[Scalp] Le coin allociné garantie sans argument

[Scalp]

6/10

La French de Cédric Jimenez - 2014

Bon c'est pas French Connecton mais c'est pas non plus Mesrine. Les bons polars français étant tellement rare qu'on fera pas trop les difficiles. Ambitieux que de vouloir retracer le destin du juge Michel et de son combat contre la pègre marseillaise, alors dans les grandes lignes ça fonctionne mais tout va trop vite et certaines storyline ou perso sont un peu zappé. Magimel (encore un look ridicule) par exemple, son perso est un peu traité par dessus la jambe.

Bon après ça a le mérite de pas trop faire de pathos (les femmes de 2 persos ont des rôles très secondaire et c'est très bien comme ça.
Le film est plutôt rythmé et on voit pas passer les 2 heures mais malheureusement jamais ça décolle réellement, y a des passages cool (la rencontre contre Zampa/Michel, super bien shooté et bien dialogué), des trucs qui fonctionnent moins (la taupe chez les flics, m'a fallu environ 5 secondes pour la trouver), le passage guerre des gangs auraient mérité plus de temps à l'écran (parce que j'ai toujours l'impression que c'est 4 mecs contre 4). Tout est sur des rails et jamais on s'en écarte, et plus que French Connection auquel on aurait pu penser, on pense surtout à American Gangster.
La réal est surprenante, j'ai trouvé ça souvent chiadé et les scènes clés du film sont toute très réussit, les meurtres sont cash, et j'ai dit plus haut la rencontre entre les 2 persos avec son coté western est vraiment classe, mais finalement ça manque de scène aussi marquante.

Dujardin est bon, un rôle dans la même veine que le Convoyeur, quand il s'en donne la peine il est pas mal Lellouche j'aurais jamais cru dire ça un jour mais il est pas nul, alors il est pas génial mais il plombe pas le rôle et rien que ça c'est un exploit, dans les seconds rôles on a des bonnes tronches de truands et ça fait le taf à une exception prête.
Gros soundtrack de qualité, très rare pour un film français.
Certainement pas un polar inoubliable mais un vrai polar comme on en avait du temps de Gabin (oui faut remonter aussi loin).

[Scalp]

5/10

La Résistance de l'air de Fred Grivois - 2015

Thriller français donc forcément un peu social et forcément ça lorgne un peu du coté d'un Audiard. Y a une réelle envie de faire du cinéma, tout ne fonctionne pas (la caméra à 20 cm des acteurs j'en peux plus !!!) et après une mise en place de l'intrigue plutôt carré de l'intrigue y a un terrible renoncement narratif dans la dernière demi heure.
C'est Reda Kated qui voit sa petite de famille partir doucement en couille avec les dettes qui s'accumulent, sa femme qui tire la gueule (Ludivine Saigner tire très bien la tronche, grosse prestation...) son père malade et pervers qui tape l'incruste chez lui et invite des putes, tout va bien donc et c'est comme ça qu'il va se voir proposer un contrat de meurtre car il est tireur d'élite. Bon dit comme ça, c'est un peu grossier et mal foutu mais dans le film on y croit, Kated étant particulièrement bon (comme toujours), du coup il accepte et forcément ce sera le vrai début des emmerdes. Bon point dans le début du film on a pas la longue scène de pourquoi j'ai tué quelqu'un blablabla, non ça c'est vite évacué parce que le mec qui donne le contrat est bien écrit et a un petit coté mephistopheles (jusque dans le look) et le personnage de Kateb se révèle intéressant à suivre.
On échappe pas au cliché de la douche purificatrice et du contrat refusé, tout est très balisé mais ça se suit facilement et on y croit et puis arrive les 20 dernières minutes. Et là on a tout simplement un refus narratif et de mise en scène, alors je m'explique, première scène du film, silencieuse, on voit un tueur attendant sa cible, il exécute son contrat devant la petite famille, donc là tu te dis ok ça va servir pour plus tard et effectivement on reverra ce tueur, mais et il y a un gros mais alors qu'on aurait pu avoir une belle de suspense (le mec s'étant pas trop mal débrouiller dans les climax jusque là), voilà qu'il opte pour une ellipse, donc on sait que le tueur attend que Kateb et hop ellipse, Kateb dans sa cuisine avec le mec mort à coté, mais WTF !!!! pourquoi tu fais çà on est pas dans Game of thrones !!!!!?? alors si c'est pour montrer la scène du point de vu de Saigner c'est complétement con. Mais la connerie s'arrête pas là, le mec qui était plus ou moins présenté comme le bad guy du film, ou tout du moins celui par qui arrive les emmerdes, bein il est tout simplement zappé de la fin, y disparait comme ça, ok, mais ça s'arrête pas là, le scénariste balance un gros fuck du genre ouais je sais pas comment finir mon film alors démerdez vous avec cette fin (un pseudo happy end silencieux). C'est con ça plombe toute les bonnes intentions de départ.
Bon après c'est pas honteux, le casting outre Kateb impeccable qui porte le film du début à la fin et Saigner nulle comme toujours, ça fait le job ( y a Karyo en mode sobre), visuellement c'est des fois intéressant (y a une scène de snipe pas trop mal) et c'est tout gris, malgré des cgi tout perrave la violence est presque pas foirée et c'est pas chiant à suivre du coup la moyenne mais sérieux avec un vrai climax et une vraie fin on aurait pu avoir un truc bien meilleur.

