[Alegas] Mes Critiques en 2016

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Jed_Trigado » Lun 11 Jan 2016, 00:22

Toutafé. :super:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Jack Spret » Lun 11 Jan 2016, 07:39

Tu peux aussi démarrer avec L'ange ivre pour voir à quel point dès le début, il a maîtrisé le talent de Mifune.
Ou bien le dyptique Yojimbo/Sanjuro !
(je crois qu'il est pas aidé là en fait avec tous ces titres)


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
- Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Alegas » Lun 11 Jan 2016, 07:52

Déjà vu Sanjuro. :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Mark Chopper » Lun 11 Jan 2016, 08:58

Raison de plus pour privilégier les films noirs aux chambaras :chut:
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Pension complète - 1/10

Messagepar Alegas » Lun 11 Jan 2016, 21:21

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Pension complète de Florent Emilio Siri
(2015)


Florent, je t'aime bien, tu le sais. Si je devais choisir les trois réalisateurs français les plus talentueux en activité, tu serais forcément inclus dedans. Dieu sait que je te défendrais toujours contre ceux qui osent dire que ton expérience américaine est ratée, que Nid de guêpes est surcoté, ou encore que Cloclo est un biopic moyen parmi tant d'autres, mais là non, désolé, je ne peux pas. J'ai presque envie de dire, d'un côté pour me rassurer, que ce n'est pas entièrement ta faute. Comme tout le monde tu as besoin de fric, et vu que ton remake de La Balance a été brutalement évincé par Langmann pour cause de différents artistiques, je suppose que tu as dû te trouver un projet purement alimentaire. Alors que tu fasses un remake d'une comédie française, pourquoi pas, quand bien même elle ne soit pas spécialement bien réputée, mais mec tu devrais savoir, toi plus que tout autre (après tout, tu as bien fait à ta manière des réadaptations de Assaut et de Platoon) qu'un remake ça ne s'accepte qui si on a une vision à proposer, quelque chose à améliorer. Et là, vu le résultat, soit le film d'origine est une daube sans nom et tu as fait un poil mieux, soit tu t'es complètement planté. D'un autre côté, on sent bien sur ce film que tu te fais royalement chier, que t'as bien conscience de la pauvreté du truc, que tu as emballé quelques jolis plans par-ci par-là mais que globalement tu as vite fait mis en image le bousin pour encaisser ton chèque au plus vite. Compréhensible : déjà ce script où un mec cherche à gagner la réputation de son restaurant, pendant que sa femme veut un gosse, pendant qu'un autre mec, ex de la nana, tente de récupérer le restau et la gonzesse, bah c'est juste nul, on ne va pas se mentir.

Zéro enjeux, personnages fucked up dans le mauvais sens du terme, aucun gag visuel réussi, répliques qui sonnent faux, il n'y a rien à sauver, et côté acteurs c'est le WTF le plus total que on se rend compte que Dubosc, avec son début de barbe, est plus charismatique que Lanvin qui fait n'importe quoi, c'est dire le niveau de ton film. Alors ok, tu as bien emballée une ou deux scène, notamment le passage où Dubosc doit préparer un plat et où tu évites subtilement de filmer sa tronche en préférant te concentrer sur l'avancée de la préparation en faux plan-séquence bourré de raccords bien foutus, mais bon quand à côté de ça tu as une sous-intrigue sur un mec qui voit des nanas en sous-vêtement jusqu'à pécho l'une d'elles, j'ai envie de dire qu'on a pas spécialement envie d'être indulgent, et je ne parle même pas de la fin où Dubosc apprend qu'il est stérile, que sa fille n'est pas la sienne, que sa femme lui a caché ça pendant deux-trois ans, et qu'il est tout content. Bref, Florent, sois gentil et prouve à tout le monde avec ta série Netflix que c'était juste un mauvais passage, une commande purement alimentaire où tu avais conscience de la médiocrité de la chose (ça se sent, rien que dans la façon dont le film a été bazardé précipitamment). De toute façon, je vais faire en sorte d'oublier ce film, ne serait-ce que pour mon équilibre psychologique.


