[Milkshake] Mes critiques en 2015

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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar Milkshake » Mar 25 Aoû 2015, 17:07

Mark Chopper a écrit:Bah... Thelma et Louise quand même ?


Si mais pas grand chose d'autre.

Scalp a écrit:Dur, enfin toi même tu sais que c'est rien comparer à aller voir un Woody Allen avec Jason Biggs.


Facile dans le top 3 de ce que Woody a fait de pire et plus baclé.
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar Val » Mar 25 Aoû 2015, 19:51

Mark Chopper a écrit:Sinon je me suis lassé de FB, j'ai suspendu mon compte et je ne sais pas si je reviendrai.


Plus d'anecdotes du boulot ? :(
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Mar 25 Aoû 2015, 19:54

Je change au 1er septembre. Donc tu ne manqueras rien.
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar Milkshake » Dim 30 Aoû 2015, 19:23

Un beau combo de film à eviter.

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Self/Less (Renaissances) de Tarsem Singh : 1/10

Pour Matthew Goode et son flegme british, sinon tous les voyant sont là pour annoncé un nanar Ryan Reynolds (qui fait le job ici), Ben Kingsley, les frères Pastor pour un enième scenario balisé, à la place on a juste thriller SF totalement anecdotique shooté comme un pauvre téléfilm. La miss Martinez joue vraiment mal.

Cela fait de la peine de voir Tarsem qui avait une veritable patte graphique en début de carrière se transformer en yes man générique que tout le monde aura oublié si il fait encore 2/3 projet de ce type.


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Southpaw (Rage au ventre) de Antoine Fuqua : 2/10

Là aussi tout sur le papier tout annonce le projet foireux, Fuqua dont la réal est toujours aussi anonyme, Kurt Sutter l'a prouvé durant 7 saisons de SoAnarchy a vraiment la main lourde niveau écriture pour être gentil, 50 cent (mauvais comme un cochon ici), Rita Ora et Forest Whitaker en second rôle. Tout ça sentait mauvais.


Jake Gyllenhall et Rachel McAdams sont trop bon et mature pour aussi mal s'entourer à ce niveau de leur carriere ou il peuvent choisir leur projets, ils ont aucune scène interessante à jouer, là aussi on a une intrigue avec une gamine à se farcir. Sinon parcours balisé, prévisible et sans aucune idée de mise en scène (Scorsese et Mann peuvent dormir en paix) ça aurait pu être réalisé par n'importe quel clippeur MTV on verrait pas la différence bro. (Tout le monde fini ces phrases par bro dans le film), mon dieu ce que le trauma est appuyé lourdement ici.


Bref il vaut mieux se refaire Warrior que de perdre son temps devant ce film.

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Journal d'une femme de chambre de Benoit Jacquot : 1/10

Pour Vincent Lindon (dans un rôle digne de Scalp) qui sauve le film comme tous les films français dans lesquel il joue, sinon Jacquot est pas pour moi à l'exception Villa Amaria tous ces derniers films me semble sans aucun intérêt, son cinema est toujours aussi terriblement fadasse à l'image de son actrice principale Lea Seydoux avec sa voix monocorde et tirage de tronche dont la carriere reste un mystere, il faut peut être aller chercher du côte de sa famille une des plus riche de France qui possède Gaumont/Pathe.

Un classique déjà adapté par Renoir et Bunuel dont je comprend pas l'intérêt cinematographique comme la derniere adaptation Madame de Bovary on est dans le genre film d'époque poussiereux, cloisonné et totalement desincarné, Far from Mudding Crowd est largement audessus sortie cette année et sur un sujet similaire de rapport de force maitre/esclave Miss Julie est bien plus pertinant quitte à en faire trop, au moins cela tente quelque chose. Là c'est un film sans vie.
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Tale of tales - 6/10

Messagepar Milkshake » Lun 31 Aoû 2015, 21:28

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Tale of Tales de Matteo Garrone


Plutôt sympa ce film, je suis généreux car il faut supporter cette volonté de faire du fantastique adulte :super: sans tomber dans la légéreté plombante (Hobbit) ou le ridicule (remember Les Grimm de Gilliam), le film se tient et le traitement des ces contes assez surprenant ne connaisant pas du tout ces récits datant de la Renaissance qui donne un cachet niveau costume, une période peu traité au cinéma.

