[Hannibal] Mes critiques en 2015

[Alegas]

Mad Max au-delà du Dôme du Tonnerre

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Georges Miller et Georges Ogilvie (1985) | 3/10
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Mel Gibson endosse une dernière fois son rôle emblématique de Max dans un monde post apocalyptique qui essaie de se reconstruire. Ce qui aura vraiment été intéressant à suivre dans les 3 films, c’est l’évolution du monde puisque chaque métrage rajoute une pierre à l’édifice et propose véritablement une évolution visible et cohérente de l’univers. Le premier montrait clairement la fin d’un cycle et le monde au bord de l’implosion. Dans le deuxième la bascule était faite et le chaos et l’anarchie régnaient. Dans ce troisième volet, le monde essaie de se reconstruire et des nouvelles villes voient le jour comme Baertertown dont l’économie est basé sur….. la merde de porc… (no comment). C’est que je retiens de plus sympathique dans ce troisième film, c’est qu’il complète bien l’univers Mad Max.

Après ça, le film est quand même très poussif. Passé l’introduction, Miller nous fait une présentation de la ville, plutôt sympa, avec le monde du dessus régi par Tina et le monde du dessous régi par un combo nain/géant. La plaisir de retrouver Max est là, mais après un combat dans la fameux dôme du tonnerre, le film se perd complètement pour ne jamais refaire vraiment surface. Toute la partie avec les enfants qui attendent le messie est inintéressante en enjeux, d’une niaiserie difficilement acceptable dans le monde de Mad Max tel que nous le connaissons et c’est très très long et ennuyeux.

Probablement pour des raisons de studios US, le film est complètement aseptisé en comparaison des deux premiers et on est vraiment devant un blockbuster familial ce qui enlève un partie de l’âme de l’unviers Mad Max selon moi.
Pas grand-chose donc à se mettre sous la dent dans cet opus dont je retiens peu de bonnes choses (le début, Bartertown) et beaucoup de mauvaises choses (aseptisation de l’univers, les deux derniers tiers trop enfantins) pour que je puisse vraiment y trouver mon compte.

[Alegas]

Mad Max : Fury Road

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Georges Miller (2015) | 8/10
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Trente après sa dernière incursion dans le monde post apocalyptique de Mad Max, George Miller repasse derrière la caméra pour livrer une vision remise au goût du jour de ces joutes motorisées dans un univers peuplé de personnages toujours plus délirants. Exit Mel Gibson et place à la jeunesse avec Tom Hardy qui reprend le flambeau dans la peau d’un Max peu bavard, renfermé et qui, une fois de plus tente de survivre dans un monde dévasté où une poignée d’élite vivent dans l’opulence alors que la majorité n’a plus une goutte d’eau pour vivre.

Comme précédemment, la rareté de la ressource et sa possession font le pouvoir. Même si le pétrole et l’eau sont des ressources jalousement gardées par Immortan Joe le big bad guy de cet opus, l’enjeu, qui sert ici de prétexte, aux magnifiques courses poursuites et combats à toute allure est le harem de Joe. En effet, ce dernier conserve quelques créatures parfaites destinés à lui assurer une descendance et à perpétuer son emprise sur la population.
Ainsi quand une de ses amazones guerrières, Furiosa s’enfuit en les libérant, il n’en faut pas plus à notre patriarche pour battre le rappel et entamer une course délirante pour les récupérer.

Visuellement, le film est très beau, l’univers post apocalyptique est très réussi avec des véhicules incroyables armés jusqu’au moindre rouage et destinés à semer la mort et la destruction. L’aspect grotesque des personnages (les chefs de famille, le guitariste, le nain et le géant) renforce encore l’immersion dans ce monde délirant et très riche dans des thématiques chères à Miller. Une fois lancé (et il commence très vite) le film ne s’arrête plus pendant deux heures, laissant le spectateur pantois et gavé de courses et de combat jusqu’à une quasi overdose. Artistiquement, les scènes d’action sont très réussies et vraiment prenantes sans être redondantes ou lassantes.

Tom Hardy reprend le rôle de belle manière en accentuant le côté sombre et individualiste dû à son isolement; Theron est très convaincante et a quelques belles scènes dans un rôle de femme forte, véritable pendant de Max.
Quelques bémols tout de même avec des effets d’accélération un peu trop nombreux à mon goût et quelques trous dans le scénario qui ne gâchent pas la vision mais peuvent gêner le spectateur pointilleux (les 4 vieilles seules dans le désert depuis 15 ans, le fameux demi-tour).
Mad Max Fury Road fait quand même revivre la franchise de la plus belle des manières et Miller livre un actionner « haut du panier » qui fait vraiment plaisir en ces temps de disettes blockbusteriennes .

