[puta madre] Mes critiques en 2015

Modérateur: Dunandan

Maléfices de la momie (Les) - 6/10

Messagepar puta madre » Ven 14 Aoû 2015, 11:40

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Les Maléfices de la momie
The Curse of the Mummy's Tomb

Michael Carreras — 1964 — 6/10
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Deuxième film de momie produit par la Hammer, Les Maléfices de la momie ne démérite pas face à son prédécesseur, La Malédiction des pharaons de Terence Fisher. S'il élude les traditionnels prologue dans l’Égypte ancienne et découverte du tombeau par des égyptologues occidentaux, ces éléments sont bien présents mais inclus plus tard dans le récit, ce qui permet de démarrer l'intrigue en plein milieu de l'action, une fois les fouilles déjà entamées. Les deux flashbacks qui arrivent à mi-film sont intégrés de manière originale. Le premier alors que l'héroïne décrit une fresque relatant la vie du prince momifié donne lieu à un fondu enchaîné qui nous entraîne en pleine Antiquité, alors que le second présente l'ouverture du tombeau en caméra subjective, filmé du point de vue d'un des scientifiques.

Pour un film réalisé par un producteur, Les Maléfices de la momie bénéficie d'une jolie patine visuelle On retrouve les jolis jeux de couleurs propres à la mythique firme, notamment les couleurs vives éclairant le sarcophage égyptien. Mais Michael Carreras (aidé par son chef op' ?) fait preuve d'un joli sens du cadre et déploie quelques appréciables mouvements de caméra: par exemple, un plan à la grue qui va d'un hublot jusqu'au pont du bateau ramenant les héros en Angleterre ou bien le panoramique qui part du visage d'un scientifique et prend son temps pour dévoiler ce qui se cache derrière lui.

Le film ne dévoile son monstre-vedette qu'à une demi-heure de la fin, sans que ça soit rédhibitoire puisque, avant ca, on aura pu assister à une attaque contre les héros ou la mise en place du mystère entourant la malédiction de la momie. Son visage est un peu grossier, mais l'ajout d'une lourde respiration et sa démarche lente (quoiqu'un peu figée) lui confèrent une aura menaçante. La scène où elle sort d'une allée brumeuse ou celle où sa main sort lentement de derrière un rideau exploitent correctement le personnage.

Cette suite reprend certaines images-clés de La Malédiction des pharaons: la momie à moitié enfoncée dans l'eau (ici, des égouts) tenant une femme évanouie dans ses bras ou bien défonçant une vitre pour fondre sur une de ses victimes. Et si la fin n'est pas tout à fait à la hauteur de ce qui a précédé, notamment la façon dont la momie vient à périr, Les Maléfices de la momie surpasse facilement les deux autres "suites" produites par la Hammer, Dans les griffes de la momie et La Momie sanglante.
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Vol du corbeau (Le) - 6/10

Messagepar puta madre » Lun 17 Aoû 2015, 11:48

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Le Vol du corbeau
Hrafninn flýgur

Hrafn Gunnlaugsson — 1984 — 6/10
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Plutôt sympa, ce film de vikings islandais à l'approche minimaliste. Minimalisme des décors, qui reflète les faibles moyens à disposition: un drakkar, une ferme, une caverne...le reste sera tourné en décors naturels, que les protagonistes traversent juchés sur des chevaux miniatures. :lol: Minimalisme de l'intrigue également: une courte introduction située 20 ans dans le passé nous montre la mort des parents et le kidnapping de la soeur du héros irlandais qui une fois adulte partira en terres vikings pour se venger des auteurs de ce crime, puis une fois l'intro passée, c'est l'action qui prédomine.

A de nombreux égards, Le Vol du corbeau cultive les similarités avec le western. Un western en particulier: Pour une Poignée de dollars de Sergio Leone, lui-même décalque du Yojimbo de Kurosawa, dont il reprend la scène du gilet pare-balles (pare-flèches dans le cas présent). Le héros va ainsi attiser la haine entre deux clans amis pour mieux éliminer les survivants. Un héros qui manque quelque peu de charisme, mais dont le réalisateur parvient à crédibiliser les talents de tueur hors pair. Heureusement, le film se rattrape avec ses méchants: le premier, un guerrier bien sadique, le second un pleutre qui préfère la ruse à l'approche frontale.

