[Velvet] Mes critiques en 2015

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Re: [Velvet] Mes critiques en 2015

Messagepar osorojo » Sam 08 Aoû 2015, 10:31

Idem, c'est cool de lire un avis qui se place entre les détracteurs farouches et les fans intrépides :super:

Je le verrai chez moi par contre :mrgreen:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2015

Messagepar pabelbaba » Sam 08 Aoû 2015, 10:56

Pas fan des éjacs faciales en public? :chut:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2015

Messagepar Jed_Trigado » Sam 08 Aoû 2015, 10:59

Je pense que c'est surtout regarder le film avec la main dans le slibard. :chut:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2015

Messagepar osorojo » Sam 08 Aoû 2015, 11:19

Bof, non. Mais, bon ce genre de truc au ciné, j'suis un peu coincé moi, j'passe pas un super moment :mrgreen:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2015

Messagepar Val » Sam 08 Aoû 2015, 11:46

Il n'a jamais été dit qu'elle était faciale...

Sinon, c'est rigolo les scènes de cul au ciné, pendant La Vie d'Adèle, y a plein de vieux qui se cassaient dès qu'elles se bouffaient la chatte.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2015

Messagepar Waylander » Dim 09 Aoû 2015, 09:25

Franchement, j'aurais vu ça au ciné , je me serais pas barré mais je l'aurais mal vécu. Je n'ai jamais vu l'intérêt du cul au cinéma. Il doit y en voir un mais ça ne me parle pas. Pour moi c'est comme si je voyais un mec entrain de chier dans un film. Voir la réalité au cinéma JE M'EN BALANCE. Par contre, si c'est pour me branler ok, c'est fait pour, sauf qu'une vision artistique du sexe au cinéma ça donne souvent du cru pas beau, ça fait pas bander, ça fait rien en fait même intellectuellement, ça m'intéresse pas. Après je dis pas, une belle scène ok mais j'ai jamais vu de belles scènes de sexe dans un film. Enfin de mémoire.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2015

Messagepar Scalp » Dim 09 Aoû 2015, 09:52

Bound elles sont belle.
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Trois souvenirs de ma jeunesse - 9/10

Messagepar Velvet » Mar 13 Oct 2015, 15:50

Trois souvenirs de ma jeunesse de Arnaud Desplechin (2015) - 9/10


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L’amour est un vieux serpent de mer. Le temps passe, l’identité se dilate, les souvenirs s’égarent et s’éparpillent entre la routine inhérente d’un Roubaix lassant et le romanesque idéalisé d’une vie érudite allant de rencontre en découvertes. Mais une seule chose, que Paul ne peut oublier : Esther. Il ne sait plus qui il est, mais il souvient parfaitement de sa voix, de ses courbes avantageuses, de cette passion amoureuse. D’un simple baiser, on sait délier le vrai du faux. Une rencontre, un amour malade qui laisse des traces, un assemblage de regrets qui s’enlacent dans l’amertume. Faux prequel de Comment je me suis disputé, Trois souvenirs de ma jeunesse, par sa fluidité narrative à la fois timide et romantique, magnifie de son génie l’une des plus belles histoires d'amour vue depuis longtemps, mettant en scène les fulgurants Quentin Dolmaire et Lou-Roy Lecollinet. Deux jeunes artistes à la complémentarité rarissime.

C’est beau, simple, mais loin d’un réel lambda, où la description de la vie, s’assume de sa fiction et de son héroïsme un brin narcissique, de ses parts de mystères, de cet envie de la théâtralité littéraire et poésie esthétique (lettres face caméra). Un film de super héros chevaleresque où les pouvoirs et la cape sont remplacés par la plume, le lyrisme de l’amour et les rêves d’utopie. Desplechin ne coupe pas la poire en trois parts égales, mais agence sa structure narrative pour dans un premier temps, délier la mise en perspective de l’enfance de Paul (son père violent, son voyage à Minsk presque politique et militant, son quotidien). Puis vient Esther, une étoile blonde qui tout le monde regarde et envie. Puis le film prend sa réelle ampleur, son propre souffle où chacun va forger sa propre personnalité (foi, métier, volonté) et sa fuite quant aux responsabilités. Desplechin détient une rythmique romanesque qui absorbe ses tics de langage où le réalisateur convie les personnages de ses précédents films faisant de Trois souvenirs de ma jeunesse, un lancinant film sur la mémoire, la fin de l’enfance (la chute du mur de Berlin).

