[oso] Ma prose malade en 2015

Modérateur: Dunandan

Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar pabelbaba » Mar 20 Oct 2015, 19:13

On s'en fout, elle est cool ta critique! :super:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar osorojo » Mar 20 Oct 2015, 21:37

Merci pabel :chinese:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar pabelbaba » Mar 20 Oct 2015, 22:44

Deux grands acteurs pour un superbe duo, je kiffe un max! :D
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Crabe-Tambour (Le) - 5,5/10

Messagepar osorojo » Ven 23 Oct 2015, 15:45

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•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
LE CRABE-TAMBOUR

Pierre Schoendoerffer | 1977 | 5.5/10
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En sa belle manière à mettre en scène l’homme et ses convictions profondes, à travers différents officiers de la marine de fort tempérament, Le crabe tambour est un film intéressant. Porté par un casting 5 étoiles, il empile les unes à la suite des autres les confrontations entre certaines grandes gueules du cinéma français des années 70, Jean Rochefort et Claude Rich en étant des représentants de grande classe.

Mais si sur le papier, cette association de talent au service d’un récit fait d’aventure et de charisme endiablé a tout pour passionner, il s’avère bien rapidement qu’il faut adhérer à 100% à l’admiration que porte Pierre Schoendoerffer pour les hommes d’honneur qu’il met en scène, ainsi que pour leur vie courageuse de nomade intrépide, pour apprécier le voyage. En effet, si l’aventure maritime ne vous passionne pas outre mesure, que la vie militaire et le caractère inflexible des officiers qui la rendent possible ne vous parlent pas plus que ça, il y a fort à parier que, comme moi, vous trouverez le temps un peu long.

A mon sens, le personnage central du film, le crabe-tambour du titre, homme intrépide, sans peur et sans reproche, est tout simplement un peu trop vaporeux. Il manque de consistance pour réellement exister, pour atteindre cette aura que tente de lui dessiner Pierre Schoendoerffer sans jamais y parvenir. Il faut plus qu’un chat noir amorphe et une volonté féroce pour construire un personnage marquant. Les flashbacks qui sont censés lui donner de l’épaisseur se résument à des histoires de feu de camp trop légères pour réellement le caractériser.

Du coup, lorsque l’heure des retrouvailles se solde par un bref échange qui marque la fin du film, l’émotion n’y est pas, preuve qu’il a manqué quelque chose aux deux —très belles, la plupart du temps— heures contemplatives qui ont précédé. Peut être un peu plus de temps à l’écran du dit crabe-tambour aurait pu lui donner l’ampleur suffisante pour qu’il ne soit pas uniquement réduit à une légende lointaine alors que c’est sa voix qui marque la fin des hostilités.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar pabelbaba » Ven 23 Oct 2015, 19:18

Ouch... Un de mes films préférés dézingué une seconde fois.

En fait, c'est le portrait de Rochefort que j'aime le plus dans ce film, celui de Perrin, même s'il est présenté comme principal, m'apparaît comme accessoire.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar osorojo » Ven 23 Oct 2015, 21:34

Je sais que tu l'aimes bien, et je suis d'accord, le personnage le plus intéressant, et le plus important, c'est celui de Jean-Rochefort. Mais son traitement ne suffit pas à éponger les longueurs du film, ni à réellement prendre le dessus sur le crabe-tambour, qui nourrit chaque flashback, chaque changement de point de vue ;) Du coup, et c'est ce que je tentais d'écrire, je trouve que le film est déséquilibré, pas un personnage finalement ne prend l'ascendant et on finit par s'ennuyer gentiment, en tout cas, ce fut mon cas.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar pabelbaba » Ven 23 Oct 2015, 22:05

En plus des persos, c'est une partie de l'histoire de la France, d'un passé foutu en l'air, d'une quête inutile qui sied bien à des militaires passés par tous les états.

Et puis un film français avec du Led Zep dedans, c'est pas fréquent.

Et puis la furtive présence d'Aurore Clément.

Et puis les anecdotes de Dufilot

Et puis le clin d'oeil à la 317ème Section.

Et puis...
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar osorojo » Sam 24 Oct 2015, 00:52

Tu ne me convaincras pas sur celui là ^^

Perrin, je l'ai trouvé autrement plus fort dans la 317e section, j'ai pas fait de critique sur celui là, mais je l'ai beaucoup aimé.

Edit : en fait, si j'en ai fait une critique, je l'avais juste mise sur senscritique, je la rajoute ici du coup, ça atténuera en partie ta peine :mrgreen:
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317ème section (La) - 8,5/10

Messagepar osorojo » Sam 24 Oct 2015, 00:59

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•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
LA 317EME SECTION

Pierre Schoendoerffer | 1965 | 8.5/10
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••


Son âpreté suffocante, son désespoir chronique et sa tristesse infinie, La 317ème section les puise essentiellement dans la quête constante de réalisme menée d’une main de fer par Pierre Schoendoerffer, chef d’orchestre exigeant d’un tournage de caserne pendant près d’un mois pour pouvoir la côtoyer. Lui qui avait vécu la guerre d’Indochine est parvenu à la retranscrire dans une histoire terrifiante en tirant à la fois parti de l’exercice documentaire, pour donner à ses images la puissance d’une immersion sans concession, et de l’œuvre de fiction pour dépeindre des personnages qui véhiculent ses convictions les plus profondes quand il ne joue pas avec la lumière pour puiser le meilleur d’une jungle inhospitalière et son potentiel visuel.

