Knock Knock, d'Eli Roth (2015) L'histoire : Laissé seul lors du week-end de la fête des pères par son épouse et ses enfants, un architecte ouvre sa porte à deux charmantes jeunes femmes qui prétendent s'être égarées. Il cède à leurs charmes au cours de la nuit, mais finit vite par le regretter...Le retour catastrophique d'Eli Roth, huit ans après le réussi
Hostel, chapitre II... L'homme ne sera pas resté inactif au cours de cette période, jouant sous la direction de son ami Quentin Tarantino, écrivant/produisant quelques films oubliables et rencontrant des difficultés avec le tournage et la distribution de
The Green Inferno. Ces difficultés auront eu deux conséquences : l'envie du cinéaste de tourner un film à la logistique plus simple, en l'occurrence un
remake plus ou moins officiel d'une obscure série B en mode huis clos, et la sortie de ce même film,
Knock Knock, avant celle de son hommage à
Cannibal Holocaust. Au final, il s'agit d'un des films les plus pénibles de l'année 2015, mis en scène avec une rare paresse et surtout handicapé par une écriture et une interprétation catastrophiques (euphémisme). Impossible de comprendre clairement où Eli Roth a voulu en venir avec cette histoire qui accumule les invraisemblances et les facilités... Entre l'introduction familiale gênante ("Je suis le MONSTRE !!!"), un jeu de chaises musicales qui tente de nous faire croire qu'un homme pourrait résister à deux jolies jeunes femmes en chaleur alors qu'il est en manque, Keanu Reeves aux platines (gros moment de solitude), une scène de sexe expédiée et une interminable torture ("Vous m'avez sucé la BITE !!!"), la patience du spectateur est mise à rude épreuve. Les réactions des personnages paraissent toutes plus stupides les unes que les autres (Keanu Reeves qui tente de récupérer une arme à feu alors qu'il est ligoté ou qui trébuche en jouant à cache-cache) et Eli Roth n'assume jamais son discours hypocrite et réactionnaire sur l'art et l'infidélité... Un clin d’œil à
Fight Club a fini par achever l'auteur de ces lignes qui, au passage, avoue sans honte qu'il n'attendrait pas quarante minutes pour céder aux charmes d'Ana de Armas.
Note : 0,5/10