L'exercice de l'etat 5/10: assez déçu dans l'ensemble par ce film globalement très apprécié. Je n'ai pas été spécialement conquis par le jeu de Gourmet. Il y a, selon moi, beaucoup de scènes qui ne fonctionnent pas du tout, le repas chez le chauffeur ou l'accident par exemple. Malgré une réalisation très maitrisée, je me suis souvent ennuyé, la faute à des choix de narration que j'ai trouvé très hésitant. Je retiendrais surtout un Michel Blanc qui vole pas mal de séquences et son superbe dialogue avec Didier Bezace qui dit tout en moins de 5 minutes...
Boyz n the hood 6/10: ça se revoit bien meme si le ton moralisateur reste trop pesant. Je fais partie du clan "Menace 2 society" mais j'aime bien ce coté "il y a quand meme un espoir". Et puis rien que pour Lawrence Fishburne, la péloche de John Singleton tient encore la route (
malgré le "Stop" très niais du début et qui conditionne d'emblée le discours...).
Margin call 9/10: passionnant d'un bout à l'autre. JC Chandor met en scène son "huis clos" avec talent au moyen de dialogues aussi ciselés que réalistes (
j'ai bossé longtemps dans le secteur...). Glaçant durant ses 110 minutes, Margin Call ne serait rien sans sa troupe d'acteurs dirigés de main de maitre. Meme les troisième couteaux se défoncent pour conserver le réalisme voulu par le réalisateur. Premier film et une tragédie moderne qui a tous les attributs pour faire date...
U-571 7/10: carré comme le poisson pané! Ya rien qui dépasse mais ce U-571 pue l'efficacité à 100 bornes à la ronde. Empaqueté par un solide artisan (
dévoré par le système depuis), ce film de sous-marin est un divertissement que beaucoup de blockbusters actuels devraient prendre en exemple. N'insultant jamais son spectateur, le film déroule une méchante mécanique efficace avec un sens du spectacle "à l'ancienne" qui fait plaisir à voir encore 15 ans après!
Raging bull 7/10: pas le chef d'oeuvre que j'attendais... Mais malgré son "héros" qui est un parfait connard antipathique, Marty brosse un intéressant portrait au travers d'une lente chute qui tend les bras d'un homme auto-destrcuteur, parano et accessoirement con comme ses pieds. Il est assez difficile de rentrer dans le film face à ce beauf doué de ses poings mais plus la déchéance arrive et plus Raging Bull prend de la consistance et va au-delà des frasques du boxeur. Evidemment, De Niro lache une prestation XXL qui le conduira à se défigurer pour les besoins d'un final repris depuis par le génial Boogie Night. A noter que la réalisation de Marty aurait mérité un petit quelque chose tant elle défonce tout ce que l'on a pu voir au début des années 80!