C'est un film qui ressasse le souvenir, de sa propre fascination pour les femmes, son inconscient et transfigure les souvenirs pour en faire un réel aléatoire, entre distance destructrice et proximité aveugle. D’une seule traite, le film multiplie les pistes, mélange les genres (film d’espionnage, romance, film initiatique au passage de l’âge adulte) mais garde une homogénéité de par sa diversité de ton où la tristesse des situations se révèle par la drôlerie de certains dialogues, la qualité blufflante de l’entièreté de son casting. Tout en se délectant du doux érotisme de certaines délicieuses séquences qui accouchent de la mélancolie du temps qui passe et compose le récit d'une initiation. De cette chronique sentimentale, l’initiation à sa propre image, qui fluctue par les pensées, de Desplechin à Paul, de Paul à Amalric, d’Amalric à Desplechin. D’où le fondement du film, et de sa vision de l'artiste maudit, créateur de double identitaire. Cette ambivalence faisant la justesse d’un œuvre écrite et intemporelle.
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Crimson Peak - 4/10

Messagepar Velvet » Dim 18 Oct 2015, 13:01

Crimson Peak de Guillermo del Toro (2015) - 4/10 (Avis express)


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Malgré l'utilisation d'une esthétique baroque qui sied parfaitement à l'imagerie de Crimson Peak, enfermée dans un manoir délabrée aux multiples secrets, Guillermo Del Toro rate le coche. Trop lisse dans son visuel, pas assez enlevé dans un récit morne et prévisible d'un bout à l'autre, trop gentillet dans son aspect référentiel, Crimson Peak est une oeuvre bien tiède sur les amours cachées et la quête d'un but, où l'histoire parait sortie d'un banal roman de gare gothique. Jamais aucune empathie ni émotion ne vient poindre le bout de son nez. Et ce n'est pas le début du film, digne d'un vulgaire soap opéra qui arrangera les choses. Avec cet afflux de spectres ou de fantômes sanguinolents en tout genre, où la peur ne fonctionne jamais et l'épouvante devient un brin cheap, Crimson Peak manque cruellement de chair, de folie, où les mystères dont l'humeur glauque sont édulcorées. Quelques effets sanglants arrivent avec parcimonie, mais le mal est fait, notamment du à une direction d'acteur catastrophique (Jessica Chastain). Un conte romanesque, sans drame, et sans souffle romanesque.
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Lobster (The) - 9/10

Messagepar Velvet » Jeu 29 Oct 2015, 15:02

The Lobster de Yorgos Lanthimos (2015) - 9/10


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Etre seul ou être en couple. Question intransigeante, qui mérite un sacrifice peut être définitif. Mais est-ce que cela en vaut vraiment la peine ? Dans son questionnement dystopique où les célibataires ont 45 jours pour retrouver l’amour sous peine d’être métamorphosés en animaux de leur choix, Yorgos Lanthimos cultive sa singularité, son style à la fois rigolard et grinçant, émouvant et violent, où le rire se lie à la frayeur, montrant qu’il demeure l’antithèse d’un faiseur tel que Quentin Dupieux. Alors que ce dernier crée de la bizarrerie pour pure volonté freak qui tend à la posture créatrice, le grec, lui, détonne par son intelligence narrative, sa fulgurance d’opinion créant des personnages contextualisés qui tordent la réalité pour nous la balancer en pleine face. Ici, l’absurde n’est pas qu’un écran de fumée ou un banal artifice, pas un cynisme narcissique, mais une raison d’interpréter, qui regorge d’une véritable cohérence, d’un horizon pas si lointain et irréel.

On suit un architecte, accompagné de son « chien », largué par sa femme après douze ans de vie commune et essayant de retrouver une partenaire dans cet hôtel aux coutumes peu orthodoxes, une sorte de maison de redressement des sentiments humains. Comme dans Canine, The Lobster cloisonne son environnement : un hôtel déshumanisé et conformiste pour retrouver un partenaire de vie, une forêt de la résistance aussi totalitaire que leurs oppresseurs, puis la ville, le monde réel, où la police arrête les personnes célibataires sans certificat de mariage. A l’instar d’Eyes Wide Shut ou de Gone Girl, The Lobster parle du couple, s’interroge sur son utilité et son réel miroir en dévisageant le communautarisme dans lequel la société s’insère même dans nos choix amoureux. Dans la société décrite par Lanthimos, l’osmose d’un couple, son acclimatation ne se fait pas par son désir ou son alchimie, mais est mis en place par une mathématique des caractéristiques où la complémentarité est physiologique, fait de ressemblance : les myopes avec les myopes, ceux qui saignent du nez entre eux, ceux qui ont une belle voix.

