[Alegas] Mes Critiques en 2015

Modérateur: Dunandan

Vincent, François, Paul... et les autres - 4/10

Messagepar Alegas » Mar 07 Juil 2015, 15:41

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Vincent, François, Paul... et les autres de Claude Sautet
(1974)


Clairement pas convaincu par ce Sautet qui, après trois films excellents films successifs, commence à battre de l'aile avec ce qui a fait la force des Choses de la vie ou de César et Rosalie, à savoir sa patte scénaristique. On le découvre bien vite en parcourant sa filmographie, ce qui intéresse Sautet c'est clairement les déboires d'une classe sociale française plutôt aisée. Une classe souvent déplaisante, mais que Sautet arrive néanmoins, dans les précédents films cités, à rendre attachante ou, au moins, à créer un minimum d'empathie envers elle. Avec cet opus, Sautet livre une nouvelle fois sa formule, cette fois basée sur l'amitié d'un groupe de potes, mais qui a beaucoup plus de mal à prendre, étant donné que les personnages ne se laissent quasiment jamais approcher par le spectateur en terme d'émotion, bloquant inévitablement l'empathie. Si la storyline du personnage de Montand arrive à peu près à marcher sur ce point, force est de constater que le reste est beaucoup plus inégal, la faute certainement au fait que Sautet privilégie clairement certains de ses protagonistes (Montand, Depardieu et un peu Piccoli) pendant que le reste se partage les miettes (il suffit de voir Reggiani, dont on se fout totalement). Même formellement, on sent que Sautet se repose un peu trop sur ses lauriers, se contentant de reprendre grosso modo le travail qu'il a pu faire sur César et Rosalie, les plans lourds de sens en moins. Résultat, le film a la gueule d'un téléfilm, un téléfilm parfois soigné certes, mais un téléfilm tout de même. En bref, un film qui ne mérite que d'être vu que pour son casting prestigieux, le reste étant du Sautet en mode automatique.


4/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

Messagepar Milkshake » Mar 07 Juil 2015, 17:39

Claude Sautet il me reste Max et les ferrailleurs à tenter, qui semble plus dans la veine polar/film noir. Rien que le fait que Kim Jee-Woon a failli en faire un remake ça m'intrigue.

Après j'arrête car j'ai accroché à aucun film du bonhomme. Je comprend pas son statut.

De ce que j'ai vu c'est vraiment du tout petit film d'appartement/copain/problème de couple à la française sans originalité, filmé platement... cela fait presque de la peine de voir Piccoli ou Romy Schneider, de tel acteurs avoir aucune scènes interessante à jouer dans les films de Sautet.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

Messagepar pabelbaba » Mar 07 Juil 2015, 17:53

C'est vrai que voir des acteurs bien jouer ailleurs que dans un grand champs de blé, une forêt ou une cité américaine c'est un peu chiant. :eheh:

Enfin tente quand même Max, même si ça n'a rien d'exotique, le scénario est béton et les acteurs en or.
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

Messagepar Milkshake » Mar 07 Juil 2015, 20:12

Decors exotique ou non peu importe, le problème est pas là. Si au moin c'était un minimum incarné perso j'ai souffert à la vision Cesar et Rosalie, Les choses de la vie....
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

Messagepar Alegas » Mar 07 Juil 2015, 21:14

Milkshake a écrit:Claude Sautet il me reste Max et les ferrailleurs à tenter, qui semble plus dans la veine polar/film noir. Rien que le fait que Kim Jee-Woon a failli en faire un remake ça m'intrigue.

Après j'arrête car j'ai accroché à aucun film du bonhomme. Je comprend pas son statut.

De ce que j'ai vu c'est vraiment du tout petit film d'appartement/copain/problème de couple à la française sans originalité, filmé platement... cela fait presque de la peine de voir Piccoli ou Romy Schneider, de tel acteurs avoir aucune scènes interessante à jouer dans les films de Sautet.


