[Dagokhiouma] Mes critiques en 2015

Modérateur: Dunandan

Green Zone - 5,5/10

Messagepar dagokhiouma » Lun 02 Fév 2015, 15:39

Green zone - Paul "vomito" Greengrass - 2010


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Découverte


Attention spoiler ci-dessous


Quelques semaines après le succès de Démineurs aux nominations aux Oscars 2010, un autre film sur la guerre en Irak fait son apparition dans les salles de ciné, en tenue de camouflage.

Green Zone est un film aussi frénétique que Démineurs était tendu, et un projet interrogateur à défaut d'être inquisiteur. Il est basé sur un livre que personne, ni même la production, semble avoir lu, puisque le récit du bouquin est centré sur le centre international localisé dans la zone de l'ancien palace de Saddam Hussein, la zone verte, une ville dans la ville, sorte d'oasis bien tranquille, extension impériale des US en terre irakienne, totalement incongrue, située au centre d'un Bagdad en ruines, lieu de siège, d'embargo, de guerre et de terreur. Au lieu d'avoir une adaptation d'un thriller politico-militaire, calme et feutrée dans cette zone de palais, on a plutôt un pseudo-documentaire avec des acteurs de renoms qui va nous trimballer un peu partout dans la capitale irakienne...

Greengrass connait deux types de réalisation qu'il pratique, le thriller d'action, type Bourne, et le quasi documentaire, comme United 93. Les deux étant très portés sur la shaky cam, le flou et l'emploi du zoom et dézoom à toutes les sauces. Il combine alors les deux pour aboutir à un mélange pas super digeste d'action presque non stop et de théorie complotiste, car au final il n'identifiera personne comme responsable des fausses allégations au sujet des armes de destruction massive cachées en Irak, principale raison officielle pour l'entrée des US en guerre. Cette histoire non résolue est simplement une excuse pour faire du Bourne une nouvelle fois, frappant et menaçant tout le monde pour obtenir des noms pour son enquête.

Matt Damon campe un adjudant chef de l'armée US, menant ses hommes sur des lieux dangereux où sont soi-disant planquées les armes de destruction massive selon ce que prétendent les rapports du renseignement. Après maintes opérations vaines, ce petit chef militaire commence à se poser des questions sur la fiabilité de ces rapports et de leurs sources, et après quelques pertes et petits bobos, il se demande enfin à quoi rime tout ceci. Le hic c'est qu'il est bien le seul militaire à avoir des doutes, les autres restants militaire jusqu'au bout des ongles: on agit et on ne pose pas de question, on pense encore moins. C'est très caricatural, mais limite moins ridicule que le questionnement presque soudain du perso de Damon. C'est franchement trop mal écrit pour être suffisamment crédible. Le pire est que ce perso va aller au-delà d'un simple questionnement personnel, qui aurait pu en rester là, et continuer à faire son taf comme tout bon soldat. Non il va décider de faire sa propre enquête perso à partir d'un livre qui contient des informations qui pourraient venir accréditer sa thèse d'une invasion US injustifiée. A ce propos, petit truc qui m'a gêné également, c'est que pendant qu'il mène cette enquête partout dans la ville, personne parmi ses chefs au camp de base militaire ne se pose la question d'où il est, qu'est-ce qu'il fout et ne lui assigne aucune mission. C'est pratique quand même. C'est tellement con et voyant que le scénario finira par lui donner une aide pour justifier ses nombreuses et longues absences.

Kinnear joue un agent de la Défense, manipulateur, arriviste et prêt à tout pour se faire bien voir, une petite pute donc, et il le fait plutôt bien.
Amy Ryan joue une journaliste du Wall Street journal il me semble, dont on se fout complètement et ça tombe bien car on la voit peu. Elle est là juste pour montrer que les journaux à l'époque ont gobé sans les vérifier, ce que des mecs comme Kinnear leurs ont servi comme des infos confidentielles, donc croustillantes et ayant valeur de scoop, alors qu'il s'agissait en fait que de mensonges maquillés, volontairement donnés par l'armée pour que ça paraisse plus crédible puisque c'est écrit dans les journaux. Nous voilà assommé d'un message de dénonce ultime: l'armée ils sont vilains et pas réglo avec les journalistes qui eux sont cons comme des balais et croient encore au Père Noël tellement ils sont naïfs. Là encore j'ai trouvé un truc qui sonnait pas très bien: que donne en échange cette journaliste à cet agent, de valeur suffisamment équivalente pour qu'il veuille bien lui lâcher des infos de cette importance ? Ce n'est jamais évoqué véritablement et ça m'a gêné. Quand l'image vous montre un pseudo-docu, le scénar et le récit devrait s'aligner pour un max de vraisemblance. Si on avait été là devant un actioner pur, bas du front assumé, ça m'aurait pas dérangé, mais là les attentes sont forcément différentes.
Enfin la CIA est représenté par un agent assez énigmatique (ou pas assez écrit si on voit tout en noir), joué par un Brendan Gleeson juste, qui sait que Damon est dans le vrai, va lui demander de faire le sale boulot en prétextant l'aider dans sa quête, en le manipulant un brin aussi (agent de la CIA on ne se refait pas), mais qui finalement en fera peu pour aider Damon à révéler la vérité. Dommage que cette relation n'ai pas été approfondie, ça aurait pu donner mieux et plus intéressant comme film.

