Que la Chasse Commence - Ernest Dickerson (1994)
Variation moderne des Chasses du Comte Zaroff, Que la Chasse Commence est certainement le film le plus réussi de la filmo d'Ernest Dickerson, l'ancien chef op' de Spike Lee qui a eu la judicieuse idée de passer a la mise en scène pour livrer pas mal de séries B bien troussées par la suite (Le Cavalier du Diable et Bones en tête). En se payant une équipe technique et un casting plutôt classe (même Rutger Hauer sur sa période descendante est vraiment bon et Ice-T ça va, il en fait pas trop), ainsi qu'un script assez bien dosé entre le fond et le divertissement pur, notamment la première demi-heure qui pourrait chiante dans plein de films du genre mais qui sait être intéressante car elle prend le temps de bien poser les personnages et leurs tempéraments tous différents (puis le monologue de Busey racontant une terrible anecdote d'enfance est juste excellent, où tout passe par son regard de tueur que la caméra va cadrer de plus en plus près) avant de rentrer dans le vif du sujet pour ne plus lâcher le spectateur jusqu'au bout avec une traque forestière intense et joussive, dotée un sens du rythme et de l’énergie qui ne se dément jamais. Bien qu'on soit très loin d'un monument comme Predator bien évidemment, le film arrive quand même instiller des petits coups de pression avec des moments où la proie va s'amuser intelligemment face a ses bourreaux, en utilisant a la fois leur bêtise (ou plutôt leur manque de sang froid) et leur propre matériel a son avantage pour seulement sauver sa peau mais entrer carrément en vendetta contre eux, là d'autres survivals se contenteraient de filmer une fuite désespérée. Si je pesterais sur la fin qui est un peu trop surréaliste a mon goût, pour le reste c'est le genre de films dont je me lasse pas qui vont a l'essentiel et qui ne prennent pas le spectateur pour un con. Une perle méconnue du cinéma d'action 90's et je pèse mes mots.
8/10
8/10