[Hannibal]

Avengers 2 : l’ère d’Ultron

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Joss Whedon (2015) | 3/10
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Critique express pour cet Avengers qui me fait dire que je frôle l’overdose de super héros Marvel tant j’ai pu m’ennuyer pendant la séance. Sitôt sorti de la salle le film est déjà complètement oublié, il n’en reste presque plus rien. L’histoire inintéressante, les personnages secondaires ratés, l’ennemi principal risible et l’action répétitive entrainent cet énorme gloubi boulga full CGI dans le néant. Le film est, comme souvent dans ces cas, trop long d’une bonne quarantaine de minutes et se focalise sur des enjeux pathétiques sous prétexte d’humaniser ces montres de foire : la romance entre Hulk et la veuve noire ou la famille campagnarde d’œil de faucon en sont les exemples les plus poussifs. Une grosse déception donc sauvé du naufrage intégral par quelques scènes qui peuvent arracher un sourire et un ou deux personnages un peu moins neuneu mais globalement pas terrible et très facilement oubliable.

[Alegas]

Fury

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David Ayer (2014) | 7,5/10
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Fury n’aurait pu être qu’un film de plus sur la seconde guerre mondiale mais il offre un regard vraiment intéressant puisqu’il se concentre sur une équipe dans un tank qui traverse l’Allemagne post débarquement. Double originalité donc, puisque les personnages sont confinés dans un espace restreint et toute la partie de « vie dans le tank » est vraiment réussie.

On s’attache rapidement à cette troupe composée d’individus complètement différents et que seule la guerre pouvait réunir : ils sont là pour faire un job et ils vont le faire. Ils ont tous leur qualité et leur défaut, la guerre les abîme forcément et le tout est montré sans concession et sans idéalisation. Le film est d’ailleurs bien sanglant par moment et n’hésite pas à montrer les horreurs de la guerre.

L’autre originalité est le fait de parcourir l’Allemagne, d’habitude c’est plutôt la France et là ça offre vraiment un regard terrifiant de l’Histoire où Hitler, se sentant perdu, oblige chaque allemand, homme, femme, enfant à prendre les armes et à se débarrasser de l’ennemi. Ceux qui refusent de s’y plier sont tués sans ménagement.

Le casting est sympathique, Pitt en tête, mais je serais curieux de savoir si la légende sur Laboeuf qui s’est arraché une dent et s’est tailladé pour le rôle est vraie…
Une bonne surprise que ce Fury qui flirte du côté du soldat Ryan en proposant un œil un peu neuf sur une partie peu traitée de la seconde guerre mondiale.

[Max59]

Pour les mêmes raisons que toi (originalité) je l'ai trouvé également tres bon.

Pour Avengers l'ére d'Ultron je ne serais pas aussi dur mais je commence également a sévèrement saturer

[Alegas]

Jurassic world

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Colin Trevorrow (2015) | 3,5/10
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Même si ça fait plaisir de retrouver l’univers Jurassic Park (si si), il faut bien avouer que la magie n’est plus là pour ce quatrième film et qu’il est même bien poussif et énervant par moment. L’idée de voir enfin se concrétiser la vision d’Hammond, à savoir l’ouverture d’un vrai parc d’attraction sur les dinosaures est plutôt sympa mais passé ça, le film multiplie les problèmes et même si ce n’est pas la purge attendue, on est loin d’avoir un produit fini de grande qualité.

Le scénario va clairement trop loin dans le n’importe quoi sous couvert de délivrer du bigger and louder… Ainsi, un nouveau « monstre » est créé et condense à lui seul tous les atouts de tous les autres, ce qui en fait une espèce de super héros des dinosaures quasiment invincible. Plus on avance dans l’histoire, plus les fautes de goût s’accumulent : domptage des vélociraptors (please…), la ligue des anciens dino contre le nouveau (come on…), bref que des idées de génie…

Autre problème, les effets spéciaux qui vont du bien au vraiment pas terrible, un comble pour une franchise bâtie sur le concept de rendre crédible des monstres… Pour le casting, que des nouveaux avec Pratt en team leader et Bryce Dallas Howard en directrice de parc, Omar Sy plus à l’aise que d’habitude dans un petit rôle et les éternels gamins associés à cette franchise pour une identification maximum des plus jeunes.

Rien d’exceptionnel donc, pour ce film qui se laisse suivre mollement, sans éveiller un intérêt démesuré mais qui n’est pas non plus le four annoncé.

[Alegas]

Terminator genisys

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Alan Taylor (2015) | 0/10
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Comme disait le professeur de peintures sur corps à Gérard Jugnot dans les Bronzés en l’an de grâce 1978 : « Sale, Nul, Deux ». Et bien pour ce Terminator Genisys, j’ose, oui soyons fou, aller encore plus loin que lui en déclamant haut et fort : « Sale, Nul, Moche, Zéro » !

Oui zéro car un tel film ne peut pas mériter plus que cela, tant il s’évertue à torpiller une franchise, certes moins vigoureuse que par le passé, mais aimé des fans du genre et qui a posé les bases d’un certain cinéma en son temps.

