La loi belge sur l'euthanasie, adoptée en 2002, permet effectivement à des patients de demander à mourir quand leur «souffrance physique et/ou psychique est constante, insupportable et inapaisable».
Sa requête est validée par trois médecins, moi je trouve que c'est le moins qu'on puisse faire après une vie de souffrance, même psychique. Qui sommes-nous pour renier sa souffrance quotidienne ? C'est la scène du film de guerre où le camarade est à terre, les tripes à l'air, et que tu lui donnes une triple de dose de morphine par humanité.
J'ai un collègue qui a été diagnostiqué d'un cancer incurable à 40 ans. Il aurait pu se battre, vivre le plus possible et crever à petit feu dans une chambre, comme ma mère qui a passé les deux dernières semaines de sa vie à se ratatiner sans plus comprendre qui lui parlait. Mais il a choisi l'euthanasie, il a été accompagné, a fait ses adieux à ses proches (il était père de famille) en leur laissant un souvenir autre que celui que j'ai de ma mère. Je pense que l'euthanasie est une solution à avoir à disposition pour ces cas-là, et que si c'est bien surveillé, ce n'est pas amoral. Le surendetté aura de la peine à faire valoir sa cause.