La première partie est un peu répétitive, se résumant à une succession de tueries qui varient très peu dans leur déroulement. Cette partie pâtit d'une légère carence de rythme (heureusement, une scène d'action n'est jamais loin) et, surtout, de transitions trop abruptes, qui aboutissent à un manque de fluidité dans la progression du récit. Le réalisateur relève largement la barre par la suite, lorsqu'un grain de sable vient gripper la machination du héros. Une seconde partie qui vient compliquer la quête de l'assassin tout en adoptant une approche plus dramatique. Les personnages gagnent en épaisseur psychologique, le méchant en chef étant présenté de manière beaucoup moins unidimensionnelle tandis que le héros entame un véritable chemin de croix.

Le climax est trop vite expédié (pas de véritable duel alors que tout ce qui a avait précédé le laissait présager) mais le dernier plan sur le thème de "la vengeance appelle la vengeance" conclut idéalement le récit. A noter une musique sympa, qui joue beaucoup pour le côté western nordique, même si pas toujours utilisée à bon escient.
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Chambre ardente (La) - 7/10

Messagepar puta madre » Mer 19 Aoû 2015, 11:40

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La Chambre ardente

Julien Duvivier — 1962 — 7/10
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Dans La Chambre ardente, Julien Duvivier juxtapose intrigue policière et vieille légende de sorcellerie. La notion d'héritage est au coeur du film, que ce soit l'héritage financier d'un vieil oncle malade ou les traits de caractère légués à la descendante d'une supposée sorcière qui a maudit les descendants de son amant et bourreau. Le cinéaste dépeint brillamment toute une galerie de personnages menteurs, cyniques, infâmes ou cupides campés par d’excellents comédiens, parmi lesquels on retiendra surtout Edith Scob en jeune femme troublée par la proximité avec la Forêt Noire, ou bien Claude Rich en héritier à l'humour acerbe qui ne cache pas son aversion pour son riche oncle dont il attend la mort avec impatience. Comme souvent chez le romancier John Dickson Carr adapté ici, il s'agit de trouver comment l'assassin a pu sortir d'une pièce a priori close. Mais cette enquête est avant tout l'occasion de décrire les réactions des différents personnages, leurs soupçons et leurs manoeuvres pour faire main basse sur l'argent de l'oncle défunt.

Duvivier confère à son récit une aura d'irréalité, notamment via les plans d'une forêt baignant dans une luminosité accentuée, lors de l'apparition d'une silhouette masquée dans les escaliers du château ou bien lors des déambulations d'une poignée de protagonistes autour d'une crypte d'où un cadavre a disparu. Pour autant, le cinéaste ne bascule jamais dans une ambiance purement fantastique, ce qui exclut d'emblée la piste du retour à la vie de la sorcière. A ce bémol près (ainsi qu'une avant-dernière séquence qui semble comme insérée au chausse-pied), La Chambre ardente constitue un bel exemple de policier à la française, bénéficiant d'une jolie atmosphère et d'une interprétation de qualité.
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Au service secret de sa majesté - 8/10

Messagepar puta madre » Ven 21 Aoû 2015, 15:30

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Au Service secret de Sa Majesté
On Her Majesty's Secret Service

