[Nulladies] Mes critiques en 2015

Modérateur: Dunandan

Toy Story - 6,5/10

Messagepar Nulladies » Ven 10 Juil 2015, 07:05

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Objets bien animés, vous avez donc une âme !

On se replonge désormais dans le premier volet de Toy Story comme on le fait face aux films muets de Méliès, de Chaplin ou de Keaton : avec cette émotion singulière de contempler l’aube d’une ère nouvelle, ici celle du film d’animation numérique.
On sait la raison qui fit choisir à l’équipe Pixar des personnages de jouets comme protagonistes de ce premier long métrage : la facilité qu’ils confèrent à la modélisation, évitant tout ce qui fait aujourd’hui le défi des animateurs, à savoir le grain de peau, les cheveux ou les expressions humaines. De ce fait, c’est réellement une transition entre l’animation 2D et l’image de synthèse qui s’opère ici ; il suffit, pour s’en convaincre, de constater à quel point les personnages humains (les quelques enfants) ou animaux (le chien, particulièrement raté) pêchent encore, faute de technologie suffisamment avancée pour le domaine.
Il n’empêche que les innovations permises par cette liberté nouvelle sont légions. Dès le départ, c’est surtout sur la question du point de vue que se démarque la mise en scène : occultant le plus possible les humains, nous projetant dans la vision des jouets, l’image propose une dynamique nouvelle qui explore d’une nouvelle façon l’espace, rendu plus grand, plus vaste, à l’image de cette cage d’escalier, de ces fenêtres par lesquelles on rêve de prendre son envol.
Toy Story n’est pas exempt de défauts. Un peu maigre dans son développement narratif, il occasionne quelques longueurs, tant dans l’attente d’un élément perturbateur que dans le ventre mou qu’occasionne la séquestration chez le voisin d’en face. Son humour n’atteint pas toujours sa cible et la dynamique d’ensemble manque encore un peu d’équilibre.
Pour réellement l’apprécier, c’est au sens du détail qu’il faut être attentif : de l’exploitation des aptitudes ou handicaps propres à chaque jouet, et de la malice visuelle avec laquelle s’ourdit chacun de leurs plans. A ce titre, l’expédition de reconnaissance des soldats lors de l’anniversaire, au début, est exemplaire, rien n’étant laissé au hasard dans l’exploitation de l’espace, des objets et de leur potentiel spécifique, écho à l’évasion finale.
Au-delà de cette inventivité, la patte Pixar s’impose aussi par ce renversement des perspectives et la réflexion assez riche qui est menée sur la notion même de divertissement : il s’agit pour un jouet de prendre conscience de sa nature et de sa condition d’objet, prolongation des thématiques qu’on trouvait déjà dans E.T. et qui trouveront leur point d’orgue dans A.I. Au sein d’un film séminal pour un studio qui ne cessera de creuser cette question de la coulisse de l’enfance (qu’on pense évidemment à Toy Story 2 et 3, à la réflexion sur la peur dans Monstres & Cie, les émotions dans Vice-Versa…), les graines sont plantées, et annoncent les moissons d’un âge d’or.
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 10 Juil 2015, 10:46

Je les trouve assez dures les notes de ce premier TS. Pas le meilleur du studio (il pose les bases qualitatives de ce qui suivra), techniquement handicapé car il a essuyé les plâtres de l'animation 3D, mais ça vaut tout de même un bon 8 pour ma part, ne serait-ce que pour le côté ludique et rêve de gosse éveillé. Hâte de le revoir avec ma puce dans quelques temps(pour le moment, j'en suis encore au stade Polo l'explorateur, Oui-oui et cie :mrgreen: )
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Nulladies » Ven 10 Juil 2015, 10:56

Oui, c'est vrai. C'est aussi pour se donner de la marge de progression avec les deux suivants :mrgreen:

(et tu verras, c'est vraiment bien quand tu peux commencer à voir de vrais films avec ta progéniture ! :wink: )
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Toy Story 2 - 7,5/10

Messagepar Nulladies » Sam 11 Juil 2015, 06:57

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Le temps renoué.

