[Velvet] Mes critiques en 2015

Modérateur: Dunandan

Re: [Velvet] Mes critiques en 2015

Messagepar Val » Jeu 26 Nov 2015, 20:21

Pas de problème, la comparaison m'honore. :oops:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2015

Messagepar Velvet » Ven 27 Nov 2015, 15:20

Milkshake a écrit:Belle critique Val :super:


Merci. :lol:

je te rejoins totalement sauf sur tes comparaison avec d'autres cinéaste qui n'ont pas lieu d'être tellement Malick fait sa propre sauce dans son coin, sans aucune influence.


Les comparaisons peuvent exister notamment d'un point de vue des thématiques ou de la liberté prises quant à son auteur et sa filmographie. Mais en aucun cas je parle d'influence. Oui, la thématique du questionnement du bienfondé de l'existence dans ce milieu urbain et auréolé a déja été fait. Mais Malick le fait à sa propre sauce, avec sa propre imagerie.

Après honnêtement je trouve pas le projet plus radical que Tree Of Life ou To The Wonder. Au contraire je trouve même le propos/fond du film plus simple.


Plus simple je n'irai pas jusqu'à là quand même. D'un point de vue filmique, il va plus loin dans sa volonté de confronter les décors et déceler l'indicible. Rien que le début et ce montage purement épileptique qui superpose goPro/clip arty/contre plongée etc... Je trouve qu'il se libère encore plus que dans To The Wonder. Sauf, qu'avec Knights of Cups, le paysage urbain sied parfaitement à Malick. Puis bon, le chapitrage du film n'est pas d'une grande clarté et surtout n'est pas d'une grande utilité.

Je trouve le tout se tient bien mieux que les dernier Lynch ou Cronenberg en perdition totale, qui sont des bouse infame sans inspiration torché à la va vite.


Je vois pas trop en quoi les deux derniers Cronenberg sont des bouses. Au contraire Cronenberg prolonge ses thématiques du corps et de la chair pour les aventurer vers celles de l'absurdité du langage et de l'environnement même de notre époque avec un pointe d'humour (ce qu'il n'avait pas forcément avant). Cosmopolis ça fourmille d'idées de plan ou de montage. Surtout dans la limousine. Concernant la retranscription des bouquins, je préfère cent fois un réal qui copie/colle un bouquin maisqui sache le rendre cohérent dans son univers (Cosmopolis de Cro/Macbeth de Kurzel/Inherent Vice de PTA) plutôt que des écrivains qui viennent écrire un scénario pour un film sans que le réal sache quoi en faire (Cartel de Scott ou The Canyons de Schrader).

Val a écrit:Pas de problème, la comparaison m'honore. :oops:


:oops: 8)
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Ven 27 Nov 2015, 15:32

je préfère cent fois un réal qui copie/colle un bouquin maisqui sache le rendre cohérent dans son univers (Cosmopolis de Cro/Macbeth de Kurzel/Inherent Vice de PTA) plutôt que des écrivains qui viennent écrire un scénario pour un film sans que le réal sache quoi en faire (Cartel de Scott ou The Canyons de Schrader).


+ 1

No Country for Old Men, pour citer un autre exemple, est très fidèle au roman, mais les Coen ont réussi à se le réapproprier et à le rendre cinématographique.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2015

Messagepar Milkshake » Ven 27 Nov 2015, 15:56

Pour moi Cosmopolis ou le dernier PTA est l'exemple parfait de tout ce qu'il faut pas faire d'un point de vue narratif dans un film.

Macbeth il faudra voir mais la version de Polanski je mettrais ça aussi dans la même catégorie. C'est du texte brut non modifié qui ne marche jamais à l'écran.


Pour No Country, les Coen ont fait quasiment aucune modification par rapport au livre, ils ont juste coupé des passages (les 50 dernières pages, quelques scène par ci par là). Sinon c'est copié/collé du bouquin mais là c'est une adaptation "brute" réussi :super: comme un Fight Club car le livre de base est super court et déjà totalement cinématographique dans sa narration.

Donc ça facilite le boulot. :mrgreen: Après bien sur il y a un boulot démentiel sur la réal.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Ven 27 Nov 2015, 16:05

Fight Club car le livre de base est super court et déjà totalement cinématographique dans sa narration.


Pas vraiment. Gros travail d'adaptation du scénariste, qui a su rester fidèle à l'esprit du roman tout en prenant de grandes libertés.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2015

Messagepar Milkshake » Ven 27 Nov 2015, 16:21

Après la lecture du roman remonte mais de mémoire j'avais été étonné de voir que toutes les scènes du film était dans le bouquin.