Peter Hunt — 1969 — 8/10
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Dernier épisode issu de la décennie qui a vu la naissance du James Bond cinématographique, Au Service secret de Sa Majesté est à plusieurs égards un Bond atypique: unique prestation de Georges Lazenby dans le rôle, unique contribution de Peter Hunt à la réalisation, unique épisode où Bond se marie, conclusion tragique qui détonne par rapport au happy end de rigueur, générique d'ouverture rythmé par un instrumental plutôt qu'une chanson, durée inhabituelle pour l’époque de 2h20... D'autant qu'Au Service secret de Sa Majesté (ou OHMSS pour les bondophiles) prend son temps pour développer ses personnages, plutôt que plonger directement son héros en pleine mission. Pendant une quarantaine de minutes, il suit la relation entre Bond et Tracy (sublime Diana Rigg), l'évolution de leurs sentiments, ce qui leur confère une épaisseur psychologique rare pour la saga et renforce l'impact du dénouement. Lazenby y incarne un 007 plus humain, plus sensible, mais toujours prompt à la bagarre. Pour ses débuts d'acteur, l'ex-mannequin s'en sort convenablement, même s'il ne peut prétendre au charisme d'un Sean Connery (mais qui peut y prétendre?). Le seul reproche qu'on peut avoir concernant sa prestation, c'est l'idée stupide qu'ont eu les producteurs ou réalisateur de le doubler lors des scènes où il se fait passer pour un héraldiste afin d'infiltrer le repère de Blofeld, ce qui entraîne une espèce de distanciation par rapport au personnage.

Une fois posée la relation entre les deux protagonistes, OHMSS se conforme aux figures typiques de la série (méchant maléfique, base secrète perdue au fin fond des Alpes suisses, menace d'éradication de toute vie sur la planète) tout en imposant des séquences de ski qui deviendront un passage obligé pour les acteurs se succédant dans le rôle. Le scénario injecte une touche d'humour lors des passages où Bond prétend être impuissant pour mieux séduire une à une les patientes de la clinique. Telly Savalas y incarne le Blofeld le plus convaincant de la saga, à la fois crédible en génie du crime et dans les séquences d'action. La dernière demi-heure est un déferlement d'action quasi non-stop : poursuites à ski, en voitures, prise d'assaut du repère, combat sur un bobsleigh...

Après avoir officié en tant que monteur sur les cinq premiers films, Peter Hunt passait ici à la réalisation. Il assure une mise en scène maîtrisée, qui n'a rien à envier à celle d'un Terence Young sur les premiers Connery. OHMSS constitue son meilleur film, la suite de sa carrière n'étant pas à la hauteur de ce coup d'essai. Les séquences d'action précitées sont des modèles du genre, dynamisées par un montage rapide sans le côté "haché" de certains passages d'Opération Tonnerre. En termes de découpage et de rythme, l'assaut du Pitz Gloria et la poursuite en bobsleigh font partie de ce que la saga a produit de mieux. Hunt est également à l'aise lors de deux bastons bien brutales (sur la plage et dans la chambre d'hôtel) et signe un morceau de suspense tendu lorsque Bond tente de s'enfuir à l'aide du filin du téléphérique. La séquence pré-générique qui montre des gros plans de son visage ou nous le présente de dos ou dans l'ombre est la plus belle introduction de 007 avec celle de Connery dans Docteur No.

Hunt bénéficie du travail soigné de Michael Reed à la photo, appréciable notamment lors de la scène d'introduction où Bond sauve Tracy d'une tentative de suicide puis en découd avec deux hommes de main. Déjà l'oeuvre sur Bons Baisers de Russie, le chef décorateur Syd Cain apporte un style moins grandiloquent que Ken Adams, plus réaliste, qui sied bien au style plus terre-à-terre de cet épisode. John Barry livre sa plus belle partition bondienne (et donc le meilleur score de la série), que ce soit le thème principal, les passages d'action ou les passages romantiques (superbe We Have All the Time in the World chanté par Louis Armstrong).

Au Service secret de Sa Majesté clôt brillamment l'âge d'or de l'espion de Sa Majesté (il est dans mon top 3 avec Bons baisers de Russie et Goldfinger), avant l'entrée dans les années 70, sûrement la pire décennie bondienne...