1/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar osorojo » Lun 11 Jan 2016, 23:21

Comment tu le prends de haut, Sfar va pas être content du tout du tout :mrgreen:
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Big Short : le casse du siècle (The) - 5,5/10

Messagepar Alegas » Mar 12 Jan 2016, 23:30

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The Big Short (The Big Short : le casse du siècle) de Adam McKay
(2015)


Un peu mieux que ce que j'en attendais. Il faut dire que la promo se foire complètement en vendant un mix étrange entre Ocean's Eleven et The Wolf of Wall Street, alors que finalement l'influence principale serait plutôt le Margin Call de Chandor, tant on y retrouve cette volonté de mettre à nue la chute d'un système financier difficile à comprendre. Alors clairement un film sur le sujet aurait pu donner un grand film avec un mec comme Sorkin au script (donc capable de faire comprendre à l'audience le moindre détail sans trahir son sujet) et un réalisateur talentueux à la barre. Parce qu'un bonhomme comme Adam McKay, autant j'apprécie certaines de ses comédies, autant quand il s'agit de mettre en lumière un sujet difficile, presque tragique, n'est clairement pas l'homme de la situation. Toutefois, c'est bien tenté, le film a ses qualités, mais il y a vraiment un problème dans la balance entre le traitement d'un sujet sérieux et une volonté de critiquer une audience passive qui est, d'une certaine manière, à la source du problème décrit dans le métrage.

Donc, entre deux passages où McKay, avec sa caméra tremblante façon reportage TV, dénonce ouvertement le caractère insensible des personnages qu'il met en scène, on se retrouve avec des effets de petit malin, style Ryan Gosling qui parle au spectateur ou encore Margot Robbie dans une baignoire en train d'expliquer la définition des subprimes. Ça pourrait passer dans un film plus léger, mais là ce n'est particulièrement pas finaud pour un sou. C'est dommage car outre une super soundtrack, le film a le mérite de proposer des personnages assez inattendus et intriguants, notamment celui de Steve Carell (très bon, à des kilomètres de son rôle dans Foxcatcher), dénonciateur d'un système sur lequel il profite pourtant au maximum. Pas un mauvais film en soi donc, mais ça aurait pu être indéniablement meilleur, autant revoir Margin Call.


5,5/10
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Week-end à Zuydcoote - 6,5/10

Messagepar Alegas » Ven 15 Jan 2016, 18:45

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Week-end à Zuydcoote de Henri Verneuil
(1964)


Clairement le film de Verneuil que j'apprécie le moins parmi ceux que j'ai pu voir jusqu'ici. Globalement, je suis partagé vu que d'un côté j'y trouve un projet hautement couillu, mais de l'autre c'est vraiment un script auquel j'ai du mal à adhérer sur la longueur. Verneuil qui fait un film de guerre, ça met déjà bien l'eau à la bouche, mais quand il décide de mettre en lumière un passage loin d'être glorieux pour la France (on parle de la débacle des armées françaises et allemandes qui se retrouvent coincées entre la Manche et l'armée nazie) tout en adoptant un ton très porté sur l'intimiste, autant dire que ça fait plaisir, le genre de projet qui serait impossible à monter dans la production française actuelle. De ce point de vue, Week-end à Zuydcoote est clairement un film à encenser, d'autant qu'il est toujours bien emballée (Verneuil restant fidèle à lui-même), bien interprété (Belmondo, qui de film en film arrive à me faire changer d'avis sur son statut) et dont le script aborde beaucoup de sujets délicats, notamment la désertion des soldats français qui voient dans cette défaite une manière de recommencer leur vie.

Malheureusement, c'est aussi le script qui me pose un peu problème sur ce métrage. Non pas que ce soit mal écrit, loin de là, mais non seulement l'empathie a beaucoup de mal à fonctionner, mais en plus le fait que le film se concentre sur des errances de personnage fait qu'on a vraiment une succession de scénettes où Belmondo découvre un nouveau lieu, un nouveau personnage. Autant je peux comprendre que ça plaise, autant dans mon cas cela a été une source d'agacement vu que je n'ai été que rarement captivé par ce qui se passait à l'écran, et d'autant plus quand on s'attarde sur une jeune autochtone jouée de manière insupportable. Un film que je recommanderais assurément malgré mes réserves, mais pour le coup je préfère largement Verneuil quand il se dirige sur du polar/thriller.


