[Pabelbaba] Mes critiques en 2016

[pabelbaba]

On remet du papier dans la Remington...

1- Jupiter Ascending - Wacki-Wacko
2- La Porte du Paradis - Michael Cimino
3- The Go-Go Boys - Hilla Medalia
4- To Hell with the Devil - John Woo
5- When Fortune Smiles - Anthony Chan
6- Dragon Blade - Daniel Lee
7- L'Addition - Denis Amar
8- Les Colts au Soleil - Peter Collinson
9- Graffiti Party - John Milius
10- Gen-X Cops - Benny Chan
11- Colt 45 - Fabrice du Weltz
12- Kung Fu Jungle - Teddy Chen
13- La Grande Sauterelle - Georges Lautner
14- Week-end à Zuydcoote - Henri Verneuil
15- Star Wars 7 - JJ Abrams
16- Vidange - Jean-Pierre Mocky
17- Mobfix Patrol - Wong Chun
18- Le Grand Pardon II - Alexandre Arcady
19- Le Festin Chinois - Tsui Hark
20- Un Shérif à New York - Don Siegel
21- Comment se faire larguer en dix leçons - Donald Petrie
22- Gary & Linda - Richard Wenk
23- Basic - John McTiernan
24- Insaisissables - Louis Leterrier
25- Dredd - Pete Travis
26- Edge of Tomorrow - Doug Liman
27- La 14ème Lame - Daniel Lee
28- Opération Scorpio - David Lai
29- Sale Temps pour un Flic - Andrew Davis
30- The Moon Warriors - Sammo Hung
31- Texas - Tonino Valerii
32- Les Noces Rouges - Claude Chabrol
33- Crippled Avengers - Chang Cheh
34- Le Cavaleur - Philippe de Broca
35- The Story of Ricky - Lam Nai Choi
36- 58 Minutes pour Vivre - Renny Harlin
37- Le Chacal - Michael Caton-Jones
38- Black Cat - Stephen Shin
39- Black Cat 2 - Stephen Shin
40- Le dernier pub avant le fin du monde - Edgar Wright
41- Un officier de police sans importance - Jean Larriaga
42- God of Gamblers 3 : Back to Shanghai - Wong Jing
43- La Dernière Caravane - Delmer Daves
44- Kiss Kiss Bang Bang - Shane Black
45- Sacré Robin des Bois - Mel Brooks
46- La Neuvième Porte - Roman Polanski
47- L'Opération Corned Beef - Jean-Marie Poiré
48- Mammuth - des grolandais
49- Open Range - Kevin Costner
50- L'Ombre Blanche - John Gray
51- A Scene at the Sea - Takeshi Kitano
52- Le Carnaval des Truands - Giuliano Montaldo
53- Dodgeball - Rawson Marshall Thurber
54- Les Bidasses en Folie - Claude Zidi
55- Breezy - Clint Eastwood
56- Agents Très Spéciaux - Guy Ritchie
57- Et Viva la Révolution! - Duccio Tessari
58- Le Pacte des Loups - Christophe Gans
59- Monk Comes down the Mountain - Chen Kaige
60- Mad Max 3 - George Miller
61- The Shaolin Kids - Joseph Kuo
62- Antigang - Benjamin Rocher
63- Un Petit Boulot - Pascal Chaumeil
64- Le Juge - David Dobkin
65- Entre Amis - Olivier Baroux
66- La Bûche - Danièle Thompson
67- Le Professionnel - Georges Lautner
68- Flic ou Voyou - Georges Lautner
69- Spy Game - Tony Scott
70- Le Marin des Mers de Chine 2 - Jackie Chan
71- Un Prince à New York - John Landis
72- Salé Sucré - Ang Lee
73- La Légende du Lac - Chang Cheh
74- Au bout de la Nuit - David Ayer
75- Le Monocle Noir - Georges Lautner
76- Duo à Trois - Ron Shelton
77- Les Gardiens de la Galaxie - James Gunn 7,5/10
78- Sierra Torride - Don Siegel
79- La Belle et la Bête - Christophe Gans
80- Top Gun - Tony Scott
81- Plain Jane to the Rescue - John Woo

[Dunandan]

Jupiter au pays des merguez des Wacko Minute Soup' - 2015

J'y allais la fleur au bout du fusil, me disant que la BA laissait entrevoir un film qui avait de la gueule.

