[Milkshake] Mes critiques en 2016

Modérateur: Dunandan

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2016

Messagepar Hannibal » Lun 04 Jan 2016, 17:46

Scalp a écrit:Tout mes 0 sont garanti regardé en entier 8)


sans ronquer?
Mark Chopper a écrit:La mode des années 2010 consiste à faire des suites de merde qui permettent de réévaluer des purges.
Avatar de l’utilisateur
Hannibal
Predator
Predator
 
Messages: 3972
Inscription: Ven 12 Oct 2007, 12:57

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2016

Messagepar Scalp » Lun 04 Jan 2016, 17:46

Je suis un vrai maso.
Avatar de l’utilisateur
Scalp
BkRscar
BkRscar
 
Messages: 60905
Inscription: Ven 04 Jan 2008, 13:17

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2016

Messagepar Hannibal » Lun 04 Jan 2016, 17:46

Respect!
Mark Chopper a écrit:La mode des années 2010 consiste à faire des suites de merde qui permettent de réévaluer des purges.
Avatar de l’utilisateur
Hannibal
Predator
Predator
 
Messages: 3972
Inscription: Ven 12 Oct 2007, 12:57

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2016

Messagepar Milkshake » Lun 04 Jan 2016, 18:26

La véritable question : Sans touche forward pour aller plus vite ?


En prévision de Hail, Caesar! des Coen qui arrive en février, en ce moment je me refais les films emblematique des frères coen que j'ai pas vu depuis longtemps bien 10 ans au moins histoire de voir aussi si je revois tout ça à la hausse ou à la baisse.

Au programme des critiques à venir : Barton Fink, The Hudsucker Proxy, O Brother et le meilleur pour la fin The Man Who Wasn't There.

Cela permet aussi de voir l'evolution du boulot de Roger Deakins avec les Coen qui a du revenir à la pellicule pour le tournage de Hail Caesar.
Avatar de l’utilisateur
Milkshake
Robocop
Robocop
 
Messages: 8665
Inscription: Dim 13 Sep 2009, 16:55

Barton Fink - 6/10

Messagepar Milkshake » Lun 04 Jan 2016, 21:15

Image

Barton Fink des Coen Bros


Dans la filmographie des coen il y a trois grosses tendances en termes de période traité, les films qui se déroulent durant la grande dépression 20s, les hommages à un âge d’or fantasmé hollywoodien des 40s/50s et l’american way of life des 60s. Dans Barton Fink on retrouve la formule casse gueule de l’œuvre névrotique autocentré d’auteurs qui mettent tout dans un script comme une auto thérapie en délaissant le spectateur au passage. Alors on n’est pas au haut niveau hermétique d’un Serious Man dès le début on a un ton humoristique qui fait mouche véritable touche des frangins, des dialogues bien plus travaillé et surtout une reconstitution impeccable avec un décor d’hôtel qui rend l’effort suffisamment attrayant visuellement tout du long.

Première collaboration entre Roger Deakins et les frères Coen, on sent qu’il y a un véritable sens du détail dans la composition des plans mais on est pas encore au niveau des dernières œuvres du maitre de la photo qui rien que par sa présence vient sublimer n’importe quel script, n’importe quelle scène. Miller’s Crossing réalisé quelques mois plus tôt me semble bien plus définitif en terme de réal pure et ce sans Deakins.

Oui Barton Fink est le premier grand succès critique pour les frangins ayant tout raflé à Cannes, John Turturro trouve le rôle de sa vie parfait dans ce rôle d’écrivain plein de doutes qui lutte contre la page blanche alors qu’on lui demande d’écrire une série B de catch mais comme tous ces films autocentré sur le petit monde du cinéma/théâtre qui se regarde le nombril et questionne la création, le désir d’émancipation artistique et le réalité du marché, du paycheck facile pour faire des œuvres bâclé à la demande des studios.