Par contre Garrone comme dans son Gomorra, il a un véritable problème ou incapacité en tant que narrateur d'histoire, ils se sont mis à 4 sur le scénario :shock: pour juste décalquer et étirer 3 petits contes... donnant au film (comme à Gomorra) l'impression de voir de petit court metrage sans lien mis côte à côte, sans idée de montage, véritable film à sketches qui va nulle part. Le genre narratif ingras qui devrait être interdit au cinéma. :evil: Je demande pas forcément un lien factice à la Sin City mais il aurait pu tenter un film plus choral ou les storyline se rejoignent un minimum pour donner un peu de cohésion à son film.

Sinon il y a de beaux décors (chateau italien), une belle production value (si on oublie les 2/3 CGI un peu pauvre) et des acteurs bien dirigé même l'histoire la plus faible (avec un Toby Jones, acteur pas fameux) à base de puce et d'ogre a une belle finalité, comme d'habitude cantoné au coureur de jupon Vincent Cassell a du s'amuser durant le tournage entouré de pinup mais ce que j'ai préféré c'est clairement le segment de la reine joué par une Salma Hayek dont le gamin de 15 ans lui apprend comment jouer et mettre de l'intensité dans une scène, ils sont à suivre les jumeaux, il y avait matière à faire tout un film juste sur cette histoire.

Après en terme de mise en scène c'est mou sans véritable idée, le seul moment ou il y a un peu de mouvement est la course dans le labyrinthe et la passage sous marin qui fonctionne bien :super: . Le reste est statique comme si le réal avait été plus préoccupé par la production design qu'autre chose du coup le film ne fonctionne que par petites touches manquant d'une vision globale pour en faire un bon film mémorable.

6/10
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Twin Peaks - Fire Walk With Me - 7,5/10

Messagepar Milkshake » Mer 02 Sep 2015, 07:49

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Twin Peaks - Fire Walk With Me de David Lynch


Voici l'envers du décor, le côté obscur dès l’intro de 30 minutes ou Lynch nous emmène sur une autre enquête avec un nouveau duo d’agent du FBI raillé par les forces locales, fini le côté rose bonbon, joyeux et accueillant de la petit ville au bord de la frontière canadienne, exit les donuts et les tartes, Lynch fait exploser le petit écran place au grand cadre, au café amère, à la version réaliste redneck et poisseuse.

Et là le fameux générique Twin Peaks commence mais tout a changé et on comprend que ce n’était qu’un long avertissement. Lynch nous montre plein cadre tout ce qui avait été suggéré, travesti, édulcoré dans un gros enrobage pop et soap pour passer à heure de grande écoute. Exit Mark Frost, David Lynch a ici les pleins pouvoir et concocte son film de la maturité annonçant les deux plus belles réussites de sa carrière, Lost Highway et Mulholland Drive, hanté par la figure du double maléfique/doppelganger qui serait enfouie en chacun de nous, ici le petit diable c’est la prom queen du lycée que tout le monde pleure.

En bémol, il faut noter la figure de l’ange, du gamin au masque, de David Bowie qui apparait de nulle part, tout ce qui a trait à cet univers parallèle démoniaque, du fantastique pur à la Lynch surappuyé qui essaye de nous mettre mal à l’aise à base de lumière stroboscopique et de rideau rouge. Voulant à tout prix relier le récit au final de la série dont je ne suis pas fan.

Par contre dès que cela touche au concret : le tableau qui se transforme, la recherche de l’anneau, là il y a une volonté de montrer l’instabilité de son héroïne principale, l’intrusion du délire Lynchien fonctionne car on reste attaché à l’humain et il y a de l’émotion :super: , on ne part pas dans le pur délire de foire.

En cela la séquence de la boîte de nuit est peut être la meilleure scène de la carrière de Lynch car on voit le vrai visage des personnages dans ce monde de débauche avec une musique à tomber :love: et on reste accroché à son siège en se demandant comment son ami Donna, dont le changement d’actrice apporte un véritable plus, fini le côté hautain du perso, on est dans l’innocence pure, a pu échapper à cette tuerie, la séquence clé ou tout bascule.

