[Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Modérateur: Dunandan

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 10 Juil 2015, 10:06

Sérieux? :shock:

A part Dupontel (et encore son dernier film en date était moins méchant qu'à l'accoutumée), la comédie française se porte vraiment mal.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Ven 10 Juil 2015, 10:08

Tu as maté Maestro ? C'était la bonne comédie de 2014.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 10 Juil 2015, 10:14

Il passe sur Canal en ce moment, faut que je le mate en replay. Sinon, même si ce sont plutôt des comédies dramatiques, j'ai vu les Combattants et Hippocrate dernièrement et c'est plus que regardable (les quelques touches d'humour font mouche). Pas de quoi s'en relever la nuit (je leur ai mis respectivement 6 et 6.5) mais ça redonne un peu d'espoir de voir de nouveaux auteurs français émerger.
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Combattants (Les) - 6/10

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 12 Juil 2015, 09:28



Les Combattants - Thomas Cailley - 2014


Une comédie dramatico-romantique française tout à fait regardable, qui s'éloigne des sentiers balisés du genre, c'est très rare pour ne pas saluer l'entreprise. Premier film de Thomas Cailley, ces Combattants sont un peu balbutiants, mais au final assez revigorants. On y suit le parcours initiatique de Madeleine (Adèle Haenel, parfaite en terminator sociopathe convaincue que l'apocalypse est proche) et d'Arnaud (Kevin Azaïs, amoureux transi un brin hésitant mais prêt à suivre celle qui fait chavirer son coeur dans tout ses délires de fin du monde). L'occasion pour les deux larrons de suivre un stage d'été dans un camp militaire et de se rapprocher inexorablement l'un de l'autre. Pas trop envahissante, la partie romance laisse la place à un festival de bons mots et de situations iconoclastes. L'humour déployé fait régulièrement mouche, et tient de l'équilibre fragile entre ridicule et esprit très premier degré. Les Combattants font abstraction du monde qui les entoure et vivent dans une cellule hors du temps. Quelques belles images et une BO atmosphérique rendent plus prégnant encore ce sentiment d'isolement pour ces deux âmes un peu perdues et en quête de réponses à leurs atermoiements existentiels. C'est court, assez rythmé, un peu moins convaincant dans la dernière partie (l'heure de la prise de conscience) mais on se dit que le réalisateur, auréolé du succès critique et public de son film, aura sûrement son mot à dire dans les prochaines années au sein d'un paysage cinématographique français particulièrement aseptisé, tant il est régi par les lois du sacro-saint marketing. Soit t'es un auteur et tu emmerdes les spectateurs, soit t'es un adepte du populisme et tu te fais chier dessus par la critique. Thomas Cailley a tout intérêt de continuer à creuser son propre sillon.


6/10
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Révélations - 9,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 16 Juil 2015, 09:54



Révélations - Michael Mann - 1999


S'il y a bien une chose qui frappe lorsque l'on regarde un film de Michael Mann, c'est sa manière minutieuse et jusqu'au boutiste d'aborder un sujet. S'éloignant des carcans auxquels il nous a habitué, 3 de ses 5 précédents longs-métrages étaient des polars (et quels polars!), il s’attelle avec Révélations à une enquête plus qu'exhaustive sur le lobbying exercé par l'industrie du tabac. En résulte un film-enquête passionnant d'un bout à l'autre de ses 150 minutes de bobine. Non pas parce qu'il apporte une lumière nouvelle sur le sujet, mais par sa propension à garder ses personnages au cœur du récit. Encore une fois, la direction d'acteurs de Mann et la qualité d'écriture dont bénéficient tous les interprètes du film, élèvent l'ensemble vers d'inestimables cimes de plaisir cinéphile. Et dire qu'on cantonne volontiers Michael Mann dans une case d'expérimentaliste de l'image en niant un peu trop ses autres talents....



Pour la seconde fois d'affilée (après Heat), il parvient notamment à canaliser la fougue qui a trop souvent rendu Al Pacino cabotin. Comme une figure de proue incontournable du cinéma de Mann, il interprète un homme pétri de valeurs. Producteur du plus grand show d'information de la télé américaine, Lowell Bergman est un homme de principes qui ne balance jamais ses sources. Il est simplement un passionné d'investigation qui porte sur ses épaules la responsabilité de relayer des informations qu'il juge indispensable de partager avec l'opinion publique. Routier de l'info-entertainment, Pacino est impérial, clairement son dernier (très) grand rôle à mes yeux. Et il fallait bien un Russel Crowe au diapason, tout en retenue et rongé intérieurement par les secrets bien trop lourds qu'il porte pour répondre à la qualité de jeu du grand Al. Vieilli, affublé d'une dizaine de kilos supplémentaires, il est un cadre important chez Brown & Williamson mais un parfait "Monsieur tout le monde" dans la vie privée. Tiraillé entre sa conscience et la clause de confidentialité qui le lie à son ex-employeur, ses tourments sont profonds, touchants et parfaitement retranscrits à l'écran. Par sa seule mise en scène, Mann transforme des non-dits en scènes évocatrices du mal dissident qui ronge l'esprit de Jeffrey Wigand. En atteste la scène du golf, qui instaure un début de sentiment de paranoïa. Ou encore celle, magnifique, qui suit ses aveux à la cour du Mississippi. Seul face à la mer, il prend brutalement la mesure de ce qu'il vient de déclencher et de l'impact terrible que cela va avoir sur sa vie familiale. Pas besoin de mots chez Mann, de somptueuses images suffisent.



