[Caducia] Mes critiques en 2015

[caducia]

pas besoin de commenter plus les points positifs selon moi au risque de spoiler, sinon je peux rajouter un paragraphe sur Sean Bean. voilà, voila.

[Alegas]

Pan

Réalisé par Joe Wright Levi Miller (II), Hugh Jackman, Garrett Hedlund Long-métrage USA Genre : fantastique Durée : 01h51min 2015

6/10

Synopsis

Proposant un nouveau regard sur l'origine des personnages légendaires créés par J.M. Barrie, le film s'attache à l'histoire d'un orphelin enlevé au Pays Imaginaire. Là-bas, il vivra une aventure palpitante et bravera maints dangers, tout en découvrant son destin : devenir le héros connu dans le monde entier sous le nom de Peter Pan.

Critique

Un film que l'on n'attendait plus, je pense que les affiches promotionnelles hideuses vont faire fuir pas mal de monde, mais heureusement que le rendu à l'écran est tout de même plus heureux et moins criard, avec un univers un peu fourre tout qui fourmille de détails de plus ou moins mauvais gout, la palme de l'horreur revenant à Barbe Noir (Hugh Jackman) en bad guy mégalo, au look plus qu'improbable et un rôle hyper prévisible interprété de façon ignoble.

Pan est bien entendu un film commercial qui ne reste en rien la légende originelle de Peter Pan où

l'histoire est principalement basée par la rencontre entre Peter et le capitaine crochet et leur amitié naissante

.
Le film s'inspire beaucoup de l'univers de Spielberg avec Hook bien entendu mais aussi les goonies, Indiana Jones avec un capitaine crochet gentil qui ressemble fortement à Indy dans son look, ses attitudes, son caractère, son coté cabotin et son je t'aime moi non plus constant avec l’héroïne. Au demeurant, ce personnage dénaturé parvient à convaincre avec cette personnalité rebelle forte qui vogue sans cesse entre courage et couardise.

Le film reste formaté pour le jeune public, il ne faut donc pas s'attendre à voir un scénario très poussé ou des images choc mais plutôt un univers féerique du style "Voyage au centre de la Terre" ou encore "Avatar" où les différentes peuplades civilisées ou non coexistent où la gravité n'est qu'optionnelle, ce qui permet à Joe Wright de nous livrer quelques séquences originales de bateaux volants à la sankukai qui valent le détour.
Pan est donc un melting pot un peu bordélique qui mixe l'univers des pirates, du cirque, des papous, etc... c'est un peu déstabilisant et parfois pas très heureux au niveau des costumes.
Globalement les effets spéciaux servent bien les images, on notera juste quelques problèmes colorimétriques qui piquent les yeux comme dans "L'Imaginarium du Docteur Parnassus ".

Pan est contrasté pouvant mettre en avant des plans poétiques esthétiquement réussis comme des séquences purement comiques lourdingues pour remplir le quota, mais on notera quand même le personnage de Mouche qui est le fil conducteur de nombreux gags, lourdingue à souhait qui titille notre coté enfantin régressif. En revanche, grosse incompréhension sur quelques hits musicaux choisis (des années 90) de façon peu appropriées et carrément incompréhensibles.

Un film plein de bonne volonté qui hélas ne fait pas du tout dans la finesse à la fois dans le coté comique ou dramatique, et à force de voir le gamin se lamenter sur son sort et répéter les mêmes lignes de dialogue, la lassitude l'emporte sur l'empathie, même si le jeune Levi Miller ne s'en tire pas trop mal. On retiendra une complicité naissante mais avortée entre Pan et Crochet et la volonté des studios de poursuivre leurs aventures, mais est-ce que ça en vaut la peine ?

[Jimmy Two Times]

Le crocodile géant version Marineland

[caducia]

[Jimmy Two Times]

Il va finir aux Oscars ce con!

[caducia]

Il va bouffer DiCaprio tout cru.

[caducia]

Le Dernier chasseur de sorcières

Réalisé par Breck Eisner Vin Diesel, Rose Leslie, Elijah Wood Long-métrage USA Genre : fantastique Durée : 01h47min 2015

3.5/10

Synopsis

Notre monde actuel repose sur un pacte fragile régissant la paix entre humains et sorcières. Ces dernières sont autorisées à vivre secrètement parmi nous tant qu’elles n’ont pas recours à la magie noire. Kaulder, membre de la confrérie de la hache et de la croix qui garantit ce pacte, chasse les sorcières insoumises depuis plus de 800 ans.

Critique

Je n'attendais pas grand chose du film, mais c'est quand même dommage car "le dernier chasseur de sorcières" ne se cantonne pas à suivre les pas des films fantastiques avec quelques tentatives d'originalité. Le script n'est pas si mauvais que ça, avec pas mal d'allers et retours entre le présent, passé et futur en jouant sur les pouvoirs surnaturels des fameuses sorcières.
Le premier tiers du film tient d’ailleurs la route et demeure intriguant, hélas celà prend un mauvais tournant avec une accumulation de maladresses, de séquences répétitives et de facilités.

