Les 8 salopards |
Réalisé par Quentin Tarantino Avec Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Jennifer Jason Leigh
Long-métrage USA Genre : western Durée : 02h48min Année de production : 2016 |
8/10 |
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Synopsis[center]Quelques années après la Guerre de Sécession, le chasseur de primes John Ruth, dit Le Bourreau, fait route vers Red Rock, où il conduit sa prisonnière Daisy Domergue se faire pendre. Sur leur route, ils rencontrent le Major Marquis Warren, un ancien soldat lui aussi devenu chasseur de primes, et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock
CritiqueGrosse attente de la part des fans de Quentin mais aussi de l'ensemble l'industrie cinématographique. Pari réussi pour moi, avec un Hateful height qui ne mise pas trop sur l'esthétisme avec des décors limités à une simple cabane perdue, ce qui oblige le spectateur à se concentrer sur les dialogues, les attitudes et les petits détails.
Certes, toutes les lignes de dialogues ne sont pas utiles au récit, mais globalement on décroche rarement. Alors que pour "boulevard de la mort" les dialogues étaient majoritairement inutiles et au ras du gazon.
Un métrage très théâtral, avec le fameux Running gag de l'entrée en scène des salopards qui se fait systématiquement en fanfare et de façon humoristique et qui devrait mettre la puce à l'oreille au public, car un des personnages clé ne fera pas en entrée similaire, mais chut !!!
On peut aussi voir dans la mise en scène de Tarantino un coté théâtral où bien souvent il ne fait intervenir que 2 ou 3 personnages, ce qui permet de nous faire oublier les autres, un élément majeur de l'intrigue qui montre que même les comédiens silencieux peuvent avoir de l'importance. Quelques clins d' œil à des plans de Kill Bill quasi identiques, bien kiffants.
Hateful height est aussi encore un prétexte pour le cinéaste d'aborder à nouveau le racisme bien ancré à cette époque et aussi de mettre en exergue la bêtise et l'infinie crédulité de ses salopards qui se basent sur rumeurs et apparences qui va les mener à leur perte.
Samuel L. Jackson offre une performance convaincante (cabotin par moments, mais rien à voir avec le Spike Lee heureusement) mais se révèle être un excellent et captivant conteur. La plupart des autres comédiens sont des habitués des Tarantino mis à part un, ce qui nous offre une galerie de trognes d'excellence où chacun est un suspect en puissance car aucun n'a un passé sans reproche. Un script captivant, malgré certaines scènes qu'on voit venir à des kilomètres, pas mal de scènes fortes, un twist bien foutu qui bouleverse l'histoire et le rapport de force entre les personnages.
Une fin en apothéose pour les fans de boucherie, mais un peu too much pour moi car ça manque clairement de réalisme, trop caricatural et le coté gore excessif n'apporte pas grand chose si ce n'est de la provoc purement stérile sur moi.
Un récit construit de façon intelligente, des détails décortiqués et revus en flashback pour une baisse de tension qui remonte en flèche mettant à rude épreuve les nerfs du spectateur dans un décorum parfait.