[Milkshake] Mes critiques en 2015

[Milkshake]

Ah oui c'est si ambitieux que ça narrativement comme du Place Beyond The pines. Cela peut être ma came.

[Alegas]

Pawn Sacrifice de Edward Zwick

Un film qui confirme une fois de plus que Steven Knight (Eastern Promises, Peaky Blinder, Locke) est l’un des scénariste le plus solide en activité et que Edward Zwick est un faiseur de qualité qui a toujours su s’adapter à des sujets très divers tout en emballant de manière classieuse ses plans. J’avais bien aimé la manière dont il avait mis en scène Defiance dans lequel on avait déjà Liev Schreiber, ici parfait tout en sobriété et totalement crédible en russe.

Ici le placement de musique et changement de format N&B, grain appuyé, cadre resserré permet de dynamiser le film d’époque plan plan qu’aurait pu être ce énième biopic. Et surtout on évite le syndrome wikipédia qui narre les fait un à un, là on a plein de scènes qui se répondent, une montée progressive du duel avec des dialogues savamment écrit pour une confrontation sportive qui va devenir un véritable catalyseur des enjeux de la guerre froide.

Clairement le film est véhicule à Oscar pour Tobey Maguire, on peut comprendre qu’il a lui-même produit le film car il s’offre là le meilleur rôle de sa carrière avec son contre-emploi dans The Good German. Là il est parfait, totalement impliqué dans ce personnage renfermé sur lui-même lunatique et parano qui peut du coup surprendre le spectateur constamment, on s’attend à chaque moment qu’il quitte la compétition sur un coup de tête. Tous les passages ou son ego de petit génie ne cesse de gonfler sont vraiment sympa comme le fait qu’il se fasse suivre par un prêtre.

Voilà rendre un film intéressant sur un sujet aussi peu vendeur et palpitant que les échecs est un petit tour de force et une bonne surprise dans la veine d’un Frost/Nixon mais il faut l’avouer que les partie d’échec sont assez vite expédié pour mieux se concentrer sur le portrait du personnage. Par contre oui le grand duel final est un peu décevant censé être la plus grande partie d'échec de tous les temps et on a pas vraiment le temps de le ressentir. Maintenant que Maguire s’associe à Dicaprio pour produire de véritable film adulte pour ses prochain projets cela va donner une flopée de films qui allient le fond et la forme comme quoi le remake de Gatsby aura servi à quelque chose.

Tout ça est plutôt encourageant pour Jack Reacher 2 signé Zwick et le prochain Zemeckis écrit par Knight.

7/10

[Alegas]

Maintenant que Maguire s’associe à Dicaprio pour produire de véritable film adulte pour ses prochain projets cela va donner une flopée de films qui allient le fond et la forme comme quoi le remake de Gatsby aura servi à quelque chose.

Maguire et DiCaprio sont amis depuis leur enfance hein, ils se sont pas rencontrés chez Luhrmann.

[Milkshake]

Ok j'étais pas au courant en tout cas les deux vont produire un film d'espionnage sur les tentative de se débaraser de Kennedy qui tente de se débarrasser de Castro à Cuba.

Avec un bon réal ça peut donner un super film. Je sais pas si les deux ont prévu de jouer dedans aussi ou non.

[Alegas]

Sleeping with Other People de Leslye Headland

Bon il faut prévenir le début fait vraiment peur avec des blagues bas du front porté uniquement sur le cul, de l’étalement de référence constant dans les dialogues Aaron Sorkin, Game of Thrones, Wes Anderson… trop générationnel et forcé pour bien vieillir, le tout avec un réal fonctionnelle qui ne propose pas une idée de plan, les second rôles qui gravite qui sont de grosses caricatures… on se dit génial encore une énième comédie totalement oubliable comme il en sort des dizaines chaque année. En plus on se farci des discussion SMS à l’écran véritable tare du cinéma contemporain.

Mais c’est sans compter sur le duo principal qui porte le film et qui m’a incité à mater ça, Jason Sudeikis une de meilleures révélations comique du SNL de ses 15 dernières années avec Kate McKinnon ou Kristen Wiig d’ailleurs c’est les seul à avoir des rôles régulier au ciné et bien sur Alison Brie, une actrice magnifique de série TV qui mérite de plus grand rôles. D’ailleurs New York en toile de fond et le fait de la voir plusieurs fois en petite tune est le gros atout du métrage.