Il faut absolument avoir vu la série (jusqu’à l’épisode S02E10, le reste est pas recommandable) pour apprécier tous les plans du film qui renvoient directement à des storylines, mystères survolé dans le Show TV. Hormis deux ou trois scènes qui ne font pas trop sens et viennent un peu gâcher la fin comme James qui laisse sa copine seule de nuit en petite tenue dans la forêt ou sa copine brune qui s’échappe sans bouger avec le manchot qui ne l’aide pas vraiment.

Le reste est un plaisir coupable de voir démystifié tous les personnages de la série par petite séquences :twisted: , à travers un nouveau miroir, quasiment tout le cast est montré sous un mauvais jour. Bobby hérite de la meilleure régurgitation, là on le voit sous un autre jour en dealer obsédé par Laura Palmer.

La grande force du film est Sheryl Lee dans le rôle de sa vie, ici totalement magnétique, on pouvait entrevoir qu’en fausse brune dans le show TV elle nous cachait bien son jeu, ici elle se donne à fond pour le rôle, flirtant avec le surjeu par moment (je pense au passage en voiture avec son père), elle démontre une palette assez impressionnante :shock: d’une jeune fille angoissé qui se jette dans les bras de toute la ville, jeunesse décadente qui tente d’oublier ses soirées noyé dans la cocaïne pour pouvoir tenir jusqu’au lendemain et oublier ce trafic humain.

On pourra juste regretter de ne pas revoir Ben Horne et sa fille Audrey qui ont fait presque tout le sel de la série. :cry:

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7.5/10
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Mer 02 Sep 2015, 18:38

En cela la séquence de la boîte de nuit est peut être la meilleure scène de la carrière de Lynch car on voit le vrai visage des personnages dans ce monde de débauche avec une musique à tomber :love:


Un détail intéressant : Lynch a dû céder face à la pression de la production sur cette scène. Il ne voulait pas sous-titrer les dialogues...
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar Milkshake » Mer 02 Sep 2015, 20:20

Pour le coup parfois ça a du bon d'avoir un producteur sur son dos, pas sur que tout les dialogues soit bien audible/compréhensible sans sous titres.

Faire du mystère pour du mystère bof, le pêché mignon de Lynch, une oeuvre doit comme même être compréhensible pour être partagé (tout en étant capable de laisser des zones d'ombre/libre à l'interprétation) surtout que là les dialogues de cette séquence sont vraiment fun :mrgreen:


Du coup c'est quoi l'anecdocte sur le non retour du personnage de Horne et sa fille dans ce film ?


Tout ça me donne envie de revoir Lost Highway/Mulholland Drive pas revu depuis très très longtemps, peur de les revoir à la baisse.

L'image des bluray a pas l'air top pour les deux films mais il y a un criterion de Mulholland Drive qui sortir en Octobre pas sur que ça soit un master nettement meilleur que l'édition Canal qui a 5 ans.
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar logan » Mer 02 Sep 2015, 20:25

Je crois que le petit Kyle se tapais Lara Flin Boyle qui était jalouse de la petite Audrey (je la comprends) du coup elle foutait la merde dans le cast et a refusé à partir de la saison que Coop garde son histoire d'amour avec elle.
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar Milkshake » Mer 02 Sep 2015, 20:35

Oui mais là Lara Flin Boyle s'est faite remplacé pour le film (une bonne chose) donc elle a pas pu mettre la pression pour que Audrey ne revienne pas pour le film.

D'après ce que j'ai lu Lynch voulais que son perso soit présent dans le film ? Mais c'est quoi l'histoire derrière pourquoi elle a refusé ?



