[Milkshake] Mes critiques en 2016

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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2016

Messagepar Alegas » Jeu 07 Jan 2016, 21:36

Autant revoir les deux épisodes de Band of Brothers qui se concentre sur cette partie de la WWII donc.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2016

Messagepar pabelbaba » Jeu 07 Jan 2016, 21:48

Enfin le Nolan se déroulera pendant le débarquement de 1940, alors que les Ardennes c'est après le débarquement de 44.
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2016

Messagepar Milkshake » Jeu 07 Jan 2016, 21:53

Oui largement surtout que là Bastion est rapidement évoqué alors que ça donne le meilleur épisode de Band of Brothers et de mémoire dans Band of Brothers il y a un épisode au début avec une attaque avec 1 seul char qui est bien plus marquante que tout ce film même si ça aligne des dizaines de char devant l'objectif.

Sinon il vaut mieux revoir Soldat Ryan/Band of Brothers ou le Attack de Robert Aldrich dont ces deux oeuvre s'inspirent pas mal et bien sur Fury si on veut voir de l'affrontement de char.

pabelbaba a écrit:Enfin le Nolan se déroulera pendant le débarquement de 1940, alors que les Ardennes c'est après le débarquement de 44.


Oui le Nolan sur le fond n'aura rien avoir vu que ça traite une toute autre bataille dont les enjeux semble bien plus intéressant sur le papier mais en terme d'ampleur de scène d'action en plus aussi shooté en 70mm on peut pas trouvé plus proche que ce film là même si il y aura certainement moins de char dans le Nolan.

Et puis j'espère que le Nolan aura un propos car là la Bataille des Ardennes ça raconte rien, les personnages sont inexistant c'est juste de la mise en image d'une bataille ultra basique sans âme mais qui a le budget pour.
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Phantom of the Paradise - 6/10

Messagepar Milkshake » Ven 08 Jan 2016, 20:45

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Phantom of the paradise de Brian De Palma


OVNI complètement barré :shock: , de très loin le film le plus original de la carrière de De Palma qui mêle le Fantôme de l’Opera au mythe de Faust le tout à la sauce de pop clinquante des 60s/70s qui tache.

Alors qui dit de Palma dit que cela ne va pas faire dans la dentelle niveau traitement (le Black Swan, Death Records, Sing, Sing...) et qu’on va avoir droit à son lot de look/décor kitsch au possible mais là les excentricités De Palmienne dérangent moins car on est dans le film le plus fun et décomplexé de sa carrière avec Body Double qui se veut ouvertement parodique là ce n’est pas l’industrie du cinéma bis/adulte qui est pointé mais l’industrie du disque mainstream, du formatage qui passe par le plagiat.

Et le plagiat De Palma y connait bien, il adore refaire des séquences d'autre cinéaste et surtout de Hitchcock donc là on a une citation copier/collé rock ventouse de la douche de Psychose. Comme pour Body Double on a une figure de double maléfique ici défiguré et surtout un looser en lead clairement pas aussi attachant que l’acteur raté le compositeur de génie incompris. Mais il faut aussi avouer que le rythme très soutenu et l’enchainement d’idées visuelles pendant 1h30 font passer la pilule des passages les plus ridicules et pas très bien joué qui en font des caisses, il faut voir les loges des artistes à croire que De Palma adore ces couleurs flashy.

On retrouve forcément tous les tics de réal de De Palma notamment le split qui n’apporte pas grand-chose mais il y a beaucoup de composition de cadre inventif notamment toutes les séquences d’auditions et d’écriture. Pour la musique vu qu’on a droit à un grand nombre de passage chanté, on comprend que c’est volontairement raté et poussif mais du coup ça manque d’avoir une chanson réussie surtout pour une comédie musicale, la seule potable serait la chanson chanté seul au piano c’est quand même dommage même si c’est volontaire car c’est le seul morceau écrit pour sa muse qui représente l’artiste en pleine inspiration et non contraint au formatage ambiant.

Un film fou et totalement bancal mais terriblement sympathique par l’énergie qu’il dégage à l’image de sa jeune actrice l'atout N°1 du film sous exploité et de son final ou le meurtre est là pour faire monter l’audience et rendre fou la foule.