Au final ça ne donne jamais de bon film sur la longueur même si on est dans le haut du panier du genre, en tant que spectateur au bout d’un moment je m’emmerde surtout quand le film est un quasi huis clos dans une chambre d’hôtel qui se limite à regarde le papier peint se décoller. Oui les petites apartés avec les producteurs over the top sont fun, viennent aérer le récit et la vision d’une femme sur la plage est vraiment belle mais le revirement en film noir fantasmé ou le décor de l’hôtel devient le subconscient du perso principal est bien trop tardif à mon goût, je ressens trop l’idée griffonné rapidement qui a de gueule sur le papier mais qui ne fonctionne pas en mouvement à l’image au final mon passage préféré du film est toute son intro théatrale, c'est peut être plus ça que j'aurais vouloir voir en image.

Image


6/10
Critiques similaires
Film: Barton Fink
Note: 7/10
Auteur: Scalp
Film: Barton Fink
Note: 8,5/10
Auteur: Val
Film: Barton Fink
Note: 10/10
Auteur: elpingos
Film: Barton Fink
Note: 8,5/10
Auteur: Jimmy Two Times
Film: Barton Fink
Note: 8/10
Auteur: Dunandan

Avatar de l’utilisateur
Milkshake
Robocop
Robocop
 
Messages: 8665
Inscription: Dim 13 Sep 2009, 16:55

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2016

Messagepar Jack Spret » Lun 04 Jan 2016, 21:26

Je suis pas d'accord avec toi, le côté hôtel/subconscient, on l'a assez rapidement !
Entre la colle du mur qui dégouline, les pantoufles devant chaque chambre comme autant de personnages que Barton Fink peut faire apparaître à loisir, la tuyauterie représentant l'appel du désir, tout est là dès le début.
Mais c'est vrai que le film ne devient vraiment génial qu'à partir du moment où ils payent leur tribut à Kafka avec ce moustique qu'il tue et qui fait clairement aller dans le fantastique.


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
- Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
Avatar de l’utilisateur
Jack Spret
Robocop
Robocop
 
Messages: 8047
Inscription: Mar 25 Déc 2012, 10:57

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2016

Messagepar maltese » Lun 04 Jan 2016, 22:13

"Sex? He's a man! We wrestled!" :mrgreen:

Comme toujours avec les Coen, leurs films deviennent un peu meilleurs à chaque vision. J'ai eu un peu de mal avec celui-là lorsque je l'ai découvert, mais j'y découvre quelque chose de nouveau à chaque fois, un film qui, comme leur oeuvre de manière générale, est d'une richesse vertigineuse.
Avatar de l’utilisateur
maltese
Predator
Predator
 
Messages: 3539
Inscription: Jeu 26 Mai 2011, 12:29

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2016

Messagepar Jed_Trigado » Lun 04 Jan 2016, 22:15

Je dois pas être fait comme tout le monde, car je l'ai considéré comme un chef d'oeuvre absolu lors de mon unique vision. :chut:
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

Image
Avatar de l’utilisateur
Jed_Trigado
Godzilla
Godzilla
 
Messages: 14433
Inscription: Sam 18 Oct 2014, 22:41
Localisation: On the fury road...

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2016

Messagepar maltese » Lun 04 Jan 2016, 22:19

T'es un élu, je te tire mon chapeau.
Avatar de l’utilisateur
maltese
Predator
Predator
 
Messages: 3539
Inscription: Jeu 26 Mai 2011, 12:29

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2016

Messagepar Milkshake » Lun 04 Jan 2016, 23:11

Jack Spret a écrit:Je suis pas d'accord avec toi, le côté hôtel/subconscient, on l'a assez rapidement !
Entre la colle du mur qui dégouline, les pantoufles devant chaque chambre comme autant de personnages que Barton Fink peut faire apparaître à loisir, la tuyauterie représentant l'appel du désir, tout est là dès le début.
Mais c'est vrai que le film ne devient vraiment génial qu'à partir du moment où ils payent leur tribut à Kafka avec ce moustique qu'il tue et qui fait clairement aller dans le fantastique.