Sinon l'évocation de One Eyed Jack sans cesse dans la série fait que ça donne envie de découvrir ce fameux film de Brando ecrit par Peckinpah :bluespit: parait que c'est un western très barré. Mais la qualité de l'image du bluray Allemand serait catastrophique.
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La Isla Minima - 6,5/10

Messagepar Milkshake » Sam 05 Sep 2015, 07:38

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La Isla Minima de Alberto Rodriguez


Formellement cela rentre facile dans le top 5 de l'année :super: , les paysages andalou rappellent l'ambiance chaude et marécageuse d'un Mud version hispanique (plus qu'un True Detective souvent cité), en terme de cadrage des vues aeriennes aux scènes de tensions, tout est parfaitement dosé, les acteurs sont très bien dirigé même lorsqu'ils n'ont qu'une micro scène, Alberto Rodriguez est un réal à suivre de près et aussi son directeur photo Alex Catalan, jamais vu un film espagnol avec un tel boulot sur l'image. :shock: Impresionné.

Mais il y a un gros bémol c'est la durée du film pour son sujet, ça fait 1h30 (sans générique) et le fond du film se voudrait une enquête tortueuse ou l'on soupçonne un peu tout le monde dans le village, au début on navigue un peu dans le flou mais très vite les scènes d'exposition sont débité à une vitesse folle, ça semble très forcé, on se croirait dans Social Network (comme si le producteur avait fixer une limite de durée à son réal comme pour Fincher) et le film est totalement précipité dans sa dernière ligne droite et on a pas de véritable fin avec le vrai méchant du film. En cela la fin du film est décevante.

Pareil pour notre duo de flic impeccablement campé par le duo d'acteur dont la confrontation n'a pas le temps d'exister alors qu'on nous rajoute un passif franquiste à peine évoqué en deux bout de scènes, du coup toutes les bonnes intentions de ton et formelle tombent un peu à plat car tout s'enchaine trop vite. Tout semble superficiel alors qu'il y a plein de bonnes idées, des vision noctures de femmes, de la pellicule brulée, du regard de la dame aux poissons jusqu'aux courses poursuites arrides et pluvieuses dans les marais. Cela fonctionne trop par micro touche, Jeff Nichols avait compris qu'il fallait laisser du temps pour que l'ambiance envahisse son film sans avoir forcément une intrigue plus chiadé que ce Isla Minima, là il manque au minimum 30/40 minutes pour en faire un film marquant et avoir une enquête plus solide.

Mais cela reste très prometteur comme film, hâte de voir le prochain film du réal, L'homme aux mille visages, un biopic de trafiquant qui semble bien ambitieux.


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6,5/10
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Dheepan - 6,5/10

Messagepar Milkshake » Mer 09 Sep 2015, 17:28

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Le meilleur atout du film sacrifié comme son récit.


Dheepan de Jacques Audiard


Comme le nom du film l’indique, Audiard avoue lui-même dans son titre qu’il ne sait pas où il va sur ce projet ni quelle est la finalité de son récit, Dheepan est un work in progress qui a été précipité pour une sortie Cannoise, Audiard voulait retoucher le montage mais il a reçu la Palme donc il n’a pas osé améliorer son film peur de déformer le récit qui a été primé. Cela se ressent à l’image malgré un retour en forme du réalisateur dans son traitement, son ton, ses scènes sèches surtout après un Rouille et d’os décevant car dégoulinant de pathos. Mais tout est trop court pour convaincre.

Le film n’est finalement qu’une longue introduction de 1h30 qui offre de beaux moments, avec un point de départ intéressant démarrant dans les flammes du conflit Tamoul pour débarquer en France avec une fausse famille recomposée pour pouvoir survivre sur notre territoire. Le trio contre nature apporte son lot de scènes touchantes entre l’homme qui tente de contrôler l’éléphant rageur qui est en lui, une enfant qui s’adapte comme elle peu à chaque situation en leur apprenant la langue et surtout une femme qui prend le leadership et qui a envie d’un peu plus d’humour.

On peut saluer toujours la direction de haut niveau d’acteurs ici non professionnel tous impeccable surtout Kalieaswari qui vole un peu le film avec toutes les meilleurs scènes de désir inavoué du film, là on retrouve la sensibilité de Audiard qui avait fait le cœur de ses précédentes réussites (Un héros très discret, Sur Mes Lèvres) tout en échappant au piège du misérabilisme propre au sujet ou au folklore Sril Lankais mais la frustration arrive vite.