Comme pour No Country j'y ai pas vu un gros travail d'adaptation c'est du copié collé fait en quelques jours grand max à la Cronenberg. Mais là ça fonctionne car le matériel de base est bon et il est pret à être adapté tel quel.

Ils sont rare les roman/texte à pouvoir être adapter sans modification ou des modifications très minime, je pense aux livres de Lehane qui a des super dialogues ce qui rend le texte très cinématographique.

La plupart du temps il faudrait réecrire l'histoire pour que ça fonctionne sur un film de 2h ne serait que par le simple fait que les roman sont beaucoup plus long du coup il faut revoir l'intrigue, le nombre de perso...

Mais la plupart du temps les adaptation se contentent juste de couper des bout d'un roman sans chercher de solution et du coup ça ne fait plus aucun sens à l''écran.

Je pense au Dahlia Noir de De Palma ou les 2/3 Harry Potter que j 'ai pu voir qui m'ont semblé totalement précipité ou l'on passait d'un truc à l'autre sans réellement savoir pourquoi...
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Enquête sur une Passion - 7/10

Messagepar Velvet » Mer 02 Déc 2015, 19:52

Enquête sur une Passion de Nicolas Roeg (1979) - 7/10 - Avis Express


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Thriller érotique qui tire plus vers la romance perverse et cauchemardesque, Enquête sur une Passion a surtout l'atout de se jouer avec un certain brio de sa narration ambigue et de sa temporalité grâce à un montage qui alterne le présent et le passé avec d'innombrables idées visuelles et de scènes fortes. Derrière l'enquête et les enjeux policiers qui paressent secondaires, c'est surtout la reconstitution d'un couple qui se joue. Tumultueuse et charnelle, cette relation, entre un professeur cérébral et cynique avec une femme frivole et hystérique, agrippe le spectateur grâce à sa réalisation sublime, quoiqu'un peu déservie par quelques tics esthétiques répétitifs (zoom/dézoom). Mais la grande force du métrage, c'est son incarnation sensuelle et névrotique (Theresa Russell) qui atteint son paroxysme lors de son final teinté d'une démence assez troublante. Malgré toutes ses qualités, Enquête sur ma passion, souffre un peu de sa longueur car l'oeuvre parait trop longue pour ce qu'elle raconte, et son montage parait parfois servir de cache misère face à la linéarité des personnages, qui malgré leur folie et leur complexité, manquent parfois cruellement de nuance où le spectateur semble regarder parfois plusieurs fois la même scène.
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Kids Return - 8/10

Messagepar Velvet » Jeu 03 Déc 2015, 05:05

Kids Return de Takeshi Kitano (1996) - 8/10


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Du haut d’un vélo dans la cour de leur bahut, ça vivote, ça frappe du premier de la classe pour se payer des cigarettes ou mater des films pour adultes. Vivre de l’air du temps en somme, sécher pour des digressions qui sont autres. Kitano, à travers le destin de trois (surtout deux) adolescents en pleine crise d’horizon, se glisse dans la peau de cette jeunesse qui se marginalise elle-même, à la limite de la déscolarisation, abandonnée à leur propre sort où le terme de famille est une notion sans définition. L’auteur se focalise sur Shinji et Masaru, des petites frappes, aussi proches que complémentaires, qui terrorisent leurs camarades et blasent leurs professeurs qui ne savent plus quoi entreprendre pour les remettre dans le droit chemin. Sauf qu’un beau jour, le revers de la médaille arrive, et l’un des deux se prend une branlée par une sorte de teigneux, amateur de boxe.

Ce jour-là, ce n’est pas juste les stigmates de la violente correction qui reste dans l’esprit de Masaru, mais aussi cette envie d’aller plus loin, de peut-être pourquoi pas, se découvrir une voie propice à un certain épanouissement. Se venger, mais pas que de ça, mais tout le vide qui avoisine leur quotidien. Dans ce récit aussi rêche qu’un coup de trique, porté aux nues par une bande sonore majestueuse signée Joe Hisaishi, Kitano va directement à l’essentiel, tisse ses coutures avec finesse et se fait maitre dans l’art de la reconstitution d’un geste, d’un fracas existentiel, d’un certain stakhanovisme de l’effort par l'échancrure de la violence, notamment à travers le sport qu’est la boxe où Shinji va exceller malgré sa silhouette un peu frêle. D’un boxeur taiseux, travailleur mais mal conseillé, d’un yakusa qui monte aussi vite les échelons qui les descendra, d’un chauffeur de taxi qui patine, Kids Return est englobé dans une amertume sensible, dans un environnement sociétal élitiste qui marche sur à l’envers par son corporatisme hiérarchique humiliant et son incapacité à se solidariser, qui se lit dans la gestuelle aussi péremptoire que fissurée.