Cependant c'est presque tout ce que film a pour lui... C'est déjà pas mal, faire un film de SF avec une majorité de FX qui envoient du bois, c'est pas monnaie courante. En ajoutant à cela un pitch intéressant avec ces familles stellaires qui ont tous les pouvoirs et profitent sans partage des richesses de l'univers, ça devait aller comme sur des roulettes.

Mais le déroulement global est foiré de A à Z. A aucun moment les persos n'existent. Leur histoire d'amour naît sans impliquer le spectateur et on s'en branle puissance mille. La faute à un script qui n'a été relu par personne. C'est pas possible de proposer un truc pareil. Les choix de Mila Kunis sont une horreur de connerie ou de facilité scénaristique. Le mariage plié en trois minutes, le fait qu'elle monte dans le vaisseau des gros méchants et pas dans celui de ses protecteurs pour aller sur Jupiter... C'est débile... Impossible de rentrer dans un film aussi mal écrit. En plus on se paye deux fois de suite la même scène de la princesse en détresse et du sauveur qui doit passer une zone dangereuse pour la sauver.

Wut???? Ouais, deux fois la même scène où Tatum serre les dents et les fesses pour diriger son vaisseau et arriver au bon moment. Ce facepalm... Et bien sûr, ce n'est pas le casting qui va rattraper tout ça. Kunis + Tatum, dans le genre zéro talent, ils se posent là. Impossible de leur demander de porter un film qui bat de l'aile.

Alors il reste les scènes d'action. Ben c'est pas non plus la joie. Une bouillie de tirs où Tatum fait systématiquement mouche tandis que ses adversaires tirent dans son bouclier. Pas super bandant tout ça. Voire même plutôt chiant.

Si on ajoute à tout ça, des looks pas terribles, un passage totalement WTF et pas drôle devant les différentes administrations, les agissements pas nets de Sean Bean et de la sœur, ça fait beaucoup pour une belle dizaine de minutes dans l'espace au milieu de vaisseaux assez sympas.

2/10

[Jed_Trigado]

Jupiter au pays des merguez

[osorojo]

Une belle entrée en matière pour 2016, de quoi récurer ses toilettes avec le sourire une fois les dernières épaves parties

[pabelbaba]

J'ai enchaîné sur La Porte du Paradis version longue pour m'en remettre.

[pabelbaba]

The Go-Go Boys d'Hilla Medalia - 2014

Voilà donc l'un des deux documentaires sur les plus fameux producteurs israéliens. Et il s'agit bien d'un film sur eux et pas sur leurs productions. Ce qui n'est pas plus mal, parce que les films, on les connait. Enfin tout du moins ceux de la Cannon, parce que leur carrière pré-USA en Israël, c'est plutôt le désert dans nos contrées. Du coup, c'est assez sympa de voir pas mal d'extraits de ce que Menahem Golan, principalement, a pu produire là-bas. Ca a l'air gentiment croquignolet, voire kitsch, comme bons nombres de leurs réalisations américaines.

Et c'est d'ailleurs le point le plus important de ce docu, les extraits. Notamment tous ces bouts de films amateurs qui nous montrent les deux larrons au boulot, en train de téléphoner, de négocier, de se congratuler en costard et lunettes noires. Tous ces instants qui nous permettent d'avoir une lucarne sur l'ambiance qui régnait dans leur boîte. Et il faut bien avouer que c'est très savoureux. Tout comme ces extraits des journaux TV français d'époque, présentant les gugusses à Cannes.

Cependant, passé cet effet time-capsule, le fond est assez peu creusé. Heureusement, les entretiens des avocats et d'un ex-patron de la MGM permettent de comprendre grosso-modo comment tout est parti en couille, mais c'est très survolé. Les deux principaux intéressés ne sont d'ailleurs pas très loquaces à ce sujet. On se rappellera juste que le Crédit Lyonnais était encore et toujours dans les bons coups.

Mais avec un final un rien émouvant avec nos deux larrons qui regardent des extraits de leurs films en salle en faisant des plans sur la comète, ce documentaire arrive sans trop de mal à ses fins, nous les faire passer pour de chics types qui ont tout mis dans leur business jusqu'à foutre en l'air leurs familles.