Oui c'est présent mais je trouve que c'est exploité de manière interessante que trop tardivement, quitte à aller dans ce délire autant y aller à fond comme dans un Festin Nu par exemple.
Avatar de l’utilisateur
Milkshake
Robocop
Robocop
 
Messages: 8665
Inscription: Dim 13 Sep 2009, 16:55

Grand Saut (Le) - 6,5/10

Messagepar Milkshake » Mar 05 Jan 2016, 00:05

Image
Image

The Hudsucker Proxy des Coen Bros


Les coen s’offrent le plus gros budget de leur carrière suite au succès critique de leur précédent film, ils ont carte blanche et ça se voit à l’écran avec de grand décors studio digne d’un Batman Returns qui donne un cachet indéniable et une ampleur visuelle comme on en fait plus sur un monde kafkaien, une satire d’une entreprise monde libéral capitaliste bien plus convaincante que les tentatives d’un Terry Gilliam qui fait ici sans cesse référence à la beatnik génération d’écrivains en perdition dans la parfaite continuité de leur précédent film mais dans un mode totalement comique.

Il suffit de comparer le Elevator boy de Barton Fink dépressif et celui du Grand Saut sur dynamique au rire agaçant pour comprendre le saut dans le ton des frangins qui porte la patte certainement trop appuyé d’un Sam Raimi loufoque cartoon qui en fait des tonnes en cela il faut effectivement réussir à passer les 50 premières minutes ou cela enchaine les idées visuelles pertinente mais qui est porté par un duo Tim Robbins et Jennifer Jason Leigh pour lequels on a vraiment du mal à s’attacher entre le pantin benêt au possible qui manque de subtilité dans son approche comique et la journaliste manipulatrice qui parle plus vite que son ombre. J’ai beaucoup de mal avec la direction d’acteur des Coen sur ce film et du coup j’ai peur pour le prochain Tarantino ou la miss aura le plus beau rôle.

Mais c’est sans compter déjà la présence de Paul Newman comme toujours impeccable ici en patron cynique quel grand acteur :super: . Dès la première rencontre commenté du duo lead, on sent que l’écriture est plus maline qu’elle n’y parait et trouve tout son sens à partir de la scène du bal Elvis, le ton du duo s’avère plus subtil et posé on comprend que la miss joue en fait un rôle agaçant à l’écran contre son gré, là on retrouve presque les coen du niveau Miller’s Crossing pendant 30 minutes de l’invention du Holla Hop satire de notre superbe société de consommation jusqu’à la superbe séquence rêvé, dansé sensuellement sur l’opera de Carmen, on atteint un petit summum de cinema. 8)

Après le soufflé retombe, la miss reprend son débit et son accent insupportable, le côté fable brazilienne toute gentille reprend le dessus et ça redevient tout de suite beaucoup moins intéressant. Reste un superbe exercice de style d’une belle fluidité qui enchaine non-stop les idées de mise en scène un peu trop au détriment de son duo lead qui n’atteint jamais l’attachement qu’on peut avoir envers les plus grands idiots du cinéma présent dans le top 5 des films des frangins.

6.5/10
Critiques similaires
Film: Grand saut (Le)
Note: 7/10
Auteur: nicofromtheblock
Film: Grand saut (Le)
Note: 7/10
Auteur: Alegas
Film: Grand saut (Le)
Note: 8,5/10
Auteur: Nulladies
Film: Grand saut (Le)
Note: 7,5/10
Auteur: Jimmy Two Times
Film: Grand saut (Le)
Note: 7/10
Auteur: elpingos

Avatar de l’utilisateur
Milkshake
Robocop
Robocop
 
Messages: 8665
Inscription: Dim 13 Sep 2009, 16:55

O'Brother - 7/10

Messagepar Milkshake » Mar 05 Jan 2016, 14:07

ImageImage

O'Brother des Coen Bros


Cette relecture des aventures d’Ulysse en pleine dépression 20s sur le papier fait un peu peur mais fonctionne en mouvement, porté par un trio d’idiot vraiment attachant avec accent à couper au couteau :mrgreen: redneck et rural Clooney s’imbrique bien dans cet univers pittoresque restant assez sobre alors qu’il cabotinera plus joyeusement dans ces prochaines collabo avec les Coen, un métrage porté par la très bonne musique folk country aux accents soul apporte un véritable plus au film comme sur Inside Llewyn Davis c’est même l’aspect le plus surprenant et réussit du métrage alors que je suis vraiment pas fan de ce style de musique

En terme d’imagerie on sent une nette progression dans la collaboration des Coen avec Deakins, oui la composition de plan est toujours aussi travaillée mais là elle prend une véritable ampleur d'autant plus que le film est shooté essentiellement en exterieur avec un gros travail sur les ton gris au départ puis jaune tout en reste assez subtile, on ne verse pas dans le filtre délavé sépia comme dans le dernier James Gray ou L’illusioniste.

