Modérateur: Dunandan
Film: A snake of june Note: 10/10 Auteur: angel.heart |
Film: A snake of june Note: 7,5/10 Auteur: Dunandan |
Film: A snake of june Note: 8/10 Auteur: osorojo |
Mark Chopper a écrit:Fires on the Plain, de Shinya Tsukamoto (2014)
L'histoire : Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, une poignée de soldats japonais tentent de survivre sur une île des Philippines malgré la résistance de la population locale, les attaques des américains, la maladie et le manque de nourriture...
Marqué dans sa jeunesse par la lecture du roman Feux dans la plaine de Shôhei Ôoka, Shinya Tsukamoto ambitionne très tôt dans sa carrière, peu de temps après le tournage du premier Tetsuo, de pouvoir l'adapter au cinéma avec un budget assez important... Mais les années passent et les producteurs ne cessent de se montrer frileux. Pire encore : l'orientation politique du Japon ces dernières années, qui semble oublier les blessures du passé, rend finalement impossible la mise en chantier d'un tel film antimilitariste. Tsukamoto comprend alors qu'il doit, comme il l'a presque toujours fait, tourner dans l'indépendance la plus totale. Il va donc s'occuper seul, ou presque, de la production, de l'écriture, de la mise en scène, de la photographie, sans oublier d'interpréter le rôle principal. Loin de la baisse de forme (euphémisme) qui gangrenait son cinéma depuis Tetsuo : The Bullet Man, on le sent ici passionné par son sujet et investi d'une mission... Il montre la guerre dans ce qu'elle a de plus abject, les chairs meurtries (le film flirte plus d'une fois avec le gore) et la difficulté pour l'homme de conserver sa santé mentale une fois parachuté dans une lutte pour la survie (la tentation du cannibalisme). On retrouve ici la capacité de Tsukamoto à transcender un maigre budget par sa mise en scène (voir la séquence de l'assaut américain, qui ne montre jamais l'ennemi, tournée avec trois fois rien mais tétanisante), son utilisation des effets sonores (les corps ne souffrent jamais en silence) et sa collaboration avec Chû Ishikawa, son compositeur attitré, qui livre une fois de plus une bande-originale fascinante... On regrettera une photographie assez laide lors des scènes de jour et un abus de shaky cam en début de métrage, mais Fires on the Plain s'impose comme un film éprouvant et salutaire, tel un descendant fauché de Sous les drapeaux, l'enfer de Kinji Fukasaku.Note : 7,5/10
La seule différence se situe lors du final, absent du film de 1959, que j'ai trouvé interessant mais peut-être trop démonstratif a mon goût, ce qui fait que je préfère d'une courte tête le film d'Ichikawa.
Mark Chopper a écrit:Tu as maté l'interview de Sévéon ? Je l'ai trouvée intéressante (il a lu le roman et vu les deux versions cinéma).
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