mais non, ça préfère prendre son temps dans les dialogues et les panoramiques interminables. Sinon visuellement, c'est plutôt joli du côté des décors, mais alors le character design c'est une horreur, un peu comme si on tentait de copier l'imagerie Ghibli des années 80 en grossissant vachement le trait. Bref, un film que je n'aurais jamais dû voir. A l'avenir, je me méfierais des films que me propose certains de mes amis.

1,5/10

[Alegas]

Legend de Brian Helgeland
(2015)

Le réalisateur de Payback avec Tom Hardy dans un double rôle de mafieux, forcément ça donne envie. Le résultat n'est peut-être pas à la hauteur des attentes les plus hautes, mais toujours est-il que c'est bon à prendre, dans la mesure où l'on sait à quoi s'en tenir. Legend, c'est donc du film de gangster qui laisse surtout place à une confrontation familiale, une confrontation pleine de promesses qui, malheureusement, se retrouve handicapée par une écriture qui décide de laisser la nuance au placard. Résultat, les deux personnages interprétés par Tom Hardy sont faciles à cerner et ne bougeront jamais de leur situation initiale : pendant que l'un tente de se ranger en respectant les codes d'honneur familiaux, l'autre fait systématiquement les mauvais choix pour s'imposer en tant que gangster fier de ce qu'il est. En soi, cette dualité fonctionne bien, mais un peu plus de complexification n'aurait pas été de trop, surtout dans un film qui traîne un peu trop en longueur dans sa seconde moitié, ce qui est dû principalement au fait que les personnages n'évoluent guère dans leurs principes. Pour autant, est-ce que cela transforme Legend en film totalement anecdotique ? Pas du tout. Le fait est qu'il arrive aisément à se faire remarquer par autre chose que la prestation dingue de son acteur.

Ainsi, Helgeland axe bien plus son film sur une problématique familiale qu'autre chose (on est pas non plus dans la grande tragédie familiale hélas, mais il en faudrait peu pour que ça le devienne) et cela en donnant constamment une image très négative de ce que peut représenter la famille dans un tel parcours, que ce soit à travers un frère impossible à gérer ou encore une mère qui encourage l'intégrité au profit du bon sens. Legend est aussi un film étonnamment lent, où plutôt qui sait prendre son temps pour faire évoluer son récit, au point que le moindre éclat de violence en devient quelque chose de très surprenant, une qualité à mes yeux, hélas entachée par la durée un poil excessive déjà citée. Enfin, la qualité d'écriture de Legend se trouve aussi dans son refus de juger ses personnages, notamment à travers un final qui ne pose aucune réelle conclusion à ce que l'on vient de voir. Le film s'assume totalement en tant que chronique familiale mafieuse, carrée, efficace, mais jamais révolutionnaire. L'écriture, dans sa globalité, n'est pas toujours sans défaut (la voix-off d'une personne qui meurt en cours de film, c'est le genre de choses que j'ai beaucoup de mal à concevoir) mais c'est assez éloigné des poncifs du genre pour attiser ma sympathie.

Cerise sur le gâteau, pendant que le casting multiplie les seconds rôles sympathiques (Christopher Eccleston, Chazz Palminteri, Taron Egerton ou encore Emily Browning qui avait jusque là beaucoup de mal à me convaincre), Tom Hardy vole le film au point de devenir l'attraction principale. Il confirme une énième fois quel grand acteur il peut être (l'un des meilleurs de sa génération à mon sens) en faisant oublier rapidement qu'il interprète des personnages à la fois totalement opposés mais indéniablement liés l'un à l'autre. Côté mise en scène, on retiendra quelques beaux passages comme un plan-séquence dans un club renvoyant directement à Goodfellas, mais encore une fois la plus grande qualité du film est de constamment jouer sur le cadre dans la façon de filmer les deux frères, et ainsi faire oublier que c'est toujours le même acteur à l'écran. Est-ce que Legend est un grand film ? Clairement pas, mais pour peu que les attentes ne soient pas démesurées, c'est vraiment un film qui peut s'apprécier à sa juste valeur.

7/10

[Mark Chopper]

Déjà que certains films d'animation japonais réputés ne sont pas spécialement bons

Ne crois pas que cette phrase sera postée sans que je demande des exemples

[Alegas]

Les Makoto Shinkai, et je pourrais citer aussi quelques Ghibli récents.

[Mark Chopper]

Je ne trouve pas que Shinkai possède une si bonne réputation... Il n'a pas une armée de fans et ses films ne sont pas aussi bien distribués que ceux de Hosoda par exemple.

Pour les Ghibli, c'est sûr, le studio n'est pas au chômage technique pour rien

[Alegas]

Les Shinkai plus ça va et plus je rencontre des gens qui l'adore. Après ouais c'est peut-être trop tôt pour parler de grosse réputation, et il a pas le droit à une sortie ciné systématique, mais bon même un moyen métrage réalisé par le mec a le droit à une sortie vidéo chez Kazé donc c'est pas rien non plus.

[Mark Chopper]

Bah on ne peut pas nier que c'est beau. Aussi beau que chiant, donc très beau

Mais bon, Kaze il faut bien qu'ils sortent quelque chose. Entre les morts (Satoshi Kon) et les retraités (Miyazaki et Takahata), ce n'est pas la joie... Il reste Hosoda, Shinkai et Keiichi Hara. Otomo dans les "vieux" maîtres.

Ils ne vont pas sortir les Doraemon et les Detective Conan (qui sont hélas les vrais gros succès de l'animation au Japon en longs-métrages).

[Alegas]

Sachant qu'ils n'ont plus Hosoda. Apparemment c'est Gaumont qui s'occupe de la sortie vidéo du Garçon et la Bête.