6,5/10
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Dents de la mer (Les) - 9,5/10

Messagepar Alegas » Sam 16 Jan 2016, 19:50

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Jaws (Les Dents de la mer) de Steven Spielberg
(1975)


Quand j'avais découvert Jaws, je me souviens avoir été déçu. Non seulement je n'étais pas le fan de Steven Spielberg que je suis devenu depuis, mais c'était surtout la découverte d'un classique du film d'horreur qui, au final, n'avait créé aucun effroi sur moi. Au final, Jaws est un film que j'ai appris à aimer avec le temps, jusqu'à le considérer aujourd'hui comme l'une des pièces maîtresses de la filmographie spielbergienne, en plus d'être un quasi chef-d’œuvre. Une redécouverte en salles m'aura surtout permis de me mettre à la place d'un spectateur découvrant le métrage sur les écrans à sa sortie en 1975, et de comprendre que dans Jaws il n'est nullement question de faire sursauter son spectateur (hormis une séquence sous-marine nocturne qui fonctionne toujours aussi bien), mais bien de créer une tension effrayante qui redéfinira les codes du cinéma d'épouvante. C'est pourtant presque un miracle que ce film soit aussi bon, surtout quand on sait que Spielberg, à la base, souhaitait faire un récit où le requin serait beaucoup plus visible, et que ce n'est que grâce à de nombreux problèmes techniques qu'il devra recourir à une forme de tension qui naît du fait qu'on ne voit presque jamais l'animal. Un heureux hasard d'autant plus impressionnant quand on constate que Jaws est un film qui se tient de bout en bout sur la forme et le fond.

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Ainsi, ce second film de Spielberg pour le cinéma est le premier où son talent visuel, plus que dans Sugarland Express, notamment dans la conception du cadre, explose pour envahir l'écran. Que ce soit dans la reprise d'un gimmick hitchcockien (le travelling compensé montrant la réaction de Scheider), ou dans la façon d'anticiper le destin de certains personnages à travers des compositions élégantes (la mâchoire qui emprisonne le bateau partant à la chasse), il y a une véritable volonté de lier le propos à une forme qui penche ouvertement vers le spectacle pur, une première qui sera finalement la marque de fabrique d'un Spielberg, devenu peu à peu l'image même de l'auteur de grand spectacle. Tout est bon dans Jaws, des attaques du requin (forcément aidé par la très bonne composition de John Williams, qui signe à mon sens son premier grand score) à la séquence dialoguée par Milius en passant par la prestation des acteurs (le trio est phénoménal), un modèle de blockbuster (qui ne cherchait pourtant pas à l'être) doublé d'un très grand film, qui imposera définitivement Spielberg comme un créateur incontournable.


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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Waylander » Sam 16 Jan 2016, 23:01

Par contre, comme Alien, je trouve qu'on voit trop le requin à la fin et que ça ne colle plus avec la tension du hors champ de tout le reste. De plus, je trouve les plans du vrai grand blanc mal intégré à la fin et heureusement que ça ne dure que quelques secondes mais ça choque clairement tellement la taille de l'animatronique est disproportionnée...

Après, sur le forme , les acteurs, l'écriture, la musique j'ai rien à dire mais le fond , je comprends totalement qu'il est dépassé. Pas pour rien que pleins d'écolos le voient d'un sale œil. Sur le fond, je préfère de très loin ORCA qui malheureusement n'a pas les qualités formelles de JAWS. Et c'est Morricone sur Orca donc ça compense. Les deux films m'ont accompagné pendant des années durant mon enfance. En tout cas, je suis d'accord avec tout ce que tu dis. LE film qui a mis en route toute une mode de bouses innommables. Seul 2-3 films s'en sortent. D'ailleurs, Jaws 2 se regarde à l'aise car dans la veine du premier (John Williams, Roy etc....).
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Alegas » Dim 17 Jan 2016, 01:42

Ah bah tu vois ça me choque pas du tout les images de vrais requins, le montage est assez bien géré pour pas que ça te saute à la gueule quoi. Dans le cas d'Alien, certes on le voit plus sur la fin, mais son design est tel qu'on n'arrive jamais à le cerner visuellement totalement, vu qu'il est toujours dans des endroits sombres et est souvent confondu avec les couloirs du Nostromo (ou de la navette).