Car s’ils sont envahis d’une absolue détresse, les noirs et blancs que compose Pierre Schoendoerffer dans la 317ème section sont surtout d’une puissance formelle à toute épreuve. Leur force graphique s’exprime férocement dès qu’il s’agit de retranscrire le côté opprimant d’une végétation vietnamienne rendue dense et inquiétante par une météo difficile. Chaleur, humidité, moustiques, eau croupie se mêlent à la fête : entre deux batailles meurtrières, il est bien difficile de récupérer ses forces pour des soldats au bout du rouleau qui tentent toutefois de garder la tête haute en rigolant aux blagues que font les plus costauds d’entre eux. A l’image d’un Bruno Cremer impérial qui garde la tête froide en toute circonstance, la guerre est un contexte fait de pragmatisme qui ne laisse aucune place aux faux espoirs, aucun répit pour une quelconque célébration. Alors quand l’illusion d’une guerre juste s’ancre dans les pensées d’un jeune commandant idéaliste, le retour à la réalité est d’une violence inouïe.

En ce sens, la 317eme section est un film de guerre à part. Évitant, en toute circonstance, l’appel du spectaculaire, ses images sont la plus pure illustration de l’horreur qui les motive. C’est dans cette logique très dure que Pierre Schoendoerffer conclut son film, sans espoir ni accalmie, au contraire, puisqu’il choisit de baisser le rideau après avoir illustré la cuvette morbide de Dien Bien Phu, en laissant le soin à la voix off clinique qui avait déjà exposé férocement le contexte, d’énoncer le mot de la fin, éradiquant dans le même temps le seul élément de l’histoire potentiellement porteur d’espoir.
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar pabelbaba » Sam 24 Oct 2015, 08:49

Ouais, ça va... :mrgreen:

En revanche, je pensais avoir fait une critique...??? :?:
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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar osorojo » Sam 24 Oct 2015, 09:48

pabelbaba a écrit:Ouais, ça va... :mrgreen:


:lol:

pabelbaba a écrit:En revanche, je pensais avoir fait une critique...??? :?:


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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

Messagepar pabelbaba » Sam 24 Oct 2015, 13:57

:eheh:
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Français (Un) - 3/10

Messagepar osorojo » Sam 24 Oct 2015, 22:39

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•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
UN FRANÇAIS

Diastème | 2015 | 3/10
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••


NB. Ce qui suit n'est pas vraiment un avis, plus un billet d'humeur. J'y spoile méchamment l'intrigue (si intrigue il y a...). Du coup, si vous n'avez pas vu le film et que vous voulez lui laisser une chance (Malheureux !), mieux vaut revenir ici plus tard... pour éventuellement m'insulter si vous avez apprécié ce voyage monocorde en terre connue, héhéhé.

---

Marko, c’est un salopard de skinhead qui aime passer ses samedis soirs à tabasser les tronches qui lui reviennent pas; noirs, arabes ou supposées homo de préférence. Mais Marko rencontre un gentil pharmacien, qui lui fait comprendre que le monde n’est pas complètement binaire. Alors Marko commence à mettre de l’eau dans son vin (enfin sa maman …), prend sa femme raciste sous le bras pour l’emmener boire des ty punch en Guadeloupe. L’idée du siècle, y a pas à dire, depuis qu’il est devenu gentil, il aligne facilement ses neurones ce p'tit gars. Ni une, ni deux, gamine ou pas, v’là sa femelle (si si, c’est comme ça qu’on appelle sa copine quand on a pas de cheveux à priori) qui s’tire. Marko encaisse le coup et la laisse lui cracher au visage. Il est comme ça maintenant... avant il cassait des gencives pour rigoler, maintenant il se laisse marcher dessus, c’est Gandhi le mec.

Alors quand il retrouve ses anciens compagnons de raid vengeur, qu’il se fait insulter copieusement, lui le traitre à la patrie, il ne manque pas de s’excuser gentiment en demandant à ses opposants de partir embêter d’autres honnêtes gens, lui, il a assez donné. Et puis, faut le comprendre, son meilleur pote est à l’hosto en train de mourir, sa mère calanche aussi dans son coin et il se retrouve chez lui avec comme remontant une soupe préparée par ses soins.

Moralité, il aurait ptet mieux fait de continuer à se raser la caboche le mec… Sa femme serait restée, il aurait pu élever sa fille, faire un peu de politique et boire du champagne au lieu de peler des oignons tout seul dans sa petite cuisine. Curieux comme message non ?