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Re: [puta madre] Mes critiques en 2015

Messagepar maltese » Dim 23 Aoû 2015, 15:03

Une des plus belles B.O. de la saga! ("We have all the time in the world", bordel :love: :love: :love: )

Me suis revu tous les James Bond ces derniers temps, et s'il y a bien un génie dont il faut souligner le talent, c'est l'immense John Barry. Le nombre de thèmes mémorables qu'il a composé pour la saga, hallucinant...
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Re: [puta madre] Mes critiques en 2015

Messagepar puta madre » Dim 23 Aoû 2015, 16:50

Ah, mais carrément! Bond sans Barry ça perd énormément de son charme.
Pendant les sixties, de Bons baisers de Russie à Au service.., chacune de ses BO était meilleure que la précédente.
Le triplé Thunderball/On ne vit que 2 fois/Au service... est énormissime!
Barry aura réussi à ajouter un supplément d'âme dans les films les moins mémorables de la saga (Les Diamants sont éternels et sa superbe chanson-titre, Dangereusement vôtre, etc.).
Il a tiré sa révérence à la saga avec un de ses meilleurs scores, celui de Tuer n'est pas jouer, qui mêle avec brio thèmes d'actions et romantiques.
Un grand compositeur, assurément.
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Re: [puta madre] Mes critiques en 2015

Messagepar Milkshake » Dim 23 Aoû 2015, 18:15

Vous avez oublié qu'il y a Blofeld dans une station de fertilité et James Bond qui nous refait les JO d'hiver au ski. :love:

Je veux bien que l'intro du film soit parmis ce qu'il y a de mieux dans la saga (pas très dur vu le niveau des James Bond) mais après ça rentre dans le rang du nawak et recette checklist imposé par les producteurs.



Dire que le prochain Bond va reprendre cela, ça fait craindre le pire même avec le trio magique :love: qui s'occupe du projet Mendes/John Logan/Hoyte Van Hoytema, ça semble insurmontable comme malus : le ski et le bad guy bidon.
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Re: [puta madre] Mes critiques en 2015

Messagepar puta madre » Dim 23 Aoû 2015, 18:57

C'est AUSSI pour Blofeld et Bond aux sports d'hiver que je l'aime ce film :mrgreen:
Ça fait partie du côté pulp/serial qui, à mon sens, fait le charme du Bond sixties.
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Re: [puta madre] Mes critiques en 2015

Messagepar maltese » Dim 23 Aoû 2015, 19:37

puta madre a écrit:Ah, mais carrément! Bond sans Barry ça perd énormément de son charme.
Pendant les sixties, de Bons baisers de Russie à Au service.., chacune de ses BO était meilleure que la précédente.
Le triplé Thunderball/On ne vit que 2 fois/Au service... est énormissime!
Barry aura réussi à ajouter un supplément d'âme dans les films les moins mémorables de la saga (Les Diamants sont éternels et sa superbe chanson-titre, Dangereusement vôtre, etc.).
Il a tiré sa révérence à la saga avec un de ses meilleurs scores, celui de Tuer n'est pas jouer, qui mêle avec brio thèmes d'actions et romantiques.
Un grand compositeur, assurément.


Voilà, même dans l'infernal Moonraker il y a un très grand thème, et ça c'est la classe:




Sinon, les James Bond des sixties sont à remettre dans un contexte particulier, mais perso je trouve que ça vieillit mieux que la plupart des autres films de la saga, même parmi les plus récents (on parlait de Blofeld, ben j'ai toujours pas compris ce qu'on a trouvé au bad guy campé par Bardem dans Skyfall :chut: pense pas que ça va très bien vieillir... )
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Re: [puta madre] Mes critiques en 2015

Messagepar Milkshake » Dim 23 Aoû 2015, 20:05

Bardem il les collectionne les look ridicule dans ces derniers films mais ça passe surtout quand cela intègre le délire du cinéaste mais son perso dans le bond est raté/le moins bien écrit qu'il a eu à interpréter dernièrement, c'est certainement l'aspect le plus faible du film, c'est un sous joker.

puta madre a écrit:C'est AUSSI pour Blofeld et Bond aux sports d'hiver que je l'aime ce film :mrgreen:
Ça fait partie du côté pulp/serial qui, à mon sens, fait le charme du Bond sixties.


