[DJ Fest] Mes critiques en 2015

Modérateur: Dunandan

Alex Cross - 4/10

Messagepar DJ Fest » Mer 03 Juin 2015, 08:47

ALEX CROSS de Rob Cohen


Notre copain Rob Cohen, immortel réalisateur de DRAGON (qui était pas mal), de DAYLIGHT (qui vieillit pas top), de THE SKULLS (qui pue), du premier FAST AND FURIOUS (que j'aime bien, ouais je sais) ou encore des nazes XXX et FURTIF s'est dit qu'il aimerait bien rebooter le personnage d'Alex Cross parce qu'il est sympa Morgan Freeman mais qu'au bout d'un moment les scènes de poursuite en marchant ça va bien.

Du coup il a embauché Tyler Perry, que je connaissais pas mais qui, d'après sa fiche Wiki, est acteur, réalisateur, dramaturge, scénariste, producteur de cinéma, auteur et auteur-compositeur (paraît même qu'il fait de très bonnes grillades). Il est assez transparent dans le rôle mais ça passe, si ce n'est qu'il devrait y aller mollo sur les donuts. Dans le rôle du bon copain on a Edward Burns, ex-futur grand espoir du cinoche ricain, et puis y a Rachel Nichols qui passe faire un tour en brunette mais qui veut toujours pas montrer ses seins (la prude).

L'attraction du film c'est bien évidemment Matthew Fox qui joue le maychant foufou et qui pour l'occasion a dû perdre environ 50 kilos (à vue de nez) et qui est tout taillé avec des muscles saillants et les veines qui ressortent. Il ouvre grand les yeux, a des tics nerveux, un vrai psycho, même qu'il aime la souffrance d'autrui et que du coup il m'est immédiatement sympathique. L'autre performance remarquable c'est Jean Reno qui pour le rôle a suivi un régime draconien à base de 5 couscous par jour.

Bon dans le déroulement c'est du thriller classique, Alex Cross en plus d'avoir un nom qui claque c'est un super-profiler qui devine tout sur tout le monde, le mec balèze, même qu'on l'appelle "Docteur Lieutenant", sauf que Matthew Fox il va bien l'enfler et le Alex il va se faire enfiler profond, ce qui est rigolo. Du coup d'un coup d'un seul il va arrêter de se la jouer mentalist et va passer en mode vénère, genre je suis plus un flic, il sort le canon scié et cette fois c'est personnel, pousse-toi de mon chemin Mamie tu m'emmerdes (enfin bon pas trop non plus, 10 minutes plus tard il a remis sa plaque et au final son mode vénère c'est juste je tors le bras d'un gars pour le faire parler). Tout ça jusqu'au face-à-face final un peu bizarre parce que le personnage de Fox c'est censé être un champion de MMA mais que Alex Donut il le nique.

Y a de l'action mais pas trop, du suspense mais pas trop, du sadisme mais pas trop. Ca dure 1h30 douche comprise ce qui est cool pour ce genre de film. Réal basique mais au moins Robby se sent pas obligé de faire le kéké avec des effets tout laids comme dans FURTIF. Au final je me suis pas fait chier et avec un bon verre de Bailey's ça passe tout seul.
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Film: Alex Cross
Note: 0/10
Auteur: Mr Jack

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Exercice de l'Etat (L') - 9/10

Messagepar DJ Fest » Jeu 04 Juin 2015, 09:06

L'EXERCICE DE L'ETAT de Pierre Schoeller


Chronique acide et dépressive sur l'exercice du pouvoir, portrait d'un homme à poigne qui n'a pourtant pas la main sur grand chose, L'EXERCICE DE L'ETAT peut être envisagé comme le versant sombre d'un diptyque sur la vie au sein d'un cabinet ministériel dont QUAI D'ORSAY serait le volet lumineux. Car là où Thierry Lhermitte interprétait avec jubilation un ministre des affaires étrangères qui avait encore prise sur les événements malgré les pesanteurs administratives, Olivier Gourmet incarne ici un ministre des transports qui, malgré ses ambitions, finit par devenir un pion dans un jeu qui le dépasse.

Si l'opposition thématique radicale entre les deux films en dit beaucoup sur nos dirigeants (dont l'impuissance semble paradoxalement plus grande en matière de politique intérieure) elle se situe bien sûr également au niveau du traitement. Tandis que Tavernier faisait de son ministre un personnage solaire qui passait tel un tourbillon dans le cadre, alors que le point d'entrée du spectateur était celui d'un de ses jeunes collaborateurs tout frais moulu, Pierre Schoeller adopte ici totalement le point de vue de St Jean, le personnage de Gourmet, jusque dans ses rêves morbides représentés à l'écran (saisissante introduction). En résulte un sentiment d'immersion total, et une humanisation du personnage dans l'exercice de ses fonctions qui permet de saisir à la fois ses aspects détestables (l'abus d'autorité, quoiqu'excusé en partie par le stress extrême qu'il subit en permanence) mais aussi ce qui reste en lui d'empathie pour l'homme du quotidien (sa soirée arrosée chez son chauffeur).

