Mark Chopper a écrit:Si, mais ça fonctionne mieux si tu construis ton argumentation par écrit. Dans la tête, ça reste très abstrait, sensoriel... A l'écrit, tu rationalises.
Ok, donc je corrige:
helldude a écrit:Bah on peut pas réfléchir à un film dans sa tête ?
Concernant ton post, c'est tout à fait juste, et je suis bien placé pour le reconnaître. Mais c'était pas trop l'objet de ma réflexion. Ma réflexion à moi est que pour un film, ou une oeuvre en général quel que soit son support, il n'est pas nécessaire de rationaliser. Pour un film, je fonctionne au feeling. Ca ne m'empêche pas d'apprécier et de porter mon jugement sur la qualité de l'écriture, de la mise en scène, du montage etc... Mais je n'ai pas besoin de faire rentrer ça dans le moule de ce que je suis censé aimer. C'est peut être l'approche inverse de certains d'entre vous qui donne naissance à des aigris ?
D'ailleurs, tu as vu très juste quand tu parles d'abstrait, de sensoriel, parce-que c'est exactement ce que moi je recherche.
Je n'ai pas besoin d'argumenter, parce-que je veux partager à un certain niveau maispas au delà. Si je veux argumenter, construire cette argumentation, et convaincre, je le fais au boulot. Mais ça je le fais justement toute la journée. Si maintenant, j'applique ma méthode de travail et d'écriture à des critiques ciné, alors ça signifierait que je ferais plus rien d'autre de ma vie que de tenter de convaincre mon interlocuteur. Et ça j'ai pas envie, sinon au final je ne ferais plus la part des choses. *
Alors peut être que j'aborde plus le ciné comme un loisir que comme une passion à laquelle je veux me dévouer corps et âmes ? Je ne sais pas, c'est pas comme ça que je le vis, et pourtant ma passion je la vis très bien (ouais on dirait comme ça que je poste qu'en HS alors que je regarde en fait au moins un film par jour... voire deux ou trois les jours de repos).
Quoiqu'il en soit, accordons nous sur une autre chose: tu as tout à fait raison sur ta façon d'aborder la question, je ne te contredis pas... je t'expose simplement comment moi je le vis. Et j'ose croire que je ne suis pas le seul. Dans le cas contraire, je me pose les mauvaises questions.
* ce qui ne m'empêche pas parfois d'être frustré quand j'ai envie de débattre et que pour rester cohérent avec ma ligne de pensée, je me prive d'une intervention qui pourrait peut être être jugée plus ou moins pertinente. Aie, là on touche à autre chose, la crainte de la critique qui ne serait pas appréciée ou pas à la hauteur des autres, mais c'est un autre débat déjà abordé ici...