Esthétiquement, c'est globalement assez laid, on ressent un problème au niveau budgétaire avec un sentiment d'inachevé, des effets spéciaux aux incrustations approximatives et un bestiaire qui manque de mystère avec des maquillages grossiers.
Le héros Kaulder manque clairement de profondeur avec un physique bien bourrin et une volonté de s'adoucir, de se fixer mais Vin Diesel est monolithique n'instillant aucune classe au personnage.

On a droit à un pseudo trauma à la Gladiator, rien de très original. Heureusement que Michael Caine arrive dans ses rares apparitions a apporter un soupçon d'émotion, alors que son alter ego Elijah Wood est en mode touriste qui s'est égaré.

Trop de mauvais gout et de déjà vu, un film qui manque clairement de part d'ombre, de mystère, de subtilité et de sous pour financer la post production.

[Mark Chopper]

Ce look de merde

[caducia]

touche pas à la famille.

[Alegas]

The lobster

Réalisé par Yorgos Lanthimos Colin Farrell, Rachel Weisz, Jessica Barden Long-métrage USA Genre : fantastique Durée : 01h58min 2015

6/10

Synopsis


Dans un futur proche… Toute personne célibataire est arrêtée, transférée à l’Hôtel et a 45 jours pour trouver l’âme soeur. Passé ce délai, elle sera transformée en l'animal de son choix. Pour échapper à ce destin, un homme s'enfuit et rejoint dans les bois un groupe de résistants ; les Solitaires.


Critique

The lobster nous présente un univers contemporain surréaliste qui ne sera pas aisé d'aborder.
C'est une froideur extrême qui englobe les personnages et leur environnement dans un hôtel très polissé où de nombreux visiteurs cohabitent mais où les interactions sont plutôt rares et où les fêtes ressemblent à un supplice de mauvais gout.

Dans cette société "idéale" on souhaite que tout le monde ait accès au bonheur de la famille et des enfants, et donc le célibat est tout simplement interdit. Afin de se débarrasser de tous ces solitaires, on leur donne une dernière chance de se caser avec un séjour dans un hôtel qui est propice à rencontrer d'autres célibataires et fonder un foyer.
Si le célibataire ne parvient pas à entrer dans ce carcan sociétal, il n'est pas digne de l'espèce humaine et sera transformé en animal. Un histoire de fou, mais les différents éléments, l'ambiance, le sérieux des personnages font que le spectateur se laisse aisément embarquer et éprouve forcément de l'empathie pour ces pauvres bougres au destin scellé.

Afin d'arriver à leurs fins, les célibataires sont près à tout ou presque pour se caser, ce qui donne droit à de nombreuses scènes loufoques et décalées. Malgré la cruauté poussée, et l'étrangeté, les protagonistes restent dignes, stoïques et courtois en toutes circonstances, les émotions y sont très rares et les démonstrations d'affection sont presque bannies, tout doit être réalisé au cordeau sans aucun débordement.

The lobster offre donc une succession de parades amoureuses qui sont cruciales pour les habitants qui font preuve d'une forte inventivité pour sauver leur peau. Le film permet d'évoquer le thème du couple et des limites de la sincérité derrière ce concept, de la pression de la société qui trouve la solitude et le refus d'avoir des enfants anormaux qui statuent qu'on a raté sa vie car on est passé à coté de l'amour.
Une société où tout est réglé au cordeau et ritualisé : les repas, aux promenades en passant par la sexualité et où les protagonistes gardent un ton monocorde tels de robots à l'avenir tout tracé.

Malgré le ton froid constant c'est plutôt le comique ou la dramaturgie des situations qui font le point fort du film, même si je trouve que Lanthimos ne va pas assez loin dans le délire, laissant des part d'ombres volontairement pour que le questionnement du spectateur soit encore plus grand.

Intriguant au départ, le film se met à ronronner rapidement et très pesant malgré une fin très énigmatique et puissante. Colin Farrell fait preuve d'audace avec ce film en décalage avec le reste de sa film et casse volontairement son image, belle prestation.
Léo Seydoux excelle dans la non-émotion (comme d'habitude). Rachel Weisz moins pomponnée que d’habitude est touchante.

[Milkshake]

Pour Seydoux qu'est ce qu'elle est rigide, ici ça passe car elle joue une leader sans pitié, donc le role va sur mesure avec sa personalité.

Mais tous les films que j'ai vu avec elle, elle joue toujours pareil avec zero expression c'est chaud pour une nana dont le boulot est faire passer des emotions.

J'espère que dans le bond ils vont appuyé le coté femme fatale froide sinon la pillule va pas passer.

Il faudrait lui donner un rôle de vampire ça serait le rôle de sa vie comme deneuve dans le Tony Scott.

[Mr Jack]

Le film s'inspire beaucoup de l'univers de Spielberg avec Hook bien entendu mais aussi les goonies, Indiana Jones avec un capitaine crochet gentil qui ressemble fortement à Indy (...) il ne faut donc pas s'attendre à voir un scénario très poussé ou des images choc mais plutôt un univers féerique du style "Voyage au centre de la Terre" ou encore "Avatar" où les différentes peuplades civilisées ou non coexistent où la gravité n'est qu'optionnelle (...) Pan est donc un melting pot un peu bordélique qui mixe l'univers des pirates, du cirque, des papous, etc... c'est un peu déstabilisant et parfois pas très heureux au niveau des costumes. Globalement les effets spéciaux servent bien les images, on notera juste quelques problèmes colorimétriques qui piquent les yeux comme dans "L'Imaginarium du Docteur Parnassus ".