[Scalp]

3/10

Gunman de Pierre Morel - 2015

C'est bien nul, on pense à November man avec Brosnan ou même le Gibson de Campbell (le truc qu'on croit que ça va être un polar hardboiled et vénère et qu'en fait c'est une enquête sous lexomil).

Alors ici c'est Sean Penn en ancien barbouze qu'on veut tuer, l'enjeu sera qui (trop dur de trouver vu qu'on nous présente que 3 persos, j'ai longtemps hésité) et pourquoi (alors ça c'est juste du gros osef) et donc c'est parti pour une ballade à Londres, Barcelone et Gibraltar, l'argent du film ayant dut passer dans ça, vu qu'il y a 3 pauvres scènes d'actions de 2 minutes (bon celle de la maison dure ptet 5 minutes mais faut oublier que les mecs sont un peu gogol).

Alors pourquoi pas faire un film d'espionnage avec une intrigue, c'est cool, c'est même mieux, mais faudrait ptet qu'elle soit intéressante, là c'est juste chiant (ohlala qui veut me tuer ??? merde alors on arrive pas à savoir) et on accumule les trucs inutiles : la maladie de Penn ? à part le faire voir trouble 2 fois c'est super, le perso de Winstone ? on s'est dit que c'est cool d'avoir sa trogne mais y sert à rien, Idris Elba qui a droit à son poster promo alors que son perso apparait 4 minutes grand max c'est un peu du foutage de gueule, le fait que Bardem ai piqué la femme de Penn, intérêt proche du néant vu comment c'est traité.

Façon tout le film est proche de l'intérêt 0, ça fait illusion pendant les 20 premières minutes et après on comprend vite qu'on va souffrir. Parce qu'une 1h50 pour un film où le badguy mystérieux est identifié en 5 minutes c'est un peu emmerdant.



Reste quoi ? Sean Penn étonnament crédible en action man, beaucoup moins quand il fait le mec au bout du rouleau, un premier fight sympathique et un 1 vs 1 vraiment pas mal (choré sympa, bien découpé et surtout mise à mort bien fun qui fait qu'on peut avoir un peu d'indulgence) mais voilà ça fait peu. A la base c'est vendu comme un actionner mais c'est un actionner sans action du coup c'est un peu gênant. Et finalement on se dit que Morel il aurait mieux fait de rester chez Besson car même si c'est complétement gogol au moins y a de l'action (bon pas le Costner c'est vrai). Pour le cadre on peut aussi penser au truc avec Cahill et Willis en Espagne, un film tout pété dont tout le monde a déjà oublié le nom bein Gunman c'est pareil aussitôt vu aussitôt oublié.