Max c'est clairement mon préféré et de loin, ça devrait te plaire. :wink:
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Biutiful - 6/10

Messagepar Alegas » Ven 10 Juil 2015, 14:41

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Biutiful de Alejandro González Iñárritu
(2010)


Revisionnage à la baisse pour cet Iñárritu que j'avais beaucoup apprécié à sa sortie salle. Une revision qui me conforte dans l'idée que malgré des qualités évidentes, les films du réalisateur mexicain supportent très mal la revoyure. Dans le cas de Biutiful, la note d'intention est pourtant alléchante, puisque l'on suit le parcours dramatique et psychologique d'un homme condamné à la mort. Là où beaucoup de films cherchent à évoquer les choix humains pour préparer cette mort prochaine, Biutiful se concentre plus sur l'acceptation de ce destin, ainsi que sur les déboires de cet être qui va se voir entouré de multiples problèmes de toutes sortes, chacun d'eux lui rappelant la finalité de toute vie. Sur cette base, Iñárritu avait tout pour livrer un grand film, d'autant qu'il sort enfin de sa trilogie thématique avec Arriaga, ce qui lui permet de s'ouvrir à une infinité de possibilités, que ce soit visuellement ou scénaristiquement. Malheureusement, et c'est le premier défaut du film, Iñárritu a du mal à s'approprier tout seul un script aussi dense. Résultat, la storyline est d'une linéarité décevante, ne trouvant une once d'originalité que dans son introduction et conclusion qui apportent quelque chose de vraiment mystique à l'ensemble. Le reste paraît hélas bien fade, et la durée du métrage, autre problème majeur de Biutiful, rend la chose encore plus contraignante. Un film de moins de deux heures aurait été apprécié, mais Iñárritu pousse encore le bouchon trop loin et propose une fresque de 2H30 alors qu'il n'a clairement toujours pas les épaules pour proposer correctement quelque chose de la sorte. Reste que ce film possède une ambiance indéniablement réussie (rares sont les films à proposer une vision aussi sèche de Mexico, loin des clichés habituels) ainsi qu'une prestation de premier ordre de la part d'un Javier Bardem habité. Pour le reste, c'est malheureusement trop anecdotique pour être réellement mémorable, dommage donc.


6/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

Messagepar Milkshake » Ven 10 Juil 2015, 15:10

Celui ça vire tellement dans le pathos gratuit (et il y a en a plusieurs couches) je pourrais pas le revoir.

Cela veut faire pleurer le spectateur en metant toute la misère du monde sur son perso principal.
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Mado - 2/10

Messagepar Alegas » Sam 11 Juil 2015, 23:58

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Mado de Claude Sautet
(1976)


Si on excepte Bonjour sourire, qu'il avait renié, Mado est peut-être bien le pire film de Claude Sautet. En tout cas le pire de ce que j'ai pu voir jusqu'ici. Mado est un peu la suite logique de ce que Vincent, François, Paul... et les autres démontrait, à savoir un auteur qui tourne en rond et qui en va même jusqu'à se caricaturer dans son approche et dans son style. Encore une fois donc, une nouvelle approche d'une classe sociale française plutôt aisée, avec des choix pas spécialement subtils et surtout un enrobage digne d'un téléfilm, sauf que là où le précédent film de Sautet arrivait encore à garder à certain intérêt via son prestigieux casting, ici on fait grise mine devant un Piccoli qui fait la gueule pendant deux heures, et on attend l'une des rares séquences où apparaît Romy Schneider, seul personnage qui arrive un tant soit peu à créer quelque chose à l'écran. Répétitif, mou du genou et terriblement chiant, Mado est la preuve même qu'un style doit sans cesse être renouvelé, sous peine de devenir une totale caricature.