Drôle de bobine ce français qui se veut dénonciateur, provocateur, humaniste, philosophe mais ne parvient qu’à aligner des séquences en mode confession intime qui ne font jamais corps. Quel est donc finalement le but de tout cet air remué ? Je cherche encore … tout y est pauvre : mise en scène, écriture, métaphores pompeuses, dénouement. A sauver tout de même, la prestation de Paul Hamy ainsi que les 20 premières minutes qui ont de la gueule...
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Deathgasm - 6,5/10

Messagepar osorojo » Dim 25 Oct 2015, 17:16

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DEATHGASM

Jason Lei Howden | - | 6.5/10
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Pour son premier long-métrage, Jason Lei Howden puise allègrement dans toutes ses références et accouche d’un trip cinématographique assez dingue, digne rejeton du cinéma bis indépendant des années 80. La plupart des emprunts sont soigneusement digérés et provoqueront au moins le sourire chez tous les amateurs de bisserie à l’ancienne. On pense forcément à l'Evil Dead de Raimi, au Braindead de Jackson mais aussi à toute la culture trash symbolisée par le studio Troma, de quoi se sustenter dans la bonne humeur d’une bonne grosse de nawak assumé qui file la patate.

Sans céder aux sirènes des années 2010 qui voudraient que Deathgasm s’ancre dans son époque, au moins par l’intermédiaire d’une bande son portée par des gros beats électros, Jason Lei Howden préfère la jouer oldschool et signe un bel hommage aux douces ballades souvent caractérisées comme assourdissantes par les néophytes de l’univers métal, dont je fais assurément partie. Nul doute que les initiés y trouveront à redire, pour ma part j’ai apprécié la petite leçon de vulgarisation pour les nuls ainsi que l’utilisation des gimmicks propres à ce monde haut en couleurs.

Sans être une pépite prodigieuse, Deathgasm est une belle découverte, un premier film inspiré et bourré d’amour : règne dans chaque parcelle de cette aventure sous LSD une atmosphère bon enfant, qu’elle soit véhiculée par des acteurs qui s’amusent — une xéna blonde qui a de beaux atouts à faire valoir et un duo de losers pas piqués des hannetons — ou par le burlesque morbide du contexte qui les place à l’écran : entre amourette de salopard, exécutions salaces ou gaspillage sans vergogne d’un wagon entier de faux-sang, Jason Lei Howden ne fait pas dans l’économie.

Son premier long est blindé de défauts (acteurs limites, quelques effets poussifs pour les principaux), mais il est surtout d’une bonne humeur communicative. Un objet non identifié qui associe avec talent l’imagerie de notre époque aux références d’un cinéma alternatif qui peine désormais à se faire une place sur nos écrans. Plutôt brutal, en somme :)
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Paradis pour tous - 6/10

Messagepar osorojo » Mar 27 Oct 2015, 21:27

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PARADIS POUR TOUS

Alain Jessua | 1982 | 6/10
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Un propos intéressant se cache sous cette farce cynique et gentiment subversive qu’est un Paradis pour tous, à savoir la mise en scène d’une humanité dépourvue de son essence, le sentiment. Sans émotion, l’homme s’apparente à une machine qui ne vit que pour son propre intérêt, le sujet, en plus d’être intéressant, possède un certain potentiel, ce n’est pas pour rien qu’il nourrit depuis bien longtemps toute la littérature de science fiction qui s’intéresse à la problématique des robots. Le film d’Alain Jessua le dit d’ailleurs à demi-mot : « on ne peut en vouloir à une machine ».

Dommage qu’à la puissance thématique qui meut Paradis pour tous ne s’associe jamais le pouvoir d’une mise en scène qui pourrait le transcender. Alain Jessua fait le minimum mais peine souvent à tirer le meilleur de ses personnages, que ce soit par l’image ou sa direction d’acteurs. A part Dewaere qui reste fidèle à lui-même, d’un naturel à toute épreuve, il est difficile de se laisser convaincre par des seconds rôles en roue libre. Fanny Cottençon peine à maintenir la barre lorsqu’elle est censée jouer l’épouse borderline (les disputes avec sa mère sont assez loupées) et Dutronc se contente de se laisser porter sans mettre un coup de rame pour faire avancer le navire.

Cependant, l’originalité de l’entreprise fait que le sourire compense ses évidents défauts. Voir Dewaere en machine à récolter des assurés est plutôt délicieux même s’il est regrettable que le filon soit vite abandonné. Jessua préfère s’attarder sur la liberté sexuelle de sa nouvelle race d’humains pragmatiques plutôt que d’imaginer leur interaction avec leurs semblables pourvus d’un cœur en bon état de marche. C’est dommage parce que c’est probablement cette association qui construit les meilleures séquences du film.

Paradis pour tous est une découverte amusante à faire, qui fait office de divertissement stimulant. Mais il est fort probable que le traitement un peu trop superficiel de son pourtant très riche sujet le réduit à un one shot agréable qui ne méritera sans doute pas que l’on s’y attarde davantage.
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Note: 7/10
Auteur: Olrik

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