6/10

[Jed_Trigado]

Mouais t'es un peu dur, je trouve pas après vision du docu que le duo Golan/Globus paraisse vivre pour l'amour de l'art, Golan passe pour un obstiné et Globus reste avant tout un financier, le point de vue choisi est plus malin qu'il n'en a l'air, il suffit de revoir le passage où l’intervieweuse se met a évoquer les les échecs de Golan et que celui-ci se met a la reprendre en lui disant qu'il n'en a que faire. L'attrait du film tient dans cette opposition avant tout.

[pabelbaba]

Je ne dis pas le contraire. Le moteur de leur taf, c'est la réussite et rien d'autre. L'un accepte de voir ce qui a merdé, pas l'autre. Cependant ça reste des mecs qui ont/avaient l'air sympa.

D'ailleurs je n'ai pas encore vu Electric Bugaloo, mais j'avais lu l'entretien avec Golan dans Impact, et il était méchamment croustillant sur la partie "cinéma", plus que production.

[pabelbaba]

To Hell with the Devil de John Woo - 1981

Hum... Ouais...

Ici encore, le pitch a déjà été utilisé à plusieurs sauces et notamment la comédie, à savoir celui de vendre son âme au diable pour réaliser tous ses vœux. A vrai dire, c'est plutôt un bon point de départ pour faire rire, on met un gaffeur avec les plein pouvoirs et ça peut vite devenir marrant. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Toutes les scènes où Ricky Hui tente d'améliorer sa vie sont méga poussives et donc pas drôles. Pourtant celle où sa fiancée lui obéit au doigt et à l’œil avait un potentiel énorme, mais foutu en l'air par manque d'idée.

Heureusement, le perso de Stephen Fung a de la classe et de la ressource, ses interventions sont souvent marantes, même si ça part gentiment en couille avec des FX ultra-oldschool. Mais comme d'hab le point d'orgue se situe à la fin avec une scène complètement WTF où Paul Chan, le curé de l'histoire, se transforme en Hulk et sert de canon pour un Devil Inviders 100% nawak où Ricky Hui essaye de dégommer les démons qui viennent sur lui et lui tirent dessus avec jauge de vie et compteur de point à la clé. En plus avec des FX 80s made in Hk, c'est ultra cheap, mais aussi ultra fun.

Cependant cela ne peut pas relever intégralement le niveau globalement pas terrible de cette comédie poussive.

3/10

[Jed_Trigado]

Pff tu crains.

[pabelbaba]

Il est quand même pas très drôle celui-là. From Riches to Rags était bien plus réussi et n'avait pas qu'un final WTF à proposer.

[Jed_Trigado]

From... il a une bonne idée de départ, mais celui-là c'est l'Everest de la comédie HK nanarde, j'avais pas autant ri depuis Future Cops. Après faut dire que Ricky Hui a juste besoin d'être là avec sa tronche pour que je me poile, mais quand même ça + le pitch qui est cool + la partie Space Invaders en live =

Tu verras le gouffre qualitatif une fois que tu auras découvert Plain Jane to the rescue.

[pabelbaba]

Oh putain... Hâte...

[Alegas]

La Porte du Paradis de Michael Cimino - 1980

Je suis incapable de savoir exactement ce que cette version apporte à celle distribuée dans les vieux DVD MGM, parce que son visionnage remonte trop. Mais dans la globalité, ce n'est clairement plus le même film...

Pourtant, malgré ses 3h30, il se concentre surtout sur le trio amoureux Kristofferson/Huppert/Walken, les autres personnages n'ayant pas vraiment le droit à un traitement très important. Cela rappelle forcément un autre trio particulièrement marquant de la filmo de Cimino, celui formé par Walken, Streep et de Niro dans Voyage au Bout de l'Enfer, auquel il ressemble quand même beaucoup, laissant penser qu'il s'agit d'une simple variation sur le même thème. Le contexte est lui aussi très proche, avec une communauté d'immigrés essayant de s’intégrer aux USA en période de troubles dramatiques.