Sinon on est dans un film d’aventure plein de bonne humeur qui recycle plus ou moins bien l’histoire d’Homère et les clichés de la période 20s en mode road trip, des baptêmes dans la rivière au braquage de banques par Babyface Nelson en passant par les bagnard en travail forcé. Forcément quand arrive le passage sensuelle des sirènes la péripétie la plus marquante de l’œuvre d’Homère :love: , là le film décolle prend véritablement des accents de western désespéré même si on reste dans une succession de petites scenettes mais qui mène vers un final excellent qui s'avère presque touchant.

Le genre de comédie bien interprété et diablement bien mis en scène comme on en voit une fois tous les 5 ans qui redonne espoir pour la prochaine collaboration Clooney/Coen/Deakins.

7/10
Critiques similaires
Film: O'Brother
Note: 8,5/10
Auteur: Jimmy Two Times
Film: O'Brother
Note: 7/10
Auteur: Scalp
Film: O'Brother
Note: 8/10
Auteur: nicofromtheblock
Film: O'Brother
Note: 7/10
Auteur: Alegas

Avatar de l’utilisateur
Milkshake
Robocop
Robocop
 
Messages: 8665
Inscription: Dim 13 Sep 2009, 16:55

Barber: l'homme qui n'était pas là (The) - 7,5/10

Messagepar Milkshake » Mar 05 Jan 2016, 19:55

ImageImage

The Man Who Wasn't There des Coen Bros


Pour le coup je revois le film à la baisse, bien moins ultime que dans mes souvenirs alors c’est l’un des plus beaux voir le plus beau noir et blanc jamais porté sur pellicule, le travail sur la lumière de Deakins est phénoménal, Billy Bob Thornton est magistral dans son rôle d’homme passif et psychopathe et les second rôles sont succulent à chaque apparition James Gandolfini, Frances Mc Dormand et Jon Polito tous parfait et plus vrai que nature.

Le scénario est peut-être le plus brillant des Coen avec Miller’s Crossing mais aussi le plus cadenacé pendant 1h30 on est transporté par ce rythme lancinant, cette discussion sur la musique classique de beethoven, la volonté de trouver sa place dans la société, le rêve d’évasion d’une vie quotidienne moribonde, les révélations et retournement sont amené avec une justesse folle mais le ton monocorde du lead, le film narré quasi exclusivement en voix off je trouve que sur la longueur fatigue, le dispositif de coen sur ce scénario crée une machine infernal qui aboutit sur une fin décevante et à la fois inévitable.

Je vois l’intérêt de la storyline de la jeune Scarlett comme une voie de rédemption pour le héros mais ça n’aboutit sur rien au final, la scène du prof français de piano me sort du film, le procès sur chaise électrique mêlé à un délire Roswell comme pour capter l’ère du temps et la peur d’une attaque nucléaire communiste je trouve ça fonctionne pas.

Le film est un sublime hommage au film noir 40s mais pour moi au final ça manque cruellement d’émotion, ça reste trop froid même si on rentre complètement dans les pensées du personnage distant de tout qui a arrêter de vivre de boire de faire l’amour pourtant ce magnifique looser toujours la clope au bec qui se croit plus malin qu’il ne l’ait va avoir une trajectoire pleine de surprise mais la magnifique mise en scène avec ses ralentis et ses jeux d’ombre et de lumière (je ne compte pas le nombre plans à tomber visuellement) ne vient pas nuancer un défaitisme ambiant qui fou quand même le cafard heureusement qu’on a une galerie de second rôle qui viennent insuffler une bonne dose d’humanité et d'humour du vendeur de lessive qui drague au coin de l’œil au patron qui se goinfre joyeusement en passant par la femme fan de bingo et qui ne supporte pas sa famille italienne.

