[oso] Ma prose malade en 2016

Modérateur: Dunandan

[oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar osorojo » Sam 02 Jan 2016, 19:27

Toi même tu sais petit curieux ! :mrgreen:

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Sentiers de la perdition (Les) - 6/10

Messagepar osorojo » Sam 02 Jan 2016, 19:32

• Critique à la chaîne •

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LES SENTIERS DE LA PERDITION

Sam Mendes | 2002 | 6/10
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Partagé entre son envie de réaliser une tranche de vie mafieuse à la mise en scène rageuse et son ambition de traiter avec minutie ce qu’implique une relation père-fils, Mendes manque un peu le coche. Les sentiers de la perdition possède un impact visuel indéniable —de nombreux plans restent en mémoire— mais à aucun moment ne parvient à véritablement rendre convaincants l’ensemble de ses personnages.

A commencer par son protagoniste, un tueur à gage peu loquace auquel Tom Hanks prête ses traits. Une erreur de casting monstrueuse : Hanks est capable de bien des pirouettes, mais pour filer le frisson avant de mettre à mort ses proies, on repassera, il a beau jouer des lèvres et multiplier les grimaces, il ne parvient jamais à se débarrasser de sa bouille de gentil bonhomme, ce qui pose un sacré problème.

Pour le reste du casting, les salopards s’enchaînent, avec plus ou moins d’inspiration. Jude Law en fait des tonnes et se perd dans la caricature manquée qui caractérise son personnage. On comprend ce que tente de faire Mendes (il me semble qu’il adapte un comics), mais sa mise en scène est trop posée, le traitement qu’il propose des autres personnages également, pour que son psychographe trouve sa place à leurs côtés.

Pas évident de mettre précisément le doigt sur ce qui déraille : une écriture un peu trop fonctionnelle peut-être, des scènes trop grossières pour esquisser la relation père-fils — cristallisées par le cours de conduite cliché au possible—, ou une tonalité trop variable, toujours est-il que la proposition de Mendes fait l’effet de naviguer entre deux eaux sans savoir vraiment où aller. En témoigne son final, qui devrait générer la décharge émotionnelle radicale du film, l’aboutissement, dans la douleur, de sa thématique centrale, mais qui tombe à plat parce que trop convenu malgré la surprise qui l’initie —évidemment le fiston ne tue pas—. Quand aux dernières secondes, quand Belle et Sébastien retrouvent les bons samaritains de la campagne qui ont pansé les plaies du gentil Hanks quand il était dans le pétrin, il vaut tout simplement mieux les oublier.

Sans être un film manqué, Les sentiers de la perdition fait l’effet d’être incomplet. Un peu à la manière d’un Skyfall, il se repose beaucoup trop sur le savoir-faire virtuose de son Directeur Photo (Conrad Hall abat un boulot monstre ici) mais ne parvient jamais à allier efficacement son ambiance visuelle grandiose, ses personnages capillotractés et ses thématiques pourtant passionnantes.
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Youth - 7,5/10

Messagepar osorojo » Dim 03 Jan 2016, 11:43

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YOUTH

Paolo Sorrentino | 2015 | 7.5/10
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Youth a quelque chose de perturbant parce qu’il est comparable à un miroir qui refléterait la réalité morbide de cette fin de route à laquelle personne n’aime penser. La vieillesse, celle qui détrousse les génies de la possible exploitation de leur potentiel alors qu’il est toujours présent en eux, bouillonnant dans leurs artères. La démonstration est un peu brutale, parfois facile, mais elle a le mérite de repousser dans ses retranchements le petit humain qui se croit à l’épreuve du temps en le confrontant à son éphémère condition.

Tout cela non sans une pointe d’humour et un parallèle réussi entre insouciance d’une jeunesse qui espère bien vieillir et perte de vitesse de ses aînés qui se battent, tant qu’ils le peuvent, pour ne pas vivre seulement dans leurs souvenirs. Sorrentino oblige, les différents tempéraments qui se croisent sont fort marqués et donnent lieu à des situations amusantes qui sont les bienvenues pour désamorcer, en partie, la mélancolie qui berce l’ensemble de son film.

Pour donner le sourire aux petits cœurs qu’il malmène, Sorrentino peut compter sur deux grands pontes du cinéma américain des années 70, les fanfarons grisonnants Michael Caine et Harvey Keitel, qui n’ont rien perdu de leur superbe. Toujours armés de leurs charismes légendaires, ils sont l’antithèse même de ce que s’échine à illustrer leur metteur en scène : l’âge n’entame en rien le talent si l’esprit persiste. Autour d’eux gravitent des seconds rôles particulièrement impliqués mais un seul sort vraiment du lot, et avec les honneurs. Paul Dano impressionne en trouvant le ton juste entre apathie maladive et angoissante quête de soi, reléguant au placard le physique si particulier qui a fait sa réputation ; il est plaisant de le voir jouer autre chose que le petit gars a la tête étrange.