Orca faudrait que je le revois, pas vu depuis plus de 15 ans facile.
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Porte du Paradis (La) - 8/10

Messagepar Alegas » Lun 18 Jan 2016, 18:33

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Heaven's Gate (La Porte du Paradis) de Michael Cimino
(1980)


Le cinéma de Cimino, c'est quelque chose qui ne m'avait jamais convaincu jusqu'ici malgré la vision de deux de ses œuvres les plus réputées, et c'est finalement sur son fameux film maudit que je trouve enfin la pièce filmique qui arrive à m'enthousiasmer. Bon déjà c'est clairement un film qui ne méritait pas son sort, entre flop historique et remontage des producteurs pour une version courte qui sera la plus regardée durant des décennies, mais il faut quand même bien avouer que Cimino l'a bien cherché en laissant libre cours à se démesure. Résultat, on a un film dont la majorité du budget a dû passer dans la reconstitution flamboyante, qui conte principalement une histoire d'amour et ce, tout en étant très avare en action, très généreux en dialogues, alors qu'il est vendu comme une grande aventure épique. La désillusion a sûrement été dure pour les spectateurs de l'époque, tout comme elle peut l'être encore aujourd'hui si on n'est pas un minimum informé sur le métrage.

ImageImageImage


Il faut dire qu'en terme de rythmique, Heaven's Gate est bel et bien un étrange film, que ce soit dans sa très longue introduction (il faut attendre une heure pour passer l'étape d'exposition), son milieu de film concentré sur le triangle amoureux (près d'une heure et demi pour montrer ce qui est compris en quelques scènes) ou son final expéditif. Clairement, le film peut difficilement prétendre au rang de chef-d’œuvre inattaquable, car autant sa sincérité dans sa forme et son propos sont indéniables, autant le film a de réels défauts que la longueur excessive (défaut récurrent chez Cimino, son Deer Hunter avait exactement le même problème) ne fait que rendre encore plus dénoncables. Ainsi, pendant que Cimino prend bien son temps pour une séquence à Harvard qui n'apporte pas grand chose, on ne compte plus le nombre de personnages secondaires qui manquent cruellement d'épaisseur. Si celui de Mickey Rourke ne pose pas de problème, la sous-utilisation d'un protagoniste comme celui de John Hurt, à la situation pertinente, fait réellement peine à voir et laisse même à penser que Cimino n'avait toujours pas réussi à aller au bout de sa vision artistique lorsqu'il avait fini le montage de son Director's Cut.

ImageImageImage


Mais pour autant, si cette longueur et ces défauts d'écriture sont des évidences, il n'empêche que Heaven's Gate est un film des plus appréciables, un véritable idéal de cinéma dans ses intentions (reconstitution hors de prix pour un résultat majestueux, propos romantique et guerrier) qui fait même penser à un Gangs of New York avant l'heure, dans la façon dont Cimino dépeint une Amérique forgée dans le sang et qui, depuis toujours, a connu les affrontements ethniques dignes d'une Terre Promise. Le propos pourra paraître classique (il est grandement question de classes sociales, et de l'impossibilité de s'y échapper), voire manichéen, mais c'est réellement la base de l'Amérique qui est montrée ici, tout en apportant une nuance bienvenue à travers le personnage de Walken, de loin le plus intéressant du métrage. Cimino se fait clairement plaisir avec son énorme budget, multiplie les plans iconiques (mais rate le coche de l'épique, notamment lors du climax final un peu brouillon par moment) et surtout magnifie chaque intérieur ou prairie avec l'aide de son brillant chef opérateur Zsigmond (dont c'est peut-être bien le plus beau boulot). Un film aux défauts visibles donc (j'ai personnellement beaucoup de mal avec la musique de Mansfield), mais à la puissance tellement étonnante (cette dernière scène !) qu'on en vient à les pardonner pour profiter au maximum d'une œuvre atypique.


