[Dunandan] Mes Critiques (ré)éditées en 2016

Modérateur: Dunandan

[Dunandan] Mes Critiques (ré)éditées en 2016

Messagepar Dunandan » Mar 05 Jan 2016, 19:30

MES FILMS 2016


Cette année, mon objectif sera plus modeste vu que le temps me manque, mais j'espère quand même au moins atteindre mon quota de 2015, à savoir une centaine de films.

Rétrospectives :
- Hideo Gosha (terminée)
- Hayao Miyazaki (à terminer)
- Tsui Hark (bientôt)

+ pense-bête

Rétros à prévoir :

- Tarantino
- Les frères Coen
- Clint Eastwood
- PTA
- Wes Anderson
- Aronovsky
- Charlie Chaplin
- De La Iglesia
- Gans
- Jeunet
- Miike
- Leone
- Malick
- Mankiewicz
- Park
- Peckinpah
- Refn
- Scorsese
- Siri
- Spielberg
- Stone
- Verhoeven
- Wachowski
- Wong Kar-Wai
- John Woo


Films 2016 à rattraper :

Comancheria
Mademoiselle
Une vie entre 2 océans
Le garçon et la bête
Bone tomahawk
Les 7 mercenaires
Room
13 hours
Midnight special
Dernier Train pour Busan
Alliés

...


Janvier

1 - Harry Potter à l'école des sorciers, Chris Columbus (2001) : 7/10
2 - Matrix Reloaded, Wachowskis (2003) : 8.5/10
3 - 800 balles, Álex de la Iglesia (2002) : 8/10
4 - Les incorruptibles, Brian De Palma (1987) : 8.5/10
5 - Trois samourais hors la loi, Hideo Gosha (1964) : 8.5/10
6 - Le Sabre de la bête, Hideo Gosha (1965) : 7.5/10
7 - Tetsuo, Shinya Tsukamoto (1998) : 8/10
8 - Wedding Singer : Demain on se marie!, Frank Coraci (1998) : 7.5/10
9 - Kiba, le loup enragé, Hideo Gosha (1965) : 6.5/10
10 - Kiba, l'enfer des sabres, Hideo Gosha (1965) : 7/10
11 - Snake of june, Shinya Tsukamoto (2002) : 7.5/10
12 - Le château du ciel, Hayao Miyazaki (1986) : 9/10
13 - Le sang du damné, Hideo Gosha (1966) : 7/10
14 - Zebraman, Takashi Miike (2004) : 5.5/10
15 - Samouraï sans honneur, Hideo Gosha (1966) : 6.5/10
16 - It Follows, David Robert Mitchell (2015) : 7/10
17 - Goyokin, Hideo Gosha (1969) : 9.5/10
18 - Hitokiri, Hideo Gosha (1969) : 9/10
19 - Les loups, Hideo Gosha (1971) : 6/10
20 - Quartier violent, Hideo Gosha (1974) : 7.5/10
21 - Whatever Works, Woody Allen (2009) : 7.5/10
22 - Bandit contre samouraïs, Hideo Gosha (1978) : 7.5/10
23 - Tampopo, Juzo Itami (1985) : 8/10
24 - Chasseurs des ténèbres, Hideo Gosha (1979) : 8.5/10
25 - Dans l'ombre du loup, Hideo Gosha (1982) : 6/10
26 - Nos futurs, Rémy Besançon (2015) : 8/10
27 - Yohkiroh, Hideo Gosha (1983) : 5/10
28 - Milan calibre 9, Fernando Di Leo (1972) : 7.5/10
29 - La proie de l'homme, Hideo Gosha (1985) : 5.5/10
30 - Inside Llewyn Davis, Ethan et Joel Coen (2013) : 6/10
31 - Retour à la 36ème chambre, Chia-Liang Liu (1980) : 8/10
32 - Kagero, Hideo Gosha (1991) : 7.5/10
33 - Bullets over summer, Wilson Yip (1999) : 7/10
34 - Le marin des mers de Chine 2, Jackie Chan (1987) : 5/10
35 - Memories of murder, Bong Joon-Ho (2003) : 9/10