Toy Story joue depuis ses origines un double jeu : il s’adresse aux enfants et propose simultanément une réflexion sur leur propre divertissement : illusion et distanciation constituent donc sa double dynamique, à l’œuvre dans la jubilatoire séquence d’ouverture placée sous le signe de la SF et voyant Buzz aux commandes d’une des aventures dont il se croyait dans l’opus originel le héros réel. En le faisant abruptement mourir, la rupture est consommée : en passant du jeu vidéo au long métrage, le programme est posé et les difficultés posées aux jouets seront d’un autre ordre. Au game over sans cesse renouvelable se substitue un mal bien plus grand, celui de l’usure et du temps qui passe. Woody, sur l’étagère, se retrouve à une marche du grenier, purgatoire des jouets en phase d’abandon.
Puisque les bases sont posées sur le don des jouets à leur propriétaire depuis le premier volet, l’intrigue va approfondir le rapport au temps par les voies divergentes des deux protagonistes. Woody le vieillard se voit proposer comme substitut à la mort l’éternité du culte, en devenant une pièce de musée figée dans sa gloire (et occasionnant au passage une jolie réflexion sur l’histoire de l’industrie du divertissement, des séries originelles de marionnettes à fil à la naissance du merchandising et des produits dérivés). Buzz, de son côté, se trouve confronté au présent effrayant de la mode, produit standardisé et décliné à l’infini, annihilant son individualité et permettant de réactiver l’insolite comportement du soldat de l’espace ignorant son statut de jouet.
Le comique du combat contre lui-même, l’angoisse de le voir rangé dans un rayon qui le reproduit en masse, se retrouve en écho dans l’une des très belles séquences du film, celle de la restauration de Woody avant son envoi au musée : travail sur le temps, ode à l’artisanat, c’est une mise en abyme du travail d’animateur qui, au sein de l’artifice le plus virtuel, s’acharne à individualiser ses personnages et fait montre ici de toutes les évolutions en matière d’image de synthèse.
L’action n’est pas en reste et sait équilibrer les échanges sur la destinée des personnages (un rien longuets, notamment entre Woody & Jessie), exploitant le ressort qu’on retrouvera encore dans le troisième volet, celui de la mission de sauvetage et de l’évasion. Le monde se résume ici à une route à traverser et un immeuble à gravir, occasionnant les séquences dont Pixar a le secret, débordant d’inventivité et de mouvements, de sens du détail et de comique visuel. Chorégraphie des véhicules au fil des plots sur la route, valse avec un ascenseur, la fluidité est totale et les attributs de chaque jouet exploités à merveille.
Cette alternance entre scènes mobiles et angoisse existentielle met au point un équilibre de haute volée dont le secret réside dans le principe même du film : celui de donner accès à l’invisible. Coulisses de l’espace, celui de la cage d’ascenseur ou des tapis roulant des bagages de l’aéroport, bande-annonce du magnifique final de Monstre et Cie dans le ballet des portes, mais aussi de la magie de l’incarnation. Des créatures inertes prenant vie et accédant à la conscience, du mouvement autonome et de la dépendance au vivant, c’est-à-dire à la fuite du temps, nait ce mouvement aussi irrépressible que fragile : celui de l’émotion.
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Toy Story 3 - 8,5/10