Il faut bien 30 minutes pour que le duo se reforme et atteindre quelques minutes avant de l’alchimie du duo prenne forme, dès la séquence de l’apprentissage du doigté, là ça décolle enfin un peu et le côté sex addict du duo, totalement caché par le renommage débile du titre en français, est plutôt bien exploité et ça se révèle être assez cash et cru dans les dialogues. Juste dommage qu’on est pas plus de scènes avec le duo au final, les second rôles viennent trop souvent parasiter le film.

Au final sans être inoubliable cela reste assez sympa à suivre dans son ensemble surtout grâce à son duo d’acteur mais comme dans toutes comédies US contemporaine on a une fin happy ending mielleuse et totalement forcé pour rassurer les producteurs comme si c’était une formule à suivre que le spectateur idiot devrait attendre à chaque fois qu’il matte un film de ce genre. Là ça marche car le duo d’acteur joue le I love you à fond.

5/10

[Mr Jack]

Jason Sudeikis une de meilleures révélations comique du SNL de ses 15 dernières années avec Kate McKinnon ou Kristen Wiig

Exact. Sans oublier Bill Hader -et Andy Samberg.

[Milkshake]

Oui mince Hader comment j'ai pu l'oublier, il est dans le top 4 des meilleurs comique de ses derniere années au SNL.




Par contre je suis pas fan de Andy Samberg qui a fait bcp de clip video très drole mais en sketche pur, il m'a jamais marqué par ses performances contrairement à Kristen Wiig qui reste de loin la meilleure Le reste de l'équipe à son époque était bien déjanté.

Maintenant depuis quelques années c'est moins drole surtout ces derniers mois car il y a que Kate McKinnon qui sort largement du lot, le weekend dernier elle a donné un fou rire à Ryan Gosling.



D'ailleurs Gosling meilleur invité de cet année de très loin en fait il a un potentiel comique non négligable. Du coup le prochain Shane Black malgré ses monté dans les aigue quand il cri ça peut être fun.

[Mr Jack]

Oui Samberg c'est pas du tout le même registre, Hader c'est un génie comique pas encore super bien exploité mais il a le potentiel d'un Jim Carrey !

Je regarde plus depuis 2/3 ans je crois mais entre 2009 et 2013 j'ai quasi tout maté c'était du haut niveau. Hader et Wiig c'était dantesque. Récemment, t'as McKinnon qui survole, Taran Killam est pas mal mais c'est clairement en déclin depuis le départ des tauliers et aussi de Seth Meyers qui était headwriter et qui a maintenant son propre show. T'avais aussi une période de transition au milieu des années 2000 quand Tina Fey et Amy Poelher sont parties faire leur show mais ça n'a pas duré longtemps. Une saison je crois. Là, ils ont clairement plus de mal à se renouveler.

[Milkshake]

Body Double de Brian De Palma

A ma plus grande surprise j’ai bien aimé un film made in De Palma , pourtant son cinéma qui vient constamment tutoyer le nanardesque et les envolées kitsch est pas fait pour moi. Mais ici porté par un acteur principal tout simplement attachant dès les premières secondes en acteur raté, il excelle dans son rôle de victime parfaite qui prend peu à peu de l’assurance trouve une totale justification voir une véritable cohérence de ce pure exercice de style qui vient allègrement plagier 2 des 3 films vraiment mémorable de Hitchcock, Rear Window et Vertigo.

Clairement l’influence du réal, la thématique du double et du voyeurisme est moins bien digéré que chez un Lynch qui en fera véritablement quelque chose d’autre, de plus dérangeant, ici on a parfois juste l’impression de voir un remake 80s des deux Hitchcock dans toute sa splendeur et son esthétique la plus ingrate, la moins classe de l‘histoire du cinéma. Le film se voulant une être une parodie des films pour adulte et d’horreur fauché, ces productions bis qui viennent remplir les étales des videoclub en VHS, les envolés de mauvais gouts en deviennent essentielles et fun. De Palma assume enfin ses pulsions de voyeur pour en faire un objet ludique pour le spectateur tout en décalquant au plan près des bouts de Hitchcock (l'ouverture de porte mirroir notamment).

De Palma livre ici son Boogie Nights/Ed Wood, son film le plus personnel, véritable hommage décomplexé ou l’on sent que le réal s’amuse de bout en bout avec ses influences bis. Et cela lui permet de délivrer certain dialogues savoureusement parodique. Il suffit de voir l’excellent passage Relax, je n’avais pas vu une telle séquence de playback/clip video, ici débordant de l’esthétique ringard 80s dans toute sa splendeur, aussi bien imbriqué dans un film à l’exception de Southland Tales.