Février

36 - Lettre à Momo, Hiroyuki Okiura (2012) : 7/10
37 - La Mala ordina, Fernando Di Leo (1972) : 5/10
38 - La Traversée du temps, Mamoru Hosoda (2006) : 8/10
39 - Wild card, Simon West (2015) : 3/10
40 - Vice-Versa, Pete Docter et Ronaldo Del Carmen (2015) : 8/10
41 - Equalizer, Antoine Fuqua (2015) : 6/10
42 - Ma vie en l'air, Rémy Besançon (2005) : 7/10
43 - Les Sorcières de Zugarramurdi, Alex de la Iglesia (2014) : 6.5/10
44 - La chute de la maison blanche, Antoine Fuqua (2013) : 6.5/10
45 - Mad Max, George Miller (1979) : 5/10
46 - À la poursuite de demain, Brad Bird (2015) : 5/10


Mars-mai

47 - Il était une fois en Chine, Tsui Hark (1991) : 8.5/10
48 - Intouchables, Eric Toledano et Olivier Nakache (2011) : 6/10
49 - De l'eau pour les éléphants, Francis Lawrence (2011) : 5.5/10
50 - Quand Harry rencontre Sally, Rob Reiner (1989) : 8/10
51 - Casablanca, Michael Curtiz (1942) : 7.5/10
52 - Nos années sauvages, Wong Kar-Wai (1990) : 6.5/10
53 - McFarland, Nicki Caro (2015) : 6.5/10
54 - Pirate des Caraïbes : La malédiction de Black Pearl, Gore Verbinski (2003) : 6.5/10
55 - Fatima, Philippe Faucon (2015) : 5/10
56 - Dheepan, Jacques Audiard (2015) : 5/10
57 - Star Wars 7 : Le réveil de la force, JJ Abrams (2015) : 6/10
58 - Ant-Man, Peyton Reed (2015) : 5.5/10
59 - Pirate des Caraïbes 2 : Le Secret du coffret maudit, Gore Verbinski (2005) : 7.5/10
60 - Pirate des Caraïbes 3 : La fontaine de Jouvence, Gore Verbinski (2007) : 5.5/10
61 - Pirate des Caraïbes 4 : Jusqu'au bout du monde, Gore Verbinski (2011) : 5/10
62 - Captain America 2 : The Winter Soldier, Anthony et Joe Russo (2014) : 7/10
63 - Terminator Genisys, Alan Taylor (2015) : 2.5/10

Juin-août

64 - Deadpool, Tim Miller (2016) : 6/10
65 - The Martian, Ridley Scott (2016) : 7/10
66 - The Neon Demon, Nicolas Winding Refn (2016) : 6.5/10
67 - Le premier jour du reste de ta vie, Rémy Besançon (2008) : 8.5/10
68 - Un heureux évènement, Rémy Besançon (2011) : 6.5/10
69 - Nous trois ou rien, Kheiron (2015) : 7/10
70 - Savaged, Michael S. Ojeda (2014) : 6/10
71 - L'enfer des armes, Tsui Hark (1980) : 5.5/10
72 - Dumb and Dumber De, Farrelly Bro (2014) : 7/10
73 - 22 Jump Street, Phil Lord et Christopher Miller (2014) : 5/10
74 - Youth, Paolo Sorrentino (2014) : 8/10
75 - The Nice Guys, Shane Black (2016) : 6.5/10
76 - Mad Max 2, Georges Miller (1981) : 6/10
77 - 36 Quai des orfèvres, Olivier Marshall (2004) : 7.5/10
78 - Coup de tête, Jean-Jacques Annaud (1979) : 7/10
79 - Interstellar, Christopher Nolan (2014) : 6.5/10
80 - The Agent, Ryoo Seung-wan (2013) : 6/10
81 - Lolita, Adrian Lyne (1997) : 7/10
82 - Histoire de fantômes chinois 2, Ching Siu-tung (1990) : 7.5/10
83 - The Lovers, Tsui Hark (1994) : 8.5/10