2/10
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Schizophrenia - 7,5/10

Messagepar Alegas » Lun 13 Juil 2015, 10:03

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Angst (Schizophrenia) de Gerald Kargl
(1983)


Quand Gaspar Noé évoque ses films favoris, ceux qui ont été les bases de sa cinéphilie, il a l'habitude de parler de 2001, l'odyssée de l'espace, d'Un Chien Andalou ou encore des plans-séquences de Soy Cuba. Pourtant, il cite souvent un film largement plus méconnu, à savoir Angst, petit film autrichien qui, de par son sujet et sa violence, a toujours circulé de façon très discrète jusqu'à ce que l'éditeur Carlotta se penche dessus il y a trois ans. Le principe du film est, en soi, particulièrement simple, puisqu'il consiste à suivre le parcours d'un tueur récidiviste totalement cinglé qui vient de sortir de prison. Néanmoins, la particularité du film vient que ce parcours s'avère pour le moins très porté sur la psychologie, puisque le spectateur ne peut créer une distance entre lui et ce personnage incompréhensible étant donné qu'une voix-off symbolisant les pensées de ce dernier est constamment présente (du coup, comme Noé, je conseillerais presque de voir le film en VF, tant l'apparition de sous-titres peut amoindrir la puissance de l'expérience). Ce qui pourrait être un gimmick énervant dans d'autres films s'avère être le point crucial de ce métrage où l'on se révèle impuissant en tant que spectateur, obligé de suivre et d'essayer de comprendre un tant soit peu ce personnage dont on ne peut cautionner le moindre acte et pensée, et pourtant que l'on souhaitera presque, à force de le suivre, le voir s'échapper.

Angst est donc clairement un film à mettre entre des mains averties, car outre le fait que le film comporte son lot de scènes choquantes (le meurtre de l'handicapé, celui du tunnel qui a certainement inspiré une scène-clé d'Irréversible), il est surtout un film qui opère un mal-être profond chez le spectateur, le questionnant sans cesse sur où s'arrête le meurtre avec préméditation, où commence la folie, que doit penser un spectateur face à un personnage dont on connaît la moindre pensée. A cela s'ajoute un travail technique particulièrement réussi, qui augmente le sentiment d'étrangeté du métrage. Ainsi, Angst s'avère être le seul film au monde dont chaque image a été tournée en reflet dans un miroir. L'idée peut paraître saugrenue à première vue (et elle l'est sans aucun doute) mais le résultat final est proprement saisissant, tant on a l'impression de regarder le film à travers des yeux étrangers, des yeux qui n'arrivent jamais réellement à garder le sujet au centre du cadre et donc qui renforce le sentiment de folie pure se dégageant de cette histoire. A cela s'ajoute quelques mouvements de caméra aussi aléatoires qu'étonnants, entre des flips à 180 degrés, des caméras portées via un harnais ou encore des grues de plusieurs mètres de haut, qui finissent de transformer Angst en film autant halluciné qu'hallucinant. Peu étonnant à la vision du film que de savoir à quel point ce dernier a pu marquer Noé, rien que le prologue évoquant des séquences à venir de Seul contre tous ou Enter the Void. Un film qui mérite clairement d'être vu pour ceux qui oseraient tenter l'expérience, car Angst n'a pas pour autre ambition que d'être un film-trip au cœur de la folie pure. A réserver à un public averti donc.


7,5/10
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H2G2 : Le Guide du voyageur galactique - 6/10

Messagepar Alegas » Lun 13 Juil 2015, 16:20

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The Hitchhiker's Guide to the Galaxy (H2G2 : le guide du voyageur galactique) de Garth Jennings
(2005)