Dans les salles de boxe ou dans les petits restos de comptoir, Kitano chérit cette adolescence, nous faisant ressentir son empathie, son habilité à démontrer leurs luttes où tout est bringuebalant, avec cet avenir qui marche sur un fil avec l’absence totale de figures paternelles fortes. Car derrière ce diagnostic sur une adolescence qui se cherche tant d’un point intellectuel, amoureux, financier ou même artistique, les symptômes crache leur désenchantement, et le réalisateur japonais n’oublie pas d’étriper un monde adulte incompétent et distant, froid et corrompu par son langage et ses codes d’honneur mortifères qui se digressent aussi rapidement qu’ils se dogmatisent, pour endoctriner une société presque déjà morte. Dans son habituel esthétisme aussi ample que simple mais parfaitement adroit dans sa faculté à scruter l’émotion, de passer de la tristesse sensorielle à la drôlerie burlesque potache, c’est un chemin de croix qui s’enracine devant les yeux de ces losers magnifiques, aussi freluquets que vauriens, où l’inéluctable échec aura raison de ses protagonistes.

Car l’adolescence c’est aussi cette fameuse interrogation qui concerne le point de chute d’une vie, où ces jeunes lascars courent en ligne droite dans un tunnel dont ils ne voient pas le bout. Mais de ces échecs et de ce retour à l’enfance, une seule chose n’a pas bougé d’un iota : cette irrémédiable amitié, cette volonté de s’amuser, une alliance indestructible. Les tatouages, les victoires sur le ring n’y changeront rien. Paroliers des cours d’écoles, ou petites racailles en manque de repères, chacun y va de son désespoir et ses attentes, de son droit à exister et à être écouté sans avoir peur de prendre des coups. Kitano parle et fait parler ces « non droits », qui ne sont pas finis malgré leur chute et les déboires.
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Star Wars : Episode VII - Le Réveil de la Force - 4,5/10

Messagepar Velvet » Dim 20 Déc 2015, 10:13

Star Wars le Réveil de la Force de JJ Abrams (2015) - 4,5/10


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Le marasme est là, le nouveau Star Wars vient de prendre place dans nos salles obscures, tel un Destroyer qui viendrait affaiblir l’éclat d’une planète. Les sabres, les X Wing, les pouvoirs, la bravoure, la Force, l’aventure vers la pureté, la dichotomie des couleurs du bien et du mal sont là, le Falcon rugit tel un Phoenix, Même Chewbacca est là. C’est vous dire. Est-ce que le changement, c’est maintenant (sic)? Non, l’histoire est déjà connue. Même sans voir le film, on connait son déroulement. Finis, les enjeux géopolitiques de la Prélogie, Le Réveil de la Force redonne la primauté à l’exposition de ses personnages et de leurs parcours initiatiques entre le bien et le mal dans un environnement où la République fait face au fascisme du Premier Ordre. Tout cela semble clair, mais cet environnement contextuel est bien trop manichéen dans son approche, trop stéréotypé pour amener un quelconque cheminement narratif. D’ailleurs ce dernier Star Wars est bien plus schématique que narratif, où JJ Abrams est pris en flagrant délit de plagiat…de Star Wars. Et cette volonté n’est pas sans conséquences : avec comme stigmates cinématographiques d'avoir gardé le compteur espace-temps dans une époque révolue, noyée entre une autosatisfaction pâlotte et une humilité d’enfant avec comme genèse centrale : la filiation et l’envie de s’en affranchir. Celle d’une saga, celle de personnage parenté, celle d’un auteur à son passé d’enfant adorateur de Star Wars.

Par ce biais Abrams articule son mécanisme narratif autour de ce modernisme hollywoodien où ce Réveil de la Force devient le miroir d’un pilote de série avec ces personnages avec une lointaine empathie qui prend l’ascendant sur leur caractérisation intrinsèque. Le Réveil de la Force est une mosaïque d’idées, une odyssée qui donne ses informations en urgence sans prendre le temps de s’appesantir. Malheureusement, le résultat est plus ou moins embarrassant sur bien des points, notamment dans ses moments clés, fatidiques, sclérosés par le manque de rigueur de l’écriture faite de raccourcis. Dès le premier coup d’œil, JJ Abrams nous indique clairement que la notion de surprise ne sera pas le maitre mot d’un nouvel opus bien trop chargé en référence, trop respectueux de l’univers antérieur dans son aspect « revival » pour faire naitre une véritable évolution, et abusivement trop fidèle à la Trilogie Originale (Episode IV) dans le but de laver l’affront d’une Prélogie bâclée. Peu fertile en iconisation, le Réveil de la Force manque de souffle dans son récit, s’engourdit de son passé trop lourd à porter avec un passage de témoin qui atténue la puissance de sa nouvelle imagerie, de la « force » de son nouveau quatuor : Ray, Finn, Po et Kylo Ren. Alors que la trilogie Star Wars avait inventé et retranscrit pour une génération, un périple épique, un environnement imaginaire novateur, ce 7ème épisode ne semble qu’être un ersatz de plus dans l’océan cinématographique actuel.