Septembre

84 - Swordsman 2, Ching Siu-tung (1992) : 8/10
85 - Rouge, Stanley Kwan (1987) : 8/10
86 - Le sens du devoir, David Chung (1986) : 7.5/10
87 - Le Festin chinois, Tsui Hark (1995) : 8.5/10
88 - Connected, Benny Chan (2008) : 6.5/10
89 - The White storm, Benny Chan (2013) : 7.5/10
90 - Memento Mori, Kim Tae-yong et Min Kyu-dong (1999) : 5/10
91 - The Triad zone, Dante Lam (2000) : 8/10
92 - Dream Home, Ho-Cheung Pang (2010) : 6.5/10
93 - Perfect Blue, Satoshi Kon (1997) : 8/10
94 - Millenium Actress, Satoshi Kon (2001) : 8/10

Octobre-novembre

95 - Prometheus, Ridley Scott (2012) : 6.5/10
96 - The Town, Ben Affleck (2010) : 5.5/10
97 - Victim, Dante Lam (1999) : 5.5/10
98 - Le Monde Fantastique d'Oz, Sam Raimi (2013) : 5/10
99 - Le roi singe, Jeff Lau (1994) : 8/10
100 - The Warrior, Gavin O'Connor (2011) : 8.5/10
101 - The Fighter, David O. Russell (2010) : 7.5/10
102 - Mermaid, Stephen Chow (2006) : 3/10
103 - Moulin Rouge, Baz Luhrmann (2001) : 8.5/10
104 - American Pie 2, J. B. Rogers (2001) : 7.5/10
105 - Toy Story 2, John Lasseter, Lee Unkrich, Ash Brannon (1999) : 8.5/10
106 - Le voyage d'Arlo, Peter Sohn (2015): 7/10
107 - Hero, Zhang Yimou (2002) : 7/10

Décembre

108 - La main de fer, Chang-hwa Chung (1972) : 7.5/10
109 - The Flowers of war, Zhang Yimou (2011) : 6/10
110 - Piège mortel, Sidney Lumet (1982) : 8/10
111 - The Yellow sea, Na Hong-jin (2010) : 8/10
112 - L'anguille, Shōhei Imamura (1997) : 8/10
113 - Breathless, Yang Ik-june (2008): 4/10
114 - Hazard, Sion Sono (2005) : 5/10
115 - Brendan et le secret de Kells, Tomm Moore (2010) : 7.5/10
116 - Tiger Cage, Yuen Woo-ping (1988) : 8/10
117 - Le déclin de l'empire américain, Denys Arcand (1986) : 5.5/10
118 - Creed : L'héritage de Rocky Balboa, Ryan Coogler (2016) : 8/10
119 - Enter the void, Gaspar Noé (2010) : 4.5/10
120 - Les 14 amazones, Chen Kang et Shao-yung Tung (1972) : 7/10
121 - Les invasions barbares, Denys Arcand (2002) : 5/10
122 - Exils, Tony Gatlif (2004) : 7/10
123 - Trahir, Radu Mihaileanu (1992) : 6/10
124 - Two Days in Paris, July Delpy (2007) : 7/10
125 - Summer Wars, Mamoru Hosoda (2009) : 9.5/10
126 - Les 8 salopards, Quentin Tarantino (2016) : 7.5/10
127 - Le livre de la jungle, Jon Chavreau (2016) : 4.5/10
128 - Ip Man 3, Wilson Yip (2016) : 5,5/10
129 - The Revenant, Alejandro G. Iñárritu (2016) : 7/10
130 - Les enfants loups, Mamoru Hosoda (2012) : 7.5/10
131 - Batman v superman : L'aube de la justice, Zach Snyder (2016) : 5/10
132 - Triple 9, John Hillcoat (2016) : 5/10


Top 10 découvertes :

1) Summer Wars
2) Tampopo
3) Nos Futurs
4) Vice-versa
5) Le roi singe
6) Rouge
7) Le festin chinois
8 ) The Lovers
9) Le premier jour du reste de ta vie
10) Youth
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800 Balles - 8/10

Messagepar Dunandan » Mar 05 Jan 2016, 19:43

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800 balles, Álex de la Iglesia (2002)

Je craignais d'être déçu en le revoyant, ayant le souvenir d'un film où l'histoire est reléguée au second plan avec un cadre westernien en toc qui prend le pas sur le reste, puis qui part gentiment en vrille pour finir par s'essouffler vers la fin (du de la Iglesia tout craché en somme). Au fond mes impressions sont toujours d'actualité (l'affrontement final des cascadeurs contre les policiers effectivement s'éternise trop), sauf que ce film transpire tellement l'amour pour le genre et ses personnages, et ce dès les premiers plans, que finalement on (r)embarque sans soucis, tenus en haleine par cette galerie de gouailles décrépies et anachroniques ne pensant qu'à passer du bon temps.