Voilà, c'est un peu ça. Wright tente de mixer plein de trucs pour construire un univers visuel riche mais comme il fourre tout et n'importe quoi dans le même panier au final ça rend le tout à la limite du supportable pour les yeux. C'est ni cohérent ni homogène. Tfaçon pour moi l'idée de base est nase, celle de Hook est bien plus brillante : briser le mythe au coeur du conte -Peter Pan ne vieillit pas- et le confronter à ses propres enfants, insuffler du danger à nouveau dans sa vie pour qu'il retrouve sa vraie identité. On dira ce qu'on voudra de ce film, mais rien que sur le papier ça tient plus que ce Pan là (simple prequel sans intérêt).

Et puis un autre vrai mystère de ce film dont j'aimerais avoir la réponse un jour : combien a touché Amanda Seyfried pour ce truc alors qu'on la voit 3 minutes à tout casser ?

[caducia]

Le fils de Saul

Réalisé par László Nemes Géza Röhrig, Levente Molnár, Urs Rechn Long-métrage : Hongrie Genre : drame Durée : 01h47min 2015

3.5/10

Synopsis


Octobre 1944, Auschwitz-Birkenau.
Saul Ausländer est membre du Sonderkommando, ce groupe de prisonniers juifs isolé du reste du camp et forcé d’assister les nazis dans leur plan d’extermination. Il travaille dans l’un des crématoriums quand il découvre le cadavre d’un garçon dans les traits duquel il reconnaît son fils. Alors que le Sonderkommando prépare une révolte, il décide d’accomplir l’impossible : sauver le corps de l’enfant des flammes et lui offrir une véritable sépulture.


Critique

Un film Hongrois qui tente de renouveler le genre des films sur l’holocauste avec une mise en scène originale pour un film historique et le format 1.37. Ainsi "le fils de Saul" utilise des plans en vue subjective et des plans séquences pour se focaliser sur le destin de Saul.
Hélas, pour un script qui porte sur les centres de concentration qui est une histoire de survie qui ne peut pas fonctionner sans mettre en avant les relations humaines à la fois entre compagnons de galère et les bourreaux, cette narration unifocale rend l'histoire étriquée, d'une extrême froideur.
Or, pour mettre encore plus en avant l'horreur des camps, il faut aussi distiller quelques étincelles de bonheur, d'espoir pour que l'émotion soit au rendez-vous. Le gros bémol du film réside dans le choix de l'acteur principal et de sa direction qui déambule ainsi comme un fantôme insensible et qui intériorise tout sentiment.
Saul n'a rien d'un héros, et on a du mal à comprendre ses actions et réactions qui agit en solitaire et en animal sauvage ne pensant qu'à sa gueule et ses intérêts.
Géza Röhrig, l'acteur principal reste impassible tout au long du film, alors qu'humainement c'est impossible. On a donc du mal à comprendre ce choix de direction artistique d'un personnage glacial, fanatique de la religion.

Le format d'image donne un cadre restreint, Saul prenant aussi beaucoup de place à l'écran, les arrières plans sont souvent flous et il ne faut pas venir voir "le fils de Saul" pour les détails de reconstitution historique car la réalisation fait que le minimum syndical suffit et que l'horreur est montrée mais bien souvent suggérée. Les plans serrés et la faible profondeur de champ donne un sentiment d'immersion qui fonctionne mais le destin étrange et aberrant de ce personnage méritait-il un long métrage. Un film à l'opposé de "La Liste de Schindler" qui abordait le destin de tout un peuple alors que le fils de Saul s'attache à détailler une tranche de vie d'un prisonnier à la personnalité ambiguë et peu banale.
Dommage que Géza Röhrig ne nous inspire aucune empathie de part son physique, ses attitudes et ses choix, servi par des dialogues peu inspirés.

[Olrik]

il faut aussi distiller quelques étincelles de bonheur, d'espoir pour que l'émotion soit au rendez-vous.

Moui enfin on parle d'Auschwitz là, pour les lueurs de bonheur ou d'espoir on peut rêver mieux.

Saul n'a rien d'un héros, et on a du mal à comprendre ses actions et réactions qui agit en solitaire et en animal sauvage ne pensant qu'à sa gueule et ses intérêts.

Je n'ai pas vu le film mais ça me paraît bien plus intéressant qu'un Oskar Schindler, modèle du bon Allemand sauveur de Juifs. Intéressant et réaliste, "historique" pour reprendre ton mot. Faut pas s'imaginer que les prisonniers jouaient la carte de l'entraide. Le plus fort survivait, et tant pis s'l fallait blouser ses petits copains. Choisir de montrer ceci me paraît être une démarche honnête.

[Alegas]

Puis bon, les anti-héros au cinéma ça existe.