Chacun ses goûts :mrgreen:
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Nue pour l'assassin - 5/10

Messagepar puta madre » Lun 24 Aoû 2015, 18:54

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Nue pour l'assassin
Nude per l'assassino

Andrea Bianchi — 1975 — 5/10
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Un giallo qui se laisse regarder, mais qui ne se distingue nullement par son enquête ou ses meurtres. L'enquête est réduite au strict minimum, ne démarrant qu'au bout d'une heure, avec un assassin vite identifié - une broche servant d'indice au spectateur, tandis que les personnages ne font jamais le rapprochement avec la personne portant ce bijou. Les meurtres, eux, n'offrent rien de bien intéressant, que ce soit en termes de mise en scène ou de gore (on retiendra juste un plan sur une victime s'étant fait couper le bout des seins). Nue pour l'assassin se contente de suivre la recette éculée d'un genre déjà à bout de souffle après 5 ans d'exploitation intensive. Un film paresseux, plutôt bien filmé, mais qui ne fait aucun effort pour surprendre son public. Le réalisateur Andrea Bianchi semble surtout intéressé par la poitrine de ses actrices et dénude l'intégralité de son casting féminin (sur ce point, le titre ne ment pas!): c'est bien simple, elles tombent toutes le haut, même la responsable du studio de mannequins, pourtant bien plus âgée que les naïades qui peuplent le film. Les scènes de sexe sont d'ailleurs assez risibles, commençant souvent par le refus de la nana, qui finit par s'allonger après que le type ait insisté sans trop d'efforts. La scène où le photographe mitraille les fesses d'une fille comme méthode de drague, la discussion dans une voiture filant à toute allure entre deux personnages discutant tranquillement tout en évitant les collisions, ou bien la scène où un personnage impuissant se console auprès d'une poupée gonflable après une piètre performance au lit sont assez impayables dans le genre navrant. Quant à la scène d'ouverture, elle commence par le plan d'un femme allongée sur la table de consultation du gynéco, son sexe caché par la tête du médecin: un plan qui donne tout de suite le ton! Des moments à la vulgarité assumée, Nue pour l'assassin en possède son lot, ce qui vient relever un résultat somme toute assez fade.

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Film: Nue pour l'assassin
Note: 4/10
Auteur: Scalp

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Re: [puta madre] Mes critiques en 2015

Messagepar angel.heart » Lun 24 Aoû 2015, 19:09

Ouais, celui-ci est franchement dispensable (mais assez divertissant :oops: ).
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Re: [puta madre] Mes critiques en 2015

Messagepar Jed_Trigado » Lun 24 Aoû 2015, 19:11

C'est le seul de la collection giallo de Neo Publishing qui est resté sous blister chez moi et c'est pas prêt de changer. :mrgreen:
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

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Hungry hearts - 7/10

Messagepar puta madre » Mar 25 Aoû 2015, 11:43

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Hungry Hearts

Saverio Costanzo — 2014 — 7/10
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LA bonne surprise de ce début d'année 2015. Je m'étais rendu en salles ne sachant rien à son sujet (hormis qu'il passait près de chez moi), m'attendant au vu de l'affiche à une énième comédie romantique new-yorkaise. Si les vingt premières minutes répondent à cette description, Hungry Hearts va vite s'orienter vers un mix entre drame domestique et suspense paranoïaque dans la droite lignée du Polanski de Répulsion et Le Locataire. Il se focalise sur un couple de parents dont les avis divergent sur l'alimentation et les soins à donner à leur nourrisson: elle préférant une approche naturelle qui nuit à la santé du bébé, lui un régime et des traitements plus traditionnels. Dans ce contexte, des moments anodins de la vie quotidienne deviennent rapidement anxiogènes: le repas du bébé qui doit se faire en cachette de la mère, le fait de quitter l'appartement en laissant la mère seule avec l'enfant... Saverio Costanzo déforme image et son pour faire ressentir les sensations, le malaise ou l'angoisse de ses personnages. Ceux-ci sont portés par deux excellents comédiens, Alba Rohrwacher et Adam Driver, tous les deux extrêmement crédibles dans leurs rôles respectifs (leur physique passe-partout favorisant l'identification). Si le réalisateur épouse majoritairement le point de vue de ce dernier, il nous fait également comprendre les raisons du comportement de sa mère, sans en diaboliser les actes. Dommage que la fin, en sombrant dans la facilité, vienne réduire l'impact du film.
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Impitoyable - 9/10