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6/10
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2016

Messagepar Val » Ven 08 Jan 2016, 21:00

Milkshake a écrit:Et le plagiat De Palma y connait bien


Milkshake a écrit:Pour la musique vu qu’on a droit à un grand nombre de passage chanté, on comprend que c’est volontairement raté et poussif mais du coup ça manque d’avoir une chanson réussie


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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2016

Messagepar Milkshake » Ven 08 Jan 2016, 21:12

Il y a pas de quoi s'interroger je préfère encore quand De Palma repompe allègrement Hitchcock ou d'autre réal quand il le fait de manière fun comme dans ce film et surtout Body Double ça donne ses meilleurs films.

Après la musique oui ça veut être une parodie des Beach boys et autre groupe pop et rock de l'époque c'est marrant mais à ecouter....
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2016

Messagepar Val » Ven 08 Jan 2016, 21:14

Franchement, autant je peux comprendre que l'on accroche pas au film, autant les reproches sur la musique, je ne comprends pas trop. Perso, je trouve la BO géniale.
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2016

Messagepar maltese » Ven 08 Jan 2016, 21:54

Gros +1, d'ailleurs je me la relance à l'instant :super:
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2016

Messagepar Scalp » Sam 09 Jan 2016, 09:27

Je trouve la BO à chier 8)
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Furie (1978) - 5,5/10

Messagepar Milkshake » Sam 09 Jan 2016, 11:54

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Fury de Brian De Palma


Dans la pure veine des thrillers paranoïaque US 70s qui suivent l’air du temps Watergate, De Palma nous livre sa version réussie de Scanners et des X-men avant l’heure on se retrouve donc avec des gamins aux super pouvoirs de télépathie qui se retrouvent vite dépassé par leur aptitudes mentales.

Le film démarre avec une séquence d’attentat prenante :super: qui m’a fortement rappelé l’intro du plus grand Friedkin Sorcerer sorti 1 an plus tôt, le film est un véritable véhicule pour Kirk Douglas transformé en action man et le film se permet le luxe de se payer John Cassavetes excellent en méchant le tout avec un De Palma qui emballe son sujet de manière convaincante même si on sent plus l’œuvre de commande carré sans véritable fulgurance qui surfe sur le succès de Carrie.

Ce qui me gêne le plus est que pendant une grosse partie du film on a deux storyline parallèle pas très bien géré celle de Douglas qui tenter de remonter la piste de son fils tout en restant incognito et celle de la fille que l’on va former du côté obscur, on se retrouve donc avec pas mal de scène anecdotique traité de manière trop innocente ou gentille alors qu’on devrait être dans un thriller tendu et prenant seul persiste des visions prémonitoires qui se voudrait plus angoissante qu’elle ne le sont à l’écran.

Le film n’est intéressant que lorsque les deux lead sont ensemble mais cela arrive bien trop tardivement dans le film, oui clairement c’est mieux exploité que chez Cronenberg mais ça semble vraiment un traitement petit bras par rapport à tous les X-men que l’on a eu et le final dans cette maison qui rappelle celle du professeur Xavier tourne vite court malgré l’excès explosif d’hémoglobine ça n’a pas du tout la puissance que cela voudrait avoir car le récit en amont bafouille beaucoup trop. Bref du tout petit De Palma qui fait juste le taff sans être vraiment investi par le sujet.

5.5/10
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Obsession - 5/10

Messagepar Milkshake » Dim 10 Jan 2016, 10:41

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Obsession de Brian De Palma


Voilà un autre de Palma mineur de son début de carrière la faute à un script de Paul Schrader totalement bancal qui s’effondre dans sa deuxième moitié avec un final assez risible qui ferait passer Old Boy pour un film pour enfant au moins le Park Chan Wook avait pas mal de séquence mémorable dans son film pour faire passer la pilule finale.