Vu le matériau d'origine, je m'attendais à clairement mieux. Alors ce n'est pas un mauvais film, loin de là, c'est même une comédie bien plus drôle que la moyenne puisque baignant dans un esprit totalement british qui fait forcément penser à l'humour des Monty Python (les portes parlantes, la lande où l'on ne peut pas penser, les bureaucrates : rires garantis, même le trailer du film est hilarant). Hélas, le problème vient plus de l'adaptation en elle-même qui, je trouve, se prête finalement assez mal au format cinématographique. Il suffit de voir comment sont traités les passages obligés, entre la fille à conquérir et l'opposition au prétendant, ainsi que la façon dont est amené le dénouement final, pour se rendre compte que derrière la volonté de se démarquer se cache en fait un film hélas très, trop, classique. Passée cette déception, il reste un film assurément drôle, au casting inspiré et à la direction artistique soignée (même la mise en scène n'est pas trop mal, je pense notamment à ce montage improbable qui amène la destruction de la Terre) mais qui ne s'imposera jamais comme un classique de la comédie, au même titre que ce dont il est tiré.


6/10
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Lady Snowblood - 6,5/10

Messagepar Alegas » Jeu 03 Sep 2015, 22:38

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Lady Snowblood de Toshiya Fujita
(1973)


Je n'apprendrais rien à personne en disant que le cinéma japonais, qu'il soit naphta ou contemporain, n'a jamais été ma tasse de thé, si on excepte bien entendu certains films isolés et l'animation. De ce fait, j'étais quelque peu méfiant de ce film dont la réputation se base, à mon sens, en grande partie sur le fait qu'il ait été la source d'inspiration principale d'un certain Quentin Tarantino pour son diptyque Kill Bill. L'influence est évidente : impossible pour Tarantino de le dénier, que ce soit dans les effets de style, certains décors ou tout simplement l'histoire d'une quête vengeresse par une femme. Pourtant, il serait dommage de qualifier le film de simple référant, tant on a ici une œuvre atypique sur bien des points. Adapté d'un manga, le film en tire énormément de codes visuels, que ce soit dans la présentation de certains événement par des images fixes, ou tout simplement dans la création d'effet de mise en scène over the top, qui confèrent à l'ensemble une modernité assez étonnante (le dézoom violent lors de la première vengeance, il faut voir le nombre de fois où ça a été repris, et pas seulement au cinéma).

Sur un point formel donc, rien à dire, Lady Snowblood est, à peu de choses près, une tuerie visuelle qui doit beaucoup à une réalisation pas forcément toujours maîtrisée (certains combats font vraiment cheap) mais indéniablement inspirée. Du coup, malheureusement, c'est plus du côté du script que le film pêche un peu. Car autant la première moitié du film, avec son montage astucieux qui nous dévoile très tard le pourquoi du comment de la vengeance (superbe flashback dans un autre flashback) et son ambiance presque surnaturelle (on pense au début de Goyokin par moment), mythologique, a de quoi séduire, le métrage perd clairement en qualité une fois le personnage de l'écrivain introduit. Créer une relation entre le personnage principal et un secondaire pouvait paraître comme une bonne idée, mais il n'en est finalement rien tant le charme qui opérait précédemment est d'un coup évacué, et autant les vengeances en elles-mêmes ont toujours autant de gueule, autant les enjeux en prennent sérieusement un coup, je pense notamment au pseudo-twist que l'on voit arriver à des kilomètres. Une bonne surprise donc, dans la mesure où je ne suis vraiment pas friand de ce genre de métrage d'habitude. Avec une seconde moitié mieux maîtrisée, j'aurais clairement pu monter plus haut.


6,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Ven 04 Sep 2015, 06:27

Je maintiens que tu devrais tenter le Zatoichi que tu as en stock. Je ne vois que ça pour passer cette barre des 6,5 :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

Messagepar Scalp » Ven 04 Sep 2015, 06:44

Jamais y met plus à Zatoichi.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Ven 04 Sep 2015, 07:02

Un A7egas me paraît possible.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2015

Messagepar Scalp » Ven 04 Sep 2015, 07:21

Pour ça faudrait que les Wacho annoncent un nouveau film, que Jeunet lui fasse un bisou, qu'un nouveau MSG sorte du jour au lendemain et qu'un furet lui sorte du cul, autant dire que c'est pas gagné.
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