Le matériau d'origine, le livre de Chandrasekaran, aurait dû donner une adaptation dans la ligne d'une satire politique, pas ce rollercoaster d'actions complotiste, jeu vidéo à la Tom Clancy se passant massivement en dehors de cette green zone.

Le gros malus, c'est la patte Greengrass, sa caractéristique, mélangeant, action, drama, zoom et dézoom à profusion, secousses visuelles dignes d'une route de campagne, qui s'acharne ainsi à nous convaincre, nous les spectateurs, que nous sommes sur le lieu, que le film est super immersif. Heureusement que le film n'était pas en 3D, sinon après deux heures de houle, j'aurai dû shampooiner mon tapis et mon canapé.

5.5/10
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Déjà vu - 7,5/10

Messagepar dagokhiouma » Mer 04 Fév 2015, 16:37

Déjà vu - Tony Scott - 2006


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Découverte


Un petit avis express une fois n'est pas coutume:

Pas eu le coup de cœur alors que je n'ai rien à redire véritablement (ah si quand même, l'intro avec les marins et le ferry, qui n'en finit pas, ça m'a paru durer deux heures), donc je mets quand même une bonne note. C'est bien fait dans l'ensemble, mais pas impérissable. Je m'attendais à plus badass et burné alors que c'est limite une love story couverte d'un peu de polar, de thriller sf et d'un peu d'action. Le côté fantastique m'a clairement dérouté. Très surpris par la tournure "anticipation" que prend le film au bout d'un moment. C'est très nouveau et l'intention est plus que louable, mais son exploitation laisse un goût d'inachevé. Sans compter les difficultés de cohérence de script inhérentes et propres à ce type de scénario. Faiblesses narratives qui produisent des interrogations fugaces sur ce qui nous ai montré, fugaces car Scott rattrape cela par sa patte, son expérience et son savoir-faire, faisant plutôt bien jouer ses acteurs, emballant le tout assez joliment et avec un rythme suffisamment haletant pour repousser notre questionnement jusqu'à l'apparition du générique de fin.

Autre point positif et qui compte beaucoup dans la note, c'est pas trop didactique et on s'emmerde pas une seconde. En conclusion un divertissement qui livre la marchandise pour ce type de prod: explosions, course-poursuite, intrigue innovante et qui nous prend pas pour des neuneus, casting réussi (Kilmer ça fait plaisir 8) ).

Faudra que je pense à mater Domino à l'occasion !

avis pas si express finalement

7.5/10
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Kung fu Panda 2 - 8/10

Messagepar dagokhiouma » Mer 18 Fév 2015, 16:59

Kung-Fu Panda 2 - Jennifer Yuh Nelson - 2011


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Découverte


Une suite réussie, c'est pas habituel et ça fait plaisir.

Le scénario se fout pas de la gueule du spectateur, c'est un minimum écrit, suffisamment pour ce genre de production, et surtout c'est renouvelé (alors que d'habitude pour une séquelle c'est la même histoire que pour le premier opus) et pas enfantin. C'est sombre et plutôt violent pour un d.a destiné aux enfants avant tout et il y a pas mal de thématiques psychologiques plutôt adultes. Le bad guy est bien caractérisé également et n'est pas là juste comme faire-valoir. Il est bien méchant comme il faut quoi.

L'animation est nickel chrome, rien à redire, tout est bien géré. Les séquences d'action m'ont semblé moins nombreuses que pour le premier film (pas sur mais ça fait tellement longtemps que je l'ai vu le premier) mais toujours réussies et suffisamment longues pour certaines pour être rassasié sur ce point. L'humour et les dialogues plus globalement sont bien (j'ai vu en VO pour info, je sais pas si c'est pareil en VF). Bref je ne me suis pas ennuyé un instant tellement c'est rythmé et le divertissement fut là.