Il faut dire que le film ne lâche pas d'une bride sa thématique de départ, celle d'un vieux cascadeur qui, tout comme ce site soit-disant emblématique, où se tournaient surtout des films fauchés italiens que tout le monde a oublié, s'est fabriqué une image qu'il vend aux spectateurs (le plus souvent) naïfs en manque d'un genre et d'une gloire révolus, puis à son petit-fils fraîchement débarqué chez lui, une véritable petite canaille à son image et en quête de modèle. Ce qui donne l'occasion de séquences le plus souvent cocasses car tout paraît délicieusement faux (comme si on embarquait en coulisses) alors que lui et ses comparses y croient dur comme fer, voire carrément osées avec cette orgie culminant par ce moment où le gamin tripote l'air de rien une prostituée.

L'émotion est aussi présente lorsque les failles de ce vieux briscard refusant de se plier aux normes de son époque se creusent et que la vérité finit par éclater, mais heureusement la morale est rendue caduque vu que les deux parents du gamin sont à la même enseigne de la magouille et de la duperie, mieux : on repart avec le smile grâce à une ultime séquence qui rajoute une couche dorée à ce passé parsemé d'ambiguïtés et parfois de déceptions.

Au final on a droit à un film couillu, parfois un peu confus dans son déroulement, mais qui est tout à l'honneur de ces bons vivants refusant de vivre en accord avec l'air du temps. Une intention simple qui laisse place à une tonalité respirant une liberté exubérante qui fait plaisir, à l'image de cette petite résistance à balles réelles face aux forces de l'ordre, généreuse en effets bien qu'un peu longuette. Et il s'agit surtout d'un très bel hommage au cinéma de genre, ici le western spaghetti, chose que Álex de la Iglesia a toujours fait avec une sincérité et une énergie qui vont droit au coeur.

Note : 8/10
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Incorruptibles (Les) - 8,5/10

Messagepar Dunandan » Mar 05 Jan 2016, 23:50

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Les incorruptibles, Brian De Palma (1987)

L'un de mes films cultes que je revois toujours avec beaucoup de plaisir. Ennio Morricone nous cueille d'abord au passage avec une bande-son monstrueuse qui fout la patate, au service d'une reconstitution très soignée de l'Amérique de la prohibition, peu égalée à ce jour. Brian de Palma a eu aussi la bonne idée, au lieu de faire du blabla explicatif propre à ce genre de biopic historique, d'adapter le script à sa sauce en insistant sur l'histoire d'amitié du groupe de Ness qui se met en place contre l'organisation de Capone (au risque de trop simplifier l'histoire originale pour les puristes). En résulte un rythme endiablé (les 2h00 passent à toute vitesse), et surtout une générosité dans la mise en scène, capable de passer d'une ambiance à la giallo (le plan-séquence durant la scène ultime de Jim Malone) à l'épopée westernienne (l'embuscade sur le pont). Mêmes les séquences les plus banales, comme la séance de rasage de Al Capone (filmée en contre-plongée), ou un dialogue à 4 autour d'une table (la caméra tourne autour d'eux) ont droit à un petit traitement de faveur.

Côté casting, c'est aussi l'orgie du côté des Incorruptibles. Si le choix de Kevin Coster paraît évident pour le rôle de ce fédéral aux valeurs familiales qui devra enfreindre certaines lois pour coffrer son adversaire (et il ne le fera pas à moitié à travers un final dantesque avec pas moins de deux climax), pour Sean Connery, sorte de mentor paternel de ce dernier, ou Andy Garcia en tireur d'élite qui y trouva d'ailleurs le rôle de sa vie, ça l'était moins pour Charles Martin Smith, alors que ça complète finalement bien cette galerie de personnages aux multiples origines, dont le seul but est de contourner la corruption profondément infiltrée de Capone. Enfin, je trouve qu'on reprocherait à tort le jeu cabotin de De Niro qui va très bien avec son rôle où la punchline a toute son importance, bien qu'il perde un peu de son aura menaçante avec ce visage grimaçant malgré une séquence qui nous rappelle bien que les apparences sont trompeuses.