Pourtant la première moitié du film commence bien, on droit à un enlèvement puis à une errance du personnage principal qui retombe sur la femme qu’il a aimé, une nouvelle fois De Palma nous refait du Hitchcock à la Vertigo il faut croire que ce film l’a traumatisé sauf que là tout est nettement moins bien géré déjà le méchant est amené avec de gros sabot on le voit venir de très très loin dès la première séquence et surtout l’actrice principale a du mal à faire passer son double jeu à l’écran.

Pourtant l’intention de base est prometteuse mais ça ne suffit pas à faire un film donc on retiendra l’image brumeuse venant surligné l’idée d’une sorte de rêve éveillé qui vire au film romantique improbable pour le héros qui retrouve goût à la vie dans une ville de Florence magnifique. Sauf que tout ça vire à la machination poussive au possible en dupliquant les séquences du début sans vraiment y croire voulant donner une sensation de déjà vu, de drame qui se reproduit en forme de boucle le tout sous un rythme léthargique et avec un lead volontairement perdu et absent.

Le meilleur élément du film ça reste de loin la superbe musique de Bernard Hermann :love: qui vient sublimer les images de cette première partie, le compositeur qui est à l’origine des plus beaux score de la filmo de Hitchcock dont Vertigo. La boucle est bouclée.

5/10
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Blow out - 8/10

Messagepar Milkshake » Dim 10 Jan 2016, 22:25

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Blow Out de Brian De Palma


Totale redécouverte à la hausse, Blow Out est clairement le film le plus efficace de De Palma et le plus classe formellement avec l’Impasse, facile à jauger quand tous les tics du réal ont une véritable nécessité et apporte un plus aux séquences de son film, à ce moment-là on sait qu’on est devant du bon De Palma. Dès le Split Screen pour une fois utile qui montre le travail quotidien d’un ingé Son et la présentation d’un homme politique en campagne ou il superpose le son d’un coup feu, De Palma annonce la couleur et montre un sens du détail aiguisé pour livrer le meilleur scénario qu’il a écrit de sa carrière bourré de dialogues affutés.

Le film pullule de double focale, plus d’une dizaine, mais à chaque fois il est toujours bon d’avoir cette double information à l’image, enfin le tic préféré de De Palma prend ici tout son sens. On a également des mouvements de grue bien dosé, le plus impressionnant étant celui du meurtre qui s’achève pour rejoindre la véritable victime visé. De Palma soigne le moindre plan, fait sans cesse bouger sa caméra 360°, travelling, plan séquence, vue d’hélico, toute la panoplie technique possible est là, ce qui donne une véritable énergie à l’ensemble de cette pellicule.

Je n’avais pas du tout le souvenir d’un film aussi précis et détaillé tout ayant un véritable propos sur la fabrication des films, la prise de son, le doublage, le montage, le make-up une panoplie de tous ces artisans qui reste inconnu et derrière la caméra. On a aussi en filigrane la vague d’assassinat que les US ont connu, la peur des communistes/ayatollah plaçant le film facilement dans le top 3 des films paranoïaques US avec Conversation Secrète et les Trois jours du condor.

Le film est porté par un Travolta qui n’aura jamais été aussi sobre et investi dans sa carrière à l’exception de Pulp Fiction et Love Song, le seul véritable bémol est Nancy Allen qui joue la femme simplette qui se fait embobiner mais qui le fait de manière trop unidimensionnel pour apporter un plus à ses scènes.

Avec son intro en vue subjective qui cite une nouvelle fois le Psychose de Hitchcock en version voyeur trash montre que De Palma sous couvert d’un thriller haletant arrive à imposer sa patte décontracté qui rend de nouveau hommage aux films bis avec poster, audition au rabais et que dire ce final désenchanté aux couleurs du drapeau américain pendant le feux d'artifice de L'indepedance Day qui fournira le cri tant attendu à un ingé son qui se le repasse en boucle marqué à vie au bord de la folie. Du grand art.

Blow Out rentre facilement dans le top 3 des films les plus remarquables et aboutis de son réal preuve d’une maitrise totale de son sujet et de sa mise en scène.

8/10
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Huit salopards (Les) - 7,5/10

Messagepar Milkshake » Mar 12 Jan 2016, 18:52

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Oh Boy!