Je conseil pour ceux qui ont aimé le premier.

8/10
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Pacte (Le) - 5/10

Messagepar dagokhiouma » Lun 23 Fév 2015, 12:09

Le pacte - Roger Donaldson - 2011


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Découverte


Dommage car sur le papier le pitch aurait dû donner un film sympa a minima. Malheureusement très rapidement c'est mou et long pour rien. C'est rempli d'invraisemblances, d'effets scénaristiques type thriller qui ne fonctionnent pas, pour faire court le scénario et le montage sont à la rue complet. Dommage car au niveau de la prod artistique, c'est pas cheap, c'est pas DTV non plus, c'est du vrai ciné low budget mais ça reste du ciné grâce à de bonnes équipes artistique et technique. Côté casting: Cage, Pearce, la meuf de Mad Men, ça doit assurer un minimum et c'est partiellement le cas puisque Cage fait le taf en lead. On a quand même le droit à un spécial Cage au niveau de la coiffure qui est wtf (sans compter un léger embonpoint facial). Bonus January Jones évidemment. En revanche le bad guy est zéro, très mal écrit. La mise sous tension est ratée. On sait déjà comment ça va finir très très très longtemps avant. Revision interdite pour ce thriller de fond de tiroir. Bon la moyenne car je suis faible devant ce genre de pitch et devant J.Jones :oops:

5/10
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Re: [Dagokhiouma] Mes critiques en 2015

Messagepar dagokhiouma » Jeu 23 Avr 2015, 15:59

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Beyond Hypothermia - 7,5/10

Messagepar dagokhiouma » Sam 06 Juin 2015, 11:32

Beyond Hypothermia - Patrick Leung - 1996


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Découverte


Quel final, quelle émotion !

On sent que le réalisateur Patrick Leung a été assistant chez Woo, puisqu'on est là devant une sorte de The Killer au féminin. Avec le coté dramatique moins poussé que chez Woo.

Durant la seconde moitié des années 90, malgré la fuite des cerveaux (les gros noms en terme de réalisateur et d'acteur) liée à la rétrocession de HK à la Chine continentale à venir au 1er juillet 1997, l'industrie cinématographique de l'ex colonie britannique est encore capable de fournir quelques pépites , telle que Beyond Hypothermia, cette co-production HK/Corée de 1996.

Avec d'excellents acteurs: Lau Ching Wan et Wu Chin Lin, un script au-dessus du lot (pour un film d'action HK il va s'en dire) et une bonne réal de la part de Patrick Leung, le film réaffirme ma croyance que le genre Heroic blooshed peut montrer encore des signes de vie malgré les conséquences de la rétrocession.

Le perso principal est une femme assassin sans nom (interprétée par Wu) qui a été élevée par sa «tante» (appellation qui ne désigne pas un lien familiale mais plutôt une sorte de personne ayant droit de vie ou de mort sur vous et qui s'occupe de vous en échange de votre dévouement le plus total) pour être une machine à tuer sans émotion. Le titre du film provient du personnage de Wu qui a une température corporelle de cinq degrés sous la normale, et sans surprise, l'imagerie glaciale est abondante tout au long du film, à commencer par la séquence initiale du film qui se déroule dans une usine de fabrication de glace. N’ayant aucun contact humain en dehors de ses meurtres sous contrat, la beauté frappante de l’assassin trouve du réconfort dans un restaurant de nouilles, où elle «se réchauffe» après avoir expédié sa dernière victime. C’est là qu'elle rencontre le propriétaire affable et bavard (Lau Ching Wan), qui l'aide à récupérer/découvrir progressivement ses émotions longtemps réprimées, révélant la femme passionnée et émotionnellement vulnérable. Malheureusement, son réveil est de courte durée dès lors qu'elle se retrouve elle-même la cible d'un tueur à gages qui désire se venger de l'assassinat de son patron, ce qui conduit à un final émotionnel et magnifiquement dirigé.

Le film a au cœur de sa trame dramatique l’histoire de deux individus solitaires entraînés dans des circonstances indépendantes de leur volonté, et empêtrés dans des conséquences douloureuses auxquelles ils sont confrontés en raison de leurs actions. Par conséquent, le film est à son meilleur quand il se concentre sur la relation naissante entre l'assassin et le vendeur de nouilles, faisant bon usage des performances subtiles et la bonne chimie entre Wu et Lau. Wu gère gracieusement la transition émotionnelle que son personnage subit, qui est mise en évidence dans une scène charnière durant laquelle son personnage prend des photos d'elle-même pour la première fois, avec la succession de photos pour illustrer la fonte de son attitude glaciale. Lau, qui a souvent été étiqueté comme le successeur de Chow Yun-Fat, issu de la classe ouvrière, offre une performance low-profile appropriée. La dynamique de leur relation fournit une résonance émotionnelle au film, un ingrédient qui fait souvent défaut dans le cinéma d'action hongkongais.

