[Pabelbaba] Mes Critiques en 2015

[pabelbaba]

Inside Man de Spike Lee - 2006

Mon ressenti face à ce film est un peu biaisé puisque j'avais maté un bout de la fin lors de son passage sur Canal+ il y a pas mal d'années. Du bon gros auto-spoil bien dégueulasse, qui révélait le principal rebondissement du film.

Malgré cela, j'ai pris du plaisir à voir le film intégralement parce qu'il ne repose pas uniquement sur son dénouement. Spike Lee a dans les mains un scénario dont la trame est un joli bijou de crime parfait. Pour cela, on a une énorme ellipse sur la préparation du coup, ce qui n'est pas plus mal, on élague comme ça 30 minutes qui n'auraient pas servi à grand chose. On se concentre donc à fond sur l'exécution du plan et le portrait du flic en charge de la situation, incarné par Denzel Washington.

Ce portrait est d'ailleurs très sympa, dans la lignée des flics grande gueule et loser à la fois, qui rappellent un peu Popeye et Richard Chance, en moins burné. C'est une des forces du film, mais aussi une de ses faiblesses, car on délaisse complètement les braqueurs. Leurs tempéraments, leurs motivations, leurs liens, quasiment aucune info ne filtre, c'est le revers de médaille d'avoir fait une croix sur la présentation du coup.

Mais Spike Lee ne fait pas que mettre en scène un scénario bien écrit, il le fait avec beaucoup d'énergie et d'idées. De nombreux plans sont travaillés et nous font perdre nos repères (la fouille de Jodie Foster est très réussie dans le genre, avec une perspective folle), comme une mise en abyme de ce que ressentent les otages ou les flics. Dans le même genre, les insertions d'interrogatoires à venir étaient aussi une très bonne idée de montage.

Cependant, quelques détails gâchent un peu le bon feeling global du film, comme la storyline autour de Jodie Foster, qui aurait mérité d'avoir de plus grandes embûches à surmonter, et surtout le final avec Denzel s'éternise bien comme il faut.

7/10

[Alegas]

Mad Max : Fury Road de George Miller - 2015

Je me lance dans cette critique sans trop savoir comment l'orienter.

A l'arrivée du générique de fin, j'étais vraiment abasourdi, comme jamais je ne l'avais été auparavant. De ce côté, on ne peut pas dire que le film usurpe son nom, ça bastonne quasiment en non stop du début à la fin. Et si ça ne bastonne pas, les images proposées et la vision donnée de l'humanité font froid dans le dos. Le résultat est donc plutôt éprouvant.

Est-ce que cela suffit pour en faire un faire un bon film? D'un côté oui, puisqu'on est face à une expérience de cinéma assez unique avec une course poursuite complètement déglingo d'une heure quarante, où se succèdent des cascades, des crashs, des morts et des acrobaties plus fous les uns que les autres. Ce, sans que la redite ne se fasse sentir, si ce n'est dans ce fameux demi-tour, qui ne m'a pas gêné et que le scénario explique sans mal.

Cependant, à quelques idées près (notamment les hommes suspendus à des perches géantes avec des contre-poids), la course-poursuite est bien moins ingénieuse que celle quasi-parfaite du deuxième volet. Il n'est pas forcément judicieux de les comparer compte-tenu de leurs durées respectives. Néanmoins, on constate que celle de Fury Road, malgré un nombre très élevé de véhicules, est plus linéaire, joue moins sur les différents plans et propose des mises à morts plus classiques. Sans compter que le montage est bien moins réussi, avec des scènes parfois brouillonnes, où l'on ne sait pas qui fait quoi.

En plus, on pardonne moins les fautes de goûts dans cet opus. Et il y en a pas mal. Que ce soit métalman avec sa guitare, certaines scènes inutiles et gâchées par des FX super moches (Hardy qui se retrouve dans le vide au début ou Immortan Joe en gros plan avec un ventilateur dans la gueule), ou certains moments dans les marais où l'on se croirait dans Sin City.

A tout cela, il faut encore ajouter un cast pas foufou. Hardy je l'aime bien, il impose de la puissance au début, mais ensuite il ne propose plus rien, si ce n'est un regard perdu et une barbe trop bien taillée pour être honnête. Gibson avait apporté un équilibre à ce perso, un juste milieu entre le rien à foutre et l'humanité, où l'on ne sait pas trop si sa volonté de survivre est due à de simples réflexes ou à sa croyance qu'il peut il y avoir un peu d'espoir. A côté de lui, Charlize Theron en mode badass, gaulée façon Ripley manchotte, ne m'a fait ni chaud ni froid.