Hateful Eight de Quentin Tarantino


Hateful Eight comme tous les projets de Tarantino depuis Death Proof sont plus palpitants comme pitch de départ sur le papier que le résultat final à l’écran et son traitement. Du coup on en ressort comme depuis 10 ans à chaque séance de Tarantino avec un mélange de passage inspiré qui marche du tonnerre mêlé à de l’auto satisfaction qui gonfle même si là le tout est plus cohérent et solide que Django avec son dernier tier raté et répétitif ou Inglorious avec ses passages/storyline française totalement ridicule.

Tarantino comme un sale gosse ne peut pas s’empêcher d’en faire des caisses alors qu’il a un sujet en or qui se distingue de la production contemporaine, un western enneigé qui reproduit à sa sauce des passages du Grand Silence et surtout Day Of the Outlaw tout en ayant sa propre identité voulant rejouer à la manière d’une pièce de théâtre l’histoire des US, la guerre de sécession, le chaos permanent qui s’en suit, la misogynie et surtout le racisme latent le tout pour virer en un véritable film d’horreur. Tout ça s’avère bien beau mais ce retrouve être plus théorique au final que bien exploité à l’image.

Pour la première fois Tarantino écrit une histoire plus intéressante à lire en tant que scénario seul ou à voir interpréter au théâtre. Là on a une pellicule de 3h qui semble sans cesse être étiré à l’infini sans réelle motivation par un auteur dans une position toute puissante qui peut tout se permettre, il s’offre le 70mm, Morricone à la BO en mode mineur (on est loin de ces centaines de très grand score ou Tarantino allait piocher auparavant) mais sans véritable justification, il se fait plaisir comme un gamin dans un magasin de bonbon, la taverne étant littéralement transformé en Candyland, il y a une véritable bonne humeur communicative mais qu’est-ce que c’est long :shock: et pourtant je suis client de son cinéma et quelqu’un de patient.

Mais là l’entracte inutile qui te sort du film comme le chapitrage plus sa propre voix off pour raconter ce qu’on voit à l’écran c’est le comble du réal qui se regarde le nombril et qui s’en fou du spectateur quitte à même mettre du ralenti sur ses propres dialogues :shock: :nono: , ça manque clairement de punch dans le montage, le même film sur 2h voir même 2h30 aurait pu être bien plus efficace. Non en plus d’un scénario qui aurait pu être écourté je pense surtout au long flashback le plus inutile de sa carrière à la fin qui introduit plein de perso (coucou Zoe Bell, coucou Channing Tatum) juste pour un énième massacre, Tarantino en rajoute en plus une couche en faisant répéter à l’infini ses propres dialogues pour nous réexpliquer ce qu’on a déjà compris, merci. Comme si il prenait son spectateur pour un débile tout en faisant jouer de la musique à ses perso, ce qui amène une des meilleures scènes caféiné du film.

Le seul moment ou cela trouve une justification c’est dans le perso du shérif qui fait une révérence au général qui est véritablement la grosse surprise du film :super: interprété par un Walton Goggins survolté, le moteur comique du film avec Samuel Jackson qui n’est finalement bon que chez Tarantino le reste du temps il cachetonne. Un duo contre nature qui va faire équipe. Tout le début en extérieur enneigé est la meilleure partie du film montre que le 70mm apporte une profondeur de champ inédite et un scope qui permet de capturer chaque coin d’une taverne en bois du coup toute la première partie bien qu’étiré est très agréable à suivre.

Mais comme Django il sacrifie son film en tuant son perso le plus charismatique Kurt Russel qui n’a pas été aussi bon justement depuis Death Proof si il y a bien une chose qu’on ne peut pas nier c’est qu’il est un très bon directeur d’acteur. Tout le monde semble totalement transformé pour le film à l’image d’une Jennifer Jason Leigh antipathique au possible et on se délecte surtout du perso de Mexicain haut en couleur, Cabron :eheh: qui à l’origine était français seul Tim Roth est un poil décevant dans une veine british qui fait du sous sous Christopher Waltz.