La réussite absolument totale du film, palpitant de bout en bout, est due au niveau d'excellence atteint à la fois dans l'écriture (pas une séquence qui ne recèle une révélation, un affrontement ou une surprise), l'interprétation et la mise en scène. Olivier Gourmet, toujours excellent, est ici tout bonnement fabuleux. Quiconque a pu croiser dans sa vie un homme de pouvoir (qui plus est venu "d'en bas", c'est à dire en dehors du circuit habituel suivi par les énarques) ne pourra que le trouver crédible dans ses accès de colère et dans sa manière de gérer son équipe. Il est tout aussi bon dans la générosité que dans la lâcheté, dans la grandeur que dans la bassesse, et incarne totalement ce type soumis à une pression constante qui a à peine le temps de la relâcher. Face à lui tout le monde est parfait : Blanc en directeur de cabinet au calme aristocratique, Zabou en chargée de com à l'affut du moindre détail, le premier ministre à la froideur constante, le jeune ministre du budget ambitieux, etc...

Niveau réalisation c'est là aussi un sans faute. Pierre Schoeller, que je ne connaissais pas, parvient à exprimer de manière simple les rapports de pouvoir, à dynamiser ses dialogues, à doser ses effets (voir la manière dont la caméra virevolte dans les moments d'euphorie ou de tension, sans parler de la scène de l'accident de la route qu'on ne voit absolument pas venir), le tout toujours au service de son récit. Un récit prenant sur l'ambition, la trahison, la solitude, mais surtout sur l'impuissance, dont le noeud se situe peut-être dans la scène de dialogue entre le dir cab de St Jean (Blanc) et son ami Woessner (Didier Bezace), dir cab du ministre du budget en passe d'être parachuté dans le privé : y sont exprimés en substance tous les maux dont souffre l'Etat, à commencer par ce pouvoir de plus en plus dépourvu de puissance d'agir qui suscite désespérance et résignation...

Grand film.
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It follows - 6/10

Messagepar DJ Fest » Mer 24 Juin 2015, 14:27

IT FOLLOWS d'un gars


C'est l'histoire d'une fille qui n'a qu'un seul follower mais alors qu'est-ce qu'il est lourd.

Voilà donc le fameux nouveau film le plus terrifiant depuis le dernier, réalisé par un jeune plein d'avenir et qui paraît-il rend hommage à Carpenter et tout ça.

Alors honnêtement c'est pas mal du tout, déjà y a un bon concept à la base (mais qui n'est pas entièrement nouveau en soi, le principe de la menace lente mais inéluctable qui avance vers toi c'est un peu celui du zombie), ça évite les faux jumpscares tout pourris, les ados dépeints semblent authentiques, c'est très joliment cadré/photographié, la zic 80's est pas mal.

Par contre c'est beaucoup moins puissant niveau réal que ce que j'ai pu lire ici et là, la faute à des tics qui reviennent régulièrement (travelings très lents et mouvements de caméra circulaires qui se répètent inutilement et cassent l'effet recherché). Je dis pas que la réal est pas cohérente avec le propos, au contraire, on sent que le gars a réfléchi à la meilleure manière de raconter son histoire ; mais en ne variant pas ses effets il rend hélas son dispositif trop voyant, d'où le terme péjoratif de "arty" qui fleurit chez les détracteurs du film. Après d'un point de vue purement pragmatique le style ultra-posé de la mise en scène a également le mérite de rallonger un peu artificiellement un film qui, pour ce qu'il a a raconter, aurait pu durer moins longtemps.

Au final je ne crache pas sur ce IT FOLLOWS, loin de là, ça reste un honnête film d'épouvante avec des passages très réussis mais que je trouve néanmoins un poil surestimé.
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Re: [DJ Fest] Mes critiques en 2015

Messagepar Mr Jack » Jeu 25 Juin 2015, 16:33

Je sais pas d'où tu sors les 4 points pour Alex Cross. C'est une belle merde, ce film.
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Re: [DJ Fest] Mes critiques en 2015

Messagepar DJ Fest » Ven 26 Juin 2015, 09:17

J'avoue, objectivement c'est naze.

MAIS je me suis pas fait chier, critère à la fois éminemment subjectif et indiscutable. D'où mon indulgence.
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Re: [DJ Fest] Mes critiques en 2015

Messagepar Mr Jack » Ven 26 Juin 2015, 19:12

Ouais nan mais on peut se marrer devant un navet (c'était d'ailleurs le cas pour ce film). Mais ça reste un navet, quoi. :mrgreen:
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