Car ce film, malgré son statut de film de studio, et donc a priori l'un des plus sages films de De Palma, répond parfaitement aux thématiques habituelles de ce dernier sur la limite floue entre le bien et le mal, au point où Ness se contente, avec une pointe d'ironie mélée d'amertume, de penser à prendre un verre une fois sa besogne accomplie. Ainsi, De Palma accomplit à travers ce film un drôle d'équilibre entre le film tout public et ses propres obsessions - à coup de saillies sanglantes bien senties -, et entre le film académique avec des lignes directrices pour le moins classiques telles que le "seuls contre tous" ou la dynamique vieux loup/novices, et une mise en scène qui se plaît à offrir à chaque personnage une place spéciale, aussi modeste soit-elle, rendant d'autant plus attachant le destin de ce quatuor bien décidé à faire respecter la loi.

Note : 8.5/10
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Re: [Dunandan] Mes Critiques (ré)éditées en 2016

Messagepar Alegas » Mer 06 Jan 2016, 00:58

C'est des critiques que tu retravailles du coup ?
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Dunandan] Mes Critiques (ré)éditées en 2016

Messagepar Dunandan » Mer 06 Jan 2016, 01:40

Non pas celles - là, c'est plutôt une boutade par rapport à ma fâcheuse habitude ^^. Par contre j'ai effectivement quelques critiques que j'aimerais réviser en cours d'année, surtout les Gosha que je n'ai pas revus depuis 2012.
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Tetsuo - 8/10

Messagepar Dunandan » Jeu 07 Jan 2016, 02:54

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Tetsuo, Shinya Tsukamoto (1998)

Tetsuo est le genre de film qui se regarde plus qu'il ne se raconte. Cela peut paraître facile de se décharger ainsi de tout effort d'analyse, mais je pense que c'est la seule façon juste et pertinente d'aborder et d'apprécier un tel film. Tetsuo est en effet un authentique OFNI, une expérience filmique unique malgré les références ici et là à La Mouche de David Cronenberg et du mouvement cyberpunk japonais.

En résulte un déchaînement d'images frontales et de musique technoïde (cette science du montage !) expérimentant la fusion entre la chair et le métal, ce qui deviendra le thème de prédilection de ce réalisateur, où l'on rencontre pèle-mêle un puppet master désirant détruire le monde en contrôlant le métal, et un couple qui a une conception toute autre de la sexualité. En tous cas, on ne peut pas reprocher à Tsukamoto un quelconque soucis de compromis dans sa conception, ce qui risque fort d'en laisser plus d'un sur le carreau.

En bref, Tetsuo est un trip, une pièce d'art underground réalisée par un touche-à-tout singulier et ingénieux (on retrouve le mec à tous les postes !) qui se révèle à la fois étrange, perturbante, et fascinante, nous balançant à la figure des images dignes d'un cauchemar éveillé. Malgré tout, c'est peut-être le film que je conseillerais à ceux qui voudraient se faire les dents sur la filmographie de ce réalisateur atypique en raison de sa très courte durée (à peine 67 min.) et du fait qu'il est sans aucun doute celui qui embrasse le mieux ce qui fait le sel de son cinéma en termes de fond et de forme.

Note : 8/10
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Wedding Singer : Demain on se marie! - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Jeu 07 Jan 2016, 02:55

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Wedding Singer : Demain on se marie!, Frank Coraci (1998)

Il me manque ce temps où les films de Adam Sandler ne se résumaient pas à filmer ses vacances ou à payer celles de ses potes. Car Winding Singer, c'est un peu le top niveau de ce qu'il pouvait proposer en termes de feel good movie. Ici il plante une chouette ambiance années 80 avec ses brushing délicieusement ridicules, sa musique de l'époque, et ses personnages gentiment déglingos (il fallait y penser au travelo fan de Cure qui chante inlassablement la même chanson, au grand dam de la famille des mariés). Le ton est vraiment donné lorsque Sandler se lâche en plein milieu d'un mariage avec Love suck (les paroles de la B.O. sont d'ailleurs excellentes, tour à tour rigolotes et profondes, parfois les deux à la fois), mais il s'agit également d'une romcom détendue du slip qui peut s'avérer touchante (Sandler avec sa tronche de Caliméro et la craquante Barrymore - on les reverra dans Amour et Amnésie - forment décidément un joli couple), offrant au passage une place originale à la dépression post-relation (l'associer à un chanteur de mariage, fallait y penser, surtout vu le traitement bien craqué). Si on rajoute à cela une fin toute mimi, ponctuée par une agréable chanson qui résume tout ce qui fait la beauté du couple au quotidien en mode "older", on se retrouve donc en bien belle compagnie.

