[Olrik] Mes critiques en 2015

[Olrik]

P.R.O.F.S. et la Meilleure façon de marcher sont supérieurs on est d'accord (surtout le deuxième). Mais à la revoyure, ça reste honnête.

Surprenant d'ailleurs que l'on trouve ici des critiques sur des étrons comme les Profs 1 & 2 et que P.R.O.F.S. ne figure nulle part. Faudra y remédier un jour.

[pabelbaba]

C'est pas faux. En plus ce ne sont pas ses multidiffusions à répétition qui sont un frein.

[Mark Chopper]

[P.R.O.F.S. ne figure nulle part. Faudra y remédier un jour.

Figure-toi que j'aimerais le revoir, mais le DVD est épuisé et je ne le trouve pas en Albanie...

Ceci est un appel.

Je précise que je n'ai pas la télé, alors les multidiffusions ne m'aident en rien.

[pabelbaba]

Tu veux qu'on te l'enregistre?

[Mark Chopper]

Prête-moi ta VHS, merde !

[pabelbaba]

[maltese]

En cherchant dans mes affaires, je dois encore trouver l'enregistrement au cours duquel mon père avait coupé arbitrairement des passages du film parce qu'il n'y avait plus assez de place sur la VHS Du coup, impossible de comprendre pourquoi Patrick Bruel se fait faire un faux plâtre à la fin

Les 15-20 premières minutes sont en noir et blanc aussi (sais pas pourquoi). Intéressé?

[Mark Chopper]

Merde, j'ai jeté mon magnétoscope à la poubelle en 2010

[Alegas]

Les Dragueurs
(Jean-Pierre Mocky - 1959)

Freddy est un dragueur chevronné. Pour lui, lever une petite parisienne se fait toujours en deux temps trois mouvements. Un jour, il rencontre Joseph, un apprenti dragueur qui aimerait bien lui aussi collectionner les jolies filles mais auquel il manque la technique et le physique de l’emploi. Freddy sympathise avec lui et l’emmène faire la tournée des coins de Paris riches en gibier. Par la même occasion ils en apprendront un peu plus sur eux-mêmes…

Premier film de Mocky, Les Dragueurs est un petit film de 78 minutes pour le moins sympathique. D’abord parce que cette virée nocturne arrive à facilement maintenir éveillée l’attention du spectateur brinqueballé à des endroits variés (une aérogare, le Lido et ses environs, Montmartre, une « surboum » décadente chez une riche bourgeoise) et découvrant tout un éventail de parisiennes potentiellement en chaleur, de l’étudiante à la bourgeoise croqueuse d’hommes en passant par la cocotte ou la beauté infirme.

A cela ajoutons le tandem formé par Jacques Charrier et Charles Aznavour. A l’origine c’est Mocky et son physique à la Delon qui devait occuper le rôle de Charrier. Cela aurait peut-être fonctionné mais il faut reconnaître que Charrier joue assez justement ce personnage de dragueur coincé entre cynisme dégueulasse et sordide solitude n’ayant qu’une envie : trouver en fait la femme de ses rêves. La scène clé en ce qui le concerne est lorsqu’il tombe à Monmartre sur le personnage d’Anouk Aimée. Pour la première fois son discours amoureux sonne de manière sincère, jusqu’à ce qu’il découvre que la femme de ses rêves est infirme. Comme repris par ses vieux réflexes de dragueur toujours soucieux de perfection et du qu’en dira-t-on, il laissera partir la belle femme, mais sans doute avec force regrets rentrés.

Pour le personnage d’Aznavour, c’est différent. On comprend que ce type souhaitant lever un max de belettes n’aurait en fait besoin que d’une chose pour être heureux : se trouver une femme ordinaire et gentille, et rester avec elle. Là aussi Aznavour joue bien le rôle. Sans en faire des kilos dans le registre naïf et gaffeur, il parvient à camper un personnage attachant, bon contrepoint au personnage de Charrier.

Enfin, il y a donc les femmes. Mocky s’en est donné à cœur joie dans son casting et va même jusqu’à faire défiler lors de son générique de fin la liste des actrices qui « ont été draguées ». petites, grandes, blondes, brunes (Ah ! Dany Carrel !), plates ou avec des gros seins, elles sont finalement les véritables maîtresses du jeu tant les deux personnages masculins sont renvoyés à leur vide dès qu’elles ne sont plus là.

