Snow falling on cedars (La neige tombait sur les cèdres) de Scott Hicks
(1999)
(1999)
Assez moyen ce film en comparaison des attentes que l'on peut avoir à son sujet. D'une part, Hicks, malgré sa filmographie discutable (et dire que je m'étais tapé à l'époque son truc avec Zeta-Jones pour une nana) est quand même quelqu'un qui, formellement parlant, peut envoyer du lourd, le casting est plutôt classe (Hawke, Jenkis, Von Sydow ou Cromwell) et surtout le contexte historique est tellement rare sur les écrans (le Japon d'après-guerre) que cela pouvait vraiment donner au minimum un bon petit film. Malheureusement, Hicks, malgré son œil de talent, est loin d'être un réalisateur qui use de subtilité. Autour d'une histoire de meurtre qui se résoudra dans un procès, il tisse alors une histoire d'amour ayant eu lieue durant la guerre entre un garçon américain et une jeune japonaise qui, forcément, vont se retrouver séparés. Sur le papier, rien de méchant, c'est même plutôt prometteur, sauf que Hicks est toujours à la ramasse dans le traitement de son récit. Soit il n'en fait pas assez et donne lieu à des séquences classiques qui manquent d'ampleur (le procès) soit il en fait des caisses sur des séquences qui mériteraient justement un traitement intimiste. Une séquence, souvent appréciée, est l'image même de ce défaut : à la lecture d'une lettre de séparation, on peut donc voir Hawke découvrir l'horreur de la guerre et finir blessé. Hicks, dans toute sa subtilité, filme la scène entièrement au ralenti, et demande à James Newton Howard de faire la musique la plus épique possible. Un mélange qui ne fonctionne pas du tout et qui, malgré la beauté des images, rend l'ensemble plutôt ridicule par moment. C'est bête car, encore une fois, le film avait un joli potentiel, mais Hicks devrait savoir qu'il ne suffit pas de livrer de belles images pour faire forcément un beau film.
5/10