Le Kid de Cincinnati - Norman Jewison (1965)
Ouais je ne retiens pas grand chose de ce film considéré comme culte chez les joueurs de poker, si l'ambiance tamisée et enfumée des salles de jeu est là avec de la belle pépée (Ann-Margret
) et des bonhommes bien sapés qui jouent leur fric sur tout n'importe quoi, c'est moins le cas de ce qui touche au jeu même, le traitement "super-héros du gambling" fait sourire et les parties sont chiantes au possibles car on ne comprend jamais ce qu'il se passe, en plus du syndrome
Casino Royale où forcément a chaque main tu te retrouves avec des combinaisons de ouf (il faut dire qu'a part le hold'em, aucune autre variante du poker est basée sur la psychologie). Même McQueen ne se foule pas trop en faisant le minimum, c'est dommage, avec un script plus équilibré et des personnages un peu moins monolithiques, j'aurais plus accroché.
5/10
Max La Menace - Peter Segal (2008)
Grâce a
Max la Menace, je comprends mieux pourquoi Carrell ne m'a jamais fait rire, il ne suffit pas d'être coiffé comme un playmobil et d'avoir un balai dans le derche tout en balançant des répliques outrées, là c'est un festival pendant deux heures. Si le début fait illusion avec son avalanche de seconds rôles sympas (The Rock en espion gay
), dès que Carrell est en binôme avec Hathaway, ça s'enfonce de plus en plus dans la médiocrité, en plus, il faudrait arrêter de donner autant de brouzoufs a des réals de comédies si c'est pour torcher des séquences d'actions moches et mollassonnes. Mais ce qui m'a fait le plus mal dans tout ça, c'est de voir le nom de Dean Semler a la photo, le pauvre il a renoncé quoi !
2/10
SPL : A Time for Consequences - Soi Cheang (2015)
La fausse suite tardive du hit de Wilson Yip tient plutot bien ses promesses, en dehors d'une poignée de fautes de gout comme le look de Louis Koo qui a visiblement le même coiffeur que Ryuichi Sakamoto et des ficelles scénaristiques bien grosses (la fin m'a déçu entre autres ainsi que la surexploitation de l'usage du téléphone portable). Soi Cheang retrouve la verve brutale et too much de
Dog Bite Dog en reprenant a son compte le principe du premier
SPL en exacerbant a fond la violence et le pathos, sauf qu'il est moins doué que Yip sur ce dernier point mais il y gagne un talent formel ébouriffant en plaçant des plans séquences assez sympa (celui de l'émeute dans la prison par exemple) et en proposant un fight final superbement pompier avec musique classique et montage alterné. C'est pas subtil pour un sou, mais on est jamais lésé sur le contenu et puis voir le trop rare Wu Jing dans un premier rôle positif me fait plaisir.
ps : il y a le directeur de prison le plus badass du monde dans ce film, je connais pas l'acteur mais bordel il sait se battre.
7/10