Messagepar Nulladies » Dim 12 Juil 2015, 06:08

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Ex toys

Plus de dix ans séparent Toy Story 3 de son prédécesseur, durant lesquels le film d’animation est devenu la norme du divertissement grand public, épaulé par l’essor toujours grandissant du jeu vidéo. La séquence d’ouverture, désormais traditionnelle d’immersion dans le monde ludique des jouets, en propose une illustration flamboyante : syncrétisme total des époques et des genres (western et SF, fantasy et cinématographie échevelée), elle affirme avec jubilation la toute-puissance du film d’animation avant d’imposer une rupture nouvelle via un écran de caméscope qui ancre ce jeu dans un passé désormais révolu. Carte postale nostalgique, ce court métrage prometteur s’éteint sur la prise de conscience que le temps qui passe a certes permis d’étoffer son style et son inventivité, mais qu’il a aussi fait grandir ceux à qui il s’adresse.
Dès lors, c’est la question de la retraite qui fédère le récit : poubelle ou grenier, avec la voie de traverse qui semble idéale, celle de la garderie où l’on s’adresserait pour l’éternité à des générations renouvelées d’enfants. La présentation idéale des lieux par des collègues jouets trop amicaux pour être honnête instaure une inquiétude qui ne quittera plus le film, de loin le plus sombre de la trilogie (et probablement de tout le catalogue Pixar). Enfants tortionnaires, univers carcéral, jouets brisés par les abandons dont ils ont été victimes et se vengeant sur leur prochain, l’atmosphère bascule dans un étouffant huis-clos qui reprend en l’amplifiant les tentatives un peu maladroites de Toy Story 1 sur la chambre du voisin. La force nouvelle de cette exploitation vient du fait que les jouets eux-mêmes sont responsables de leur destin et des traumas que leur condition d’esclave affectif génère. Alors que la tristesse l’emportait dans Toy Story 2, c’est une forme de colère qui s’exprime ici, et qui teinte de noir le film qui prend des allures horrifiques notamment par le personnage assez traumatisant de la poupée abimée. Le personnage de Ken a beau avoir pour fonction d’équilibrer par un humour (un brin lourd) flashy et crypto-gay, son désir de perfection participe aussi au fascisme ambiant dans lequel les jouets doués d’individualité ne peuvent s’incarner.
Si la question du temps qui passe et de l’abandon n’est pas nouvelle, la dimension qu’elle prend ici est inédite et son caractère inéluctable insuffle au film des tonalités de requiem profondément touchantes. Le récit n’en perd pas pour autant sa vigueur dans les scènes d’action et reprend ce qui a toujours fait sa force : le sens du détail. L’organisation de l’évasion exploite chaque élément spatial, joue des différents attributs de chaque jouet et fait de la garderie un camp d’emprisonnement de grande ampleur. Ruses, signaux, diversions, caméras de surveillance, retournement, toute la rhétorique des grands films d’aventure est convoquée et fonctionne à plein régime. Une fois encore, Buzz trouve un alter égo réinitialisé pour que fonctionne son personnage originel, avec l’adjonction d’une modification fantastique de comique, le transformant en matador adepte du flamenco pour des séquences savoureuses, tant dans l’animation (quelle grâce que ces pas de danse greffés sur la combinaison si virile du spationaute !) que dans leur irrésistible comique.
Le parcours final vers l’incinérateur, en plus de ses dimensions véritablement effrayantes et qui renvoient aux pages les plus sombres de l’Histoire, propose dans une animation époustouflante de confronter les personnages à l’imminence de la mort sans que l’héroïsme soit en mesure de les sauver.
Si le final instaure la possibilité d’un espoir, l’obscurité générale a sérieusement entamé le propos. La passation d’une génération à l’autre se fait par une séquence formidable de sobriété, où Andy déclare son affection enfantine à un Woody contraint à rester inerte, en tant que jouet, écho de la scène de restauration du volume 2 où brillait déjà cette magie qui fait du spectateur un complice émotif des objets inanimés.
Si Toy Story 3 est un très grand film, c’est bien parce qu’il applique ce qui sera le programme décliné par Vice-Versa : de la nécessité de la tristesse pour colorer pleinement le parcours émotionnel. Mais là où le dernier né des studios Pixar en fait une habile démonstration, Toy Story 3 relève le défi de l’incarner pleinement, ce qui, pour de l’image de synthèse et à propos de jouets, est tout de même le gage d’une réussite sans précédent.
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Minions (Les) - 3/10

Messagepar Nulladies » Lun 13 Juil 2015, 07:56

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Cata marrante.

