[Dunandan] Mes critiques en 2015

[Jimmy Two Times]

[Dunandan]

Je ne m'en étais même pas rendu compte...

(C'est compréhensible au moins ? )

(Ouais bon ok j'ai raccourci ma phrase ^^)

[Dunandan]

Le Château de Cagliostro, Hayao Miyazaki (1979)

Ce premier long-métrage de Miyazaki remplit ses promesses, pouvant tout à la fois être apprécié par ses fans comme oeuvre de jeunesse, si on peut dire, mais aussi par les autres, puisque ses thématiques connues de tous sont mises en sourdine en prenant la forme d'un caper-movie à la Arsène Lupin qui se veut tout d'abord divertissant, incarné par un cambrioleur espiègle et romantique, Lupin, qui a plus d'un tour dans son sac. S'il y a une parenté à trouver entre ce film et ceux à suivre, mise à part l'identité visuelle de l'héroïne qui préfigure déjà celle de Nausicaa, c'est bien dans la façon dont le personnage principal utilise avec ingéniosité son équipement, voitures comme grappins, lui permettant bien souvent de défier les lois de la gravité.

Certes, le déroulement de l'intrigue est peu surprenant en soi avec un héros au grand coeur qui préfère délaisser sa quête d'or pour sauver à la place une jeune innocente, mais l'exécution est tout à fait sympathique, ponctuée par une série quasi non interrompue de course-poursuites et une bande-son à dominance jazzie qui change des partitions mélancoliques de Joe Hisaishi. A cela s'ajoute une galerie de personnages charismatiques et hauts en couleurs (dont certains sont malheureusement sous-développés) qui s'accomplissent avant tout dans l'action, dont les alliances formées en chemin ne servent qu'à dynamiser l'ensemble. Bref, un animé loin d'être indispensable, mais rafraîchissant, rythmé, et bien réalisé, s'adressant à un large public avant tout amateur de films d'aventures rocambolesques, mais aussi au fan curieux de voir un Miyazaki un peu différent des autres.

Note : 7.5/10

[Dunandan]

I Origins, Mike Cahill (2014)

I Origins fait parti de ce genre de films dont il vaut mieux tout ignorer, l'élément de surprise étant primordial pour l'apprécier à sa juste mesure. A mi-chemin entre drame, romance, et science-fiction, il emprunte un thème d'inspiration platonicienne fort intéressant à suivre qui met notre raison et nos croyances face à face, interroge nos origines, notre destinée, les connections inter-humaines, le tout étant sobrement traité mais sans verser dans la sur-explication ni oublier l'émotion en chemin.

Bien que l'écriture des personnages soit parfois limite (je pense notamment à la façon dont le scientifique passe aussi aisément d'une femme à l'autre, et la façon dont celle-ci aide son conjoint à réaliser sa quête en connaissant les implications pour elle-même), voire fonctionnelle (un scientifique, une spirituelle, et une entre les deux, un peu facile tout ça), ils parviennent tout de même à nous toucher et à nous interpeller. Et si cette intrigue a des prémisses à la Marc Lévy, on finit par la suivre avec intérêt (le montage, très smooth et organique, aide en ce sens) sans savoir exactement où elle va déboucher. Et en dépit des différentes pistes développées, elle a suffisamment de liant pour accrocher, avec un final tout en émotion (Thom Yorke dans la soundtrack, ça le fait bien).

En bref, une belle petite surprise que voilà. Avec un minimum de moyens, ce projet artistique est assez original et fédérateur pour plaire à un large public, se révélant à la fois un film d'auteur et une ballade sentimentale douce-amère trouvant le juste équilibre entre les deux.

Note : 7/10

[Dunandan]

Tiger on the Beat, Liu Chia-liang (1988)

Réalisé dans le sillon du classique A better Tomorrow, j'étais dans de bonnes prédispositions pour apprécier ce film de Lui Chia-Liang, auteur entre autres de l'excellente trilogie 36ème chambre de Shaolin. Ce qui fait sa petite touche personnelle, c'est sa manière de débuter par un ton très léger (entre le quiproquo amoureux et la leçon diététique de Chow Yun Fat, ce dernier révèle une palette qu'on n'a pas forcément l'habitude de voir et que j'ai trouvée vraiment jouissive) pour ensuite affirmer de plus en plus son côté buddy-movie/polar hard-boiled.

Concernant l'intrigue, celle-ci fait dans le recyclage avec son trafic de drogues sous-jacent et son lot de vilaines gueules, mais l'action est tellement généreuse par moments qu'on finit par excuser ses petits coups de mou, dominée par un acteur ressemblant étrangement à Jackie Chan (ah ces chinois, se ressemblent tous...) et assurant à la castagne. L'ensemble accuse l'époque de tournage avec ses looks au rabais mais contient par ailleurs de beaux morceaux de bravoure, je pense surtout à ce final où on assiste à un mano à mano de trançonneuses, et deux nouvelles façons d'utiliser un fusil à pompe made in CYF. La classe.

Bref, un bon petit cocktail d'humour et d'action qui livre globalement la marchandise, dont le côté classique de l'intrigue est relevée par ses brusques ruptures de ton, un Chow Yun Fat très en forme, et surtout son final démentiel.

Note : 7/10

[pabelbaba]

Il est bien fun celui-là. Sa fausse suite aussi d'ailleurs. Du ciné HK sans prise de tête ni temps mort.

[Dunandan]

Ouais il passe tout seul celui là. L'explication de CYF lorsqu'il avale d'un trait une douzaine d'oeufs

[Jack Spret]

Un hommage à Luke la main froide ?

[Dunandan]

Deux films que je revois légèrement à la baisse :

- Mad Max : Fury Road : 8 => 7/10
On va sûrement me dire que blablabla c'est normal de ne pas avoir d'empathie pour Mad Max, mais n'empêche que le manque d'accroche émotionnelle me gêne, sans oublier un script quand même bien restreint en dépit de toutes les allusions plus ou moins subtiles à l'histoire/aux personnages mais néanmoins peu développées, du style le groupe sanguin universel de Mad Max qui ne sert pas à grand chose au final ^^ (surtout que depuis Happy Feet 1 et 2, je sais très bien que George Miller est capable d'allier mouvements de caméra spectaculaires ET fond brillant).

- Django unchained : 9 => 8/10
Depuis Kill Bill 2, je trouve que Tarantino gère moins bien le rythme de ses films, et cette seconde heure en quasi huis-clos avec Di Caprio, je l'ai malheureusement sentie passer.

[Mark Chopper]

Je pense qu'il ne faut pas revoir les films trop tôt...

[Dunandan]

Je trouve plutôt que ces deuxièmes visionnages valident et affinent l'expérience que j'en avais eu (ces défauts que je souligne, je les avais déjà mentionnés auparavant). Et puis Mad Max je ne l'avais vu qu'en Vo, j'avais raté quelques trucs, et Django ça faisait déjà deux ans...

[osorojo]

Django j'ose pas le revoir parce que je sais que ma note va prendre cher dans sa tronche vu que l'expérience en salle avait carrément exacerbé le plaisir que j'avais ressenti

Pour Mad max, blury daube, j'pense que si je le revois, j'vais me faire chier comme jamais

[Scalp]

Mad Max je me suis fait chier au ciné, jamais je le revois.

[Jed_Trigado]

Django, ça se revoit pas.

[Scalp]

Si.