Et ce n’est pas l’académisme formel de l’emballage visuel, l’absence de personnalité esthétique et graphique (on est loin d’un travail d’un auteur comme Nolan avec Interstellar), le manque de scènes d’actions fortes qui va nous mettre des étoiles dans les yeux (excepté dans un rapide plan-séquence latéral dans un X Wing). L’année 2015 aura connu le retour au premier plan de deux grandes séries cinématographiques : Mad Max et Star Wars. Et il est assez déroutant de constater que George Miller a réussi là où JJ Abrams s’est loupé dans la faculté à surprendre et à remodeler un univers encré dans l’inconscient collectif grâce à une Furiosa incroyable et sa contextualisation d’une époque (les djihadistes). Pourtant le réalisateur arrive à déjouer de certains carcans scénaristiques avec d’emblée l’excellente idée de voir un Stormtrooper (se sentir coupable de sa violence et le génocide gratuit de tout un village) partir en guerre contre le Premier Ordre et puis donner le premier rôle à une héroïne comme a pu le faire George Miller et son Fury Road. De ce revirement, né la logique, cette fêlure de cette adolescence meurtrie, orpheline, où il sera question d’un choix d’horizon de trois protagonistes dont le grand méchant : Kylo Ren, réussi et charismatique, même si toutes les questions qui entourent son passé et ses écorchures semblent rester en suspens. Une force entrainée, au lien familial dissout et à l’écrasant conflit de moralité intérieur. Sublime scène à la sacralisation circonspecte d’un passé lourd face au dépouille du casque de Dark Vador. Ray, héroïne charismatique, aux pouvoirs latents, comprend que Kylo Ren (le méchant) a peur de ne pas être aussi fort que Dark Vador.

Duel de deux êtres en proie au doute, jeunes et encore inconscients de leurs potentiels, mais cette révélation est aussi une métaphore, un message subliminal d’un film qui a peur de ne pas être à la hauteur de ses ainés (la trilogie). Le film, les personnages, les acteurs, se rendent compte eux-mêmes de la dureté de la tâche, la peur de ne pas plaire à quelques choses qui les dépasse (le public). Dans cette logique d’écriture, le dernier exemple flagrant est la trilogie du Hobbit de Peter Jackson. Sauf, qu’avec autant de fan, et le communautarisme presque névrotique et totalitariste qui entoure la saga, JJ Abrams semble pieds et poings liés, et crée son film comme un prologue, une passerelle narrative pour délier et rassurer l’attente de toute une liesse populaire quitte à ne jamais vouloir aller plus loin que le plaisir d’un fan service consensuel. De ce fait, le film rate la plupart des entrées de ses anciennes gloires, par la faiblesse de leur évocation dans ce futur dépeint, et par le biais d’une iconisation un brin cheap comme durant l’arrivée de la princesse Leia face à Han Solo et ce dialogue à l’humour désuet. Humour, souvent présent, qui n’est pas sans rappeler celui des Gardiens de la Galaxie. Symbole de la fainéantise de ce remake non assumé, on voit comme menace, le concept d’une Etoile Noire remplacée par une plus grosse (StarKiller).

La séquence qui concentre toute la banalité de ce Réveil de la Force est ce fameux moment entre Han Solo et son fils durant ce dénouement mortel. Alors que l’émotion devait atteindre des sommets, la dramaturgie y est presque anesthésiée par la connotation référentielle dont la finalité diminue l’impact tragique. Abrams oublie un background pour que l'émotion revive de ses cendres. Mais pouvions nous, nous attendre à plus de la part d’une saga reprise par une firme comme Disney ? Difficile de jouer les hypocrites, le Réveil de la Force est le film imaginé et pensé par tous, sans prises de risques, ce qui atténue presque la moindre portion de déception. Un film hommage, un film de marionnette gigogne qui vient hanter le futur, où JJ Abrams fait revivre son âme de petit garçon, et s’amuse avec ses jouets d’enfance sans leur donner une mythologie féconde. Compliqué de faire plus formaté, alors que pourtant son auteur y insère ses propres questionnements méta et sa propre logique thématique: le passage de flambeau et le regard nostalgique (comme dans Super 8 ). D’ailleurs, la quête du film n’est pas celle d’un avenir mais plutôt le retour de la sagesse d’un passé lointain, figure angulaire : Luke SkyWalker. Mais en vain, pour le moment…
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