Je n’avais jamais osé regarder ce film, ayant peur de me retrouver devant un Dress To Kill bis, hors ici les séquences de poursuite notamment celle du mall qui se poursuit à la plage, est en fait un décalqué en plus long de la séquence dans un musée (de mémoire) de Dressed to Kill mais en réussit. Dans Body Double cela fonctionne grâce au ton parodique ou les figurants viennent se moquer du tueur avec son visage en latex digne d’un mauvais slasher mais qui reste un figure inquiétante et livre une scène de meurtre à la perceuse assez marquante même si l’attitude de la victime n’est pas crédible une seconde.

Le seul gros problème du film est qu’il voudrait être plus malin qu’il ne l’ait et livrer un thriller haletant de bout en bout. Bien que le côté clostro du héros et jeu de double feminin fonctionne parfaitement mais le mystère sur lequel tient tout le film est traité avec tellement de gros sabot qui ça empêche le film d’être totalement marquant. Dès la première séquence de voyeurisme via jumelles on a repérer l’acteur avec sa mâchoire proéminente et du coup tout le final faiblard tombe totalement à plat. Car on a compris ou le film allait nous mener dès le début, donc aucune surprise au programme.

Qui dit De Palma dit que l’on s’attend à retrouver tous les tics de réal qu’il duplique de manière mécanique à chaque film, véritable gimmick qui ne trouve aucune justification notamment la double focale mais ici l’absence de Split Screen gratuit montre que De Palma cherche l’efficacité avant tout même si on a droit à de la transparence gratuite et de bien mauvais gouts qui se voudrait un hommage à Hitchcock qui si il aurait tourné ses films dans les 80’s aurait certainement aussi dénuder ses actrices mais il aurait zappé cette limitation technique du à la taille des caméra de l’époque et dans un soucis de limitation de coup de production, préférant tourner en studio. En aucun cas c’est un geste esthétique volontaire et assumé des films de cette époque.

En cela l’influence n’est pas toujours bien digéré ou de très bon goût peu importe car le film s’avère assez attachant, amusant (sympa le générique vampirique), bien joué sur son côté volontairement décalé (il faut voir Craig Wasson se transformer en acteur/producteur de film pour adulte ) et prenant durant ses séquences de tracking. Rien que pour ça Body Double, véritable ode à la culture trash, est de très loin le meilleur film de sa filmographie avec Carlito’s Way.

7.5/10

[Alegas]

Bridge of Spies de Steven Spielberg

Oui on a affaire à un film qui rentre facilement dans le top 10 de cette année, qui transpire la maitrise, la classe et l’investissement à tous les niveaux mais Bridge of Spies a du mal à convaincre par son traitement pour être véritablement marquant dans la longue filmographie du réal le plus populaire du cinéma. Personnellement je préfère largement le Spielberg un poil plus dark, méchant, mature et réaliste de ces 15 dernières années, une veine qui me parle plus et qui a donné ses meilleurs films parmis les plus marquant de ces dernières décennies : Munich, Soldat Ryan, Minority, La Guerre des Mondes même si j’apprécie beaucoup des films plus léger comme Catch Me If You Can ou dernièrement War Horse qui m’a surpris.

Le véritable problème est qu’au lieu d’aller à fond dans le film d’espionnage, la porte d’entrée du spectateur est le plus grand dénominateur commun, avec un monsieur tout le monde un peu perdu dans cet univers d’espionnage qui engendre forcément un traitement tout gentillet, tout propre, tout public qui embrasse les valeurs américaines et son héros national idéalisé droit et juste dans ses bottes qui ne pense qu’à son prochain.

Du pur Capra. Du pur Spielberg sur la cellule familiale sacralisé qui a toujours eu cette volonté d’imposer un happy ending à tous ses films même si ils sont parfois désenchantés. Ici il faut voir le plan final (passage dans le métro dédoublé qui renvoi directement à Minority Report) qui vient opposer des gamins de New York qui saute par-dessus une barrière et le mur de Berlin ou des allemands se font fusiller…

Spielberg impose une belle lourdeur dans le traitement surtout sur la fin qui viendrait glorifier les valeurs américaine qui fait figure de total contre sens par rapport au reste du film. Car justement dans toute la première partie du film bien plus subtile, il remet en question le système judiciaire américain qui voudrait fusiller sans questionnement le premier espion communiste trouvé sur le sol américain.