Les minions sont mignons. Ils ont une voix marrante. Ils ont un langage marrant. Ils sont stupides et c’est marrant. Quand ils sont au second plan d’un film qui marche, c’est marrant, ils tournent autour du personnage principal, ils lui volent presque la vedette tellement ils sont marrants.
Quand on fait le teaser d’un film centré sur eux, croyez-moi si vous le voulez, mais c’est marrant.
La première bande-annonce était assez marrante, même si commençait à germer cette réflexion saugrenue selon laquelle ils allaient peut-être avoir du mal à tenir 90 minutes sur le sujet. Les deuxièmes et troisièmes laissaient bien entrevoir des ébauches d’intrigues, la conviction était moyenne.
Ensuite, la machine était lancée. Les bananes à salopettes sont partout dans la ville, sur les abribus, dans les magasins, sur tes cannettes, dans tes fromages à tartiner, et tu te rends compte que t’en as déjà marre avant même d’avoir ne serait-ce qu’acheté ton billet, chose que tu vas faire parce que les bambins ont un brin moins de recul que toi sur leur soumission librement consentie à la campagne marketing dont on nous abreuve.
La première seconde est marrante : on a droit à la musique du logo Universal chantée par les voix marrantes des minions. C’est marrant.
Ensuite, c’est le début, qui équivaut au premier teasing. Souvenez-vous, il était marrant.
Ensuite, j’ai un peu dormi. La voix de Marion Cotillard m’a beaucoup irrité. Mon fils m’a réveillé parce que je crois qu’il a trouvé une scène marrante.
Ensuite, je me suis ennuyé.
Ensuite, j’ai attendu.
Ensuite, je me suis dit qu’ils avaient dû payer des droits de fou pour la B.O qui est vraiment bien, normal, ça se passe en 1968, alors c’est de la bonne musique, tu vois.

Ensuite, c’était fini.
Une scène marrante, c’est quand il y a quelqu’un qui tombe, qui court, qui parle comme un débile, c’est quand il y a des canons géants et quelqu’un qui tombe, qui court, qui parle comme un débile et qu’on ajoute aussi des canons géants.
Alors un film marrant, c’est ça pendant une heure et demie.

Les Minions, c’est un film hyper marrant.
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Spider-Man - 6/10

Messagepar Nulladies » Mar 14 Juil 2015, 08:41

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La vie devant soie.

Il ne faut pas s’attendre à des miracles lorsqu’on se confronte à un monument comme Spiderman et son adaptation à l’écran : de la même façon qu’avec Batman, tout auteur y laisse des plumes, et s’il parvient à y insuffler un peu de sa vision, le cahier des charges d’une telle production est de toute façon assez inhibant.
C’est clairement le cas pour cette trilogie, à qui j’accorde le mérite d’une deuxième vision accompagné de la nouvelle génération grâce à un souvenir plutôt agréable.
Teenage movie avant tout, Spiderman décline toute la panoplie attendue du genre : Peter Parker en loser à qui on fait des croche-pieds à la cantine, qui loupe son bus et se soumet aux brutes qui règnent en despotes tout en aimant en secret une Kirsten Dunst qui a n’a pas oublié son décolleté, mais bien son soutien-gorge les jours de pluie. Et qui sait embrasser en toutes circonstances.
Si la mythologie fonctionne à plein régime sur la naissance du héros et les responsabilités qui en découlent, les meurtres fondateurs et les renoncements à venir, Sam Raimi paie son tribut au comic originel, et ce dès le sympathique générique. En découle une esthétique un peu douteuse, particulièrement chez le bouffon vert qu’on croirait échappé d’un épisode des power rangers, et qui pique franchement les yeux. Il semble qu’il faille en passer par là, se dit-on à l’époque, avant que n’arrive enfin un méchant à la hauteur en la personne du Joker chez Nolan.
Cet opus a deux mérites. Le premier dans la tonalité avec laquelle il aborde les origines du héros. En approfondissant la construction fragile et hésitante de sa figure, le récit rend attachant un personnage qu’on voit davantage sans son costume qu’à l’œuvre en tant que mythe. Le premier costume low-cost, les séances artisanales de dessin, les entrainements, la difficulté à subvenir à ses besoins et se confronter aux sacrifices donne un peu de chair et épaissit l’ensemble.
Le second réside dans les scènes de voltige. Outre de beaux mouvements de caméras et des combats un peu trop inspirés par le récent et structurant Matrix, les décors d’impasses et de blocs occasionnent de belles prises de vues, dont une séquence (celle des retrouvailles avec le meurtrier de l’oncle) qui rappelle l’esthétique fascinante de Blade Runner. Dès le départ, la mise à l’horizontale d’une façade qu’agrippe l’homme araignée renouvelle la vision de la ville, ici exploitée à plein régime, New York comme aire de jeu où les rues défilent au gré de la souplesse des toiles qui s’y tissent. A elles-seules, ces séquences de ballet urbain font le charme indéniable du film, et, alliées à la trempe d’un personnage émouvant incarné avec justesse par Tobey Maguire, excusent les faiblesses inhérentes à son budget et ses ambitions.
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Mar 14 Juil 2015, 08:45

Nulladies a écrit:La vie devant soie.