Pour qui n’aurait jamais vu de Mocky, les Dragueurs est une bonne entrée en matière puisque c’est le point de départ d’une période allant à peu près jusqu’à la fin des années 60, période à mon sens la meilleure de Mocky. Après, ce sera un peu plus les montagnes russes.

A noter que le terme « dragueur » trouve son origine dans le film. Dragueur à ses heures perdues en 1959, Mocky a expliqué qu’il s’agissait une expression d’un de ses potes dragueur.

Dragueur, de draguer, « racler avec une drague le fond d’un fleuve, d’un port, etc. ». L’emploi a ici un sens purement métaphorique, des hommes « draguent » les rues de Paris pour en retirer des moules à déguster le soir dans leur lit.

Sur ce bonne bourre, moi ça m’a donné envie de me taper un autre film avec la môme Carrel.

7/10

+

– Une histoire bien ficelée qui n’a pas le temps de lasser.
– Bon casting.
– Du Mocky de la première période, la meilleure.
– De l’actrice jolie en veux-tu en voilà.
– L’affiche promet « interdit au moins de 16 ans » !…

-

… malheureusement en 2015 l’interdiction équivaut à un « interdit au moins de 8 ans »
– Une autre fin a été tournée, plus sombre, dans laquelle Charrier va à l’hôtel avec la prostituée que l’on aperçoit de dos à la fin et qui rappelle son amour perdu (le perso d’Anouk Aimée). Dommage qu’elle n’ait pas été gardée.

[Jed_Trigado]

Pfiou....mater du Mocky, t'es vraiment courageux.

[Mark Chopper]

… malheureusement en 2015 l’interdiction équivaut à un « interdit au moins de 8 ans »

[pabelbaba]

Heureusement que Mocky n'était pas au casting, non?

Sinon tu dis qu'après les 60s c'est les montagnes russes, mais c'est plutôt une vallée sans fin en fait?

[Olrik]

@ Jed :
Et encore, ça c'est rien ! Il se trouve que Mocky était l'invité ce W-E au petit festival de polar à Cognac, avec notamment une rencontre le dimanche matin à 9H30 suivi de la projection de "l'Albatros". Comme j'habite dans les parages et que je n'avais rien de mieux à foutre, je suis allé écouter le vieux déblatérer (éééénorme bavard putain !) sur ses films, sa vie, ses actrices, le cancer, le réchauffement climatique et même la pédophilie ! Ouais, dimanche matin, c'était séance SM pour Olrik
Du coup quand la séance ciné a commencé à 11H15 et que j'ai surtout pané que ça allait se faire sur l'immonde écran plat derrière, j'avoue avoir profité de l'obscurité en début de séance pour aller me prendre un apéro réparateur à la maison, j'en avais sacrément besoin !

- Bon, on parle de quoi maintenant J-P ?
- Chais pas, les futures primaires à l'UMP ?
- Euh, OK, ça marche.

@ Mark : Une scène de lesbianisme (non montrée) et une main posée sur un sein (non dénudé). Hot !

@ Pabelbaba : Ton image a du vrai. Et cette vallée est partie pour continuer encore un certain temps, Mocky m'a donné l'impression d'en avoir encore sous le pied pour faire d'autres films, le bougre.

[pabelbaba]

T'as zappé L'Albatros du coup? Dans les quelques-uns que j'ai vus, c'est mon préféré!

Sinon Il y a un épisode de Quarks sur L'Enorme Tv où on le voit diriger un des ses derniers films. Ca a l'air bien merdique comme tournage.

[Olrik]

Ca a l'air bien merdique comme tournage.

Possible que ce soit celui de "Monsieur Cauchemar". Titre risqué pour un réal en fin de carrière.

Sinon scoop : il nous a affirmé qu'il allait participer à une émission sur Arte en collaboration avec... Jean-Luc Godard ! Je sens le programme TV de légende !

"l'Albatros" est malgré tout prévu pour bientôt. Comme c'est surtout le ciné français old school qui m'amuse en ce moment, ce n'est que partie remise.