En cela ce n’est vraiment pas le type d’angle/héros/histoire qui m’intéresse au cinéma, donc si on met de côté le discours, le côté théorique, l’utilisation de plan éminemment évocateur, voilà il faut avouer que le film est un véritable tour de force car je suis resté captivé de bout en bout par le savoir-faire presque inégalable de ce cinéaste qui domine toute la concurrence encore à 70 piges. Et que dire de sa collaboration en or avec Kaminski de plus de 20 ans avec toujours une lumière surexposé donnant un grain baveux mais totalement classieux à l’image qui a élevé l’esthétique de sa filmographie depuis Schindler.

Dès la scène d’intro qui montre un espion russe en fuite dessinant son autoportrait, on ressent la patte/touche des Coen à l’écriture avec une dérision de l’empire russe et ses valeurs communistes. Cette rigidité supposé et répété dans le «Would it help ? » cela amène des séquences vraiment drôle et inattendue avec une famille russe de substitution. Le film réserve quelques dialogues savoureux.

Le tout délivré en toute décontraction par un Tom Hanks juste parfait dans ce rôle taillé sur mesure pour lui d’avocat qui arrive à faire couler de source tout un début casse gueule, anti cinématographique mais essentiel au déroulement de l’histoire, un film de procès où il s’érige en défenseur des valeurs humaines bref l’interprétation est de haut vol nécessaire pour un projet basé sur la répartie.

Bien que le film soit d’une clarté absolue, d’une rythmique parfaitement orchestré, je pense qu’il souffre d’avoir trop de storyline qui se chevauchent pour ne se retrouver finalement que très brièvement sur ce fameux pont en toute fin de métrage, un échange ou l’on ressent en deux plans, un regard, un dialogue tout le respect, l’amitié à distance qui s’est formé entre deux hommes que tout oppose.

Je vois plusieurs films passionnant dans un même film, l’intro en filature un modèle de suspense à montrer dans toutes les écoles, la dérive paranoïaque sous la pluie des institutions qui veulent avoir un contrôle absolue, la peur de la guerre atomique touchant inspiré d’un souvenir personnel de Spielberg dans sa salle de bain, le crash d’avion palpitant aux cadres savamment choisit, la négociation en territoire ennemi hostile et surtout ce jeune couple séparé par le mur de Berlin dont la construction est montré en travelling quelle ambition cinématographique, quelle puissance de l’imagerie, ça c’est du cinéma. Du génie et du boulot hors norme.

Mais justement j’aurais voulu voir plus de tout cela au final à vouloir tout traité on ne fait que survoler toutes ces pièces parfaitement imbriqués, il aurait peut-être fallu un film plus long ou carrément une minisérie pour raconter la folle vie de ce personnage qui a mené d’autre négociations spectaculaire comme si le meilleur n’avait pas été traité, moi je veux absolument voir l’épisode sur la négociation à Cuba suite à la débâcle de la Bai des cochons tout ça finissant dans des panneaux résumé sur fond noir à la mode wikipédia comme dans n’importe quel biopic lambda comme on en a des dizaine chaque année.

7.5/10

[comICS-soon]

Un très bon film qui m'a malgré tout légèrement ennuyé par moment. Voilà.

Concernant la photo "laiteuse", j'ai été surpris de voir dès le début (au moment des logos distributeur/producteurs...) les blancs baver de partout. Je pensais à une projection de très mauvaise qualité, ou une mauvaise mise au point, tant le texte (blanc sur noir) n'avait pas de contours nets. J'avais l'impression d'être un lendemain de cuite les yeux embrumés. Sur le coup ça m'a fait chier et j'me suis dit que la séance allait être longue. Au final sur le film ça passe, même si je suis loin d'être fan.

[Milkshake]

Moi je me suis pas ennuyé une seconde mais c'est pas un Spielberg que je reverrais à mon avis. En tout cas pas de si tôt.

Oui la photo laiteusé et désaturé qui peut être très moche comme dans pas mal de pilot de série TV vu cette année (Casanova, Man In the High Castle) ou film Testament of Youth mais avec Kaminski c'est vraiment bien travaillé, ça donne un rendu particulier.

Même si lors de la première scène/début, il abuse peut être un peu trop des spot lumineux pour boucher la lumière pareil pour la Guerre des Mondes ou Minority Report, dans les première scène c'est presque too much à rendre aveugle puis après c'est fait un peu plus subtilement sur le reste du film.

Par contre il faut pas que ça devienne un tic de réal qu'on retrouve à chaque film.