Les prod Silver c'est plus ce que c'était, donc en gros c'est aussi bien que le dernier Costner (oui on peut faire pleins de name dropping avec ce film), Morel finalement ça reste le mec qui a eu de la chance avec Taken car il a jamais confirmé depuis.

[Dunandan]

8,5/10

Vise Versa de Pete Docter - 2015

Et si c'était le meilleur Pixar ? et si c'était le film le plus intelligent sur le cerveau humain ? C'est certainement les 2. Pixar j'ai jamais été un grand fan, ces films à 2 niveaux de lecture c'est sympa mais quand le second de niveau de lecture c'est l'écologie pour les nuls ou la nostalgie pour les nuls c'est pas très intéressant, les sujets ont déjà été traité pleins de fois ailleurs de bien meilleur manière. Ici le cerveau humain et de cette manière c'est du jamais vu (bon à la rigueur on peut penser à Il était une fois je sais plus quoi) et le film ne se repose pas que là dessus.
Vrai rollercoaster à émotion et vrai survival, le film est bourré de passages tout bonnement géniaux, alors si les scènes dans la salle de contrôle sont souvent très drôle et même interactive (la scène du repas), le passage dans les tréfonds du cerveau c'est du 10 idées à la seconde (et un vrai 10 idées la seconde là, on est pas devant un George Miller) avec en point d'orgue une séance de rêve qui touche au génie absolu (c'est autre chose que les rêves de merde de Inception, la tehon pour Nulan là).
Rythmé, drôle, touchant (Bing Bong ), dynamique, beau.... le film est quasi parfait.
Le ciné est pas encore mort, il est dnas un profond coma mais des fois dans un moment de conscience des petites pépites comme celle là en sorte.

[Milkshake]

La derniere phrase fait plaisir. Tu as retrouvé un peu d'espoir dans le cinema.

Ce Pete Docter ça semble être la tête pensante de Pixar, il est à l'origine de tous les meilleurs films du studio.

[Dionycos]

Content de voir que j'étais pas le seul à chialer devant Bing Bong.

Ce Pete Docter ça semble être la tête pensante de Pixar, il est à l'origine de tous les meilleurs films du studio.

Dis pas ça. Il a fait Là-haut. Scalp aime pas Là-haut.

[Scalp]

Bein c'est un peu nul La Haut, à la rigueur sans le gamin why not, y a juste les 5 premières minutes que j'aime bien dans La Haut. Et ouais

le sacrifice de Bing Bong

meilleure scène de l'année.

[pabelbaba]

Les 5 première minutes de Là-Haut ce sont les meilleures?

Waouw, j'ai bien fait de lâcher au bout de 15 alors...

[DJ Fest]

Euh ouais l'intro de LA-HAUT c'est une pure démonstration de savoir-faire.

[Mr Jack]

Ouep y'a vraiment de belles scènes dans celui là. Une qui dure deux secondes, quand "Joie" lance un souvenir de la gamine sur la glace et imite ses gestes, avec la musique c'était vraiment magnifique. Pareil dans le fossé des idées noires, très émouvant moment où le film prend tout son sens. Et que dire du sacrifice de l'ami imaginaire. J'ai faillit chialer plusieurs fois, en fait. Dommage que le début soit aussi laborieux, en fait.

[Mark Chopper]

J'ai faillit chialer plusieurs fois, en fait.

C'te forum de petites filles.

[Mr Jack]

Les sociopathes ça pleure pas ?

[Scalp]

J'ai pas chialé hein, non mais.

[Mr Jack]

Mais moi non plus bande de nases mais j'étais tout ému, quoi.

[Dionycos]

Moi j'ai chialé pour Bing Bong. Pour de vrai
Je vois pas en quoi le début est laborieux