[lvri] Mes critiques en 2015

[Mark Chopper]

En fait il n'y a que Caducia qui aime ce film.

Fais gaffe, elle s'était énervée quand j'avais parlé de surnotage

[Waylander]

Il a (re)défini l'esthétique post-apo, pour le meilleur (le désert, le lien avec le road movie) et le pire (l'esthétique SM crypto gay notamment).

Et puis surtout :

C'est vrai mais pour pour nuancer : le désert , le cuir et cie ça s'était déjà vu avant (source: le spécial post apo de Mad movies). Et au fond, personne n'a jamais vraiment copié totalement le délire de Mad max (la mise en scène oui). Le désert , les voitures, le cuir , un mix qu'on a finalement pas vu tant que ça au cinéma (à part une flopée de nanars). Le style post apo ça fait un bail que la mode est aux zombies, aux virus, aux infectés et dans un environnement très urbain. Ou mix urbain/rural.
Mad max, ça fait vieillot maintenant comme vision de l'apocalypse mais c'est d'une certaine manière "unique".

Mais , (par exemple) 3 ans avant Mad on avait Apocalypse 2024 :



Et pour taper dans la littérature, 13 ans avant on avait Route 666 de Zelazny.

[Eikichi Onizuka]

Le Corniaud

"Ich bin ein freund, un ami, ein freund of herr Antoine Maréchal ! He ist en danger... Verstehen sie danger ? [...] Si vous nicht interveniren, Maréchal Kaput !"
"Das ist gar nicht möglich !"
"Ça je ne peux pas vous dire ! Because der Mann, der Beau garçon, ach !! Ist ein Salopard, ein grosse Salopard... qui veut barbotieren... beg your pardon... volieren la Cadillac... Voilà, merci... Bon, je crois qu'elle a capito !"

Moins bon que la Grande Vadrouille, Le Corniaud reste néanmoins un film excellent porté par deux acteurs de légende.
D'un côté, Bourvil, un homme passe partout un poil simplet mais d'une grande gentillesse. De l'autre, De Funès, enflure de première qui use de la faiblesse des autres pour s'en sortir. Ce duo ne pouvait que fonctionner !

Dès les premières minutes, on est dedans ! Cette 2 chevaux qui se fait fracasser par une Rolls, et ce premier échange Bourvil-De Funès culte ! Et ce n'est qu'un amuse-bouche !
Bourvil nous offre un simplet ahurissant qui ne se rend compte de rien : il change des pares-chocs en or, jette une batterie pleine de diamant .... Sans compter les nombreuses péripéties qui lui arrivent ! Même quand il croit pouvoir se venger, il se jette dans la gueule du loup.
Quant à De Funès, il nous balance un paquet de scènes hilarantes : la course poursuite, la réparation de la cadillac sur un air d'opéra, la scène de la douche (où l'on voit De Funès se retenir de rire) et surtout, cet échange avec le flic !

Le Corniaud est une vraie comédie, bien rythmée, drôle et touchante. On en oublie les nombreux défauts liés au montage (changements de vêtements, de posture ...), et on se laisse entraîner dans ce voyage en Italie avec plaisir !

A noter que la remasterisation récente offre un bluray absolument superbe ! Un vrai plaisir de redécouvrir ce film dans ces conditions !

9/10

[caducia]

En fait il n'y a que Caducia qui aime ce film.

c'est mon droit.

@Mark, je m'énerve quand on dit que je mets une note qui ne correspond pas à ce que je pense, car je n'en vois pas l'intérêt, c'est tout.

[Mark Chopper]

T'as remplacé Hugh par Chris Pratt, j'suis pas dupe.

[caducia]

c'est pas faux. Très sympa.

[lvri]

King Kong

"Well, Denham, the airplanes got him"
"Oh no, it wasn't the airplanes. It was beauty killed the beast"

Il suffit qu'une belle édition bluray sorte pour que j'ose me lancer dans un si vieux film ! Je n'ai pas souvenir d'avoir déjà vu cette première adaptation de King Kong. J'ai vu en toute certitude le remake de 1976 et bien évidemment celui de Peter Jackson en 2005. Je pense également avoir déjà vu King Kong 2, mais aucun souvenirs ......... Bref, vu ou pas vu, il faut se lancer !

Dès les premières secondes, on sent qu'on est loin du XXIe siècle. Format 4/3, son mono (uniquement sur la centrale avant), et un écran "overture" pendant près de 4 minutes avec musique d'accompagnement. Puis, la boite de prod apparaît, le titre et bien évidemment, tous les crédits habituels.

Le plus étrange dans ce type de vieux film, c'est le jeu des acteurs. Appuyé, un poil exagéré, pas naturel du tout .... Néanmoins, on s'habitue plutôt rapidement, et on ne souhaite qu'une chose, partir sur Skull Island, ce qui arrive rapidement. L'enlèvement de "La Belle" nous offre les premiers plans du montre, et l'aventure commence au travers de cette jungle (très) hostile, peuplée de bêtes venues d'un autre temps.