D’où cette sublime métaphore de l’amour et de son imagerie sociétale, un faux semblant, une chose inventée et conditionnée pour rester vivant aux yeux des gens et ne pas finir dans une prairie à brouter de l’herbe ou à chercher une baballe avec son maitre. Alors que Canine, notamment dans sa rhétorique esthétique se rapprochait d’auteur tels que Michael Haneke, The Lobster garde cette espèce de gangrène viscérale, un visuel grisâtre à la photographie somptueuse. C’est comme si Wes Anderson avait copulé avec Lars Von Trier. Car, oui, The Lobster est doté d’une ironie absurde, dégoulinante de froideur, à la fois romantique et crue, dans un monde où l’on chasse les humains, où l’on se sert d’enfant pour rapprocher des êtres vivant dans le mensonge, où l’on se fait mettre les mains dans un grille-pain pour s’être branler dans sa chambre, où l’on se fait couper les lèvres et la langue pour s’être embrasser.

Même si Lanthimos change d’environnement et de tonalité dans sa deuxième partie de film, quittant l’hôtel pour s’intéresser à cette société secrète qui crée sa propre tombe, que sont les solitaires qui se cachent dans la foret, société où les relations sexuelles sont interdites et où l’on danse seul en écoutant ses écouteurs, The Lobster lâche prise dans sa noirceur et s’essaye à l’émotion avec force et minutie dans la fuite d’un couple impossible. Mais le fil rouge est toujours aussi tenace, l’intrigue et le mystère toujours aussi pesant : la question du choix, de la liberté d’être et de dévoiler ce qu’on ressent. La force de Lanthimos est de faire évoluer son film, grand film, qui ne s’arrête jamais à son propre postulat de départ, de surprendre et d’aller là où on ne l’attendait pas. Chacun doit avoir le choix, tout comme cette intense dernière séquence : l’amour rendra-t-il aveugle ? Tout est une question de regard.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Jeu 29 Oct 2015, 21:30

Très beau texte.

Est-ce que quelqu'un a vu les films tournés par Lanthimos entre Canine et celui-ci ?
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2015

Messagepar nicofromtheblock » Ven 30 Oct 2015, 01:23

Il n'a fait que Alps et c'est dans la lignée de ses 2 autres films mais c'est certainement le moins abordable de sa filmo.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2015

Messagepar osorojo » Ven 30 Oct 2015, 09:06

J'ai lu que son premier film, Kinetta, était encore plus raide que Canine (que j'ai découvert hier soir). Quelqu'un l'a vu ?

En tout cas, vu la baffe que j'ai prise hier, j'ai bien envie de le goûter, ce homard appétissant :mrgreen:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Ven 30 Oct 2015, 09:17

Je vais me pencher sur Kinetta et Alps, faut juste que je les trouve à bon prix.

Canine c'est vrai que c'est un film qui marque... Ce côté WTF (les mots dont le sens a été modifié par les parents, au début je ne comprenais rien :eheh: ). Ou quand la fille découvre la VHS de Rocky :eheh:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2015

Messagepar osorojo » Ven 30 Oct 2015, 10:05

Je posterai ma critique ce soir je pense, mais ce qui m'a aussi beaucoup marqué, c'est la performance / direction des acteurs. Mais ouais, j'ai vraiment accroché, parce que c'est le genre de film qui peut vite partir en sucette et faire petit malin qui veut choquer le bourgeois, mais ce n'est jamais le cas, grace au coup d'oeil du mec et de la façon avec laquelle il rend son concept si crédible alors que c'est WTF au possible :mrgreen:

"C'est quoi une foufoune ?"
"Une foufoune c'est une grande lampe. Exemple : la foufoune éteinte, la pièce est plongée dans le noir"

:mrgreen:
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