Surtout quand on voit un acteur comme Vincent Rottiers quelle bonne surprise :super: de voir l’acteur le plus prometteur du cinéma français en Caid local qui n’a que quelques belles scènes furtives respirant la liberté retrouvé, on se dit qu’on a là le futur digne successeur d’un Prophète (la claque de la filmo d’Audiard), mais les 10 dernières minutes virant au vigilante non assumé viennent refroidir le spectateur, il y avait un tel potentiel à exploiter qui est à peine effleuré. Là le film coupe net alors qu’il démarre à peine.

A la fin on se rend compte que des séquences/storyline entière n’ont aucun impact sur le récit, n’apporte finalement rien au film soit à cause du montage ou de l’écriture volontairement sous écrit en amont pour improviser durant le tournage, du prioriétaire fou, de la petite fille qui sans raisons va castagner ses collègues au petites frappes du coin qui viennent d’une autre contré et surtout Dheepan qui retrouve par hasard un frères d’arme là on se dit chouette il va avoir du gros calibre sous la main pour faire le ménage.

Mais non Audiard n’ose pas rentrer à plein pied dans la castagne même si il y a va machette à la main, il cadre tout cela à hauteur de jambe, violence hors champ why not mais la confrontation est tellement vite expédie que l’on ressort de la séance avec un goût d’inachevé, un manque de rigueur et surtout une envie inassouvie de faire un western urbain qui devrait être rectifié sur son prochain film un western qui lui permettra d'aller à fond dans son désir de dégainer à l'américaine.

6,5/10
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4 Fantastiques (2015) (Les) - 0/10

Messagepar Milkshake » Jeu 10 Sep 2015, 20:19

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Attention le seul plan ou les acteurs sourient, juste content que le tournage soit terminé

Les quatre fantastiques de Josh Trank


Tellement fascinant à regarder que ça mérite un petit pavé. Quel désastre cinématographique. Facilement le pire film de l’année pourtant on a eu notre lot de blockbuster moisi cette année : Jupiter Ascending, Avengers, Jurassic World, Kingsman…. C’est même le pire truc que j’ai pu voir depuis plusieurs années. Il faut le faire pour pondre un long métrage plus mauvais que les films de Tim Story, qui était du haut calibre de nanar mais au moins avaient 1/2 séquences fun à sauver. Là c’est le néant total.

Au minimum 122 millions de budget pour 1 pseudo scène d’action :shock: , bravo les gars c'est du bon boulot :super: , je n’imagine même pas la tête des dirigeants de la Fox quand ils ont vu le premier cut :eheh: mais les gars comment avez vous pu mettre autant d’argent en amont sur un tel scénario ? Il faut se poser des questions-là. :evil: Car toute l’équipe en a profiter pour s’en mettre pleins les poches en glandant rien sur le tournage ou durant les reshoots du studio supervisé par le scénariste/producteur Simon Kinberg. Tout le film est shooté dans un 1 hangar, 1 seul décor ou devant des fonds verts. Zéro production value ou idée de design ou set piece qui pourrait apporter un peu d’action, ce qui est le minimum syndical pour ce genre de gros film.

Le pire c’est que tout le monde tire la tronche devant la caméra :shock: affichant clairement qu’ils n’en ont rien à foutre d’être là sur ce projet. Il faut dire que s’est écrit à la truelle ou les yeux fermé au choix, il y a des dialogues à mourir de rire, la plupart concentré sur le personnage du père interprété par le cuisinier de House Of Cards qui délivre son lot de punchline dégoulinante de bon sentiment et précepte de bonne conduite à suivre. :roll: Dès les premières secondes du film on sait que ça sera mauvais, chaque petit détail cloche alors que ça se voudrait une version glauque, sérieuse et tellement dark qu’on nous inflige une photo ignoble plongé dans le noir.