Les décors du film sont assez bluffant pour l'époque, mais ce sont surtout les effets spéciaux qui s'avèrent impressionnant (en se plaçant dans les années trente évidemment !). Le stop Motion nous offre certes des mouvements saccadés, mais ça fonctionne plutôt bien ! Les interactions avec les acteurs sont bien foutues, et la bête impressionne. Bon, on tombe quelque fois sur des situations ridicules (le type qui grimpe à un arbre pour échapper à un dinosaure aussi grand que .......... l'arbre ....). Le réalisateur ne prend pas de pincettes, King Kong croque sans sourciller les hommes, n'hésite pas à les écraser, et jettera sans complexe une femme à plusieurs mètres d'altitude.

Le monstre n'est pas humanisé comme celui de Jackson (je dirai même qu'il a une tête d'abruti ce singe lorsqu'on le voit en gros plan). Cela ne l'empêche pas d'avoir ce côté protecteur envers sa "Belle". La fin nous laisse même entrevoir un léger côté humain lorsque les avions l'abattent définitivement. Un côté humain que ne possède aucun des protagonistes du film ! La phrase finale du réalisateur disant "It was beauty killed the beast" montre à quel point ce dernier ne prend aucune responsabilité dans sa bêtise. D'ailleurs, je me demande si le film avait le souhait de dépeindre cette bêtise humaine ? Le message serait très très en avance sur son temps, mais sait-on jamais ? ....

King Kong est un film à voir absolument, ne serait-ce que pour l'apport qu'il a pu avoir sur le cinéma, et surtout les trucages. Certes, les effets sont d'un autre âge, tout comme Le jeu des acteurs, mais la réalisation est propre et bien foutue. Hâte de me plonger dans les bonus !

8/10

[Alegas]

Mad Max : Fury Road

"If I'm gonna die, I'm gonna die historic on the fury road !"

Après un premier opus extrêmement décevant, et un second que j'ai un poil surnoté, j'ai décidé de faire l'impasse sur le 3e épisode et de me lancer direct dans Fury Road, dernier épisode en date de la saga.

Et bien, enfin un Mad Max qui me tient en haleine de A à Z. Fury Road réussi enfin à développer l'histoire intelligemment (tout du moins sur les grandes lignes), tout en n'oubliant pas de nous en mettre plein la tronche ! Parce que oui, Fury Road porte clairement bien son nom, et mon home cinéma le remercie !

On a en face de soit un Blockbuster jouissif, vide de tout héro chiant en collant. L'univers Post Apocalyptique est bien rendu, et plutôt qu'un village miteux qui détient l'essence comme dans le 2, on a un vrai monde qui cherche à se nourrir et à boire. Les puissants d'un côté qui détiennent tout, et les pauvres de l'autre, qui prêteront allégeance pour quelques gouttes d'eau. On a même droit à un lien direct avec le djihadisme (aïe, le gouvernement vient de lire ma critique !) au vu de la façon dont les hommes agissent sous la coupelle d'Immortan Joe : "I am the man who grabs the Sun... WHILE RIDING TO VALHALLA! WITNESS ME, BLOOD BAG! WITNESS !". On imagine clairement un homme portant une ceinture d'explosif .......... Par contre, je ne comprends pas le lien avec la Mythologie Nordique (le Valhalla), mais peu importe.

Côté course-poursuite, c'est bluffant ! On en perd pas une miette, c'est très lisible malgré le fait que ça parte dans tous les sens. Il y a un paquet d'hommes et de machines (et ce n'est pas du numérique !). Des hommes hurlants, défigurés, n'ayant peur de rien. Le ridicule des opus précédents a disparu, ici on y croit ! Et cet homme à la guitare, sorte de pendant du batteur sur les grands navires ! Excellent !

Hélas, Mad Max souffre d'une chose : on a vite fait le tour. Course poursuite sur course poursuite, et les seuls moments de blabla ne sont pas toujours bien gérés. On passe d'une scène très rythmée à une autre sans grand intérêt. Dommage, car ces moments de quiétudes sont les bienvenus pour développer l'histoire. La fin est également décevante et sans grande surprise.

Mad Max Fury Road reste un très bon divertissement. Impressionnant visuellement, avec des tonnes de plans bien foutus. Côté son, ça part dans tous les sens et on a clairement l'impression de se retrouver au milieu du tumulte. Hélas, il reste une impression de vide à la fin, de manque de développement. Mais je n'ai pas boudé mon plaisir. Un film qui sera sûrement revu à la hausse au prochain visionnage.

7/10

[lvri]

L'Homme Orchestre

"La danse, voilà la vie ! Oh que je suis contente de danser ! ....... Attention aux hommes !!"

Gaumont continue sa réédition des films de De Funès, et ce pour mon plus grand plaisir ! Et enfin, L'Homme Orchestre a droit à son bluray !

Clairement, ce film dénote par rapport aux films habituels que nous offrait De Funès. L'Homme Orchestre n'est pas forcément le plus drôle, ni même le plus connu, mais c'est toujours un vrai plaisir de le revoir !