Finalement, le bilan est super mitigé, d'autant plus que les plans FX moches m'ont paru assez nombreux.

6/10

[Hannibal]

Metalman, best perso ever

[Alegas]

Ouais je vois pas trop en quoi c'est une faute de goût, dans ce cas le mec en combi cuir SM dans le 2 en est une aussi.

[Mark Chopper]

T'es fou Pabel

C'est le film du siècle, par le mastermind George Miller !!!

[pabelbaba]

Alegas => C'en est une aussi. C'est d'ailleurs un des rares points négatifs que je relève dans le 2.

Ce que je trouve dommage c'est que l'idée est bonne, surtout associée aux tambours, mais la façon dont il est montré est grotesque et à mille lieus du reste de l'équipe qui doit se protéger pour combattre et lui se montre comme s'il était juste là pour crever.

[Alegas]

Tu cherches trop de cohérences dans un univers fucked-up à mon sens.

[pabelbaba]

Enfin c'est pas du Gilliam, il y a une logique simple.

[Jed_Trigado]

Ce que je trouve dommage c'est que l'idée est bonne, surtout associée aux tambours, mais la façon dont il est montré est grotesque et à mille lieus du reste de l'équipe qui doit se protéger pour combattre et lui se montre comme s'il était juste là pour crever.

Ben c'est surtout le gars là pour motiver les troupes en fait, comme les joueurs de clairon et de tambour dans les films de guerre.

[pabelbaba]

Toutafé. Mais ce n'est pas son principe que je n'aime pas, mais l façon dont il est présenté, en première ligne avec ses bretelles élastiques, c'est juste moche et il fait une cible parfaite.

[pabelbaba]

Les Associés aka Once a Thief de John Woo - 1991

Tant qu'on n'a vu que les polars de John Woo, il n'est pas facile d'appréhender ce machin. Cela valait donc le coup de reglisser la galette dans le lecteur après avoir vu certaines de ses comédies pré Syndicat du Crime.

Et du coup, ça passe beaucoup mieux! Car entre Une Balle dans la Tête et A Toute Epreuve, il nous propose un OVNI typiquement HK, mélangeant heist-movie et comédie romantique. Il va sans dire que c'est un joyeux foutoir, avec une bonne moitié du film tournée entre Paris et Nice (on nous fait croire que c'est Cannes, mébon... ) où nos trois persos principaux volent des tableaux en mode Arsène Lupin rencontrant les pieds nickelés après un détour par la nouvelle vague (clins d’œil mignonnets à Jules et Jim et Bande à Part). Cette partie est finalement gentillette, ça ne cabotine pas trop, Cherie Chung est mignonne et Woo s'amuse à fracasser des CX Break. Rien n'est très convaincant, les casses sont trop easy, les gunfights pas dignes du réalisateur et la romance ambigüe pas vraiment folichonne.

Le retour à HK est problématique, avec un sérieux coup de mou, qui tue gentiment le rythme déjà pas super échevelé. Et puis arrive ce final absolument déglingo. Un truc venu de nulle part, ou que l'on aurait plutôt vu chez des spécialistes du nawak local comme Lam Nai Choi ou Wong Jing, mêlant gunfight de frappé avec des éléments débilos comme un lanceur de cartes létales, un combat à coups de canne à pêche ou de la vodka enflammée. Avec le talent de Woo en plus, ça donne une séquence vraiment réussie au bodycount élevé.

Mais le film ne finit pas pour autant sur ce point d'orgue, puisqu'on quitte notre trio sur une scène qui dépasse encore les bornes avec un Chow Yun Fat en feu qui rappelle les meilleurs moments de Diary of a Big Man.

6,5/10

[Jed_Trigado]

J'adore le clin d’œil a Dr Slump dans ce film, le truc qui vient de nulle part.

[Mark Chopper]

J'ai tenté de le revoir le mois dernier, pas réussi à aller au bout

[pabelbaba]

J'avoue m'être surpris à ne pas m'endormir devant.

[Mark Chopper]

Et puisqu'on parlait hier de la France vu par des cinéastes étrangers, faut avouer que le début est comique