Itinéraire d'un Enfant Gâté de Claude Lelouch - 1988
Mais quelle merde!
J'en reviens toujours pas...
Ce truc est juste le pire combo que j'ai pu voir dans le ciné français. Avec en premier lieu un superbe scénario qui fleure bon les sagas M6 des après-midi de semaine. A ce niveau, c'est même le nec-plus-ultra. Un beau mix d'affaires de famille et de business, tellement WTF que ça a dû servir de mètre étalon pour les telenovelas brésiliennes. Faut le voir pour le croire. Et du coup Lelouch sent qu'il peut se lâcher de tous les côtés. Un vrai feu d'artifice à chaque instant.
On commence d'ailleurs avec une intro contant la jeunesse et l'histoire du perso de Belmondo de façon éclatée. Un modèle de bordel incompréhensible : chapeau!
D'ailleurs Bébel avec une moustache, c'était aussi une sacrée idée.
On poursuit avec les oreilles explosées par cette musique atroce composée par Barbelivien et hurlée par Nicole Croisille, qui pensait sans doute que pour un comeback il fallait marquer les esprits... C'est gagné, on n'a pas passé la première heure qu'on veut déjà la tuer.
La suite, c'est du nawak total avec une pelletée d'acteurs à la rue. Un vrai défilé de têtes à claque, notamment le fils Belmondo qui se paye le luxe d'être nul sans dire un mot. Anconina avec son habituelle tête de victime est parfait pour le rôle moisi qu'on lui a donné, et Gélin cachetonne comme un porc. Enfin, Lio en fantôme est le point d'orgue de ce nanard décomplexé.
Rien à sauver donc, même pas de jolis plans dans les contrées exotiques visitées, Lelouch n'ayant finalement aucun sens du cadre et ne sachant pas mettre en valeur des paysages pourtant intrinsèquement magnifiques.
Assez logiquement, ce sera mon premier zéro.
0/10