[Pabelbaba] Mes Critiques en 2015

[Mark Chopper]

Je connais bien mieux le catalogue de la Toei (dont les films de gangsters mériteraient des éditions occidentales, je pense notamment à pas mal de films avec Ken Takakura).

Mais du côté de la Nikkatsu, rien que Velvet Hustler enfonce tout leur coffret Critérion. Il est sorti en VHS à une époque, il existe une copie blu-ray japonaise... Je pense qu'une édition occidentale est réalisable.

Et les films de Hasebe ont l'air intéressants aussi. Jed a apprécié celui sorti chez Arrow récemment et j'aimerais bien mettre la main sur Ryuketsu No Koso, les captures vues ici ou là me parlent bien...

Meiko + Jo Shishido avec des rouflaquettes, c'est forcément sympa

Le cinéma pop japonais des 60's, c'est vraiment une période qui mériterait d'être creusée. Même en Albanie on a vite fait le tour vu le manque de ST

[pabelbaba]

Meiko... Putain tu fais chier...

[pabelbaba]

Les films des vacances :

Le Reptile de Mankiewicz : 7/10
MI Rogue Nation : 6,5/10
L'Affaire Pélican : 5/10
Phénix, l'Oiseau de Feu : 2/10
Pirates de Roman Polanski : 8/10
Bandolero! : 3/10
Riens du Tout de Cédric Klapisch : 7,5/10

[Scalp]

Tu passes des vacances de folie.

[pabelbaba]

Ouais.

Le souci, c'est que j'ai dû faire des choix en fonction de madame (L'Affaire Pélican, c'est elle d'ailleurs. ).

Enfin je suis super content d'avoir découvert Pirates, ça m'a mis une sacrée banane. Faudrait que je fasse une critique d'ailleurs.

[maltese]

Curieux de te lire là-dessus, j'avais trouvé ce film insupportable...

[pabelbaba]

C'est de l'humour qui me parle.

[maltese]

Ah, si on aime bien voir deux types s'emmerder sur un radeau, ça passe

[pabelbaba]

Ils ne s'emmerdent pas, ils se croquent...

[pabelbaba]

Replicant de Ringo Lam - 2001

Ce film était 100% casse-gueule sur le papier. Mélanger film de tueur en série, avec un peu de science-fiction, en passant par la case baston en raison de la présence de JCVD, ça laisse songeur... Mais Lam a relevé le défi.

Ce choix semblait judicieux puisqu'il avait déjà réussi un curieux mélange des genres avec The Victim. Cependant, on s'aperçoit vite que Replicant n'aura rien à voir. En premier lieu, parce que l'aspect film de tueur en série est juste un prétexte pour camper un bad guy. L'enquête n'étant pas franchement soignée et le trauma du tueur est trop ridicule pour avoir une quelconque importance. Pareil pour le côté SF, qui se justifie uniquement pour des raisons budgétaires, à savoir faire camper à la même star le rôle de héros et de bad guy.

Du coup c'est quoi l'intérêt de ce film? Ben tous les à côté! En particulier le savoir faire de Lam, qui shoote de façon classe alors qu'il a juste les moyens d'un DTV canadien. Même les plans anodins ne font pas DTV, on sent son envie de faire les choses bien. Ca se ressent surtout dans cette double scène finale, avec la baston dans la morgue/crématorium et la course dans le parking. Le décor pue le manque de moyens, mais le contenu impressionne. Les fights à main nue font mal. Les projections impressionnent sans en faire trop, les idées visuelles sont nombreuses et JCVD peut faire le show sans faire le kéké. En plus Lam a ajouté quelques plans bonus bien joussifs, comme le gamin en fauteuil roulant qui se fait défoncer par l'ambulance. Ce qui donne d'ailleurs le départ à cette scène de course dans le parking vraiment haletante et prenante.

C'est un peu dommage de ne pas avoir eu plus de scène de ce genre dans le reste du film, même si la prestation de JCVD hors tatane est plutôt pas mal dans chacun de ses rôles.

6/10

[pabelbaba]

Pirates de Roman Polanski - 1986

Le film se paye une réputation peu flatteuse, son auteur n'en est pas complètement satisfait et pourtant moi je l'ai vraiment bien apprécié.

Il faut dire qu'il est porté par un duo d'acteur incongru, mais pourtant parfaitement taillés pour leurs rôles respectifs. Matthau ne pouvait pas mieux jouer le vieux pirate égoïste, roublard et calculateur. Il a en plus une carrure assez dingue dans ce film, au point de rivaliser avec celle de Bud Spencer. Ca lui va comme un gant. De son côté, Chris Campion, pourtant débutant comme acteur, lui donne la réplique avec un mix d'aplomb et servilité d'une perfection à peine croyable. Leurs relations sont à l'origine des meilleurs gags et ils fonctionnent par la justesse de leur jeu. Quand Matthau lui demande de violer la fille, j'en pouvais plus.

L'autre point fort du film c'est son bateau et la reconstitution en général. Ca claque de tous les côtés, ça fait tout le temps vrai (sauf peut être dans la taverne) et on en prend plein les yeux. Les bastons sont en revanche un peu trop bordéliques, mais c'est sympa de voir tout le monde crever sans distinction ou presque et de toutes les façons possibles.