Note : 7.5/10
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Re: [Dunandan] Mes Critiques (ré)éditées en 2016

Messagepar Dunandan » Jeu 07 Jan 2016, 02:58

Critiques retravaillées :
- Trois Samouraïs hors-la-loi : (=) 8.5/10
- Le sabre de la bête : 8 => 7.5/10
- Kiba 1 & 2 : 7.5 => 6.5/10 ; (=) 7/10 (cf liens sur le 1er post)
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Snake of June (A) - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Ven 08 Jan 2016, 01:26

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Snake of june, Shinya Tsukamoto (2002)

Avant de lancer un film de Shinya Tsukamoto, je crains toujours de passer à côté tant ce réalisateur possède une vision du cinéma bien à lui, désespérée par certaines côtés voire parfois un peu masochiste, délaissant la narration classique à laquelle on est tout de même habitué. Mais d'un autre côté, même si j'ai l'impression à chaque fois d'être lancé dans le vide, je sais justement que je verrai quelque chose d'unique dans le genre. C'est la raison pour laquelle je persévère dans sa filmo même si effectivement certaines choses finissent par m'échapper.

Et Snake of june ne fait pas l'exception, bien que possédant un ton beaucoup plus soft que ce que j'ai pu voir dans ses autres films (non, pas de barre de métal enfoncée sous la peau cette fois-ci). Il m'a fallu en effet un petit temps d'adaptation avant d'adhérer à cette esthétique atypique dans laquelle on suit une femme victime d'harcèlement téléphonique assez curieux, son interlocuteur la forçant à faire ce qu'elle veut au fond d'elle-même. Autrement dit, un forcing existentiel qui répond à un besoin sexuel réprimé, ce que la photo bleutée, le format 4:3, et l'atmosphère pluvieuse, étouffante, soulignent bien. On a droit alors à une superbe captation de cette femme aux lignes élancées, tantôt par le biais de photos prises à la volée qui exposent le désir ressenti en cachette, tantôt par le regard oppresseur de cette caméra filmant près du corps ainsi en partie violé, mais aussi en partie révélé à lui-même. Alors toute une mise en abîme entre voyeurisme et interdit sexuel se met en place, marquée par cette fameuse séquence onirique, mélange de fantasme et d'étrangeté (mais n'est-ce pas le propre du fantasme ?) dont j'ai encore du mal à me remettre, le tout au service d'un beau portrait de femme.

Un portrait de femme qui prend d'ailleurs le contre-pied du spectateur qui pense jusqu'à un certain point qu'il s'agit seulement de libération sexuelle. Si cela est en partie vrai, avec une pudicité étonnante bien qu'un érotisme incandescent (jusqu'alors surtout suggéré, on n'est pas chez Sono Sion) éclatera en fin de bobine, on finit par être surpris avec une thématique autour du corps qui ne correspond pas aux attentes du mari, pourtant lui-même pas vraiment beau garçon - c'est vrai quoi, avec une telle femme (surtout vu sa gueule), on voudrait faire des choses, ben non il reste là à récurer frénétiquement la baignoire ou à travailler tard la nuit -. On rejoint alors l'un des fils directeurs de la filmo de Tsukamoto, à savoir celui du freak et de l'anormal, via la maladie et le handicap. Et en lien avec la thématique du regard et du désir sexuel réprimé et le dénouement qui en résultera, cette référence m'a particulièrement touché.

