POINT LIMITE ZÉRO
Vanishing Point - Richard C. Sarafian - 1972
Vanishing Point - Richard C. Sarafian - 1972
L'argument de Vanishing Point est simple : un homme dispose de quelques heures pour convoyer une voiture de Denver à San Francisco. Mais la police se lance à la poursuite de cet homme qui va alors devoir ruser et utiliser ses talents de conducteur pour leur échapper dans une course-poursuite à travers plusieurs états des États-Unis.
Le film se divise en deux grandes parties. La première est constituée d'une gigantesque course-poursuite qui se hisse sans difficulté parmi les scènes les plus impressionnantes du genre, aux côtés de celles concoctées par William Friedkin ou George Miller. La seconde, plus calme, suit notre héros, Kowalski, dans une partie de cache-cache avec les autorités au cœur de l'Amérique profonde. Contemplatif et taiseux, le film de Sarafian parvient pourtant a maintenir constamment son intérêt pour quiconque accepte de se laisser bercer par le rythme très particulier du film, mélange unique et tout en douceur de mélancolie, d'action et d'humour.
Il s'agit avant tout du portrait d'une certaine Amérique. On connaît l'importance de la route (et, de fait, du road movie) dans l'imagerie américaine avec ce mythe de la conquête et l'importance de toujours aller de l'avant, de constamment avancer. Contraint d'abandonner la route pour emprunter des chemins de traverse, Kowalski va se retrouver confronté aux laissés pour compte de l'Amérique des années 70. Mais surtout, Kowalski se confronte aux réminiscences de son propre passé. Autrefois flic intègre ou pilote reconnu, il semble n'appartenir à aucun mouvement, à aucune idéologie. Il rencontre tous ces marginaux sans jamais les juger mais semble surtout hanter par les déceptions qui ont jalonné sa vie. Une forme de mélancolie profonde se lit tout le long sur son visage, comme s'il prenait conscience au fur et à mesure de ses rencontres qu'il n'avait sa place nulle part. Et comment oublier l'un des derniers plans du film où Kowalski, qui a repris la route (et qui s'est donc remis symboliquement dans le droit chemin), semble afficher un sourire mi-ironique mi-apaisé, comme s'il acceptait son destin, inévitable pour les hommes de sa trempe dans la nouvelle décennie qui commence. Ajoutez à cela la magnifique photographie de John A. Alonzo, et voici, assurément, l'un des films majeurs du Nouvel Hollywood.
Le film se divise en deux grandes parties. La première est constituée d'une gigantesque course-poursuite qui se hisse sans difficulté parmi les scènes les plus impressionnantes du genre, aux côtés de celles concoctées par William Friedkin ou George Miller. La seconde, plus calme, suit notre héros, Kowalski, dans une partie de cache-cache avec les autorités au cœur de l'Amérique profonde. Contemplatif et taiseux, le film de Sarafian parvient pourtant a maintenir constamment son intérêt pour quiconque accepte de se laisser bercer par le rythme très particulier du film, mélange unique et tout en douceur de mélancolie, d'action et d'humour.
Il s'agit avant tout du portrait d'une certaine Amérique. On connaît l'importance de la route (et, de fait, du road movie) dans l'imagerie américaine avec ce mythe de la conquête et l'importance de toujours aller de l'avant, de constamment avancer. Contraint d'abandonner la route pour emprunter des chemins de traverse, Kowalski va se retrouver confronté aux laissés pour compte de l'Amérique des années 70. Mais surtout, Kowalski se confronte aux réminiscences de son propre passé. Autrefois flic intègre ou pilote reconnu, il semble n'appartenir à aucun mouvement, à aucune idéologie. Il rencontre tous ces marginaux sans jamais les juger mais semble surtout hanter par les déceptions qui ont jalonné sa vie. Une forme de mélancolie profonde se lit tout le long sur son visage, comme s'il prenait conscience au fur et à mesure de ses rencontres qu'il n'avait sa place nulle part. Et comment oublier l'un des derniers plans du film où Kowalski, qui a repris la route (et qui s'est donc remis symboliquement dans le droit chemin), semble afficher un sourire mi-ironique mi-apaisé, comme s'il acceptait son destin, inévitable pour les hommes de sa trempe dans la nouvelle décennie qui commence. Ajoutez à cela la magnifique photographie de John A. Alonzo, et voici, assurément, l'un des films majeurs du Nouvel Hollywood.
8,5/10