400 days
de Matt Osterman (2015)----------
1/10
---------- Parfois, certains films à petit budget surprennent leur monde et surpassent les grosses productions via un savoir-faire efficace. Par exemple, l'année dernière, The Signal (dont le poster a largement inspiré celui de 400 days) parvenait ainsi à convaincre malgré un budget dérisoire grâce à un visuel léché et une atmosphère prenante. 400 days ne fait pas parti de ces films là.
L'idée de base avait pourtant de quoi faire envie, avec un groupe de 4 astronautes qui se retrouvent confinés sous-terre pour une expérience de 400 jours afin de préparer un futur voyage sur Mars. Rapidement, l'équipe perd le contact avec leur superviseur et dès lors, tous les clichés sont déballés de manière bien grossière : paranoïa, hallucinations, tensions entre les personnages. Le spectateur se retrouve alors vite dans le même état d'esprit que les personnages; il a hâte que tout cela se termine.
Handicapé par un scénario sans surprise qui se veut même plus fin qu'il ne l'est, Osterman se contente de faire du fonctionnel; ce qui est problématique quand le film n'alterne que deux décors. Opprimé par le blanc du vaisseau dans la première partie du film, le spectateur se retrouve vite perdu dans l'obscurité de la deuxième partie. On ne peut qu'être déçus de ce manque d'inspiration tant il pénalise le film qui n'avait vraiment pas besoin de ça pour être ennuyeux.
Car ce n'est pas le manque d'originalité qui fait mal au film mais bien son traitement bancal. Lorsque le film tente la psychologie, il se vautre en montrant ses personnages avoir des visions grossières sont pour autant questionner ces dernières, et lorsqu'il tente l'horreur, il se contente de faire du jump scare.
Perdu dans tout cela, le casting ne fait pas de miracles malgré un capital sympathie que l'on pourrait avoir pour le trio TV Brandon Routh/Caity Lotz/Tom Cavanagh; Un acteur se démarque néanmoins du lot mais en mal, en la personne de Dane Cook qui est aussi mauvais que d'habitude.
Enfin, le film se termine par une non-conclusion sensée donner le choix au spectateur d'en déduire ce qu'il en veut. Personnellement, j'en ai déduis que j'ai perdu 1h30 devant mon écran.