Soleil Levant de Philip Kaufman - 1993
Ce film arrive un peu tardivement. La grande époque des buddy movies 80s est passée et les polars mêlant la culture asiatique à celle des USA remontent déjà pas mal (
L'Année du Dragon et
Black Rain). Pourtant certains vont avoir l'idée de coller ensemble un Wesley Snipes en pleine bourre avec un Sean Connery qui avait amorcé sa fin de carrière en mode papy-action-man, au milieu des japonais.
Sur le papier, l'idée paraît farfelue, mais pourquoi pas? D'ailleurs ça commence plutôt bien, avec des vannes, quelques punchlines et des blagues racistes (putain, celles d'Harvey Keitel!
) qui rendent cette enquête foireuse un tant soit peu intéressante.
Le souci, c'est que ça ne dure pas. On se paye rapidement une intrigue mollassonne, dont on voit venir tous les rebondissements à 100m. A vrai dire, ce n'est pas vraiment ce qu'on vient chercher avec ce genre de film, mais comme le fun s'est fait la malle vers la 20ème minute, faut bien trouver un truc pour garder l'attention. Heureusement, avec tous ces asiates, on confond un peu et on doit faire un effort pour piger tous les méandres de l'histoire.
C'est dommage, parce qu'il y avait sans doute mieux à faire en appuyant davantage sur les antagonismes Asie/USA, ou en partant dans un truc plus débridé, que laisse esquisser la table à sushis vivante.
Mais tout est désespérément trop sage. A l'image de Tia Carrère, jamais vraiment sexy, alors que bon, voilà quoi...
Finalement, le soleil viendra de l'apparition du comptable de
Scrubs et du Colonel de
Malcolm dans des petits rôles.
3/10