Le Figaro a écrit:Le nouveau western du réalisateur de Pulp Fiction n'a aucune once d'humour ni de second degré, plombé par des dialogues interminables et vides. Même la B.O signée Ennio Morricone n'y fait rien.
Les personnages bavardent dans une diligence. Ils bavardent dans une auberge. La guerre de Sécession est terminée. Le Wyoming est submergé par le blizzard. Un chasseur de primes amène sa prisonnière vers le lieu de sa pendaison. Un de ses collègues trimballe trois cadavres. Il y a aussi un Mexicain, un général confédéré et un Anglais snob comme un pot de chambre. Dehors, la tempête fait rage. Otages de la météo, ces charmants spécimens s'épient, se surveillent, se battent à coups de discours.
Avec Les Huit Salopards ,Tarantino s'écoute écrire, se regarde filmer. Il se trouve génial. Nul n'est là pour le calmer. Le Figaro dresse trois bonnes raisons de ne pas aller voir le nouveau long-métrage du cinéaste. Ou de revoir les excellents Reservoir Dogs et Pulp Fiction.
● Le film dure trois heures, l'équivalent d'un aller TGV pour Bordeaux. Heureusement, il y a un entracte: les petits malins en profiteront pour filer.
● Les personnages parlent sans arrêt pour ne rien dire. Ce bavardage est saoulant et a le don de provoquer de terribles bâillements. Visiblement, Tarantino a perdu la main pour aligner les dialogues percutants. Ou comment tirer à la ligne.
● La B.O. d'Ennio Morricone ne frappe guère les tympans. Il ne suffit pas d'embaucher le musicien pour devenir le successeur de Sergio Leone.
Moralité: revoir Reservoir Dogs ou Pulp Fiction.
Encore un tocard qui a trouvé sa carte de presse dans une pochette surprise !