Hateful Eight n’est finalement qu’une redite de Tarantino envers son propre cinéma, il dilate dans le temps ses deux meilleures séquences d’Inglorious qui était déjà typé western Italien le tout à la sauce huis clos de Reservoir Dogs, on a quand même du plaisir immédiat à côtoyer ses 8 Salopards certes trop nombreux pour tous leur donner un background ce que tente pourtant Tarantino d’où les 1h30/2h d’introduction pour véritablement lancer le film. Mais ces perso sont à la fois délicieusement détestable, idiot et tous trainé dans la boue ou tout le monde ne cesse de mentir pour sauver sa peau, le tout orchestré par un Tarantino qui trouve toujours un moyen plus ou moins inspiré pour relancer sa machine, une grosse comédie gore potache qui tache au sang indélébile. Le summum du suspense du film étant basé sur une histoire de fellation forcé, pas très fin tout ça même si on comprend que ce n’est que de la répartie mensongère et la plus répugnante possible pour arriver à énerver son adversaire et plaider la légitime défense. Etrange alors que tout le monde dégaine pour un oui ou un non dans ce far west.

A l’image du running gag sur la porte d’entrée c’est efficace deux/trois fois :super: à la 5ème fois ça devient lourd et indigeste :nono: , ce Hateful Eight risque d’être aussi le Tarantino le plus dur à revoir malgré le plaisir immédiat qu’il procure et sa bande d'acteur totalement dévoué. J’espère que Quentin sera prendre du recul sur ce qu’il écrit et met en scène pour ses 2/3 derniers films qu’il lui reste à faire pour enfin retrouver son niveau des débuts jusqu’à son apogée Jackie Brown et surtout Kill Bill qui semble l’avoir artistiquement traumatisé mais j’ai bien peur qu’il ne retrouve jamais ce niveau.

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7.5/10
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Legend (2015) - 6/10

Messagepar Milkshake » Mar 12 Jan 2016, 22:34

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Legend de Brian Helgeland


Le Hardy show en totale roue libre, qui dit Hardy dit accent/intonation improbable à chaque rôle depuis quelques années ça devient un véritable gimmick. Là c’est le festival 8) , il en fait des caisses mais c’est drôle et assez classe à la sauce British niveau emballage ça compense le côté biopic scénette à la mode Wikipédia qui représente le traitement de 99% de ce genre de film.

Pourtant le parti pris de mettre de côté la vie de gangster pour traiter principalement la vie de couple du duo est fait pour me plaire même si on n’évite pas les scènes de torgnole et de torture inhérent au genre gangster surtout qu’on a de brèves scènes touchantes avec le duo formé avec une Emily Browning qui n’a jamais été aussi intéressante à l’écran.

Mais c’est fait tellement furtivement, le film part dans tellement de direction qu’on a juste l’impression que le réal ne sait pas trop ce qu’il veut ou doit raconter au final avec son film, on a juste une tranche de vie étalé sur de nombreuses années sans jamais approfondir les personnages ni les situations. Le tout forcément porté par une voix off bancale pour compenser tout ça et nous faire passer d’un fait à l’autre que la fin d'Emily qui devrait être un crève-cœur parait anecdotique et on passe vite à autre chose.

Finalement ça se résume à Hardy le gentil timide hétéro à la voix aiguë et le psycho gay on fire à la voix grave alors oui ça donne des scènes over the top fun surtout quand les deux sont à l’écran en même temps le tout porté par un gros boulot de reconstitution, là on voit l’argent à l’écran (plus que dans la majorité des prod US) mais en terme de film de jumeaux on est quand même loin de la meilleur composition du genre de Jeremy Irons dans Dead Ringers et on est loin de retrouver le Hardy plus sobre et poignant qui ont donné ses meilleurs perf de Warrior à The Drop.

Sinon la BO 60s avec Duffy en guest perruqué est excellente, le genre de soundtrack à se repasser en boucle Hattie Littles et Timi Yuro :love: je connaissais pas gros coup de coeur et puis Marvin Gaye et Tammi Terrell ça c’est toujours signe de bon goût en Soul Pop on fait difficilement mieux. :super:

Taron Egerton totalement dans le trip est la meilleur chose du film il confirme son statut de plus gros espoir du cinéma UK pour porter des gros budgets dans les années à venir. Par contre quel gachis d’avoir Paul Anderson le meilleur acteur de la série Pinky Blinders pour juste faire de la figuration, le sentiment que laisse le film un gros potentiel jamais exploité.