Messagepar puta madre » Lun 31 Aoû 2015, 11:39

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Impitoyable
Unforgiven

Clint Eastwood — 1992 — 9/10
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Avec Impitoyable, Clint Eastwood creuse la thématique de la vieillesse déjà abordée sur un mode plus léger dans Le Maître de Guerre ou La Relève, tout en livrant une vision démystificatrice de l'Ouest américain. Finis les justiciers sans nom, pistoleros invincibles et plus grands que nature: Impitoyable décrit un monde violent, peuplé d'assassins, de prostituées au physique ingrat et de shérifs aussi impitoyables que ceux qu'ils combattent, où tuer est difficile, mourir prend du temps et où les coups font mal. Quant aux récits héroïques et autres exploits des différents personnages, ils sont clairement présentés comme ayant été exagérés au fil du temps et des récits pour donner une image déformée d'hommes qui sont, à la base, des tueurs sans scrupules - cf. English Bob qui se plaît à abattre des ouvriers chinois sans défense. Eastwood met fin à une certaine légende de l'Ouest, mais égratigne également son image, incarnant un homme ordinaire pétri de doutes, partagé entre son ancienne personnalité et celui qu'il est devenu grâce à sa femme, un assassin repenti qui doit faire face à ses anciens démons pour récolter 200 malheureux dollars qui assureront un avenir à ses enfants, un homme vieilli qui a du mal à monter à cheval ou à atteindre sa cible à l'entraînement.

Eastwood a su s'entourer d'une jolie troupe d'acteurs: Richard Harris, Morgan Freeman, le jeune Jaimz Woolvett (qui n'aura plus rien fait de marquant dans la suite de sa carrière), avec une mention spéciale à Gene Hackman qui est au coeur de certaines des scènes les plus intéressantes, que ce soit sa confrontation avec English Bob ou les passages où il explique sa philosophie de vie à l'écrivain incarné par Saul Rubinstein. Le scénario privilégie le dialogue à l'action: il faut attendre quasiment le dernier quart du métrage pour assister à l'élimination des deux hommes ayant défiguré la prostituée dans les premières minutes, mais on ne s'ennuie pas une seconde tant les personnages possèdent une réelle densité et sont servis par d'excellents dialogues. Eastwod-réalisateur livre un travail visuellement soigné, que ce soit le plan très fordien qui ouvre et clôt le film, la mise en valeur des différents paysages, l'utilisation judicieuse de doubles focales ou bien la semi-pénombre quasi-continue, cohérente avec la tonalité crépusculaire de l'histoire.

Le film se termine par une fusillade efficace contre Little Bill et ses hommes, l'occasion d'une dernière répartie ironique ("I always was lucky with the order") qui vient à nouveau relativiser son exploit, avant que William Munny ne disparaisse à tout jamais, Eastwood conférant lors de sa dernière scène une aura quasi-fantomatique à son anti-héros (impression renforcée par la musique de Lennie Niehaus), comme il l'avait déjà fait avec ses personnages de L'Homme des hautes plaines et Pale Rider. Dernier western du grand Clint, qui n'a plus abordé par la suite le genre qui l'a rendu populaire (même si Gran Torino peut être considéré comme un western détourné). Dédié à Don Siegel et Sergio Leone, Impitoyable constitue un très bel hommage aux deux cinéastes qui ont contribué à en faire l'icône qu'il est aujourd'hui....
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