Le cast en scientifique de pacotille qui arrive à créer une faille vers une autre dimension avec deux bouts de ficelles, digne de MacGiver, c’est tellement gratiné que ça en devient drôle. :mrgreen: Quel miscast total du quatuor, Kate Mara en tête qui tape sur son clavier l’air totalement absente pendant 1 heure. On lui a dit qu’être actrice c’était d’exprimer des émotions? Là son visage ne bouge pas d’un millimètre pendant tout le film. Impressionnant. :shock: Michael B Jordan le pauvre on a de la peine pour lui, son personnage est caractérisé n’importe comment en tuner du dimanche qui veut s’émanciper de la tutelle de son père. Miles Teller au début on se dit que c’est un bon choix en nerd puis il se révèle vite antipathique et totalement absent. Alors qu’on n’offre aucune scène à Jamie Bell, on ne verra quasiment que son double numérique.

Le seul bout de scène qui fonctionne ce sont les 10 secondes ou chacun souffre en découvrant ses pouvoirs, c’est ça qu’il fallait exploiter, le côté monstre du quatuor, ces mutant rejeté à la X-Men en version explorateur d’univers inconnu qui est la base du comics. Mais bon il aurait fallu quelqu'un de compétent sur le projet.

Il faut aussi dire aux studios d’arrêter les origin story qui ne raconte rien :evil: , là ça met 50 minutes avant de voir un bout de super pouvoir alors que ça dure à peine 1h30 puis pouf on a droit à un magnifique saut dans le temps, one year later, là on sent que le studio a repris la main sur le projet avec des FX digne d’une prod HK. Tout le final c’est magique j’ai cru revoir Casshern :shock: tellement c’est immonde tous ces plans sur fond vert avec ces couleurs criardes délavé et ces scènes d'actions torché en 1 plan et demi car il y a plus d'argent ou d'idée. Même Peter Jackson n’osera pas faire ce genre de fond d'écran.

Le montage ça devient n’importe quoi, pas compris d’où sortait le passage en forêt et les militaires ils servent à quoi dans cette histoire ? A rien les mecs ils regardent leur portable tête baisé totalement désintéressé alors que l’avenir de la planète est en jeu :shock: :shock: :shock: . Comment on peut filmer cela ça me semble totalement fou. Incomprehensible. Même la série Stargate savait rendre ce genre de scène bâtarde un minimum incarnée de passage dans une autre dimension dans un hangar militaire tout cheapos.

Puis le meilleur pour la fin, le top est le kéké de Rock&Rolla en Victor Van Doom avec son look sortie de l’homme au masque de fer qui aurait regardé trop de Power Rangers. A côté la combinaison du bouffon vert dans Spiderman est un masterpiece visuel. D'ailleurs après 3 films, on sait toujours pas quels sont les pouvoirs du méchant, là il contrôle une planète entière mais se fait battre en 10 secondes.

Je vois même pas comment Josh Trank peut affirmer avoir un meilleur cut du film il y a 1 an alors que la première heure est déjà catastrophique, que la base du film ne tient pas une seconde et que le studio n’aurait reshooté que le dernier tiers tout moisi. D’ailleurs bravo pour le dialogue final, du grand art d’écriture digne de Joss Whedon et son concours de marteau qui se veut un grand coup de coude au spectateur, on s'est bien foutu de toi et on a juste préparer le terrain pour plein de suites avant de perdre les droits du comics. Pour une fois qu’un flop est bien mérité, on va éviter le crossover qui était prévu avec les X-men.

0/10
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Jauja - 3/10

Messagepar Milkshake » Jeu 17 Sep 2015, 20:11

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Viggo à la recherche de son réalisateur perdu dans ce superbe cadre qui se veut tellement osé.

Jauja de Lisandro Alonso


Un western avec Viggo qui se met au Danois/Espagnol après son duo Franco/Espagnol de la bonne surprise qu’était Loin des Hommes, j’étais chaud bouillant pour cette nouvelle tentative de western "autre" porté intégralement par son acteur mais quelle douche froide.

Dès le premier plan cadré en 4/3 aux bords arrondis, format diapositive on sait que le film est mal parti. Quelle aberration ce format ridicule :x d’autant plus pour un western et ses superbes grands espaces. Cela ferait du bien à ces réal à l’ouest de mater les films 50’s/60’s qui tentait le grand scope. Une petite leçon comment donner de l’ampleur à un western. Je pense à The Big Country par exemple, ces films en Technirama, Cinemascope et autre format tentant de se rapprocher du 70mm pour une projection qui donne de la profondeur aux décors naturels. Là cette volonté de tout cloisonner, il y a rien de plus anticinématographique.