[Alegas]

Star Wars: Episode VII - The Force Awakens de JJ Abrams

Tout le long j’ai cru être devant un mauvais remake de la trilogie originale qui n’avait pas compris ce qui faisait la force des premiers films qui avaient une logique interne, un cheminement vers une quête héroïque, une véritable menace qui plane, un apprentissage de la force et de toute la mythologie qui se construit autour de cela.

Là tout est balancé n’importe comment, à la va vite, sans logique, comme un fan qui voudrait reproduire tous les passages qu’il l’a marqué en étant enfant. On a juste droit pendant 2h à un best of des 3 premier films mal digéré, comme de la très mauvaise fan fiction. Il suffit de voir le seul combat au sabre laser totalement raté d’un maitre Jedi qui se prend une rouste fasse à deux gros novice pour comprendre que tout le film ne tient pas une seconde debout, ne comprend rien aux rapports de force de ses personnages.

Au moins Lucas qui a eu la mauvaise idée de tout shooter sur fond vert mais au moins avait l’ambition de faire quelque chose d’autre, de plus épique, proposer une toute nouvelle aventure. Là on a l’impression qu’on nous ressert la même soupe que dans les 70s. Il faut passer à autre chose, avancer, proposer une véritable nouvelle histoire. Les liens familiaux qui unissent tous les perso maintenant ça devient juste ridicule, usé jusqu’à la corde. On voit tout venir à des kilomètres car on a déjà vu toutes les scènes que nous propose ce film il y a presque 40 ans.

La réalisation est tellement plate même Lucas lui-même sur l’épisode 3 avec l’aide de Spielberg et d’autre réal a pu torcher des séquences qui exploitait plutot bien son univers. Ici nada. Tous les dialogues c’est du pauvre champ contre champ. C’est même indigne du Abrams de début de carrière car depuis Start Trek 2, il montre clairement qu’il en a plus rien à faire de torcher au moins certain passage correctement et de proposer quelquechose. Le seul plan iconique, un peu chiadé visuellement est le passage sur la rambarde décalqué de l’empire contre attaque sauf que là c’est du copié/collé juste mal écrit et mal joué.

Là il n’y a absolument aucune scène marquante, aucun set pièce bien pensé ou un minimum inspiré ce n’est que de la réplique au plan près de la trilogie originale. Cela en fait presque de la peine bien plus que Lucas qui s’auto ridiculise en faisant de Dark Vador un Frankenstein. Là c’est juste de la prosternation à la saga originel ultra fade, sans saveur avec constamment que du plan clin d’œil nostalgique toutes les 2 minutes.

Le plus gros problème du film ce sont ces méchants, ils sont tous mauvais donc il n’y a pas de menace durant le film, à aucun moment on ne transpire lors de l’utilisation de la force. Pourquoi ? Pourquoi faire du méchant un être peureux et chétif c’est ça ta menace même Dark Maul avec son maquillage d'Halloween était plus effrayant…Que dire de l’acteur lorsqu’il enlève son masque, juste au producteur mais putain matez les films des acteurs que vous engagez pour voir si ils se débrouillent un minimum, là il sait pas jouer la gars mais bon il est pas aidé par des dialogues bas du front. Il faut voir aussi Domhnall Gleeson se ridiculiser, il a un seul discours à faire, il en fait des tonnes pourtant le mec a montré dans Ex Machina si il est bien diriger il peut porter un film. Il y a juste aucune direction d’acteur pendant 2h. A croire que Abrams était plus préoccupé par la logistique du film ou le look des figurants en 3ème plan qu’autre chose.

Et c’est quoi ce bad guy ultime en CGI ? Quel retour en arrière dans le moyen âge du cinéma contemporain, on se croirait dans The Hobbit ou Prometheus. Le design est moche et ridicule, qu’est que tu veux faire avec ça même Rian Johnson pourra rien faire avec ça. Au moins dans la trilogie originel on a un maquillage pas terrible mais un véritable acteur menaçant pour incarner le mal absolue. Là on a même pas droit au minimum social de la motion capture. De quoi rendre fou Cameron et Peter Jackson.

En plus Abrams veut nous faire croire à un retour à du film à l’ancienne alors qu’on se tape bon nombre de séquence sur fond vert, que les décors en dur sont extrêmement limité et surtout tout le bestaire principal c’est de la bestiole en CGI qui ferait passer le film pour un Men In Black. Il faut arrêter là le massacre des premiers films.