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8/10
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Crime était presque parfait (Le) - 7,5/10

Messagepar Alegas » Mer 20 Jan 2016, 21:56

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Dial M for Murder (Le Crime était presque parfait) de Alfred Hitchcock
(1954)


Revision un poil à la baisse, comme je le pressentais la dernière fois que je l'ai vu, c'est vraiment un film qui fonctionne surtout à sa première vision. Alors ça n'empêche pas le film d'être bon, loin de là, c'est même un des meilleurs films d'Hitchcock à mes yeux, mais le fait est que ça n'a jamais la force de ses plus grandes œuvres, la faute au simple fait que ce soit un pur exercice de style. Il suffit d'être un minimum familier avec la filmographie du cinéaste pour savoir que le huit-clos ne lui a jamais fait peur, la preuve ultime étant The Rope, mais là où ce dernier ne méritait la vision que pour un tour de force technique (qui traverse mal les années qui plus est) Dial M for Murder (le titre original est quand même d'un autre niveau que le français qui spoile le final :roll: ) se veut vraiment être une pièce de théâtre cinématographique où Hitchcock peut profiter du découpage pour créer autre chose qu'une tension artificielle durant tout un film.

En plus d'être une nouvelle façon pour le réalisateur d'évoquer le meurtre parfait, thématique récurrente de son œuvre, le film est surtout une petite merveille d'écriture tant tout est pensé au détail près pendant qu'Hitchcock dévoile l'étendu de son talent pour rendre le tout captivant. Difficile de parler de film d'enquête ou de polar, Dial M for Murder est un film de dialogues, et qui ne fonctionne que grâce à eux, et cela suffit amplement pour maintenir la curiosité du spectateur, d'autant que le film va assez loin dans son propos, arrivant à créer l'empathie la plus totale pour le bad guy qui est finalement le personnage principal. Finalement, le seul défaut du métrage (autre que le jeu un peu limite de Grace Kelly, le reste du casting est nickel) est celui de ne pas avoir la même force que la première fois. Une fois que l'on connaît le détail qui résout toute la situation, le côté ludique n'est clairement plus le même. Reste que Dial M for Murder est un formidable film d'Hitchcock à voir sans hésitation.


7,5/10
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Creed : L'héritage de Rocky Balboa - 8/10

Messagepar Alegas » Jeu 21 Jan 2016, 18:03

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Creed (Creed : L'héritage de Rocky Balboa) de Ryan Coogler
(2015)


Il est toujours étonnant de constater à quel point un projet à la base ridicule peut rapidement se transformer en excellent film. On en a une nouvelle fois la preuve avec Creed, idée saugrenue dont je me moquais il y a moins d'un an (le coup du fils caché, c'était quand même pas évident à rendre crédible), et qui finalement est tellement bon qu'il en vient à concurrencer qualitativement le meilleur opus de la saga dans laquelle il s'inscrit. On pourra toujours pointer du doigt l'apparente facilité du métrage, qui ne fait que reprendre les codes du premier Rocky en les modernisant légèrement, mais ça serait passer à côté de l'essentiel de ce que peut proposer Creed, à savoir un formidable retour aux sources et prenant comme icône un héros aux thématiques tout aussi captivantes que son aîné (la relation amour/haine vis à vis du père est de loin l'une des meilleures idées du film).

Ryan Coogler aime la saga Rocky, et cela se ressent à chaque image, le bonhomme saisissant tout ce qui fait les qualités des précédents films pour créer une nouvelle naissance de symbole de l'american dream. D'autant que le réalisateur ose apporter sa touche formelle, et on a donc le meilleur film de la saga d'un point de vue purement technique, avec des plans-séquence dont le mot d'ordre est l'immersion à tout prix. Au milieu de tout ça, face à un excellent Michael B. Jordan, Stallone reprend son rôle iconique, certainement pour la dernière fois, et émeut comme jamais à travers des séquences à la résonance toute particulière si on possède un minimum d'attachement vis à vis de la saga. Leçon de vie, d'humilité, de fierté et de transmission à la nouvelle génération, Creed est finalement tout ce que Stallone tentait de faire dans le cinquième film sans y arriver. A l'instar de Rambo, Rocky a enfin trouvé sa plus belle fin possible, et ça, ça fait vraiment plaisir.


8/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar osorojo » Jeu 21 Jan 2016, 18:04

7 films pour trouver une bonne fin, c'est une moyenne respectable :mrgreen:
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