Les détracteurs du film lui reprochent fréquemment ne rien apporter de neuf sur le sujet du lobbying. Ils n'ont pas tort. Mais est-ce là son seul intérêt? Pas du tout. Mann prend le temps de s'affranchir de son dossier pour capturer des moments de grâce dont lui seul a le secret. Le regard que la société porte sur Jeffrey Wigand, ses choix de vie douloureux, le tout sans tomber dans le pathos, sont autant de preuves permettant d'affirmer que Révélations, c'est du très grand cinéma. Marinant dans une ambiance et un rythme de thriller, c'est un grand film-enquête comme on en voit un par décennie. Comme dans Heat, toutes les lignes du casting sont soudées et impliquées, et c'est un plaisir de retrouver des acteurs comme Christopher Plummer, Philipp Baker hall, Rip Torn, Bruce McGill ou Colm Feore, des seconds couteaux dignes d'un premier choix.



Niveau réal, inutile de préciser que comme à l'accoutumée, Mann rend une copie parfaite. Il entasse 90% de la concurrence avec une facilité qui frise l'insolence. Toujours entouré du génial Dante Spinotti à la photo, on sent néanmoins les prémices de plus en plus prégnantes de l'évolution de son cinéma vers une nouvelle ère, celle de l'an 2000 et du numérique. Cadrant parfois ses personnages comme dans un western de Leone, armé d'un scope encore une fois à tomber, il décuple l'émotion véhiculée par ses personnages en la noyant dans l’immensité et l'indifférence du monde. Et que dire de la B.O de Lisa Gerrard et Pieter Bourke (et le magnifique Iguazu de Gustavo Santaolalla :love: ), qui décuple l'impact des images. On peut parler de génie encore une fois à l'image de cette conclusion qui a tout pour être décriée en préférant rester évasive. Dans Révélations, le plus important n'est pas la finalité, mais le cheminement. Un peu comme dans le cinéma de Mann en quelque sorte. Peu importe ce que l'on en retient, la seule vérité c'est le plaisir ressenti de la première à la dernière minute. Lowell Bergman a besoin de héros comme Jeffrey Wigand. Le cinéma a besoin de héros comme Michael Mann. Masterpiece. Encore un.


9.5/10
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Messagepar Mark Chopper » Jeu 16 Juil 2015, 09:57

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Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 16 Juil 2015, 10:01

Ouais bon ça va, c'est le Mississipi :mrgreen: Putain de scène tout cas 8)
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Jeu 16 Juil 2015, 10:04

Ce n'est pas mon genre de film (je préfère Mann sur du polar), mais ouais il y a des répliques qui tuent : Are you a businessman or are you a newsman ? et Try Mister Wallace.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 16 Juil 2015, 10:08

C'est pourtant tellement plus exaltant que la moyenne du genre. Mais je comprends.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Pathfinder » Jeu 16 Juil 2015, 16:07

Mais comment tu fais plaisir là Jimmy! :super: :super: :super: Well done!
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 16 Juil 2015, 17:28

Et encore avant je mettais 10. Mais depuis que j'ai revu Heat, je n'ai plus goût à rien...
Je me dis qu'on ne revivra plus jamais d'expérience aussi haletante dans une salle de ciné et c'est bien triste :cry:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Scalp » Jeu 16 Juil 2015, 17:53

Et dire que sur ce forum y en a pleins qui ont jamais vu de VRAI chef d'oeuvre au ciné en day one. Triste.
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Black storm - 4/10

Messagepar Jimmy Two Times » Sam 25 Juil 2015, 19:31



Black Storm - Steven Quale - 2014


Comme la plupart des films catastrophe, c'est complètement con, on se fout éperdument de ce qui peut arriver aux personnages (tant qu'ils crèvent dans d'atroces circonstances :twisted: ) et les situations plus ubuesques les unes que les autres s'enchaînent jusqu'à plus soif. Ça n'empêche pas pour autant ce Black Storm de remplir partiellement son contrat de blockbuster écervelé formaté pour l'été. A la fin du XXème, un tel film aurait été vendu comme un mastodonte et aurait sûrement brassé des millions, mais aujourd'hui tout le monde s'en branle un peu et du coup, ce type de projet est sorti à la va-vite dans nos contrées en évitant de justesse la case DTV. Malgré ses tares imparables, faut voir le climax final, c'est finalement plus regardable que les bouses contemporaines qui peinent à assumer leur débilité en se faisant passer pour des œuvres ouvertement premier degré, ce qu'elles ne sont pas. Vu le format hyper court, les péripéties quasi non-stop et la poignée de poilades occasionnées par quelques situations nanardesques, je ne cracherai pas trop dans la soupe car Black Storm ne prend jamais le spectateur de haut. Dommage que le cast soit à la ramasse, bonjour les gosses tête à claques, parce que j'aurais presque pu mettre la moyenne. Mais en fait non, parce qu'ils n'ont pas pu s'empêcher de foutre une caméra dans les mains d'un des personnages pour une énième resucée (partielle) de la mode "found footage". Faut tout de même dire que j'étais particulièrement bien luné ce soir-là et qu'on a refait presque tous les dialogues du film avec ma femme. C'est nul, ça sert à rien, mais c'est idéal pour se purger le cerveau pendant 90 minutes. De la merde qui s'assume, et j'assume avoir rigolé devant cette merde.


4/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar angel.heart » Sam 25 Juil 2015, 19:45

Tout pareil. C'est très con (comme la grande majorité des film du genre), mais je ça livre la marchandise.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2015

Messagepar Mr Jack » Dim 26 Juil 2015, 16:52

Vous êtes gentils avec les navets, quand même...
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