Perso moi j’en peux plus de cette mouvance essentiellement initié et soutenu par Disney (qui a possède Pixar, Marvel et Star Wars) qui ne fait que du recyclage méta de gros geek uniquement pensé pour faire revenir le fan addict, celui qui va voir plusieurs fois le même film en 1 semaine. J’ai eu l’impression de voir une pauvre intro qui aurait du durer à peine 1h pour lancer la base d’une nouvelle trilogie étiré artificiellement sur + de 2h tout ça juste pour recroiser l’ancien cast, même les robots reviennent, cela vient plomber tout le film. Surtout la miss avec son lifting qui n’a plus d’expression dans le visage.

Le seul brin d’espoir est le nouveau trio pas du tout exploité, surtout Oscar Isaac qui fait de la pauvre figuration de 15 minutes, le duo de jeune est seul à y croire, là il y a un peu d’énergie à l’écran, de plaisir à être devant la caméra et deux/trois touche d’humour qui fonctionne. Au début j’y ai cru, il y a même Max von Sydow super acteur pendant 2 minutes.

Voilà maintenant que l’intro est faite, laissez un vrai réal/scénariste Rian Johnson bosser tranquillement et vous montrer comment écrire un scénario. Car là le script passe son temps à réexpliquer les séquences qui viennent d’être joué, toutes les 15 minutes on a un perso qui vient de nous dire ce qu’on vient juste de voir à l’écran, on s’en fou, enchaine au lieu de gonfler le temps du film artificiellement. J’ai l’impression d’être pris pour un idiot. Rian Johnson ne me fera pas ce coup là.

De toute façon l’épisode intermédiaire est la seule chance de faire un film correct car les producteurs sur le dernier épisode vont imposer de faire encore du remake et de nous ressortir pour la 10ème fois l’étoile de la mort pour le final de la trilogie mais attention en bigger and louder. Ici c’est torché en 10 minutes alors que dans l’épisode 4 et 6 il y avait une véritable difficulté à se débarrasser de cette arme ultime avec un véritable plan d’attaque en amont, une intensité dans le combat. Là rien, tout est fait le plus facilement possible par un cast de septuagénaire. Il est temps de passer à autre chose et de vraiment exploiter la nouvelle génération. May the force be with you Rian.

3/10

[Waylander]

J'ai pas vu le film donc je ne lis qu'en travers les quelques critiques mais ce que je remarque , c'est que d'un coup, tout le monde parle de la trilogie comme d'un gros masterpiece alors que je rapeplle quand même que - et c'est un "demi" fan de SW qui dit ça- les films, à part l'Empire , ça reste plan plan niveau réalisation, c'est mal joué et ça aurait pu franchement devenir un nanar du cinéma à tellement de reprises (une peluche qui pousse des cris, un gremlins sage qui parle à l'envers, un méchant asthmatique...) seulement c'est SW donc c'est un univers qui déchire mais faut pas non plus faire des films ce qu'ils ne seront jamais.

Quand je vois SW et que je vois le SDA je vois deux trilogies dont la plus récente est 100x supérieur à TOUS les niveaux.

SW ça reste culte, il y a des éléments qui déchirent etc...mais sur pleins de points, c'est faible. A part l'Empire, le reste ça se regarde, c'est sympa mais c'est parfois lent, chiant et pas inspiré sur la forme à part bien sur les SFX et les séquences spatiales et/ou les duels.

Et justement, du peu que j'ai vu de The Force Awakens ça a l'air d'enculer profondément la trilogie sur le plan technique. Après, l'histoire, faut arrêter les délires : SW ça reste ultra basique, "presque" manichéen et ce n'est qu'une multitude d'inspirations mythologiques et geeks du début du 20ème siècle. Star Wars, c'est UN film et UN univers et DES thèmatiques qui n'ont rien de nouvelles (de l'aveu même de Lucas). C'est du space opera bien branlé avec une grande musique. SW c'est aussi une grosse grossssseeeee part de nostalgie.

[Mark Chopper]

Star Wars, c'est un univers très riche qui fonctionne grâce à son scénario à la Joseph Campbell.

On ne peut pas lui enlever ça. Les influences sont nombreuses, mais un peu comme Matrix 22 ans plus tard : le tout est parfaitement digéré au point de ressembler à du jamais vu.

Mais j'estime que la saga de Lucas, comme il le dit lui-même fonctionne mieux, quand on est jeune. Rien à voir avec la nostalgie, simplement le côté manichéen est trop poussé pour être pleinement apprécié si on le découvre à l'âge adulte.