Oui le film fait toujours parti du Top 5 de la carrière des coen, un tel aboutissement formel et narratif est rare dans une vie de cinéaste mais le fond et la fin du film m'ont fait beaucoup moins d'effet que par le passé.

7,5/10
Critiques similaires

Avatar de l’utilisateur
Milkshake
Robocop
Robocop
 
Messages: 8665
Inscription: Dim 13 Sep 2009, 16:55

Diary of a teenage girl (The) - 7,5/10

Messagepar Milkshake » Mer 06 Jan 2016, 21:35

ImageImage

I had sex today. Holy shit!

The Diary of a Teenage Girl de Marielle Heller

Voilà la première grosse surprise sortie de nulle part de 2016 :shock: , dis donc je m’attendais à tout sauf à un traitement aussi culotté on dirait un Fish Tank en version coke sniffé déluré, le film est vraiment la grosse révélation de Sundance 2015, bien plus qu’un Me and Earl and the Dying Girl qui a remporté la compétition qui a certes plus/trop d’idées de mise en scène mais qui vire au tire larme facile qui se regarde plus filmer qu’autre chose. Là on a affaire à de véritable gens à l’écran pas juste des idées cool plaqué sur des personnages fonction.

Qui dit Sundance dit séquence dessiné :roll: (et plein de référence geek poster, comics…), ça en devient tellement cliché, on en a vu des dizaines de petits films indé US nous sortir cet argument graphique n’ayant aucune autre idée pour montrer une sorte d’innocence à l’écran et bai c’est bien la première fois que je trouve que ces séquence/incrustation apporte quelque chose à un film :shock: alors oui visuellement le coup de crayon façon dessin enfant/ado est toujours aussi moche, juste d'un point de vue purement esthétique je me serais passé de beaucoup de ces plans surtout que la réal est plutôt classe dans l'ensemble mais au moins là ça sert le propos, le côté un peu tordu/addictif des pensées de l'ado. Peut-être le fait que ces plans hybride fonctionnent vient de l’origine du récit qui est une BD du coup l’excentricité comic comme pour un Scott Pilgrim fonctionne.

Ici le récit se tient jusqu’au bout, le trio lead est super attachant et puis ça va loin, dès le début ou l’ado nous dit qu’elle a fait l’amour et qu’elle aime ça, on sent que le film ne va pas prendre des gants et du coup on se retrouve avec une flopé de scène à la fois drôle et dérangeante aidé par les substances illicité consommé. Des perso défoncé ça donne toujours quelque chose d'intéressant à l'écran. :mrgreen: Jamais vu un film indé d’autant plus US aller aussi loin dans son ton fucked up et traitement frontal de la sexualité.

On a donc droit la relation de Fassbender dans Fish Tank mais décuplé bigger and louder avec Alexander Skarsgård dans le rôle qui est excellent :super: suffit d’avoir vu True Blood ou il est le seul à pas cabotiner ou même The East pour voir que son potentiel d’acteur a souvent été gâché dans des blockbusters anodin ou autre films pas recommandable.

Bel Powell qui porte tout le film est une grosse révélation 8) avec ses yeux énorme elle délivre toute l’intensité et la sensibilité du métrage, enfin Kristen Wiig a un vrai rôle à défendre au cinéma du coup elle le fait parfaitement tout le long même Christopher Meloni n’a jamais été aussi transformé et juste.

Enfin de la bonne humeur, de la décontraction à l’écran et des personnages qui ont du caractère porté par une écriture sincère et qui touche juste. De la vulnérabilité sans tomber dans le côté je me morfonds mais plus du côté rock & roll psychédélique en plein 70s et les 70s c’est la garantie de look cool et c’est surtout l’assurance d’avoir une bande son du tonnerre, à partir du moment où l’héroïne a un poster de Janis Joplin dans sa chambre on est confiant et surpris quand elle lèche le poster d’Iggy Pop sinon San Francisco est une superbe ville pas suffisamment utilisé dans le cinéma US.