Si l’on excepte son rythme un peu trop lento par moment ainsi que certaines facilités exploitées par Sorrentino pour émouvoir son audience (la fin est très belle, mais c’est un peu fastoche d’aller chercher la larmichette avec une Diva qui concurrence dans les aigus la martienne bleue de Besson), Youth est une parabole convaincante sur la condition d’être humain, en tout cas dans sa manière d’aborder l’impuissance de l’homme face au temps, et ce, même si le message qui se planque derrière tant d’agitation est finalement assez commun : il vaut mieux éviter de se morfondre pour rien et profiter pleinement de la vie avant que cette dernière ne se fasse la malle. Facile à dire mon p'tit Paolo, damn !
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Alegas » Jeu 07 Jan 2016, 00:54

Au fait, question qui me trotte dans la tête depuis quelques jours : tu as vu les suites du Parrain du coup ?
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar osorojo » Jeu 07 Jan 2016, 01:22

Et non ^^ Faut que je me cale le 2 rapidement mais mes week-end, comme ceux de tout le monde, ont été chargés dernièrement et en semaine, impossible de caler un film aussi long :mrgreen:
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John Carter - 6,5/10

Messagepar osorojo » Dim 10 Jan 2016, 17:24

• Critique à la chaîne •

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JOHN CARTER

Andrew Stanton | 2012 | 6.5/10
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On me reproche régulièrement d’être un rabat joie incapable d’apprécier les gros blockbusters typés fantastique / SF voir même de ne pas aimer ces genres du tout. Il est vrai que les dernières sorties concernées ont peiné à me convaincre alors que je suis pourtant particulièrement amateur d’épopées épiques nourries d’un imaginaire fantasque. Mais je viens de trouver une petite carte à abattre vicieusement pour contrer mes détracteurs (niark niark), une casserole si j’en juge par l’accueil modéré qu’il a suscité, en tout cas un petit récit d’aventure qui possède ce soupçon d’originalité qui me semble manquer dans la plupart des films à gros spectacle présents en salles chaque année.

Précisons d’emblée que je ne connaissais nullement l’univers ayant inspiré John Carter, alors la découverte de Mars, de ses peuplades cornues et de ses salopards maîtres du temps a pour le coup été une vraie récréation. Et pourtant, il y a de quoi être circonspect pendant les 5 premières minutes : voir le copain Taylor troquer ses épaulières pour la casquette de père Castor avant de raconter une histoire à son neveu avait mis les baromètres de l’ennui en plein dans le rouge. Mais l’heure qui suit est d’une redoutable efficacité et saura se mettre dans la poche quiconque apprécie un minimum les aventures fantastiques qui font cohabiter technologies avancées, bestiaires originaux et love story naissante plutôt bien amenée. Dès lors, la découverte d’une Mars empêtrée dans des guerres d’intérêt orchestrées par des petits connards en toges noires est un vrai plaisir, force le sourire à de nombreuses reprises et ne manque pas de susciter l’intérêt : le brave sauteur Taylor va-t-il concrétiser son pouvoir de guerrier sanguinaire (monsieur taille presque en pièces une horde de guerriers craspec à lui tout seul, séquence plutôt cool d’ailleurs), sauver sa planète d’adoption et emballer la princesse dans le même temps ?

S’il y parvient avec les honneurs, c’est malheureusement sans la même fougue qui habitait la première heure du film. En lieu et place de la violence parfois surprenante du début (on empile des corps, crame les maladroits et zigouille carrément l’adversaire en découvrant ses pouvoirs, ce qui est assez trash pour un Disney familial mine de rien), Andrew Stanton ouvre allégrement le pot de miel et en met partout, allant jusqu’à précipiter les batailles qui s’annonçaient comme les plus sanguinaires afin d’accélérer le destin héroïque de feu Veurginia. Johnny Boy, en un tour de main, se constitue une armée, avec laquelle il bote le train des méchants en plus de piquer à leur chef sa presque femme. Quel dommage d’avoir cédé à la soupe familiale habituelle dans ce dernier acte qui promettait sang et adversité.

