The Viral Factor de Dante Lam - 2012
Dante Lam enchaîne depuis longtemps les films moyens, on ne compte plus les 5 et 6 qu'il se paye pour
The Beast Stalker,
The Stool Pigeon ou encore
Fire of Conscience (pour l'instant je me suis épargné son
Sniper...). Pourtant le gugusse a quelques bonnes dispositions pour filmer, mais il est incapable de mettre en boîte est vrai bon film.
Il n'a malheureusement pas changé son fusil d'épaule pour celui-ci. Cela démarre pourtant de façon assez sympathique, avec une histoire bien posée à base de virus recherché par les méchants pour pouvoir vendre des paquets de vaccins et de médocs, et qui commence avec une grosse scène d'action en Jordanie. Il y a des moyens, les séquences sont assez lisibles, ça pète joyeusement, mais ça ne décolle pas vraiment. Tout ça est un peu trop appliqué et on n'a pas l'impression de se retrouver devant un film HK.
Ensuite le scénario part gentiment en couille. Jay Chou (qui s'est acheté un look badass plutôt réussi), qui vient de se prendre une bastos dans le crâne en perdant la femme qu'il aime en Jordanie, apprend qu'il a un frère et un père à l'étranger et décide d'aller les rejoindre. Hum... Ouais... La bastos est toujours dans son crâne...
La suite est donc une kyrielle de rebondissements complètement abusés, où les personnages tombent systématiquement les uns sur les autres de façon inopinée, et du coup agissent n'importe comment. Ca plombe un peu l'ambiance quand même.
Mébon, on se rattrape avec l'action, dont Lam n'est pas avare sur ce film. Ca canarde souvent, le bodycount est élevé, on a même droit à une poursuite d'hélicos dans Kuala Lumpur. Mais là encore, ça fait un peu trop occidentalisé. Ca manque de plans cash ou crados, voire over-the-top. Pourtant il y avait moyen de faire quelque chose de sympa avec Andy On en bad guy.
Du coup je suis encore déçu, mais je me fais de moins en moins d'illusions, le ciné HK/chinois risque de ressembler de plus en plus à ce genre d'ersatz de film US mal écrit.
5,5/10