L'Homme Orchestre, c'est surtout des couleurs pop et kitsch sorties des années 70, mais également, une musique absolument génial superbement composée et jouée par le regretté François de Roubaix. Un film en forme de gros clip qui met la patate ! On ajoute à ça un De Funès danseur et chanteur, toujours aussi tyrannique et faux-cul, et on obtient un film bien rythmé et franchement sympa qui met la patate !
Le film a deux parties distinctes. La première, à Monaco, avec une mise en place du ballet absolument génial et la recherche d'une nouvelle danseuse. Puis la seconde, en Italie, où De Funès se retrouve à gérer deux bébés. Cette seconde partie, bien que plus faible, n'en reste pas moins excellente.

L'Homme Orchestre reste un excellent film, porté par une excellente bande originale. Un vrai coup de cœur, et surtout un vrai plaisir de le redécouvrir en HD après l'avoir découvert petit sur une vieille cassette de V2000 !!

8/10

[Dunandan]

Ce film, on dirait de la pure impro, ça part dans tous les sens

[lvri]

Selon le réalisateur Serge Korber, il y a beaucoup de scènes improvisées par De Funès. L'histoire du Loup et l'agneau qui est complètement WTF par exemple n'était pas prévue.

[Dunandan]

King Kong

"Ladies and Gentlemen... I give you... Kong! The eighth wonder of the world !"

Après avoir vu le premier film de 1933, revisionner celui de Peter Jackson était une obligation. Mon choix s'est porté sur la version cinéma (avec regret au final car je ne me souviens plus du tout des ajouts sur la version longue ...).

Une chose est sur, l'opus de Peter Jackson sait prendre son temps. Un peu trop diront certains. Personnellement, le rythme choisi me plait énormément et nous permet de prendre le temps de connaitre un minimum les personnages principaux, et de faire monter la tension doucement. Par contre, il est étrange de commencer à développer certains personnages pour les faire disparaître dans le dernier acte (notamment Jamie Bell).

Jackson nous offre un New York des années 30 très crédible et coloré avant de nous transporter dans un voyage en mer vers Skull Island. Une île superbe que le réalisateur saura mettre en valeur avec de nombreux plans magnifiques. Et bien évidemment, clou du spectacle, cet énorme Kong, plus vrai que nature, dont l'humanisation sera parfaitement dosée. Un animal gigantesque marqué par le temps et les épreuves, dont la solitude sera stoppée lorsque les indigènes lui offriront Ann Darrow. Un monstre terrible lorsqu'il s'agit de faire face aux dinosaures et autres chauves-souris et qui n'abandonnera pas face aux hommes qui l'attaquent. Ces derniers nous montrent d'ailleurs deux visages. Le premier, soumis à la puissance d'un animal considéré comme un Dieu et qui n'hésite à sacrifier ces semblables pour sauver sa peau. Le second, conquérant, qui veut prouver sa puissance en capturant un "monstre" et s'enrichir sur le dos d'une vie, voire même plusieurs.

Hélas, King Kong n'est pas sans défaut. Peter Jackson fait du très bon boulot. Les acteurs sont tous excellents. Le rythme est bien dosé....... Mais par contre, comment peut-on laisser passer des effets spéciaux aussi moisis ?
On passe d'un King Kong splendide à des plans absolument affreux ! Ceux dans les canots en direction de l'île. Les dinosaures fuyant leurs ennemis avec les différents protagonistes entre leurs pattes (toute cette scène est franchement laide !). Naomi Watts lorsqu'elle est transportée par Kong.... A ce niveau de budget, il est difficilement compréhensible qu'un réalisateur en post prod laisse passer ça, surtout en 2005 ! La trilogie du Seigneur des Anneaux, et plus récemment celle du Hobbit souffrent du même problème. Des plans admirables, mais certaines scènes absolument horrible. Heureusement que le film est réussi.....

Ce remake de King Kong reste une franche réussite. Un voyage en trois temps qui nous fera passer par plusieurs émotions différentes. Un excellent film qui, malgré des effets spéciaux très mauvais sur certaines scènes, tient en haleine du début à la fin.

8/10

[Mark Chopper]

Mais par contre, comment peut-on laisser passer des effets spéciaux aussi moisis ?
On passe d'un King Kong splendide à des plans absolument affreux ! Ceux dans les canots en direction de l'île. Les dinosaures fuyant leurs ennemis avec les différents protagonistes entre leurs pattes (toute cette scène est franchement laide !). Naomi Watts lorsqu'elle est transportée par Kong.... A ce niveau de budget, il est difficilement compréhensible qu'un réalisateur en post prod laisse passer ça, surtout en 2005 ! La trilogie du Seigneur des Anneaux, et plus récemment celle du Hobbit souffrent du même problème. Des plans admirables, mais certaines scènes absolument horrible.

J'ai vu le film à sa sortie et les FX m'avaient impressionné. Donc ta réflexion me surprend...

Mais peut-être que ça vieillit mal.

[Jed_Trigado]

Il y a effectivement des effets a l'arrache (que j'avais gaulé dès la sortie salles), mais franchement il y a pas de quoi te sortir du film.

[Alegas]

Puis bon, même dans le SDA il y a des incrustations qui vieillissent.