Je ne connais que deux types de personnes qui aiment encore les jeux de mots : Laurent Ruquier et les coiffeurs.

Tu fais quoi dans la vie ? :mrgreen:
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Scalp » Mar 14 Juil 2015, 08:51

:eheh:
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Nulladies » Mar 14 Juil 2015, 09:02

Mark Chopper a écrit:
Nulladies a écrit:La vie devant soie.


Je ne connais que deux types de personnes qui aiment encore les jeux de mots : Laurent Ruquier et les coiffeurs.

Tu fais quoi dans la vie ? :mrgreen:


Je coiffe des stars.
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Spider-Man 2 - 7/10

Messagepar Nulladies » Mer 15 Juil 2015, 07:43

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MJ sait. [Persiste et signe. Jean Roucas, si tu m'entends...]

Sam Raimi semble avoir entendu les compliments qu’on a pu lui faire sur le premier volet de sa trilogie consacrée à l’homme araignée, et va donc exploiter le même filon, équilibre savant entre action et épaisseur psychologique, comédie et romance adolescente.
Puisque Peter Parker est désormais un super héros établi, il s’agit de le faire douter quant à ses engagements. Dans un registre assez proche de Batman, mais dans une noirceur certes plus édulcorée, il porte sur ses épaules le taux de criminalité de la ville tout en subissant les foudres d’une opinion publique fluctuante menée par le directeur du journal (J.K Simmons qui avant Whiplash, avait donc des cheveux, mais déjà du talent, cette fois dans un registre comique qui fonctionne pleinement), tout en s’acharnant à renoncer à tout ce que sa stature pourrait lui offrir. Toute la – longue – exposition revient sur cette lose du héros bien seul, empêtré dans ses missions qui l’empêchent de vivre l’amour, le mettent dans une position délicate avec son ami dont il a tué le père ou sa tante dont il porte la responsabilité du veuvage. Les temps sont durs, et on nous le fait bien comprendre, en revenant un peu trop sur l’opus précédent. Si l’épaisseur psychologique y gagne, le rythme en pâtit. Il n’empêche que la crise d’impuissance du héros (difficile en effet de ne pas faire le lien entre ses projections blanchâtres et la symbolique qu’elles sous-tendent…) et sa tentative d’abandon de sa stature occasionnent de jolies séquences, faisant de Peter Parker un homme incapable dans ses aptitudes ou un héros amputé de toute humanité, entre-deux inconfortable et bien exploité, dans la comédie (le voir prendre l’ascenseur pour descendre un immeuble n’est pas sans saveur) comme dans le drame.
Sur le terrain du blockbuster à proprement parler, les promesses sont tenues. Le méchant de service offre un peu moins de laideur que le précédent, et ses bras mécaniques occasionnent de jolies séquences de baston aérienne, les tentatives de renouvellement fonctionnant plutôt bien (le métro aérien, par exemple, ou les déplacements toujours plus fluides du héros entre embouteillages et sommets de buildings).
En résulte un équilibre assez efficace, certes empesé par les allées et venues d’une romance à rallonge et l’inévitable affrontement final avec petite amie attachée à une bombe atomique. Sur le terrain formaté de Marvel, force est tout de même de constater que la version Raimi de Spiderman possède une singularité qui le sauve de la lassante standardisation généralement à l’œuvre.
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Mer 15 Juil 2015, 08:20

Nulladies a écrit:MJ sait. [Persiste et signe. Jean Roucas, si tu m'entends...


Il est trop occupé à gérer ce tumblr.
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Jed_Trigado » Mer 15 Juil 2015, 08:29

Je cherchais un site comme ça justement, quand tu vois tout les noms de boutique de coiffeur a la con rien qu'autour de chez moi (Christoph'hair ou Touffy), il y a moyen de centraliser des perles. :mrgreen:
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Mer 15 Juil 2015, 08:33

J'aimerais qu'on m'explique ce délire généralisé :mrgreen:

C'est la seule profession en mode Jean Roucas.
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2015

Messagepar Jed_Trigado » Mer 15 Juil 2015, 08:37

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J'ai trouvé le boss final dans le domaine, combo nom de merde + tagline moisie raccord :eheh: :eheh: :eheh:
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

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