Cependant les cartes ne sont pas distribués de la même façon et nos personnages n'ont plus grand chose à voir. Ici ils veulent tous sortir de leur condition. De Kirstofferson, membre de la classe aisée qu'il ne supporte pas et qui s'encanaille dans un trou paumé en menant une double vie, à Huppert qui rêve de la belle vie en vendant ses charmes quelque soit le prix et le risque, en passant par Walken qui s'improvise tueur à gages pour sortir de l'ornière et ne pas faire partie des crève-la-faim, chacun veut s'extraire de sa position.

De là, Cimino peut nous offrir un triangle amoureux intéressant puisque les deux hommes ont en apparence de quoi offrir à la belle ce qu'elle recherche. La désillusion qui en découlera offrira les plus belles scènes du film, à savoir les plus intimistes. D'ailleurs avec un acteur du calibre de Walken, la scène du papier peint et de la langue fait partie des moments de grâce de ce film plein de fureur. Un simple silence, un sourire gêné, un petit geste de retrait, et tout est dit, il est mal à l'aise et le fait savoir tout en finesse. Huppert se débrouille aussi plutôt bien, même si pour nous francophones c'est un calvaire de l'entendre parler anglais avec cet accent à couper au couteau, mais qui colle si bien à une immigrée ayant appris la langue sur place au milieu d'une communauté russe. En revanche je suis plus réservé sur Kristofferson, trop vieux beau, même si son rôle voulait cela aussi. Mais l'écart est criant avec Walken lorsqu'il se retrouve seul avec Huppert.

Pour pimenter ce triangle et rajouter des effets dramatiques, Cimino, à l'instar de ce qu'il avait fait dans son précédent film, place l'action au milieu d'un épisode revisité de l'Histoire de l'Ouest particulièrement tragique. Et c'est franchement beau. La reconstitution dépasse tout ce qui a pu être fait sur cette période, avec un sens du détail hallucinant. Il faut voir la scène dans le magasin d'accessoires pour "Gentlemen" pour le croire. Les lieux de tournage, situés dans le centre des USA, si cher au réalisateur, sont aussi splendides et participent grandement à l'aspect tragique de l'histoire.

Au final, même si j'ai beaucoup aimé et même été parfois impressionné, je n'arrive pas à y voir un chef d’œuvre. Sans doute parce qu'il manque de la matière et que les seconds rôles sont trop en retrait. C'est vraiment dommage de laisser le perso de Jeff Bridges aussi muet, un peu comme les acolytes de Walken. Et aussi parce que cette double fin est particulièrement abrupte et nous cueille trop facilement après un déchainement d'action. Elle aurait mérité un léger moment pour souffler et amener les derniers points et révélations du script, parce qu'ils ne sont pas des moindres.

8/10

[pabelbaba]

When Fortune Smiles d'Anthony Chan - 1990

Il s'agit d'une des premières comédies avec Stephen Chow en lead. Et ça partait déjà bien en live!

D'abord le casting est vraiment géant, avec côté bad guy le top de l'époque, Anthony Wong et Shing Fui On! Mais aussi Sandra Ng et sa bouille pas permise, plus Billy Chow pour le quota tatane et enfin Anthony Chan en sidekick à la con (Ng Man Tat, ce sera pour plus tard!). Et il va sans dire que tout ce petit monde joue à merveille cet espèce de vaudeville vitaminé où chacun essaye de mettre la main sur le pactole que le patriarche a laissé.

Ce n'est pourtant pas du 100% gol ou non-sensique, il y a une histoire à suivre, cependant ils n'hésitent pas à partir en couille dans certaines scènes, comme celle où le serveur se fait trimballer en prenant des coups de poêles de plus en plus grandes. Et ce n'est pas plus mal, on a le temps de souffler entre les différents gags. Mais ce n'est pas tout, compte-tenu du millésime, on a aussi le droit à deux belles scènes d'action dans l'esprit de la team Jackie avec gags et utilisation des décors. Mais elles se classent bien quelques crans en dessous du taf de Mr Dynamite. Ca donne une scène sympathique en début du film et un final bien nawak comme on les aime, avec en pagaille, un espadon empaillé, un homme-tortue, une bouée, des bouteilles et une combinaison de plongée gonflée à bloc qui explosent. Du grand art quoi.

Du coup, avec un rythme relativement correct, on n'a pas le temps de s'ennuyer devant cette comédie qui laissera présager du meilleur pour Stephen Chow par la suite.

6,5/10