Ici, rien à retenir, et surtout pas l’histoire qui essaie de mélanger tous les opus pour satisfaire le fan peu regardant et qui s’embourbe ensuite dans des ramifications délirantes du continuum espace-temps. Je ne parle même pas de la promo désastreuse qui spoile sans vergogne les élucubrations d’un scénariste fou à lier…

On touche le fond avec un casting aux abonnés absent : Emily Clarke nullissime, Schwarzy gâteux qui se croit cool en lançant des vannes pour maison de retraite et Jai Courtney que je ne peux décidémment pas supporter tant il prend un malin plaisir pour figurer dans chaque suite raté de saga mythique...

Un très beau ratage intégral où comment expédier par le fond une des plus belles franchises du cinéma d’action et de science fiction… je pleure…

[Alegas]

Imitation Game

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Morten Tyldum (2014) | 5/10
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J’avoue que je suis un peu déçu car, d’une part, le sujet de base me bottait bien, à savoir un film sur le décodage de la machine Enigma qui servait pendant la deuxième guerre mondiale à crypter les messages des nazis; d’autre part les échos que j’en avais eu étaient plutôt bons. Il faut dire qu’avec Sherlock en tête d’affiche dans le rôle d’Alan Turing, mathématicien de génie, tout était réuni pour que je me laisse convaincre.

Mais voilà, même si le début est plutôt sympa avec l’embauche de Turing à Bletchley Park et son travail sur le décodage d’Enigma, la suite se concentre plus sur l’homme et ses tendances homosexuelles qui finalement causent sa perte. Je suis d’accord que c’est une partie importante pour comprendre la personnalité de Turing mais ça nuit grandement à la partie de l’histoire qui m’intéressait le plus, à savoir casser le code Enigma qui sert finalement de toile de fond historique pour comprendre la personnalité de Turing via des flashbacks peu inspirés.

Cumberbacht fait le job ainsi que Mark Strong et Charles Dance mais j’ai trouvé Keira un peu fade dans ce film en amoureuse éconduite. Il reste quelques scènes sympas comme le recrutement par mots croisés et tout ce qui touche à la construction et au paramétrage de la machine mais la partie biopic introspectif l’emporte au détriment de l’historique. Dommage.

[lvri]

Je trouve que le film à un gros problème de rythme et de montage. J'ai beaucoup aimé certaines parties, mais c'était souvent gâché par de l'ajout ou longueur inutile. On ne ressent pas vraiment l'urgence de casser ce code.
J'ai par contre beaucoup aimé les scènes du passé de Turing. Le jeune interprétant le rôle est incroyable.
Du coup, je rejoint complètement ton avis et ta note !

[Hannibal]

[Alegas]

Empire du soleil

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Steven Spielberg (1987) | 9/10
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Comme prévu, c’est très très bien : Empire du Soleil est une magnifique fresque sur le passage à l’âge adulte sur fond de conflit sino-japonais dans la Chine de la deuxième Guerre Mondiale. James Graham fils d’expatriés dans la concession anglaise de Shanghaï, va être le témoin de l’annexion de la ville par les japonais. Rapidement séparé de ses parents, il se retrouve livré à lui-même dans un Shanghaï déserté, puis dans un camp de prisonniers et enfin dans une Chine libérée par les américains.

Outre la reconstitution magnifique, on notera la prestation absolument incroyable du tout jeune Christian Bale qui bouffe littéralement la pellicule. Il est de tous les plans et livre une interprétation étonnante pour un gamin de son âge. Il porte véritablement le film et sait faire passer toute une palette d’émotions au fil de ses pérégrinations.

La réalisation de Spielberg touche ici au quasi parfait avec des plans magnifiques notamment lors de l’attaque du camp par les américains, c’est du plan séquence de fou avec Bale qui court d’un côté à l’autre du toit et le camp qui explose de tous les côtés, c’est hallucinant et garanti sans CGI de merde !
Au-delà de l’aspect plastique, ce qui est remarquable est l’évolution du gamin tout au long du film : d’un petit merdeux bourgeois, il passe à enfant perdu apeuré et abandonné pour devenir un sacré débrouillard malin qui survit dans un monde de brutes. Et finalement, lorsqu’il est libéré, il se retrouve encore une fois abandonné et livré à lui-même sans ses repères et obligé de s’adapter pour survivre encore une fois jusqu’à la magnifique scène de fin.

Le film dure bien ses 2h30 mais n'est jamais ennuyeux et jamais redondant. Il devient même de plus en plus intéressant au fur et à mesure de l'évolution de Jim. Pour épauler Bale, quelques seconds rôles sympathiques : Malkovitch et ses hommes de main Ben Stiller minot dnas un petit rôle et Pantoliano toujours bon, ainsi que Miranda Richardson et Nigel Havers en figures de substitution parentales dans le camp. Un excellent film que j'avais loupé et à revoir vite.

[Jed_Trigado]

Mon Spielby préféré.

[Hannibal]

vraiment excellent!
j'ai honte, je l'avais jamais vu.

[Jed_Trigado]

En même temps il est rarement cité parmi ses films majeurs, du coup c'est compréhensible que pas mal de gens puissent passer a côté.

[Creeps]

Bon bah c'est confirmé, je suis pas dans ta team