Le film ne repose donc pas que sur l’action à tout va mais cependant il n’est pas en reste non plus, et les séquences plus énervées sont sublimées par une photo qui met l'accent sur les tons bleus et des effets d'éclairage tamisé. Comme mentionné précédemment, le point d’orgue du film est la séquence finale, qui voit le personnage de Wu acculé par des gangsters coréens, crescendo, jusqu’au chaos over-the-top mis en contrepoint avec une ballade poignante. Si cela sonne un peu comme la séquence de l'église dans "The Killer", c’est parce que Patrick Leung a également servi comme assistant réalisateur sur un certain nombre de films de John Woo, dont il a forcément été tenté de réutiliser le style et de s’inspirer des chorégraphies.

Malheureusement, quelques imperfections entachent cet heroic bloodshed post-John Woo. Comme par exemple le personnage antagoniste du film, l’autre tueur à gage, méchant plutôt plat et sans intérêt qui apporte une trop faible contribution à l'intensité dramatique et émotionnelle du film, bien que son développement se veuille à l’opposé du personnage de Wu, en se déshumanisant le plus possible. Le script développe également une sous-intrigue confuse à Séoul qui essaie d'établir les rivalités au sein de la pègre coréenne. Malheureusement, en plus d'être plus déroutante qu’utile, elle prend du temps loin de la relation Wu-Lau, qui est beaucoup plus riche.

Bien que Beyond hypothermia ne soit pas aussi brillamment bien conçu que certains heroic blooshed du passé, son savant mélange de romance poignante et d'action viscérale donne un effort louable, en partie grâce à l’habile direction du réalisateur Patrick Leung et des deux performances remarquables d’acteurs.

Il manque donc quelque chose pour monter à 8, un scénar et des persos plus travaillés particulièrement, et une mise en scène un peu moins passe partout par moment. Toutefois, pour sa première production, Milky Way (la boîte de Johnnie To) s'en sort très bien.

7,5/10
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Zodiac - 8,5/10

Messagepar dagokhiouma » Mer 15 Juil 2015, 15:04

Zodiac - David Fincher - 2007


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Découverte


Manque un petit quelque chose, un petit supplément d'âme peut-être pour aller à 9. Surement un manque d'empathie pour les personnages dû à la distance imposée. Quoique, en même temps a contrario ça ne tombe pas dans le mélo pour la famille du cartoonist non plus, et ça c'est très bien. Downey jr en fait des caisses, cabotine à mort pour rien en fait, et je comprends pas trop pourquoi son perso disparait au milieu du film avec un argument à deux balles sous ellipse en plus.

Bon sinon c'est la maitrise sur pellicule, signée Fincher. Maitrise formelle évidemment: sens du cadre et montage en particulier retiennent mon attention, à l'opposé de ses films précédents (j'aime bien les deux styles). Je ne peux pas également passer sous silence la réussite formelle de la reconstitution historique, ainsi que la photo, qui tous deux, donneraient presque l'impression que le film a été tourné dans les années 70.

Sur le fond, l'histoire donc, sans m'attendre à un Seven bis, je ne pensais pas à en regarder l'opposé. Ici les meurtres (très réussis) surgissent au début, et les deux heures qui suivent font place nette à l'enquête, ses ratés, ses rebondissements, de façon un brin trop cyclique/redondant parfois, mais donnent lieu également à quelques scènes fortes telles que l'audition de Leigh ou la visite de la cave du projectionniste. Un peu light pour certains, mais la qualité n'a pas besoin de quantité. Petit bémol également sur la narration qui m'a paru confuse à quelques reprises ou c'était peut-être dû à mon esprit embué. Sinon c'est impeccable le gros du temps et les scènes bien rythmées dans l'ensemble permettent de pas subir une durée supérieure à deux heures.

Devant Zodiac, on est devant du Cinéma, du beau et de l'intéressant, qui réussit à nous tenir en haleine pendant 2h30, avec un script en béton et des acteurs qui jouent tous bien, du Cinéma comme il devrait l'être plusieurs fois dans l'année.

8,5/10
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