Pour autant, je ne sors pas véritablement déçu de la séance. Le fond d’un film nous évoque parfois une sympathie si immédiate qu’on est prêt à le défendre alors que ses défauts nous sautent au visage. Ici, des FX parfois un peu limites (ceux des vaisseaux surtout), aux acteurs de seconde zone qui se tirent la bourre dans le surjeu, ils ne manquent pas à l’appel, mais ils n’ont jamais réellement émoussé cet enthousiasme qui m’a pris d’assaut lors de la première demi-heure et ne m’a pas quitté. Les dix dernières minutes d’ailleurs réussissent à faire à nouveau corps avec l’originalité du projet, de quoi me refiler le sourire juste avant de redescendre sur terre.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar maltese » Dim 10 Jan 2016, 18:38

:super: Découvert il y a quelques semaines, et je me retrouve tout à fait dans tes commentaires. La deuxième heure est moins bonne, mais un beau film d'aventures, un univers auquel on souscrit immédiatement et qui aurait mérité une suite.

(bien plus réussi que Jupiter Ascending :chut: )
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar Alegas » Dim 10 Jan 2016, 18:56

:nono:

(bon maintenant faut que je le revois ce John Carter)
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar osorojo » Lun 11 Jan 2016, 00:03

maltese a écrit::super: Découvert il y a quelques semaines, et je me retrouve tout à fait dans tes commentaires. La deuxième heure est moins bonne, mais un beau film d'aventures, un univers auquel on souscrit immédiatement et qui aurait mérité une suite.

(bien plus réussi que Jupiter Ascending :chut: )


Clairement, une belle surprise, je m'attendais à une vraie bouse et non :lol:

Pour Youpitair, j'ai failli jouer le jeu de la comparaison dans ma critique, mais j'ai craint pour le petit coeur d'Alegas :mrgreen:
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Wolf warrior - 3/10

Messagepar osorojo » Lun 11 Jan 2016, 00:10

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WOLF WARRIOR

Wu Jing | 2015 | 3/10
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Wu Jing et Scott Adkins en têtes d’affiche, pour l’amateur de tatane vicieuse que je suis, pas besoin d’en savoir plus, c’est une sacrée promesse ! La bave aux lèvres, le sauciflard sur la table à côté du schlass cradasse, je lance la petite douceur en espérant de l’échange de coups énervés, les deux agités précédemment nommés n’ayant plus rien à prouver niveau percussion de leur savoir-faire martial.

Et bien, au risque de décevoir mes copains rustres qui s’attendent aussi à de l’échange musclé, Wolf Warrior ne livre, en tout et pour tout, qu’un seul affrontement et demi entre les deux bougres, et il est loin d’être magique. La mauvaise idée de Wu Jing, c’est d’avoir voulu réaliser un film de guerre hommage à son pays ; en lieu et place des high kick qu’on attend, on se retrouve avec des gunfights mous du genou, des discours dégoulinants de patriotisme et des duels de snipers qui ne filent jamais le frisson. On se demande bien ce qu’Adkins est venu faire là, à part visiter la Chine et encaisser son cachet, le pauvre a l’air tout perdu dans un rôle anti-américain primaire qui semble avoir été écrit par un lycéen de 12 ans.

C’est à désespérer de revoir un jour Scotty faire valser les vilains avec la puissance de ses pattes arrières comme il pouvait le faire dans la série des Undisputed… Quant à Wu Jin, il se défonce en soldat chinois qui aime son pays, on ne peut pas lui enlever son volontarisme, mais il aurait peut être du filer la casquette de réalisateur à quelqu’un d’autre. Son film est aussi plat que l’a été mon rythme cardiaque pendant la séance : aucune surprise, aucune excitation, on se contente de mater Mr Energizer enchaîner vainement les pirouettes en se rappelant la fougue martiale qu’il déployait dans SPL.

Damn, le film de stomb se porte mal, mon cœur de petit fan d’arrachage artistique de mâchoires fait grise mine. A croire que le genre est mort, il devient vraiment difficile de se trouver un petit DTV honnête qui livre tout simplement la came. Snif.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar pabelbaba » Lun 11 Jan 2016, 00:15

Mark avait prévenu pour celui-là.

Après 2000, point de salut... :cry:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar osorojo » Lun 11 Jan 2016, 00:16

Il en avait parlé Mark ? J'ai loupé ça ou j'm'en rappelle plus, j'avais pas trouvé d'avis avant de le lancer ^^
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar pabelbaba » Lun 11 Jan 2016, 00:17

Vite fait, lors d'une conversation quelconque malheureusement.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar osorojo » Lun 11 Jan 2016, 00:18

Du coup, s'il avait dit que c'était naze, ben il avait raison :eheh:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2016

Messagepar pabelbaba » Lun 11 Jan 2016, 00:22

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