[Dunandan] Mes critiques en 2015

[Heatmann]

django j avais deja adorer en salle , ce qui m avais moi meme etonner , mais alors je l avais revue aussitot quelque mois apres en blu , et encore plus aimer .

[Dunandan]

Pour ma part, j'ai pris beaucoup plus de plaisir à revoir les Kill Bill. Dommage car je trouve la première heure mortelle, mais il y a de belles longueurs +/- justifiées au milieu du film. Je me demande même si je n'ai pas eu plus de plaisir à revoir le Django "original" ^^ (notez les guillemets).

[Mark Chopper]

le Django "original" ^^ (notez les guillemets).

Hulkiss powa

[Dunandan]

The Darjeeling Limited, Wes Anderson (2007)

The Darjeeling Limited est probablement l'un des plus faibles/légers films de Wes Anderson. En effet, cette quête spirituelle de trois frères venus en Inde pour faire leur deuil mais aussi pour se rabibocher effleure trop souvent son sujet pour convaincre sur toute la longueur. Cependant, le sens pictural du réalisateur, qui parvient encore une fois à balancer divers petits détails amusants dans son cadre toujours pointilleux, et une BO aux petits oignons mêlant accents orientaux et occidentaux (seul Les Champs-Élysées de Joe Dassin semble HS), suffisent à implanter une jolie atmosphère douce-amère invitant au voyage. Comme si au fond, le script n'était qu'un moyen pour donner plein champ à un univers fait de mille petites bricoles. La partie du train est à ce titre la plus réussie (qui nous livre de beaux plans des compartiments et la serveuse Rita, simplement délicieuse), mais celles à l'extérieur regorgent aussi de petites trouvailles visuelles (comme cet échange de regards entre les frères et leur mère qui résume tout le spleen qui les habite). On pourrait aussi reprocher la référence trop appuyée aux clichés de l'Inde, mais c'est ce qui fait aussi le charme des films de Wes Anderson, d'autant plus qu'ils sont toujours marqués par sa patte singulière, mêlant tel un équilibriste une affection débordante pour ses personnages, et un sens consommé de l'absurde.

Bref, un film que tout fan du réalisateur devrait apprécier tant il reprend tous ses gimmicks habituels, mais que les autres pourraient trouver un poil creux et longuet, surtout pour un road-movie auquel devrait répondre une certaine évolution, ici toute relative, où l'importance de compter à nouveau les uns sur les autres et de reconstituer une famille unie prédomine sur le reste (du coup, l'effort désespéré de Wilson à faire évoluer ses frangins prend une allure parfois très drôle) en écartant petit à petit, thérapeutiquement, les figures parentales. Notons, pour terminer, un très bon choix d'accessoires attribués aux personnages (sauf peut-être lorsqu'ils quittent le train, plus réaliste dans le ton si ce mot a un sens dans un film de Wes Anderson), spécialement le trio fraternel Wilson/Brody/Schwartzman qui, malgré leur détresse palpable, parviennent ainsi à nous décrocher quelques sourires. Ce tendre décalage entre drame et comédie, et ce sens de la composition de l'image à la manière des cartes postales à l'ancienne, voilà sûrement ce qui explique, du moins en partie, pourquoi je suis ce réalisateur de si près, malgré sa difficulté à remplir parfois son joli cadre d'un fond un peu plus consistant.

Note : 6.5/10

[Dunandan]

Petit avis rapide : Kick Ass 2

Je m'attendais à bien pire vu certains retours. Bon c'est clair qu'on perd beaucoup par rapport au premier opus, notamment niveau idées de réalisation (+ Big Daddy), mais il y a encore de bonnes répliques (Motherfucker ! ), ça reste assez généreux (Hitgirl , Mother Russia ), et cette troupe de bras cassés/super-héros tout droit échappée d'un comic-con ne manque pas de charme... (dommage que Jim Carrey ne fasse qu'un bref coucou). Bon ce côté méta/Spider-man et sa morale lourdingue vers la fin, c'est assez abusé, et ça marche trop sur les rails du premier, mais au final l'ensemble demeure vraiment fun (bien que ça lorgne parfois vers le vulgos plus que de raison), c'est tout ce que j'en demandais.

Note : 6.5/10

[Jed_Trigado]

Un avis qui fait plaisir devant l'avalanche de crachats qu'il s'etait pris a sa sortie, on est a mille lieues du Vaughn formellement mais ça reste du divertissement de sale gosse.

[Dunandan]

Sinon je suis le seul à penser que Mother Russia est une sorte de parodie au féminin de Dolph Lundgren ? (notamment son personnage dans Rocky 4)

[Jed_Trigado]

Il y a de ça, dans la coupe de cheveux surtout.

[Dunandan]

Kingsman : 5/10

Je sauve certaines séquences d'action (notamment celle de l'église), et encore : les CGI à la Matrix 2, ça pique. Et puis ça se veut fun et irrévérencieux (envers les James Bond), mais c'est quand même bien lourdingue dans l'ensemble et pas toujours très intéressant à suivre (notamment l'initiation, pas compris d'ailleurs comment le jeune de banlieue devient aussi fort qu'un agent de la Matrice). Matthew Vaughn me déçoit pour le coup, j'ai largement préféré de lui Kick Ass et First Class sûrement parce qu'il mariait son goût pour le genre à un humour bien dosé bien que parfois trashy sans prévenir, alors que là c'est plus cynique qu'autre chose sans que la mayo convainc sur la durée. Le genre de truc que je vais vite oublier, sauf peut-être le plan final .


