[Dunandan] Mes critiques en 2015

[Dunandan]

Mommy, Xavier Dolan (2014)

Je ne croyais pas dire une telle chose à propos de Xavier Dolan dont j'ai vomi le premier essai, mais il m'a surpris ce coup-ci. Non pas dans ses thématiques d'amour/haine entre mère et fils qui n'ont pas changé d'un iota avec le ton passionné qu'on lui connaît lorsqu'il s'agit de faire exprimer ses personnages plein de bile mais aussi de soif d'amour mutuel, mais dans l'adoption d'une approche et d'une mise en scène beaucoup moins vindicative et tape à l'œil, laquelle se met ainsi au service d'un sujet, certes au fond tout simple, mais qui fonctionne à fond la caisse dans le sens de l'émotion et de la sincérité. Chose que les acteurs incarnent avec un certain brio, le jeunot en tête.

Par contre le choix du format 1:1 m'a bien saoulé. Sa justification est bien trop évidente pour que l'on passe à côté (produire un sentiment d'étouffement pour nous et les personnages), le genre de truc à te faire sortir du film tant ça paraît artificiel, ce qui détonne avec la sincérité recherchée. D'autant plus qu'on remet le format "normal" juste le temps d'une courte séquence. Ok l'effet produit est assez chouette, mais franchement "tout ça pour "ça". Bref, Mommy nous partage de beaux petits moments autour de cet ado à lourds problèmes comportementaux, alternant instants de grâces où les personnages prennent de belles respirations, et terribles crises de nerf où plus rien n'existe autour d'eux. Mais j'ai en fin de compte trouvé le temps un peu long pour ce que ça raconte, pas aidé par un schéma redondant et au final lassant "je t'aime moi non plus".

Note : 6/10

[Dunandan]

I love you man, John Hamburg (2009)

Une romcom que je redécouvre avec plaisir (je ne me rappelais pas l'avoir vue, leurs titres finissent par tous se ressembler). Pourtant j'abhorre presque toutes les productions Apatow auxquelles on a osé l'affilier (je sauve à peine Frangins malgré eux et Disjoncté) qui me dégoûtent plus qu'elles me font rire, contrairement à American Pie qui parvient à trouver l'équilibre entre humour gras et fond. On retrouve justement un peu de ça dans I love you man en abordant avec humour et justesse le point de vue du copain qui n'a pas d'amis masculins pour faire des trucs de mecs. En résulte une bromance qui tape souvent dans le mille à défaut d'avoir une résolution qui sort du lot. En attendant, le duo Rudd/Segel fonctionne bien, et certaines séquences sont hilarantes, à l'image où ce dernier fait la promo de la fellation devant la famille de son ami, ou lorsqu'ils assistent à un concert où la copine se retrouve faire partie du décor. Bref, un divertissement léger qui accroche aussi par un fond assez juste sur le couple (en insistant surtout sur la partie masculine), du moins pour le genre. Parfait pour combler une soirée sans prise de tête.

Note : 6.5/10

[pabelbaba]

Paul Rudd c'est quand même l'acteur qui a un ratio capital sympathie/filmo moyenne le plus dingue de tous les temps.

[Dunandan]

Toutafé, mais je préférerais avoir largement son comparse Segel comme poto .