Pour ne rien gâcher, et alors que le déroulement global du film suit tous les chekpoints du film de pirate, deux scènes sortent du lot par leur incongruité, et pourtant s'intègrent très bien au récit : la fin de la mutinerie avec l'épisode du rat et surtout la corrida. Elles captivent et font rire ou dégueuler, mais ne laissent pas indifférent.

Je n'ai pas ressenti de problème de rythme, comme il a pourtant été souvent relevé. Il y a beaucoup de péripéties, de changements de lieu, de retournements de situation, du coup je n'ai pas senti passer les deux heures et je m'attendais presque à une suite quand le générique de fin est arrivé.

8/10

[pabelbaba]

Une Autre Femme de Woody "clé" Allen - 1988

Je voulais voir ce film depuis pas mal de temps, j'aime beaucoup Gena Rowlands et pour une raison inconnue, je le sentais bien.

Pourtant le pitch sentait le truc bien faisandé, sur la crise de la cinquantaine chez une femme aisée et ayant réussi, c'est vraiment pas mon truc. En plus Woody Allen rajoute des passages de rêves et de flashbacks un peu tordus, dans lesquels les acteurs (surtout les jeunes) jouent comme des quiches (le frère jeune, c'est une horreur... ).

Mais malgré cela, les interrogations du perso de Gena Rowlands sur son rapport avec les autres arrivent à sonner juste. Sa confrontation entre ce qu'elle pense d'elle avec la façon dont les autres la voient donne lieu à des réflexions pertinentes. D'ailleurs elle est bien aidée par un casting masculin très bien choisi (Gene Hackman en tête). C'est dommage que certaines facilités comme l'avortement et la rencontre impromptue avec Mia Farrow, brisent cet élan, mais globalement, le perso de Gena Rowlands est intéressant au point de susciter un questionnement sur soi-même.

En plus, comme toujours, Allen ne s’appesantit pas et va droit au but avec un film qui ne dure pas 1h20.

6,5/10

[pabelbaba]

La Femme Infidèle de Claude Chabrol - 1969

Deux ans avant Juste Avant la Nuit, Chabrol réunissait déjà Stéphane Audran et Michel Bouquet dans un drame de couple.

Le souci, c'est que si les acteurs sont de la même trempe, le matériel de base n'a en revanche rien à voir. Ici on nous présente un couple de bourgeois de banlieue chic, sans problème apparent, si ce n'est que Madame trompe son mari (forcément, c'est le titre du film... ), mais sans aucune autre particularité. Du coup, le meurtre de l'amant tombe très largement à plat, les motivations de Bouquet étant intégralement éludée (sauf un "je t'aime comme un fou" final et un peu ringard).

Pourtant la confrontation mari/amant est originale, Maurice Ronet y joue le trouble à merveille. Mais elle s'achève sur une des pires scènes de meurtre de l'histoire du cinéma. Et surtout elle est suivie par une cascade de scènes surréalistes jusqu'à l'immersion du cadavre, comme on n'en voit rarement.

Au final, on se retrouve avec un thriller psychologique faisant largement l'impasse sur les motivations du tueur et avec un suspens aux abonnés absents. Du coup je mets un point par acteur, mais c'est par pure générosité et pour mettre plus qu'aux Biches.

3/10

[pabelbaba]

Portés Disparus aka Missing in Action de Joseph Zito - 1984

J'avais vu sa suite, celui où Chuck doit quitter le Vietnam en urgence, mais jamais ce premier volet.

Je n'ai pas été déçu du voyage. La ligne rouge délimitant le nanard du navet étant franchie à plusieurs reprises, cependant, ce n'est pas suffisant pour vraiment prendre son pied devant ce film léthargique qui peine à être un plaisir coupable. Pourtant le film démarre bien, avec une scène WTF d'extraction de GIs en perdition dans la jungle, poursuivis par de méchants viets qui font mouche en deux rafales, là où Chuck n'a besoin que d'une ou deux bastos pour tuer trois adversaires... Et qui se finit en apothéose sur un sacrifice totalement nawak.

Sympathique mise en bouche aussitôt refroidie par un long intermède sur les fameux prisonniers de guerre fantômes et le départ de Chuck pour le Vietnam par la voie officielle. S'en suivront des scènes pète rouleau d'infiltration, de meurtre de ce fourbe de James Hong (le méchant asiate de service. ), de récupération de matériel, de course poursuite en plastoc, pour enfin aboutir au raid final. Là, tout part en sucette, entre le sidekick en chemise à fleur, le Zodiac grimé en requin, les viets complètement neuneus, les 50 soldats chargés de garder... quatre prisonniers américains! Ca fait vraiment film toupété.

Heureusement, Chuck la joue premier degré, prend des poses de ouf, même quand son flingue est à l'arrêt, défouraille tout ce qui bouge et plus encore. Ce qui redonne un peu d'allant à un film en mode pantouflard, qui se termine en eau de boudin avec un hélico ricain qui se pose sans souci au milieu d'Ho Chi Minh Ville.

Mon cycle Chuck ne démarre pas de la meilleure des façons, mais je garde espoir.

3/10

[Jed_Trigado]

Je te conseille d'éviter les suites qui sont encore pires, surtout le deuxième où il se passe absolument rien.

Si tu veux des Chuck regardables, tente Invasion USA, Sale Temps pour un Flic ou Horreur dans la Ville.