6/10
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Scarface - 7/10

Messagepar Milkshake » Jeu 14 Jan 2016, 14:39

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All I have in this world is my balls and my word and I don't break them for no one.

Scarface de Brian De Palma

Le statut de culte de ce remake de Scarface m’a toujours dépassé comme si on ne semblait retenir uniquement la surface de l’ensemble, l’apparat bling bling 80s et ses punchlines over the top volontairement bas du front qui en font des quotes savoureuses pourtant je me suis surpris à redécouvrir et vraiment bien aimé la première moitié du film. Tout l’aspect Rise de son gangster qui démarre comme un cuisto en fantasmant devant la phrase The World is yours pour devenir le roi de la coke à l'aide de sa sincérité folle. I always tell the truth. Even when I lie.

L’origine du héros est ce qu’il y a de plus intéressant dans ce film, son du statut d’émigré qui porte une haine farouche envers le communisme de Castro à Cuba et qui va se confronter au décorum capitaliste de Miami la ville de l’éphémère et du paraitre par excellence (encore plus que L.A. ou Las Vegas) une sorte de Night Club géant avec une sublime plage. You know what capitalism is? Getting fucked!

C’est ce contraste entre son duo qui tente de s’en sortir et l’opulence qui les entoure qui apporte l’intérêt de l’histoire. Ce self made man qui ne pense qu’à l’argent et son compagnon de route qui ne pense qu’aux maillots de bain qui l’entoure, cela amène une scène de drague langue de lézard raté assez drôle. Toute la montée en grade dans le narco trafic amène les passages les plus mémorable du film de la scène de révolte, de torture, de l’apparition de la sublime Michelle Pfeiffer, la drague dans la Cadillac jaune léopard suintant le mauvais goût jusqu’au retour vers la mama qui le redescend vite de son piédestal. Tout ça est joué de manière théâtrale mais ça apporte un véritable dynamisme aux scènes qui rend le film véritablement fun.

Tout ça est porté par un Al Pacino magistral qui maitrise parfaitement l’accent et l’outrance volontaire de son personnage, le film se moque clairement de lui à travers une Pfeiffer excellent dans sa nonchalance, le désignant comme un gros plouc sans culture qui ne sait que dire fuck à tout bout de champ, il est odieux de pretention et pointe du doigt tous ceux qui l’entoure. Il est devenu l’incarnation même du capitalisme, des vieux riches qu’il ne cesse de critiquer et qu'il craint devenir. Nothing exceeds like excess.

Sauf qu’à l’exception des apparitions de Pfeiffer là je décroche totalement sur le reste quand De Palma surappuie la jalousie du héros envers sa sœur à base de gros zoom sur le regard et de gros synthé immonde autant au début je sens un Oliver Stone au scénario qui a des choses à dire et un De Palma qui emballe tout ça classieusement avec de nombreux plan de grue mais la progression dramatique du métrage ne fonctionne pas et le film s’effondre sur sa dernière heure.

Entre la prise du pouvoir du héros qui se fait les mains dans les poches, les flics qui le piègent comme un débutant et surtout toute la storyline de la sœur qui doit être le climax dramatique mais l’émotion n’est pas là, ça semble totalement désincarné même dans l’action/tension pure j’y trouve pas mon compte entre la fusillade du Night Club vite torché, l’assassinat raté et le final cocainé Say hello to my little friend! ou l’architecture clinquante de la villa aux couleurs criardes 80s me semble plus intéressante que l’action qui s’y déroule.

Du coup je serais intrigué de découvrir le Scarface original de Howard Hawks de 1932 produit par Howard Hughes le film emblématique d'un genre qui apparait en pleine explosion dans les années 30 et souvent bien plus court car ici la partie Fall du récit m’a semblé étiré jusqu’à plus soif et le numéro de Pacino tourne de plus en plus à vide au fur et à mesure qu’il sniffe de plus en plus de coke devenant une véritable montagne pour finir dans un bain d’excès ensanglanté.

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