Bref, une fois n'est pas coutume avec Tsukamoto, Snake of june est tout d'abord un film à voir et à ressentir avant de chercher à le comprendre dans toutes ses largeurs. D'autant plus qu'avec son sens unique du cadre et de la composition, il réussit tout simplement à sublimer la féminité d'une actrice, Asuka Kurosawa, et par delà, celle du corps féminin. Une oeuvre parfois difficile, encore une fois, à suivre dans tous ses choix (pas encore compris par exemple l'intérêt d'amener l'idée des symboles sexuels si elle ne conduit pas à un changement radical de perspective), mais étonnamment belle et optimiste, close par une séquence qui donne un sens atypique et revigorant à la libération sexuelle et à la reconquête partagée des sens.

Note : 7.5/10
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Re: [Dunandan] Mes Critiques (ré)éditées en 2016

Messagepar Mark Chopper » Ven 08 Jan 2016, 09:22

Tu donnes l'impression de marcher sur des œufs comme pour t'excuser d'une note plus faible que les autres, mais tu as bien saisi la force du film.

dunandan a écrit:C'est vrai quoi, avec une telle femme (surtout vu sa gueule), on voudrait faire des choses, ben non il reste là à récurer frénétiquement la baignoire ou à travailler tard la nuit.


:eheh:

(mais trop quoi :oops: )

Sinon tu t'es trompé de poster pour Tetsuo, tu as pris l'affiche du 3 :wink:
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Re: [Dunandan] Mes Critiques (ré)éditées en 2016

Messagepar Dunandan » Ven 08 Jan 2016, 16:24

Mark Chopper a écrit:Tu donnes l'impression de marcher sur des œufs comme pour t'excuser d'une note plus faible que les autres, mais tu as bien saisi la force du film.


Tu as sûrement un peu raison, mais c'est aussi parce que j'ai toujours l'impression d'être jeté dans le vide quand je regarde l'un des films de ce réalisateur, et du coup après ma séance je ne savais pas quoi écrire...
Mais heureusement que j'ai finalement réussi à en écrire quelques lignes (justement en détaillant un petit peu mes craintes initiales et mon ressenti, ça m'a débloqué, il faudrait que je fasse ça plus souvent :mrgreen:) sur ce film qui vaut la peine d'être plus connu !

Sinon j'en ai pas parlé dans ma critique, mais j'ai également été légèrement perturbé par les mini-coupes vidéo présentes en bas de l'écran. S'il s'agit d'un parti-pris (cela ferait raccord avec le perso de Tsukamoto), cela m'a quand même surpris pour un BR où l'image est supposée être toujours top nickel ^^.

Sinon tu t'es trompé de poster pour Tetsuo, tu as pris l'affiche du 3 :wink:

Corrigé :wink:
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Re: [Dunandan] Mes Critiques (ré)éditées en 2016

Messagepar Mark Chopper » Ven 08 Jan 2016, 16:31

Sinon j'en ai pas parlé dans ma critique, mais j'ai également été légèrement perturbé par les mini-coupes vidéo présentes en bas de l'écran.


Idem, mais c'est juste au début du film je crois...

J'avais le même problème avec le DVD (en pire même). Ce n'est pas parfait, mais on gagne quand même beaucoup, la photographie paraissant trop terne avant cette version HD.
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Re: [Dunandan] Mes Critiques (ré)éditées en 2016

Messagepar Dunandan » Ven 08 Jan 2016, 16:44

Je ne sais plus si c'était présent jusqu'au bout : au début je ne voyais que ça, puis j'ai fini par l'oublier, faut dire que mon attention était progressivement dirigée ailleurs :chut:.

Mais bon vu qu'il s'agit de la meilleure version (et pour longtemps je pense), ça me rassure dans mon choix de l'avoir pris en BR pour le découvrir. Et pourtant, avec le film reçu dans un étui cartonné décollé à la tranche (première fois que ça m'arrive), j'aurais du y voir un signe :mrgreen:.
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Re: [Dunandan] Mes Critiques (ré)éditées en 2016

Messagepar Dunandan » Lun 11 Jan 2016, 19:34

Le château dans le ciel, Hayao Miyazaki (1986) : 8.5 => 9
Le sang du damné, Hideo Gosha (1966) : 8.5 => 7 (nouvelle critique)
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Re: [Dunandan] Mes Critiques (ré)éditées en 2016

Messagepar Mark Chopper » Lun 11 Jan 2016, 19:43

Le sang du damné, Hideo Gosha (1966) : 8.5 => 7


Quand je pense que tu m'avais reproché ma note timide :mrgreen:
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