La grande vadrouille : 8/10

La comédie frenchouille par excellence que j'ai du voir au moins une quinzaine de fois en famille. Alors c'est facile de cracher dessus (et après cette période de sevrage et la 567ème rediff sur Tf1, j'en n'étais pas loin), mais de tous les films populaires français ultra côtés du genre (presque une catégorie en soi), c'est probablement l'un des plus regardables amha. La nostalgie y joue sûrement un rôle, mais force de constater qu'un bon sens du rythme et un humour assez bien dosé sur l'occupation française ont aussi leur mot à dire. Et puis Louis de Funès, pour une fois, laisse de la place aux autres, ce qui est appréciable (de mémoire ça a toujours été le cas lorsqu'il était en tandem avec Bourvil). Bon après ça cabotine pas mal (à tel point que parfois on ne comprend pas tout), et ce n'est pas de la grande réalisation (Gérard Oury quoi), mais ce road-movie à la française n'en reste pas moins sympathique et même parfois touchant (la touche Bourvil).

[lvri]

Ah, la Grande Vadrouille.... Il va falloir que je poste ma critique ! Perso, je trouve qu'il mérite beaucoup plus que 7.5/10. Populaire, trop diffusé, réalisation classique...... Peu importe. C'est 2 h de plaisir et de rire.

[Mark Chopper]

Tu as maté ce court-métrage / préquel ?

[Dunandan]

@ Ivri : Oui t'as raison, pour le coup bien envie de monter à 8/10 vu que je n'ai pas boudé mon plaisir

Je n'étais pas loin d'en faire une critique, mais je l'ai vu en deux fois avec madame...

@ Mark : pas encore.

[lvri]

Well done Dun !

[Dunandan]

Margin Call (J. C. Chandor), 2012

Margin Call parvient à rendre intéressant un sujet qui ne m'en faisait pas bouger une (sauf peut-être le Wall Street de Oliver Stone), à savoir la crise financière de 2009, d'autant plus qu'on nous tient en haleine sur un continuum de 36h, et ce, quasiment dans ces mêmes lieux aseptisés d'une banque d'affaires et d'ordinateurs branchés 24h/24h. Pour raconter son histoire, J. C. Chandor choisit, contrairement à O. Stone, une certaine sobriété et subtilité où les non-dits entre les personnages sont nombreux sans nous perdre pour autant, idem pour ces dialogues basés sur la finance rarement abscons et incompréhensibles. En tous cas on ne perd jamais le fil de ce thriller moderne très bien ficelé. La mise en scène n'est pas en reste, avec une bonne gestion de l'espace (du coup, ce cadre confiné est un bon exercice de style) tant au niveau des relations, de l'exposition stylisée mais non moins oppressante d'un des lieux où se joue l'avenir du monde financier tout entier (et plus encore), et un montage au cordeau où s'instaure une bonne tension de bout en bout, dans une optique pourtant non spectaculaire.

La réussite de ce premier essai prometteur, on la doit aussi et surtout à la prestation des acteurs, Kevin Spacey en tête (on a l'habitude), sans faire de l'ombrage au reste du casting qui est aussi très bon, à travers une série de face-à-face très bien orchestrés. Leurs personnages ont ainsi de la chair, ce qui a toute son importance vu le sujet du film qui aurait été sinon bien abstrait/formel. Et contrairement aux apparences, ce film est loin d'être manichéen. Sans faire de la psychologie de comptoir, on passe d'un personnage à l'autre où chacun est livré est à lui-même face à cette situation d'urgence, nourrissant d'un côté de nombreuses petites réflexions sur le rapport entre l'argent et l'éthique sans offrir de solution facile, et de l'autre des séquences tout simplement humaines, une fois les différences hiérarchiques abolies. Ainsi, l'une des forces du film est d'avoir développé, derrière les ressorts classiques du thriller, une fibre intimiste et dramatique qui fonctionne plutôt bien à tous les niveaux de l'échelle.

Bien sûr, le dénouement n'a rien de surprenant, mais encore une fois, Chandlor transcende son sujet en passant au microscope un milieu qui semble coupé de la réalité jusqu'à ce que celle-ci le rattrape (et ce dès l'intro, avec des RH aussi chaleureux et communicatifs qu'une porte de prison). Et ce film contient d'excellents dialogues, offrant même de légères touches d'humour (comme les deux jeunots qui, en cherchant leur ex-boss, se retrouvent on ne sait trop comment dans un cabaret à cuver leur alcool) pour alléger quelque peu un propos bien sérieux et dramatique, le tout porté par une ambiance nocturne de toute beauté ou chacun est renvoyé à sa solitude. Conquis je suis, me donnant envie de voir d'autres films du bonhomme, surtout s'ils sont aussi investis et habités que celui-ci.

Note : 7.5/10

[elpingos]

Je me suis permis de retravailler ta critique Dun' ... (plus compact, tu verras c'est mieux ) :

- Margin Call parvient à rendre intéressant un sujet qui ne m'en faisait pas bouger une
- on nous tient en haleine sur un continuum de 36h,Pour raconter son histoire
- une certaine sobriété et subtilité
- ces dialogues basés sur la finance rarement abscons et incompréhensibles.
- ce thriller moderne très bien ficelé.
- une bonne gestion de l'espace
- un bon exercice de style
- un montage au cordeau
- une bonne tension de bout en bout
- La réussite de ce premier essai prometteur,
- la prestation des acteurs,
- reste du casting qui est aussi très bon
- une série de face-à-face très bien orchestrés.
- ce film est loin d'être manichéen.
- sans offrir de solution facile ou convenue.
- ce film contient d'excellents dialogues
- de légères touches d'humour
- une ambiance nocturne de toute beauté
- Conquis je suis

Note : 9/10

tu peux la copier et remplacer la tienne comme ça