Le genre de geste de petit réal chichiteux que je ne supporte plus :evil: , qui tente un peu d’exotisme dans le format de son cadre histoire de réveiller son public uniquement constitué de festivalier qui englouti 5 films par jour pendant 2 semaines. Qui pense que couper l’image cachera l’absence totale de fond. Cela m’a rappelé le très mauvais Meek’s Cutoff autre Western en 4/3 bien plus autiste. :shock: Si si ça existe.

On y retrouve une lenteur léthargique avec sa flopée de long plan fixe qui dure et dure pour rien. Exemple tout bête, Mortensen est ultra pressé, sa fille a disparu mais on a un plan de 30s on le voit s’habiller et prendre les armes tout doucement. Dans n’importe quel autre film ça serait torché en 2 sec. Et tout le film est comme ça. On remplit ce qui reste du cadre avec du vide.

J’ai rien contre le côté aride, traversé du désert mais bon il faudrait donner un peu de matière à Mortense pas juste le faire gambader ça suffit pas à faire un film. Et tout le début qui tente de poser un background (on nous parle d'un homme qui s'habille en femme va comprendre pourquoi) n’est jamais réutilisé par la suite dans la seconde partie cela tente une scène à la Shutter Island dans une grotte comme une parabole lourdingue en mode Lexomil que tout cela n’est qu’un rêve.

Bon je mets 3 avec un gros bonus Viggo Mortensen toujours investi même quand il marche pendant 1h sur des rochers, pour la musique plutôt sympa signé Viggo himself respect :super: et pour les paysages un peu rafraichissant, atypique pour le genre dans lesquels il y a 2/3 séquences qui fonctionnent sur plusieurs plans.

Le reste c’est le néant à l’image de son plan d’introduction, celui d’un homme qui se touche tout seul dans une flaque d’eau :shock: (séquence totalement gratuite) qui n’en a rien à foutre que l’on soit gêné avec et pour Viggo car le réal sait pertinemment que son travail ne sera vu par personne.


3/10
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Film: Jauja
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This is not a love story - 6/10

Messagepar Milkshake » Ven 18 Sep 2015, 22:46

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Me and Earl and the Dying Girl de Alfonso Gomez-Rejon


Voilà un petit film Sundance qui tente quelque chose et qui a surtout de l’énergie à revendre, ça fait plaisir à voir car formellement ça tente des choses presque trop, une sorte de mix entre du Wes Anderson pour ces personnages haut en couleur mélancolique shooté en travelling et du Michel Gondry pour l’amour des films fait maison. Le film regorge de tentatives d’angle digne d’un Soderbergh (l’angle en hauteur du couloir est vraiment une bonne idée), de mouvement de caméra non stop quitte à tomber l’excès, on a par exemple droit à de la caméra penché à 90° qui n’a pas trop de sens.

Le film déborde également de référence cinématographique, le placement de musique piqué de plein de film (il y a du Morricone rien que pour cela je ne peux pas être méchant avec le réal), les posters à chaque coin de plan, les rayons de dvd et surtout les remakes suédé version indé du catalogue criterion (pas ma partie favorite du film), cela pourrait facilement étouffer le film mais étrangement ça fonctionne, le réal doit beaucoup au scénario qui fourmille de petit détail, d’idée de situations rafraichissantes et de punchline qui touche juste.

Mais ce qu’on retient le plus au final est son duo d’acteur :super: qui porte le film de bout en bout, les deux jeunes acteurs font preuve d’une grande maturité avec des scènes pas facile à jouer, d’ailleurs la miss va exploser sous peu dans le prochain Spielberg. Il y a plein de second rôles qui font mouche, Jon Bernthal en prof accro à la soupe pho excellent en à peine 2 scènes 8) , le père fana de bouffe indigeste par l’acteur de Parks & Recreation, le délire sur les coussins, la nana canon et surtout l’imitation de Werzog à mourir. :eheh:

Beaucoup moins fan de la fin maline qui se joue du spectateur que le réal fait durer inutilement dommage on perd la fraicheur pour un tire larme un peu forcé mais bien interprété.

6/10
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