Pour un premier film je dis chapeau et c’est très prometteur. Je vais suivre Marielle Heller de très près. Un véritable avant-gout de l’ambiance qu’on va avoir droit dans la prochaine série de Scorsese Vinyl. Love, Sex, Drugs and Rock & Roll, un film couillu et honnête, c’est tellement rare qu’il faut être généreux sur la note pour faire découvrir ce film même si le dernier tiers semble plus faible, un peu précipité et sans véritable finalité.

7,5/10
Avatar de l’utilisateur
Milkshake
Robocop
Robocop
 
Messages: 8665
Inscription: Dim 13 Sep 2009, 16:55

Bataille des Ardennes (La) - 5/10

Messagepar Milkshake » Jeu 07 Jan 2016, 21:29

Image

Battle of the Bulge de Ken Annakin (1965)


Afin de se donner un avant-gout au format Ultra Panavison 70mm pour le nouveau Tarantino et rester dans la thématique du prochain film de guerre de Nolan sera aussi en 70mm, il fallait se faire un des rares films des 60s shooté dans ce format (à peine une dizaine de film) et qui est en plus un film de guerre. Même en bluray on peut déjà se rendre compte de la différence avec les lentilles anamorphiques qui permettent d’avoir un format large sur les côtés associé au 70mm qui donne une belle profondeur de champ.

Bon déjà ça dure 3h et on les sent passer :roll: , le réal sait qu’il fait une longue fresque mais n’a pas la matière du scénario pour tenir la longueur, du coup on se tape de longs couloirs de passage en revu de troupe, de chant militaire et dialogues anecdotique ou qui sont débité tranquillement pour passer le temps donc il faut 1h pour que ça démarre vraiment.

Ensuite on est dans la superproduction la plus hollywoodienne possible donc le traitement est le plus lisse possible et glamourisé au maximum suffit de voir le deux seul personnages féminin du film qui font coucou 2 min… autre problème on est dans un film de guerre qui passe une bonne partie de son temps dans des bunkers ou autre endroit clos, ça limite au possible l’action et surtout l’intérêt du format utilisé.

Sinon en bon points déjà les deux lead Henry Fonda est lui-même, il n’a pas besoin de plus pour en imposer à l’écran et surtout assez surprenant Robert Shaw qui a un rôle ou il pourrait facilement virer au cabotinage est bien sobre comme il faut, on pourra aussi noter un Charles Bronson qui a rarement été aussi impliqué dans un rôle.

L’autre bon aspect de ce film de guerre qui se distingue du lot est qu’il est centré sur l’affrontement à base de char, peut être le seul film du genre avec Fury même si on est loin de l’aboutissement de la carrière de David Ayer, là les affrontements sont plus plat et basique mais on sent les moyens déployé à l’écran et il faut avouer qu’il y a certain plans assez impressionnant rien que par la logistique mise à disposition pour le réal notamment un long travelling latéral sur la fin sur les dizaines de char en mouvement :shock:

Encore faut-il faire abstraction des miniature utilisé et surtout du nombre incalculable en transparence autant pour filmer des hommes en train de discuter dans un avion je comprends la limite technique mais lorsqu’on est au sol ou sur un char, il y a moyen de poser la camera.

Le film aurait fait 1h de moins ça aurait pu être bien, toute la storyline autour de Telly Savalas habituellement le méchant dans les westerns et James Bond ne sert absolument à rien. Par contre il faut avouer que la dernière heure quand il y a de l'action, il y a des séquences assez impressionnante rien que par leur ampleur qui rendrait jaloux beaucoup de cinéaste qui se sont frotter au genre du film de guerre sans avoir de tel moyens, rien que pour ça le film vaut le coup d’œil sinon ça fait juste le taff techniquement sans avoir aucun point de vue sur ce conflit ni même de personnage vraiment marquant.

5/10
Avatar de l’utilisateur
Milkshake
Robocop
Robocop
 
Messages: 8665
Inscription: Dim 13 Sep 2009, 16:55

PrécédenteSuivante

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 4 invités

cron


Founded by Zack_
Powered by phpBB © phpBB Group.
Designed by CoSa NoStrA DeSiGn and edited by osorojo and Tyseah
Traduction par phpBB-fr.com
phpBB SEO